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Chants Nains Vol I

Chant II-1

L’appel au peuple.

Oyez Oyez guerriers,
L’heure a enfin sonné,
Sortez des souterrains, empruntez les chemins,
Qui mènent vers les plaines et le champ de bataille,
Il est temps pour l’ennemi de payer son offense.

Nous voyant tous terrés,
Dans nos richesses plongés,
Il arrive lentement de sa soif de butin,
Aux pieds de nos montagnes sanguinolent les entrailles
De nos frères tombés seuls et sans défense,

Notre passivité
En vain a sacrifié
La passion, l’engagement de nos cœurs d’airain,
Revêtez maintenant, heaumes et cottes de maille,
Rappelez à vos mémoires ce qu’est la vaillance.

Allez et combattez,
Car il faut oublier,
Les heures sombres, où nous fûmes reclus tels des lapins,
Rattrapons notre orgueil, et frappons les canailles,
Qui croient avoir fait taire de notre roi l’éminence.

Tagazog à la porte Nord.

Chant II-2

Le temps du désespoir.

Ô Styx froid, aux eaux sombres et épaisses,
Souvent je fais le songe que sur tes rives macabres
Se perpétue ma vie et se vide l’espoir.

J’ai emprunté les couloirs tortueux et funestes
Menant à la porte de Cerbère et sous ses yeux brûlants
Ai volé en compagnie d’autres âmes déchues.

La sensation d’y venir encore une fois en vain,
M’apporte le goût âpre du retour à la conscience,
Sachant que sous peu j’y chuterai à nouveau.

Pourtant lorsque j’ouvre les yeux il y a comme une liesse,
De mes frères qui courent chercher haches ou sabres,
Et se ruent vers l’ennemi sans y voir les Moires,

Qui stoïquement tissent, mesurent, et coupent d’un geste
Le fil de nos vies qui sombrent trop souvent
Dans un sacrifice noble mais bien trop méconnu.

A force, s’assèche le cœur et s’essouffle l’entrain,
Demain la volonté rejouera donc sa chance
Et dans l’indifférence j’irai vers l’échafaud.

Tagazog, délire à l’hôpital.

Chant II-3

Nous ne sommes pas des nabots

Un coup de hache dans l’crâne,
Le froid de la lame qui court,
Chaque seconde te pousse un peu plus vers la fin
Quant tu vois nos guerriers sortir des souterrains.

Même tes arcanes,
Ne pourrons trouver de défaut
Pour toucher mes frères qui te tendent les mains
Qui crient à ta perte pour achever ton destin.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je me suis levé
C’est pour ça qu’aujourd’hui nous allons gagner :

Nous ne sommes pas des nabots,
Et nos haches vont broyer vos os,
Nous ne sommes pas des nabots,
Les elfes ne disent que des ragots,
Nous ne sommes pas des nabots,
Des nabots…

Et lorsque ton âme,
Glissera sur nos armes,
Je sais, qu’elle ira sombrer aux Enfers vite et bien,
Qu’elle n’insultera plus l’honneur du peuple nain.

Un coup de marteau sur l’crâne,
La douleur infâme,
C’est elle, qui t’apprendra mon cher à savoir respecter,
La valeur de ceux que tu crus pouvoir tuer.

C’est pour ça qu’aujourd’hui je me suis levé
C’est pour ça qu’aujourd’hui nous allons gagner :

Nous ne sommes pas des nabots,
Voici la caresse du marteau,
Nous ne sommes pas des nabots,
Les elfes ne disent que des ragots,
Nous ne sommes pas des nabots,
Des nabots…


Chant de guerre millénaire.

Chant II-4


La guerre du bois

Ils ont trop vite couru
Vers l'improbable quête,
Que tout était rendu
A leur seule conquête.

Ils on trop vite cru
Une tromperie secrète,
Qui pourtant n'est venue
Que dans leurs propres têtes.

L'esprit prompt au conflit
A balayer l'effort
De ceux qui dans la nuit
Ont tant convoité l'or
D'un lien équitable fait
De propos respectueux
D'un esprit réfléchit
De mesure objective.

Plus d'un mur furent bâtis sur une erreur d'un jour
Laisserons nous ce conflit faire autant à son tour?
De la poule ou de l'oeuf peut m'importe l'origine,
Cessez ce sang mesquin qui souille les ravines,
Etouffe les racines, vous apporte la nausée
Fait de vos empruntes celles de démons assoiffés.

Et si aucune raison ne pénètre vos esprits
Seul Hadès s'en ira rire de votre folie.

Tagazog

Chant II-5

"Disciples et Conseillés, Gardiens et guerriers,
Que vos sorts et vos lames transforment cette contrée
En une terre vierge et stérile à jamais
Pour que d'une raison qui vous a divisés
Naisse un endroit maudit et par tous redoutés
Emerge la terre rouge où seuls iront veillés
Les spectres de tous les morts en ce jour tombés."

Vieille malédiction Vaudou.

Chant II-6


Rencontre forestière

Le nain :
J’ai fait choir ce chêne dans le bois à l’orée,
Je m’en vais par la même partir le débiter,
Je ne suis pas avide de déforestation,
C’est juste que dans ma ville ne pousse aucun buisson.

L’elfe :
Où t’en vas-tu bûcheron avec ce frère des miens ?
C’est une trahison, meurtrier, assassin !
Par quelle impérialisme décides tu du sort
De tout hors de ta mine et vas répandre la mort ?

Le nain :
Je t’en prie homme des bois, réserve ton courroux
Pour les gens ici bas qui réellement bafouent,
Le droit de tes sous-bois car sans discernement
Ils décapitent en joie adultes et enfants.

L’elfe :
En quoi leurs âmes sont elles de la tienne différente ?
N’es-tu l’arme à la main de cette sève suintante,
Qui fait chanter la faune et l’âme du sanctuaire
Que tes convoitises visent seulement à mettre en bières.

Le nain :
J’ai par méconnaissance, sous-estimé sûrement
La nature profonde et ses enchantements,
Mais jamais de mes mains je n’ai nui en ce lieu
Au contraire mon savoir l’a aidé quelque peu.

L’elfe :
Qui attaque la nature ne lui veut aucun bien
Tout n’est que fou prétexte à la survie des tiens
Aucune main ne peut parfaire cette création
Laisse la autonome et libre à sa façon !

Le nain :
Si j’observe tes mots cette forêt mourra
Car sans aménagement la jeune pousse ne croîtra
Asphyxiée et cachée de la lumière solaire
Par la flore vieillissante, elle manquera vite d’air.

L’elfe :
Me dis-tu qu’à chaque fois tu t’es préoccupé
De l’état de ces bois, de leur éternité,
Lorsque les troncs tombent avec grand fracas
Sous l’envol effrayé des Grives et Grands Tétras ?

Le nain :
A quoi me servirait de vider les massifs
Au risque de ne plus jamais en retrouver ?
Je ne suis le bourreau de tes arbres sacrés
Tout au plus comme toi un simple forestier.

L’elfe :
Qu’il en soit donc ainsi, que la faune soit témoin
Si au moindre méfait tes mots sont entachés,
Qu’un déluge sans pitié s’en aille te noyer
T’ensevelir pour toujours au fond d’un souterrain.


Path Ta Tras & Galdrok Gramm, à l’auberge de l’étang vert.

Chant II-7


Coconuts Baroudeurs

Nous sommes aventuriers et les pieds dans le sable,
Sous deux soleils de plomb, nous fîmes mines déplorables,
Aux hallucinations se succédèrent, malignes,
Les déshydratations et leur cortège de signes.

Nous vîmes les plus belles naines,
Les plus beaux fûts de chênes,
Nous roulâmes sur les dunes
Non enlacés tout d’même.

Et à grands coups de baffes, ramenés à la raison,
Nous ne succombâmes pas à ces insolations,
Traînant notre attirail de Charybde en Scylla,
Et notre abnégation nous emmenant au-delà.

Nous vîmes les plus belles naines,
Les plus beaux fûts de chênes,
Nous roulâmes sur les dunes,
Sobres ça fait de la peine.

Puis un beau jour nous crûmes êtres à nouveau trompés
Comme étant premiers nains à fouler Séléné,
Mais elle était bien là, l’oasis de nos rêves
Et nous nous y jetâmes sans retenue ni chaîne.

Nous coupâmes quelques troncs d’un bois très exotique
Et découvrîmes alors par un tir sporadique,
Les fruits si bénéfiques tombant des cocotiers
Délicieux, énergiques, mais laxatifs à souhait.

Nous courûmes nous isoler
Chacun de notre côté
Et assouvîmes soudain
Le si pressant besoin.

Puis à notre départ, forts de cette expérience,
Nous choisîmes de rire de ce manque de chance,
Alors nous décidâmes de nous rebaptiser
Et lors de nos explorations vous nous reconnaîtrez :

Coconuts Baroudeurs
Mais sans la tourista.
Coconuts Baroudeurs
L’expérience à tout va.


Kaldhan Mahelmot & Tagazog Gramm

Chant II-8


Un hommage au roi

Cors sonnez graves aux oreilles de nos frères,
Héraults portez au loin la funeste nouvelle,
Que Kazad a Gorod ferme ses portes, fière,
Et que les étendards de noir soient frappés.

Frères ou ennemis qui de loin contemplez
Nos droites cimes qui résonnent à l’appel
Des âmes funestes venant pour escorter
Thror Ier s’en allant rejoindre au ciel ses pairs,

N’avancez plus vers elle la montagne est fermée,
Un fleuve de sel pourrait bien venir corroder
Tout pas de vanité ou haine volontaire
A l’encontre du deuil de nos cœurs à terre.

Défunt roi de la pierre ton nom sera orné,
De tes armes de tes mots dont tu nous as bercé,
Ceux qu’étaient ta sagesse et ta fraternité,
Cette noble couronne ne te quittera jamais.

Que chaque nain se pare de ses plus beaux bracelets
Accommodez vos barbes de sobriété
Et silencieusement venez vous rassembler
En une haie d’honneur royalement dressée.


Hommage de la Guilde des Travailleurs Nains à Thror Ier.

Chant II-9

Les jours noirs de Kazad


Sombre et froide dictature où tu sembles plonger,
En ces jours de deuil, nous n’avons regretté
Autant un roi que Thror si sage et magnanime,
Le vaisseau de Kazad voit des écueils la cime.

Un gantelet d’acier poser sur une garde,
Bien trop froide et rigide, d’une terrible écharde,
Semble prompt à lever sans plus discernement
Un courroux aveuglé de pouvoir et de sang.

La légitimité qu’impose l’anarchie,
Pourtant tant irréelle, de policer la vie,
Sans plus aucun égard et sans respect aucun
Transformerait de l’or en une fosse à purin.

Le trône tristement vide à laissé la malice
Balayer le passé et lever la milice,
Qui efface des mémoires les règles millénaires
Faisant baisser les têtes, obligeant à se taire.

Ô peuple souterrain si fier au cœur chaud,
Redresse ton regard et toise ton bourreau,
Car les rois te regardent et te savent animé
De l’indomptable envie de sauver ta cité.

Tagazog.

Chant II-10

La main d’un dieu


L’onde et le vent se mélangent à présent
En une mer de noirs et de gris emmêlés,
Parsemée de stries blanches aux reflets aveuglants
Qui viennent et qui s’en vont sur les plaines trempées.

Ce ciel menaçant gronde comme une bête,
Improbable Titan épanchant sa colère,
Un infini mur d’eau tombe sur nos têtes
Et dans la boue, peinant on ne peut que se taire.

A quelques verstes de là le campement d’une armée,
D’ennemis de toujours dressés fiers sous la pluie,
Ne se dépareille pas sous ce déluge glacé,
Car l’orage est le bras de leur dieu en furie.

Nos rangs sont l’alignement d’étranges alliances,
De cousins si immenses qu’en étendant un bras
Ils pourraient caresser la couche des nuages denses
Et porter à l’Olympe le son de leurs voix.

Alors un hurlement, à faire fuir un démon,
Envahit tout le champs où la terre boueuse,
Voit se précipiter des heaumes ruisselants
Des bottes souillées de terre, des cheveux dépeignés.
Les gouttes composent alors un requiem rouillé,
Tintant sur les armures qu’elle soient impies ou pieuses,
Essayant de diluer toutes les mares de sang.
Mais cette eau divine ne pourra rien laver.


Poète Inconnu, la Grande Guerre.

Chant II-11

Méditation sur mon père


Vers quel horizon as-tu donc conduit
Ton fidèle poney, dans les routes terreuses,
Délaissant ta nation vers les champs de l’oubli,
De la désespérance, la tromperie fallacieuse ?

Ainsi tu n’étais pas le lâche des ragots,
Mais nous sommes tout deux les seuls à le savoir,
Je pars à ta recherche car seul face aux marauds
J’ai peur que tu ne tombes dans le filet des Moires.

J’ai retrouvé sans vie ton porteur équestre
Dans le désert du sud non loin d’une oasis.
Tant de questions émergent à cette vision funeste,
Silberham, mon père, attends donc ton fils.

Sur toi j’ai vu que l’œil avide se posait,
D’un espion malveillant aux desseins forts mortels,
Tant de questions émergent à l’orient désormais
Bientôt je reprendrais le chemin paternel.

Tagazog.

comment tu fais pour écrire autan!!!

C'est LoO, ses joueurs et leurs univers qui m'inspirent

Chant II-12


La mort du dialogue

Route boueuse où gisent les idées fatiguées,
Qui ont usées leurs armes sur l’arête impassible,
D’esprits étroits et fiers, exsangues d’intolérance,
Où me mèneras-tu car mes mots défaits
Ne trouvent plus en mes frères aucune résonance ?

Ai-je pêché par orgueil, il ne me semble pas,
Mais le droit d’expression dérange les irascibles,
Et faire évoluer les pensées de ce monde
Est un pensum, une quête, une course vers l’au-delà
Lorsque le dernier vers vient descendant en trombe
Du fauteuil du puissant, toisant de haut en bas.

A quoi donc se mesure le juste ou l’impur ?
La valeur du propos se fige-t-elle, infaillible,
D’une véracité indéniable et gravée ?
Ou bien l’évolution brise-t-elle le mur
D’un dogme qui bridait nos possibles libertés ?

Un négociateur…

Chant II-13


La petite « ennemie »

Elle avait les cheveux et les yeux de mauve teints,
Le regard grand ouvert sur un monde nouveau.
Elle courait en riant avide de tant apprendre,
Car son esprit était si immense, si curieux.

Parfois un peu naïve, on lui disait en vain
Qu’il ne faut surtout pas vouloir plaire aux bourreaux,
Qu’ils ne viendraient vers elle que dans le but de prendre
Sa fragile existence dans un râle furieux.

Mais où donc est passé ce minois enchanteur,
Il y a maintenant comme un parfum de mort.
Répondra-t-elle encore dans un rire enfantin,
Intriguée par nos différences culturelles ?
Ecoute-t-elle en secret le pathos que je dis ?

J’attends que le silence se brise sous le timbre
De sa voix toute pleine de belle simplicité,
Qui s’extasiait toujours devant les découvertes
Déjouant malicieusement la veille de ses tuteurs.

Et plus le temps s’écoule et plus je dois me plaindre,
Plus affluent les questions tels les wagons miniers
A ma conscience qui redoute que l’alerte
N’amène à l’improviste une vision de terreur.

Mais tu ne viendras plus le glas sonna ton heure,
Inique est cette vie, et injuste est le sort
Reprenant dans ses bras le bonheur clandestin,
Invitant tout espoir à quitter les mortels,
Et refreinant les âmes à s’attacher d’amis.

Pourquoi l’avoir tué, tout n’est plus que folie.
Elle n’était point dangereuse la petite « ennemie ».


A M.

Tu sera tu bientôt à cours de chant, Tagazog??

Vous rigolez j'suis pas près d'arrêter...quoi ça commence à vous saouler ?

Non, cela nous plait. Mais je me demande bien comment tu as d'imagination pour inventer tout cela si facilement?

"Avec une chanson...et un peu d'imagination..." (je laisse la suite à ceux qui connaissent )

Bravo Tagazog !! ^^

Chant II-14


Matérialisme et Spiritualité

Tu t’en es allé
Aux chemins improbables
Que ta triste maladie a balisé de fables.

Et puis se sont jetés,
Les vautours méprisables
Avides de possessions, engeances déplorables.

Toute ta vie tu as gardé les souvenirs affectueux,
Des rencontres et des faits marquants
Qui singularisèrent ta vie de preux.
Le trépas est venu enivrer tes enfants.

Au portail qui sépare les plans des existences,
Vous vous rendrez compte de la futilité,
Qu’il est de désirer, posséder, entasser,
Alors que seule l’âme a une subsistance.

Ils rient tous à présent,
Se partageant tes biens de leur fourbes regards.
Leurs doigts crochus s’agrippent au plus maigre butin.

Ces tristes descendants,
Heureux de cette aubaine, se toisent de poignards,
Car l’envie se nourrit de leur vénalité et de l’appât du gain.

Réjouis toi car bientôt se finira la lutte,
Et des Champs Elysées tu verras vite la chute,
Des âmes aveuglées par leur cupidité
Que Charon conduira vers le jugement dernier.

Waesserfäll Gramm, 2117Av.T. suite à une querelle d’héritage.

Chant II-15


Eternels Ennemis

Mon elfe, mon sauvage, mon sauvage, mon elfe,
Mon elfe, mon sauvage, mon sauvage, mon elfe,

On se les frite toujours,
On aime même si c’est immuable.
Ca chambre dans les basses courts
Les faisant passez pour des nazes :

« Viens à Na’helli mon sauvage,
Mon elfe, protège l’arbrisseau »
Et ça lance ses sorts de mage,
Propulse en l’air ses carreaux.

Ces provocs d’impudents
Tapis dans les arbres ou dans l’herbe
Me font sourire gentiment
Et finalement me rendent acerbe !

Je hais ces êtres qui pensent de nous que nous sommes veules !
Je déteste ces êtres, je les hais tout court !
Mon elfe, mon sauvage, mon sauvage, mon elfe,
Mon elfe, mon sauvage, mon sauvage, mon elfe,

Je suis un peu aigri,
Ca me laisse le cul par terre,
Dans les mâchicoulis,
A guetter par les meurtrières.

« Comment ça on est des voleurs ? »
« Vous faîtes les poches des voyageurs… »
« J’t’avais prévenu nain, mais tu ne m’as pas cru…alors j’t’ai visé… …avec ma douzième flèche de la journée…et puis j’tai encore louper ..mais pourquoi tu te baisses à quatre pattes dans les fourrés ? Ouais c’est toi qui m’a provoquer…Non c’est toi qui menace mes proches…non c’est toi…non c’est toi qui menace mes proches…Non c’est toi…Non c’est toi…C’est toi…Bon on s’bastonne… »

Je hais ces êtres qui pensent de nous que nous sommes veules !
Je déteste ces êtres, … tout court !
Mon elfe, mon sauvage, mon sauvage, mon elfe,
Mon elfe, mon sauvage, mon sauvage, mon elfe.

Texte anonyme retrouvé sur un champs de bataille en 7438 Après Telchar Ier

Chant II-16


StoffWahlh

Je suis né dans un val au lac fort connu,
On y mine l’opale, l’ambre et même l’argent.
Il se nomme StoffWahlh, j’y retourne souvent,
Pour revoir les miens, et pêcher calmement.

Sur les paisibles rives s’évade l’âme oisive,
Déchargée des ses rêves de richesses naïves,
Qui sait si la sagesse emprunte les coursives
De mon esprit dormant sur les pentes herbues.

Enfant combien de fois j’ai couru sur les berges,
Hésitant à aller tester le fond noir rocailleux,
Mais mon père a toujours prit un ton impérieux,
Attribuant à l’onde un esprit ténébreux.

Il fait bon y tremper le bout de orteils,
S’y promener, contemplant les neiges éternelles
Qui ceignent ce diamant telle une fine dentelle,
La vue ravie un nain qui de sa mine émerge.

Mon village natal y est juste accoudé,
La fraîcheur pousse les vents dans chacun de ses puits,
C’est un havre, où les étoiles se baignent la nuit,
Je retourne souvent au berceau de ma vie.

Tagazog.

Chant II-17

Sans nom…


Héritage des temps anciens,
Où je secouru les tiens,
N’oublie pas que même perdue
Ma lame te reste accessible,

Ô descendant de la cordée
Qui vit la mort s’approcher,
Ne renonce pas aux vertus
De mon sceau indélébile,

Sur ton poignet tu comprendras
A quel héritage tu as droit
Ephémère moyen de salut
Qui aidera sans distinction.

Ne crois pas en t’en saisissant
Que tu plieras l'espace et le temps
Cet objet a toutes les vertus
Et tous les maux de ta raison.

Si tu condamnes le chaos
Fais le de façon avisée
Si tu veux condamner cette terre
Prépare ton âme à sombrer.

Je suis logée bien en secret
Et flotte immobile et légère
Entre fleuve et mer fermée
Au septentrion des dévots.

Ἥφαιστος

Parchemin découvert par Silberham et donné à Tagazog.

Chant II-18


Le chant du piocheteux

Piocheteux, avance, le sac sur le dos,
Enfile tes gants et lasse bien tes chausses,
Revêts ton casque et allume le falot
Qui des tunnels te dévoilera les fosses.


La pioche sur l’épaule, gourde à la ceinture,
Descends prestement le long des rails,
La pelle sur la cuisse, sifflote gaiement
Car en bas attendent les wagons.


Piocheteux, voici un généreux filon,
Craches dans tes pognes et commence le turbin,
Suis bien la veine d’or ou bien de charbon,
Mais attention le grisou tend la main.

Détaches les blocs, analyses la roche,
Pépites et pierres se livrent enfin à toi,
Solidifies les galeries pour tes proches,
La journée s’annonce pleine de joie.


La pioche sur l’épaule, gourde à la ceinture,
Descends prestement le long des rails,
La pelle sur la cuisse sifflote gaiement
Car en bas attendent les wagons.


Et pousse vers la surface, le travail accompli,
Le contremaître siffle la fin de ton labeur,
Il est temps de rejoindre la Taverne du Buveur,
Et de trinquer avec tes frères de la nuit.

Tagazog.

Chant II-19


Indépendance

Les yeux vers le lustre volent,
Attirés par tous ses falots, ses scintillements,
Et se perdent et se cognent aux multiples facettes.

La raison compte et additionne,
Devant onces et lingots qu’ils soient d’or ou d’argent,
Et se perd et s’enfonce au fond d’une cassette.

Le cœur bondit et tonne,
Epris d’un grain de peau, d’un parfum, d’un onguent,
Et se perd, s’ébahit au-dessous d’une couette.

Les perditions sont autant de maux et de biens,
Pour ce que sont légions les jugements humains,
N’écoutez que le votre et votre instinct de nain.

Tagazog.

Chant II-20


La marche des violettes

En marchant dans les violettes, avec mes rangos,
En marchant dans les violettes, avec mes rangos,
J’ai failli perdre la tête
Et tenté par la fumette,
YO O OOOOh,
Avec mes rangos.

En piétinant les violettes, avec mes rangos,
En piétinant les violettes, avec mes rangos,
C’est comme si un air de fête
M’avait transformé en bête,
YO O OOOOh,
Avec mes rangos.

Allongé dans les violettes, avec mon chapeau,
Allongé dans les violettes, avec mon chapeau,
Leur parfum m’a claqué net
J’étais faible comme une lopette,
YO O OOOOh,
Avec mon chapeau.

Fumant des graines de violettes, avec mes sabots,
Fumant des graines de violettes, avec mes sabots,
Il a fallu que je mette
Ces chausses ridicules et lestes,
YO O OOOOh,
Avec mes sabots.

En dansant dans les violettes, avec un chameau,
En dansant dans les violettes, avec un chameau,
J’ai payé en épinettes
Un tapis à une belette,
YO O OOOOh,
Avec un chameau.

A genoux dans les violettes, la tête dans le sceau,
A genoux dans les violettes, la tête dans le sceau,
Mes idées comme une girouette
C’est trop dangereux la fumette,
YO O OOOh,
La tête dans le sceau.


Fin du Volume II