Anéanti | |
Topic visité 213 fois Dernière réponse le 19/08/2007 à 20:06 |
![]() |
Épilogue
Au cours des âges, Olympia a vu naître de nombreux héros dont les noms illustres restent à jamais gravés dans la mémoire collective. Même après leur mort, ces légendes vivent encore car le récit de leurs exploits jamais ne s'arrête. Du moins, c'est ce qui se passe communément pour ces êtres d'exception. Ceux qui ont commis les pires atrocités ont été exclus pour toujours du panthéon des héros et leur nom ont fini dans l'oubli. |
![]() |
Chapitre I : Le guerrier mourant
Il y a fort longtemps, alors que les Olympiens formaient un peuple jeune et sage, un mal soudain s'empara de ces élus des Dieux. Le coeur des Olympiens fut alors empli d'un désir de conquête inextinguible. La plupart des hommes sortirent alors de Lardanium pour étancher cette soif de pouvoir. Seuls les plus sages surent résister à cet appel, les autres laissèrent libre cours à leurs passions et se regroupèrent en différentes cohortes menées par des chefs de guerre qui n'avaient qu'une idée en tête : conquérir le monde. De longs mois passèrent sans la moindre nouvelle des combattants olympiens jusqu'au jour où un guerrier mourant tenant à peine sur ses jambes revint en Lardanium. Naxoros souhaitait mourir dans la cité qui l'avait vu naître mais, avant de fermer les yeux à tout jamais, il raconta son histoire. La cohorte dans laquelle il se trouvait s'était dirigée sans encombre jusqu'à la Forêt des Ombres. Les Olympiens étaient émerveillés par la beauté du monde sauvage qui les entouraient mais leurs coeurs étaient toujours rongés par leur soif de pouvoir. Le mal qui s'était emparé d'eux les avait rendus imprudents car c'était sans crainte qu'ils pénétrèrent dans la vaste forêt qui se présentait devant eux. Après une après-midi de marche, ils découvrirent un petit village peuplé d'êtres qui leur semblaient étranges. Ces derniers n'étaient de toute évidence pas des Olympiens et étaient moins nombreux que les envahisseurs. Le chef de guerre à la tête de cette cohorte fit alors l'erreur de sous-estimer ces êtres qui lui semblaient bien inférieurs à sa race bénie des Dieux et ordonna ainsi à ses hommes d'attaquer les villageois. Le combat fut de courte durée. Les Elfes se révélèrent être de puissants magiciens et non des êtres primitifs comme le pensait le chef olympien. La majorité de la compagnie olympienne fut décimée en quelques minutes, sans même avoir réussi à blesser un seul des Elfes. Toutefois, quelques Olympiens réussirent à fuir le village. La nuit commençait à tomber et la peur assaillit les fuyards qui décidèrent de se séparer en petits groupes afin d'augmenter leur chance de survie. Naxoros fit alors équipe avec un jeune Olympien du nom de Kartal. Les deux hommes avaient couru pendant la moitié de la nuit au travers de la forêt et étaient épuisés mais ils ne pouvaient pas s'autoriser à dormir tous les deux en même temps. Ainsi, décidèrent-ils de dormir chacun une heure à tour de rôle, pendant que l'autre montait la garde. Le jeune homme fut désigné comme étant le premier à monter la garde. Naxoros essayait de dormir pendant que son compagnon d'armes veillait sur leur vie. Son sommeil était léger, à chaque bruit il se réveillait en sursaut. Soudain, il entendit le bruit d'une flèche qui se plante dans sa cible puis le bruit d'un corps qui s'effondre. Son jeune compagnon était mort. Le guerrier olympien se mit alors à courir aussi vite qu'il le pouvait dans la direction opposée au tir. Il se sentait alors relativement chanceux car il n'avait été touché que par une seule flèche et la blessure lui semblait superficielle. Il continua sa course folle pendant plus de deux heures, jusqu'à ce qu'il fût sorti de la forêt. A ce moment, il se retourna pour la première fois pour voir s'il n'était pas suivi puis il enleva la flèche plantée dans son bras gauche. Les rangers elfes avaient cessé de le suivre à la bordure de la forêt d'où ils purent s'assurer que le visiteur indésirable avait bien quitté leurs terres. Naxoros décida alors de retourner en Lardanium pour quérir de l'aide afin d'anéantir ces êtres qui avaient tué tant de ses compagnons. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'il était le seul à avoir réussi à sortir vivant de la Forêt des Ombres. Il marcha encore une heure puis éprouva l'envie de se reposer. Il se sentait terriblement fatigué. Son regard parcourait la plaine à la recherche d'un abris où il pourrait se reposer. Un vieux chêne se trouvant non loin de lui semblait être la meilleure option qui se présentait à lui. Le jour allait bientôt se lever lorsque Naxoros s'endormit. Lorsqu'il se réveilla, il faisait nuit. Il découvrit alors avec effroi que la blessure qu'il avait au bras ne s'était pas refermée. La plaie suintait et était entourée d'une auréole noire. L'Olympien comprit alors que la flèche avait été empoisonnée et que les Elfes ne l'avaient pas épargné, ils ne s'étaient juste pas donné la peine d'abréger ses souffrances. Le guerrier ne put se résoudre à mourir si loin de sa cité. De plus, le désir de vengeance coulait dans ses veines, il voulait la mort de ces Elfes qui avaient tué tant des siens. Il reprit alors la longue route qui le mènerait jusqu'au berceau de son peuple. Tout au loin du voyage, il s'affaiblissait. L'auréole noire s'était transformée en une vaste tâche qui avait rapidement recouvert tout son corps. Toutefois, la volonté de Naxoros restait intacte ; il sut puiser dans ses ressources pour parvenir tout juste vivant devant les portes de Lardanium. Les gardes de la cité s'empressèrent de conduire le guerrier mourant à l'intérieur de la cité. C'est là qu'il se confia à un jeune Olympien, un certain Orime. Une fois la narration de ses aventures terminée, Naxoros supplia le jeune homme de monter une armée pour éradiquer le danger que constituait le peuple de la Forêt des Ombres. Il laissa ensuite la mort l'emporter et mettre ainsi fin à ses tourments. |
![]() |
Chapitre II : Le Capitaine de Lardanium
La première nuit de garde en tant que capitaine ne s'était pas bien déroulée pour Orime. Il savait qu'il allait devoir rendre des comptes pour ce qu'il s'était passé pendant la nuit en question et il craignait déjà le moment où il aurait à s'expliquer devant le conseil régnant sur Lardanium. Le jeune capitaine n'appréciait guère le régime oligarchique en place et aspirait à plus de libertés. Toutefois, il ne pouvait rien faire car le pouvoir en place avait trop de sympathisants. Leur loyauté leur valait quelques fois des récompenses qui suffisaient à les satisfaire et ceux qui avaient le courage de s'élever contre les maîtres de la ville en payer le prix cher. Ainsi était gouvernée Lardanium en ces temps éloignés. La peur qui habitait la cité ne s'était pas emparée du coeur d'Orime mais ce dernier savait qu'il devait faire profile bas et accepter l'ordre en place pour le moment. Il avait ainsi feint d'accueillir avec joie la promotion que le conseil lui avait accordé. Les dirigeants de Lardanium avait su voir en lui un guerrier très prometteur ainsi qu'un grand intellectuel et pensait pouvoir le rallier à leur parti en lui donnant le poste très envié de Capitaine de la garde de Lardanium. Orime était entré dans leur jeu et avait ainsi accepté l'honneur qu'il lui était fait. Il commençait déjà à le regretter. Une fois sa garde terminée, Orime essaya de dormir un peu avant sa convocation au conseil. Il était anxieux car il ne savait pas comment allaient réagir les membres du conseil. Toutefois, il réussit à dormir un peu et se réveilla avec les premières lueurs du jour. Une heure après son réveil, le jeune capitaine était en train de raconter le déroulement de sa première nuit de garde. Il fit part au conseil du retour de Naxoros, le guerrier olympien parti en campagne et revenu agonisant, de son récit et de sa mort. Néanmoins, Orime se garda bien de répéter les dernières paroles de l'Olympien qui souhaitait qu'une armée fût levée pour réduire en cendres les habitants de la Forêt des Ombres. Les membres du conseil écoutèrent avec attention les paroles d'Orime puis le congédièrent. Pendant que le jeune capitaine rentrait chez lui, les membres du conseil débattaient de ce qu'il convenait de faire : Bartis : Voici des nouvelles inquiétantes ! De nouveaux ennemis se dressent contre notre peuple ! Wratork : Pourquoi seraient-ils nécessairement des ennemis ? Artenas : Que voulez-vous dire, Wratork ? Wratork : Ils peuvent se révéler comme étant de puissants alliés ! Tratur : Vous avez perdu la tête Wratork, ils ont tué toute une cohorte des nôtres ! Pourquoi leur ferait-on confiance ? Wratork : Nous n'avons nul besoin de leur faire confiance. Nous pouvons nous servir d'eux pour détruire les seigneurs de guerre partis conquérir le monde ! Tratur : Pourquoi souhaiterions-nous qu'ils fassent une telle chose ? Wratork : Réfléchissez un peu Tratur, croyez-vous réellement que ces hommes qui en dirigent tant d'autres vont rentrer à Lardanium sans exiger de régner sur la cité ? Artenas : Wratork a raison, il faut penser à notre avenir. Si ces brutes revenaient de leur expédition, nous serions les quatre premiers Olympiens à mourir de leurs mains. Bartis : Ainsi, Artenas, vous soutenez Wratork ! Artenas : Bien entendu, Wratork a parlé avec beaucoup de sagesse, comme à son habitude ! Bartis : S'il est si sage, peut-il nous expliquer à nous autres faibles d'esprit comment il compte rallier le peuple des forêts à nos côtés ? Wratork : Du calme Bartis, mon ami ! Je vais vous dévoiler mon plan ! |