Départ | |
Topic visité 310 fois Dernière réponse le 22/08/2007 à 15:01 |
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==========Première partie, départ et trahison
La nuit était tombée depuis quelques heures. Au loin les feux des camps de l’armée olympienne brillaient tels des étoiles descendues sur terre. Un léger vent venait bercer les arbres tandis que la plaine séparant le royaume d’Archéos de celui du peuple élu de Zeus s’endormait. Assis en tailleur dans les hautes herbes, je fermais les yeux pour laisser mon ouïe et mon odorat développer leur capacité au maximum. Dans cet état de calme et de concentration chaque bruissement donne une quantité d’information à qui sait les interpréter. Cette nuit encore, je veillerais. Quelque soit le danger, les troupes stationnées en amont doivent en être averties. Les heures passent et je m’ennuis… Le hululement lugubre d’une chouette attire mon attention. Ce triste chant nocturne entraîne mon esprit vers les souvenirs d’une vie de service pour celui que l’ont nomme l’ennemi des dieux. Depuis tout jeune je n’ai vécu que pour sa gloire… Mais maintenant que j’y pense, je ne crois plus à cette gloire ! Archéos nous inculque la vertu par le vice. Le bien est une chose relative à chacun et aujourd’hui je ne le vois plus en cet être. Le Prim’Erath est aspire à la fin de l’ordre des choses… Comment, moi, qui tire mes dons du monde qui m’entoure peux suivre celui qui veut tout voir disparaître ? Non… J’ai fait fausse route ! Archéos ne pourra pas m’apporter se que je cherche, il ne pourra que le détruire… Il a déjà commencé en me laissant lui offrir l’un de mes précieux yeux. Je me perdais dans mes pensées et je ne repéra pas tout de suite la présence d’individus passant non loin de la. Quittant ma position d’observation, je me dirigeait vers les présences. Des elfes… Pas de doute ! Leurs pas sont trop légers pour être ceux d’olympiens et trop espacé pour être des lutins… Je crois que qu’à cet instant je venais de couper les ponts avec Quatar. Poussé par un sentiment de sécurité en me tenant proche des elfes, je sortis à découvert et vins à leur rencontre. Il s’agissait de trois Sentinelles : Oniel, Khelekfin, et Takila. Ceux ci étaient venus chercher des renseignements sur les ressources cachées dans les sombres terres que dame Shadow dirigeait avec une main de fer ; et je ne fut pas étonné d’apprendre qu’ils avaient été rejeté et poursuivis par les dévots d’Archéos. L’elfe Takila périt d’ailleurs peu de temps après des blessures reçues les nains de la famille Lanraaz. Je voyais en ce petit groupe l’espoir de renouer avec l’elfe que j’étouffais chaque jour en suivant les ordres d’un mauvais dieu. L’occasion était trop belle. Je leur proposa alors de leur fournir les renseignements qu’ils cherchaient en échange de quoi, ils m’aideraient à gagner la citoyenneté de Na’Helli. Le marché conclu, les elfes reprirent leur chemin emportant avec eux un parchemin que j’avais rédigé à l’intention de Kaeniel tandis que je retournais à mon poste de garde : Je vous salut Ô juge de Na'Helli! Entendez le repentir de celui qui dans le chemin de la vertu veut revenir! Depuis mon plus jeune âge, j'ai appris la haine du Prim'Erath et j'ai grandis selon ses préceptes. Tortures et vices Le sang et les supplices Les secrets des rituels morbides de la citadelle d'Obsidienne n'ont plus de secrets pour moi. Je connais tous les points qui font souffrir sans tuer. J'ai vécu de nombreuses guerres en le nom d'Archéos, celui dont la soif de sang ne se taris jamais. L'arme au poing, j'exécute sont plaisir. Les mains par le sang tachées L'esprit se remplit de larmes Mais aujourd'hui, mon ciel se dégage! J'ai vu que dans la nuit des étoiles nous éclairent. Celui qui ne pardonne pas, peut être oublié le temps d'un songe. Le sang appelle le sang il ne peut y avoir de bien par le mal Ma foi en Archéos n'est plus. Je n'ai pas choisis ma destiné de bannis; elle fut jouée par de vielles superstitions d'un clan aujourd'hui disparut. L'aurore se lève et d'or sont ses rayons J'ai décidé de renier ce dieu de la destruction. Je veux devenir un citoyen de Na'Helli vivant pour et par les vertus que nous donne à nous, peuple elfique, la nature. Mon être réclame la paix de son esprit. En suivant le Prim'Erath, je n'ai fait que pervertir mon âme d'elfe et meurtrir mon corps. Le temps du changement est venus! Il me faut retourner auprès de mes semblables. J'abandonnerais le mon sous lequel j'ai choisi de servir Archéos pour prendre celui sous lequel je protègerais la cité des elfes. Entendez ma requête Kaeniel, et permettez moi un retour vers les terres elfiques où mon âme connaîtra la paix et je laverais mes actes de sang! Faites de moi citoyen de Na'helli, je vous en supplie! Ma lettre appuyée des informations que j’allais fournir me permettrais sûrement de retourner dans le bon chemin. Mais le plus dur restait à faire : rapporter les parchemins indiquant la position des ressources. Je savais que de vieux rapports concernant les explorations catwës se trouvaient dans les archives de la citadelle d’obsidienne. Certains avaient été rédigé de ma main avec l’aide d’Hemsilk du temps où nous explorions l’est de la cité. Les autres provenaient des récits des guerriers, des marchands et autres voleurs qui se rendaient à Quatar. Le jour se levait. Les premier rayons du soleil commençaient à percer : mon tour de garde était fini ! Je pouvais enfin passer à l’acte après une nuit d’impatience. Récupérant mes affaires au campement, je pris à peine le temps de saluer mes supérieurs avant de partir en courant en direction de la forêt des Ombres. Les archives étaient immenses. Construite suivant un plan proche de celui d’un labyrinthite. Des milliers de parchemins et de livres s’entassaient. De plus la faible lumière émanant des bougies éclairant le sombre bâtiment rendait le travail de recherche beaucoup plus difficile, mais après des heures de fouille, je touchais enfin au but ! Les parchemins se trouvaient devant moi… Toutes les pièces étaient réunies. Le soir venus je pris les affaires auxquelles je tenais le plus, abandonnant le reste à la merci des pillards. Un mot fut toutefois laissé, car bien que j’abandonnais un dieu, je ne reniais pas mes amis : Amis Catwës, proches ou plus lointains, A l’heure qu’il est, je suis en route pour Na’helli ou je compte débuter ma nouvelle vie loin de carnage du Prim’Erath. Beaucoup d’entre vous ne vont pas comprendre ma décision, mais même si je crois que vous êtes dans le faux de suivre la voie d’Archéos vous n’en restez pas moins mes amis… Aussi j’attendrais patiemment que vos yeux s’ouvrent comme les miens l’ont fait. Je rends mon bandeau sombre à dame Shadow. Vous lui direz que je la remercie de m’avoir permis de sortir de la folie lors de mon bannissement. Que le destin soit clément avec vos âmes ! Crocfendu ============Deuxième partie, la fin du voyage Mon voyage à travers les plaines d’Olympia touchait son but : j’arrivais enfin dans à l’orée de la forêt des Cendres. C’était la deuxième fois que je m’approchais d’aussi près de cette forêt depuis mon bannissement. Etrangement, une sensation de calme se faisait de plus en plus sentir. Je pense que c’est la sensation que chacun ressent lorsque qu’il revient chez lui après une longue absence… J’en étais certain, mon choix était le bon ! M’enfonçant dans le sous bois, je réfléchissais à la méthode que j’allais adopter pour trouver Na’helli par mes propres moyens. En théorie, localiser une cible de la taille d’une ville aurait été chose facile pour moi, mais le voyage m’avait vraiment épuisé et je commençais à avoir du mal à me concentrer sur mes sens. Perdu dans mes pensées, je finis par me prendre les pieds dans ce que j’aurais jugé comme étant une racine. « HAAAA !!! » J’heurtais le sol avec fracas. Restant sur place quelques secondes, mon éducation Quatarite refit surface : « Maudit sois tu ! Tu brûlera dans ma cheminée avant même les saisons froides venues » Pour être honnête, ce fut la dernière fois de ma vie que j’insultais un arbre… Je me relevais et examinant la racine dans laquelle mes pieds s’étaient pris, constata une chose à laquelle je ne m’attendais que peu : La racine qui dépassait du sol semblait enroulée autours d’un bâton à peu près de la dimension d’un manche de pioche. Amusé par ma découverte, je pris le temps de soulever la racine pour récupérer cette curiosité. Ma surprise fut totale en m’apercevant q’il s’agissait effectivement d’un outil agricole. Comment cet outil avait put se retrouver ici ? Les sous bois longeant la forêt des Cendres n’ont rien d’un lieu propice pour établire un ferme ou une autre exploitation… Pourtant il devait être ici depuis un moment puisque la racine y était fortement attachée. Perplexe, je portais alors mon regard vers l’arbre auquel la racine appartenais. Celui ci était rachitique, quasiment mort. Son tronc noir au formes torturées tentait de s’élever à la hauteur des autres arbres mais sans succès. Les quelques feuilles qui poussaient sur ses branches dégarnies d’écorce semblaient prêtes à tomber. Finalement, les racines étaient plutôt bien conservées pour un arbre pareil ! Laissant en place l’outil et tournant le dos à l’arbre, je m’apprêtais à reprendre mon chemin lorsqu’un frisson glacial me parcourut tout le dos. Mes oreilles se mirent à siffler et une atmosphère pesante m’entourait. Plus aucun oiseau ne chantait. C’était lourd. Tout prenait un poids démesuré. Je ne comprenais pas quelle magie était à l’œuvre mais une chose était certaine : je ne pouvais plus bouger. Le sous bois s’obscurcis. Je voyais des insectes sortir de leur cachettes rampant le plus vite possible loin d’ici. Tombant à genoux, un murmure lugubre raisonnait dans ma tête. Fuir ! Je devais fuir cette force ! Réunissant toute l’énergie que je pouvais puiser en moi, je n’arrivais pas à soulever ne serait-ce qu’un doigt. La voix devenait de plus en plus forte et les mots qu’elle prononçait devenaient presque compréhensibles. Pris de panique je voulus hurler, me débattre, tenter n’importe quoi même aussi stupide que ça aurait put être. Mais rien à faire. Je restais à genoux sentant la voix se rapprocher, incapable de faire quoi que ce soit en dehors de sentir mes larmes couler le long de mes joues. Pleurant en silence, attendant passivement la suite des évènement je priais toutes les divinité qui me venait en tête de me sortir de la. J’ai crus un instant être sauvé car la voix se tue. Mais je me rendis très vite compte que bien que silencieuse la situation était la même. Je sentais à présent la présence contre moi, comme si la brume personnifiée était venue s’appuyer sur mon dos. J’eu même la sensation d’être enlacé dans ses bras. Sa bouche vint effleurer mon oreille et m’y susurra une courte comptine sur l’un de ces airs que l’on fredonne étant enfant. Sa voix était si douce que de l’entendre la situation me paraissait nettement moins désastreuse. J’en arrivais même à me sentir bien, blottis contre cet être que je ne pouvais même pas voir, toujours incapable de bouger. Cette comptine, parlais d’un clan d’elfes qui avaient décidé de vivre à la bordure de la forêt. Ils prirent petit à petit les habitudes des peuplades olympiennes, oubliant leur liens avec le monde sylvestre. Un jour un enfant attira la malédiction sur le village en prenant la vie de la prêtresse du clan. Le village disparut peu de temps après frappé par la maladie et la guerre. La moralité de tout ceci était que l’on ne doit pas renier notre nature quelques soit nos idées. Je ne sais pas combien de temps je suis resté à genoux me laissant bercer par la voix. Mais une chose était sûre : quand je sortis de cet état, une sensation de manque fut très violente. Reprenant mes esprits (et constatant avec soulagement que je pouvais à nouveau bouger) je me retournais vers l’arbre mort. « Cette comptine… Je suis celui qui doit retrouver sa nature, non ? » Je compris aussi d’où provenait cet outils. J’étais sur les lieux de ce village dénaturant les elfes, mon village d’enfance. Le bois avait dut repousser depuis mon départ, expliquant pourquoi je n’avait pas reconnus le lieu. M’approchant de l’arbre, je lui nouais autours d’une de ses branches sans écorce un morceau de ma tunique. « Crocfendu vient de mourir ! Tu sera sa tombe et mon rappel à l’ordre. » Je me sentais différent. Quand je suis arrivé à Na’helli, je me suis présenté au juge Kaeniel sous mon nom d’enfant « Wutenheld » et après de longues discussions, le conseille finit par me donner la citoyenneté de la cité elfique. Ainsi démarra la vie de Wutenheld le repentis. Aujourd’hui quand je raconte cette histoire, on me demande souvent qui était cette présence. Je ne sais jamais vraiment quoi répondre. Pour moi il s’agit de l’esprit de ce lieu maudit qui demande à renaître, mais cela peut paraître dur à concevoir puisque je n’ai jamais atteints l’état de transe… Aussi je me laisse bercer de l’illusion d’une splendeur que seuls les esprits de la forêt sont capable d’animer. A ce jour, je rends souvent visite à cet arbre qui me paraissait mort, espérant au fond de moi entendre une fois encore cette voix qui fit taire les tourments de mon esprit. Le sous bois est devenu une vraie partie de la forêt faisant disparaître les dernières traces du village et l’abomination que je nommais Crocfendu. |
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Sympa ta chronique, j'aime bien ton style ^^ (¯`·. Dévot de la Liberté
"Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile." [Sigdil] |
Par personne  le 13/08/2007 à 21:17 |
Bravo Croc tu t'es bien défoncé pour la chronique même si c'est pour quitter les Quatarites ^^. |
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Merci les gars!
Bhen oui Quatar c'est finit pour moi! Mais c'était bien sympa quand même! |
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Pauvre Takila... Mais sympa ta chro ^^
Bon retour et à bientôt Alchimiste
[Sentinelle] |
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Cooooongraaaaaatulations!!!
Excellente chronique, bien écrit, compréhensible et prenant! Bravo à toi Crocfendu!! ps: et que ce récit serve de leçon aux quatarites qui ne voient toujours pas leurs oeillères! |
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et que ce récit serve de leçon aux quatarites qui ne voient toujours pas leurs oeillères!
Alons! Soyons sérieux, si tout les Catwës quittaient Quatar vous finiriez par vous ennyez chez les paladins ![]() |
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Je confirme ![]() [Paladin de l'Empire] |
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(Hop suite et fin^^) |
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Belle histoire, Wutenheld, le repentis! c'est un plaisir de s'assoir au coin du feu à t'écouter!
En tout cas, bienvenue chez toi! L'esprit prime la force |
Par Google   |
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Merci! J'espère que j'en aurais d'autres à raconter avec ma nouvelle vie! |