Labeurs et péripéties | |
Topic visité 330 fois Dernière réponse le 14/10/2007 à 10:32 |
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Cela faisait longtemps que Dakon n’avait pas fait parler de lui, il était tombé dans un mutisme dérangeant et difficilement traduisible.
Etait-ce de la méditation, une introspection ou tout simplement un début de dépression, tout ce qu’on savait, c’est qu’il restait en ville le regard vide et ne pipant mot… Les rebelles durent vite apprendre à se gérer seuls, que ce soit pour l’intendance ou les directives militaires. Etait-ce là ce que Dakon attendait de ses hommes ? Quoiqu’il en soit, c’est sans trop de mal qu’ils s’acquittèrent de leurs tâches. Tous espéraient une réaction de leur seigneur mais il restait amorphe, que pouvait-il bien se passer dans la tête du régent sigdilite ? Nul ne le sait et nul ne le saura sûrement jamais… Il n’avait pas pour réputation d’être prévisible, ses réactions et ses prises de décisions étaient la plupart du temps directes et incisives bien que mûrement réfléchies. Tant est si bien qu’un beau matin Dakon repris subitement vie et s’en alla voir ses hommes d’un pas décidé. - Bon les gars ça va pas, on a vraiment un gros problème là ! C’est le foutoir en ville, j’y ai bien réfléchi et il faut revoir l’agencement de nos infrastructures.» Les rebelles n’en revenaient pas, ils avaient vécu des aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres sans pour autant faire sourciller Dakon et sa première prise de parole les laissa bouches bées. Nombreux furent ceux à se demander si leur régent n’avait pas basculé dans la folie mais aucun n’osa même le murmurer. Ecoutant impassiblement leur seigneur, les rebelles s’échangèrent de nombreux regards furtifs afin de vérifier que tout le monde assister à la même scène et qu’il ne s’agissait pas d’une hallucination. Dakon remarqua le malaise de ses compagnons et interrompit sa tirade. - Quoi ? Vous avez vu un fantôme ?! Bon, je reprend et tâchez de ne plus vous dispersez s’il vous plait… Comme je le disais, on déambule difficilement dans la cité et les bâtiments ne sont pas desservi comme ils le devraient.» Dakon tourna le dos à son assemblée pour pointer du doigt les bâtiments incriminés, les halles et l’université en l’occurrence. - J’ai donc pris la décision de vous mettre à l’œuvre, un peu d’exercice ne vous fera pas de mal» Quelques grondements s’élevèrent en bruit de fond. Dakon se retourna le visage sévère et fronçant le sourcil droit. - Une objection ?!» Le calme revint subitement… - Il nous faut donc nous organiser, les olympiens, vous vous servirez de vos muscles, vous avez en charge l’élaboration et la mise en œuvre d’une méthode simple et efficace permettant de déplacer les bâtiments en les dégradant le moins possible, nous ne pouvons pas nous permettre de les fragiliser !» Les elfes semblèrent satisfait de ce choix et se permirent de ricaner ensemble. Dakon s’approcha des elfes sus-cités et poursuivit ses instructions en haussant le ton. - La tâche qui vous incombe, très chers elfes, ne sera pas de tout repos, je ne peux décemment pas vous demander de tenir une pelle ou une pioche. Vous vous occuperez donc du déménagement de l’université, il vous faudra vider les bibliothèques, vous en profiterez pour épouster les grimoires et tout trier par catégories. Un peu d’ordre dans tout ça ne fera pas de mal» Ce fut au tour des olympiens de se permettre de railler leur compagnons aux oreilles pointues. Le ton leva gentiment entre les deux équipes et quelques légères brimades commencèrent à fuser. - Bon, vous attendez quoi ? mon autorisation ?!» Tous se levèrent comme un seul et s’attelèrent à leurs tâches avec entrain. Dakon se permis un petit sourire en coin, une fois tout le monde occupé, non mécontent de sa prestation. En un homme repose le sacrifice d’innombrables vies, en un homme surgira la volonté d’une nation.
Pour Sigdil, vivre libre ou mourir ! |
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Hauts dans le ciel les Titans brillaient de mille feux, leur rayons balayaient le désert de Yaacov pour y faire naître une chaleur pour ainsi dire insupportable pour ceux qui n'en avaient pas l'habitude. Pourtant cette chaleur n'était pas ce qu'il y avait de plus dangereux, peu à peu un vent sec s'était levé dans le désert, prenant un peu plus d'ampleur chaque jour pour rappeler aux Sigdilites que la journée en mémoire des Braves approchait.
La première tâche qui incombait aux Olympiens Sigdilites fut de trouver un moyen de déplacer les bâtiments... La chose était plus facile à dire qu'à faire, comment bouger de telle construction sans qu'elle subisse le moindre dégât ? Comment faire pour ne pas fragiliser les fondations ? Un flot de question venait de naître dans l'esprit de Bahel' alors que celui-ci s'éloignait déjà vers ses appartements tout en se plongeant dans une multitude de réflexion. La nuit était lentement tombée sur le désert de Yaacov, enlaçant de ses bras glacés la cité des Sables. Assit à la table de sa chambre, Bahel' observait d'un regard évasif les vagues de sables balayer le sol. A la vue de sa chambre, ainsi que de son propriétaire, on pouvait se douter que toutes ses idées avaient été infructueuses. Le sol était jonché de parchemin froissé, alors que le Sigdilite était avachis sur sa table, sa plume pendant lamentablement de sa bouche. - Tss... C'est pas encore aujourd'hui que je brillerais par mon intelligence moi... D'un côté ça ne changera pas d'habitude. Dit-il en souriant alors qu'il se redressait pour s'étirer paresseusement. Bahel' sentait peu à peu la fatigue s'emparer de lui, pourtant il se refusait à s'endormir. Demain matin serait la première journée en Mémoire des Braves qu'il vivrait et en aucun cas il ne voulait y assister sans avoir fait quelque chose qui, selon lui, aiderait réellement Sigdil. Il prit donc la décision de se rendre à la bibliothèque, s'il ne trouvait pas de solution par lui même il la trouverait bien dans les écrits. Aussitôt décidé aussitôt fait, l'ancien Loup d'Ordenum traversa les rues de Sigdil, chose qui d'ailleurs fit disparaître sa fatigue, peut-être était-ce dû au sable dans les yeux, voir dans les narines, ou bien encore au vent glacial qui frappait son corps. D'un côté quelle idée de se promener en chemise en pleine nuit dans Yaacov, encore une chose à laquelle il ne s'était pas habitué. * Nous retrouvons donc notre Sigdilite, à nouveau assit à une table, plongé dans les écrits des architectes de Sigdil ainsi que dans leur plan. Eclairé à la lueur d'une bougie, on put alors voir Bahel' toute langue dehors en train de s'appliquer à tirer des traits, dessiner divers formes géométriques, écrire des légendes sur celle-ci etc. Tout un baratin qui n'avait aucun sens, mise à part pour lui. Au petit matin il alla donc frapper à la porte de Dakon pour lui présenter le projet. A peine celui-ci eu-t-il ouvert que Bahel' entra dans la pièce, étalant ses plans sur le premier support qu'il trouva. - Ca y est patron, j'ai le plan parfait pour déplacer le bâtiment. Regardez. Il indiqua un carré qui ressemblait quelque peu à un bâtiment. Ca on creuse là. Indication d'un nouvel endroit sur le plan. Ensuite on met ça là. Nouvelle indication de ce qui ressemble à une poutre pour aller sous le bâtiment. Mais ça on en met pas qu'un met plusieurs, ensuite lui on le met sur ça et là on avance ça là pour que celui-ci aille là. C'est génial non ?! Un grand sourire éclairait le visage de Bahel' alors que celui-ci regardait enfin le visage de Dakon, espérant y voir la même joie que celle qu'il ressentait. Malheureusement le visage du Régent n'aurait pas pu être plus impassible. - J'ai rien compris... - Ha...? Euh bah pour faire encore plus simple on creuse sous les bâtiments en question une cavité peu élévée pour faire en sorte que ce que l'on veut bouger repose sur une sorte de plateforme qui serait elle même posée sur des rondins de bois. Ensuite il faudra aménager une pente pour amener le bâtiment dans les rues de Sigdil sans les endommager et le faire "rouler" jusqu'à l'endroit désiré. Ensuite on comble le tout avec un enduit bien solide et le tour et joué ! Le tout dit à une vitesse digne d'une palme d'or. - En effet c'est plus clair... Bon et bien va pour ton idée. Tu seras donc le chef de chantier. Dakon n'eut pas le temps de finir sa phrase que Bahel' avait déjà ramassé ses plans et s'apprêtait à sortir de la pièce. Le Régent Sigdilite l'interpella avant qu'il ne sorte. - Bahel' ! - Oui ?! - Tu es sûr que ça va ? - Ein ? De quoi ? Pourquoi ça n'irait pas ? - Je ne sais pas. Tu me sembles un peu fatigué et pourtant trop nerveux pour être fatigué, c'est paradoxal non ? - Ha ? Noooon ! C'est que en fait j'ai pas dormis ! Mais que pour pas que je m'endorme au milieu de la nuit et que j'oublie mon idée, j'ai pris beaucoup de Kafai, tu sais l'étrange breuvage noir là... - Je vois... Il faudra que tu penses à te reposer avant les travaux d'accord ? - Pas de problème ! Fit Bahel' déjà sortit, alors qu'il courait réveiller ses compagnons pour commencer les travaux qui s'annonçaient assez mouvementés. (¯`·. Dévot de la Liberté
"Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile." [Sigdil] |
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Valten était torse nue, complètement en sueur, ou plus exactement un mélange de sueur de sable, ce maudit sable et ce maudit soleil...
Ah!La brillante idée de déplacer les bâtiments, mais qui allait le faire? Bah tout le monde, tout le monde participaient aux traveaux dans la mesures de leurs compétences.Et vue que Valten n'avait jamais construit de plan où autre, bah il creuser, il n'était hereusement pas le seul... Le « Bandit de grand Chemin » comme l'avait un jours appelé le régent de sigdil fit une petite pose et s'accouda sur sa pelle pour regarder ses compatriotes.Il voyait Dakon, lui aussi torse nue piochant le sol avec entrain, à ses côtés Bahel', l'ancien chevalier noir, lui aussi a demi nue pelletant le sable.Mais il y avait aussi Dolf, Clint, Diego, Marius, et les autres gardes. Valten se demanda où était passé Légan et les elfes de Sigdil...certainement dans un coin entrain de soit disant « travailler » à l'élaboration de plan et autres bêtises.S'il avait été à l'école, cela aurait été autrement. L'olympien regarda à nouveau ses compagnons,Il remarqua que tous étaient torse nues, ce qui, vue la chaleur, était compréhensible, a moins que l'on veille cuir. Cette petite idée fit son bout de chemin dans la tête de Valten et germa, il se mit imaginer Starfayeur, Elenie, Océanne entrain de piocher, torse nue...Où étaient-elels d'ailleurs? Un sourire rêveur se dessina sur le visage de Valten, rêveur ou niais, cela dépandt des points de vue, oui, il les voyaient bien, il les imaginait entrain de p... Le rêve de Valten fut soudainement interrompu lorsque quelqu'un lui donna une puissante tappe derrière la tête.Le rebel vacilla sous coup et manqua de peu de s'écraser face contre le sol. L'olympien se mit a gronchonner et a donner son avis sur les moeurs légère de la mère de celui qui venait de le frapper.Il se retourna pour faire un peu mieux comprendre a son assaillant ce qu'il pensait de sa soeur quand il s'arrêta pétrifié.Le visage de Valten exprimant une profonde surprise mellée à de l'inquiétude Dakon, le seigneur de ces Terres venait de lui donner une tappe... - Je...Ahahhahah vous allez rire mais... - Je vais rire? - Oui oui, je... - Tu as dit quoi sur ma mère? - Ah non, euh, non non non...je....Euh....Je croyait que c'était Bleuet je.. - Hum...et cela explique que tu ne creuses pas... - je ne ..? Valten regarda autour de lui, damné, il avait en effet arrêté de creuser depuis déjà quelques minutes, les autres avaient bien avancé sur leur section... L'Olympien se mit à creuser frénétiquement, sous le regard noir du régent... [Ambassadeur Pour Kazad][7° compagnie]
Ne vous Battez pas pour vos vie!Ni pour votre famille!Ni pour votre Seigneur! Non!Battez vous pour un Idéal... Moi j'ai trouvé cet idéal |
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Nygaël, pour l'instant au repos, montait la garde au dessus des fondations. Il avait fait suffisamment de travail pour en être fourbu, et il alluma un feu de camp pour se faire cuire son cactus au lard.
Il ne remarqua pas le vent qui soufflait sur Sigdil, vent qui risquait fort de contrarier ses projets de repos bien mérité. Il était trop occupé à rire de l'altercation entre Valten et le régent, Valten tenant comme à son habitude le rôle le moins glorieux. Trop passionné par l'avance d'un ver des sables, puis par un hurlement de fennec au loin, il remarqua encore moins que le vent remmenait vers son petit feu du sable, qui se mit bientôt à rougeoyer. Enfin, il se mit à écouter tranquillement les ronflements de Valten, qui épuisé par son effort intensif et de longue durée (environ 30 secondes), s'était endormi, épuisé... RRoooooNNN... FLUZZZZ... RhHhHhHNNNNN... FlBlBlBlBl... Ragnagnaa... Pas lui, pas bleueueueu... Non, pas sa moooman... HhHhH... AHHHHHHHHHHH!!!! Ouille!!! Ca brule! C'est quoi ce truc? Aille! Ca gratte... J'en aie plein le nez! C'est chaud!! Ah! A l'incendie! Au meurtre! On m'agresse! Attiré par ses hurlements, tout les présents arrivèrent, pour trouver Valten criant et gesticulant sans raison apparente... Qu'est-ce qui t'arrive? Tu veux un congé maladie? demanda Dakon, un peu éberlué. Y'a... Y'a un truc qui me gratouille de partout! J'ai mal, j'en aie plein les vêtements! Et, en effet, dans les vêtements de Valten, il y en avait, des choses... Entre les bouteilles vides de sa poche droite, les pleines de sa poche gauche et la petite fiole de l'intérieur de sa cape, il y avait du sable... Beaucoup de sable... Dakon regarda au dessus de lui, et vis Nygaël, un peu honteux, en train de regarder son feu et la petite rigole que le sable brulant avait fait en tombant sur Valten. L'affaire aurait pu en rester là... La liberté n'est pas un comportement, c'est une façon de penser. |
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Tout le monde s'était arrêté de travailler pour regarder le pauvre Valten subir la réaction anodine de deux éléments. Après l'avoir vu s'agiter, crier, se rouler par terre, tout le monde retourna à ses petites préoccupations pendant que Nygaël prenait soin d'étudier Valten agonisant.
Une nouvelle fois la pelle de Bahel' creusait la terre sabloneuse de Sigdil, le geste était devenu en peu de temps routinier, frapper, soulever, jeter, frapper, soulever, jeter et ainsi de suite. Au bout d'un certain temps, le Sigdilite s'accorda une pause. Ses muscles le brûlaient sous l'effort et cela n'était en rien arrangé par le soleil qui s'occupaient de brûler le reste. Le menton pausé sur le bout du manche de sa pelle, Bahel' observa le peuple Sigdilite au travail. Tout le monde travaillait, certain ronchonner par rapport à la tâche qui leur était attribué, pourtant ils n'en étaient pas moins véhément dans leur travail. D'autre travaillaient sous la bonne humeur que faisaient naître les boutades qu'ils se lançaient. Ou bien certain, agissaient silencieusements, rapidement pour ensuite se reposer à l'ombre tout en discutant avec la première personne qui venaient s'asseoir à ses côtés. Voilà ce qui pouvaient caractériser Sigdil, une nation fraternelle, comptant une multitude de personnalité s'associant dans un seul et même but. Un petit topo que se faisait Bahel', rêveur, qui ne vit pas Dakon s'avancer derrière lui pour lui dire. Et bien alors ? Un chef de chantier qui ne montre pas l'exemple ? Bahel' eut un sursaut, il ne l'avait pas entendu arriver, un comble pour un ancien Chevalier Noir. Reprenant ses esprits le Sigdilite retourna travailler. Si si, je regardais comment avançaient les travaux. Et comment avancent-ils ? Demanda Dakon qui regardait Bahel' se remettre à la tâche. Ha bah pas très bien pour le moment. On a pas encore mis les rondins pour le faire avancer, ça avancera beaucoup moins bien sans. Un silence acceuillit la boutade de Bahel'. Mouais... Faudra qu'on reparle du premier et second degrè ein... Bref tout allait pour le mieux. Les Olympiens avaient finis de creuser sous le bâtiment. Celui-ci se trouvait enfin sur d'imposant rondin. Des cordes étaient attachées un peu partout pour aider ceux qui pousseraient. Le chantier avançaient bien mais le plus dur restait à faire. (¯`·. Dévot de la Liberté
"Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile." [Sigdil] |
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BAOUM !!!
Légan était assis à même le sol, ou plutôt couché suite à l'explosion qu'il venait de produire. Accidentellement, avouons le ... Quelques secondes plus tôt, il était sagement en train de préparer son salpêtre, aussi sagement que peut l'être quelqu'un qui fabrique des grenades ... Ou plutôt, qui essaie. Légan était novice en la matière. Il ne maitrîsait pas encore les explosions provoquées par le mélange des ingrédients, mais après les quelques heures qu'il venait de passer, il avait enfin trouvé la quantité optimale de chacun d'eux. Il avait chaud. Les astres du jour luisaient de tous leurs rayons, et quelques gouttes de sueur perlaient sur les jours de l'Olympien. Doucement, elles glissaient sur son visage, et s'écrasaient au milieu des copeaux de fer entre ses jambes. Il avait fait plusieurs petits tas, très méticuleusement. A côté des éclats de fer, le salpêtre, l'ingrédient indispensable et si rare, et les quelques pots en terre cuite pour stocker le contenu de la grenade. Il avait lu dans un livre de la Bibliothèque de Sigdil intitulé "La pyrotechnie dans tous ses états" qu'il pouvait avec ces ressources fabriquer une grenade qui projetait les morceaux de fer sur une zone non négligeable autour du point d'impact. Pour le moment, on ne pouvait pas dire que ce fut une franche réussite. Si on résumait ses exploits, il avait premièrement mal fermé la grenade, ce qui avait fait déverser les ingrédients un peu partout durant le lancer ... La seconde fois, la grenade était magnifiquement retombée à quelques mètres devant lui sans jamais exploser. La grenade était d'ailleurs toujours là bas, et Légan attendait qu'elle explose pour s'approcher. Peut être n'exploserait elle jamais ... La fois suivante, la grenade avait explosé. Fort. Justement. Elle s'était déclenchée avant le choc, et Légan s'était pris quelques morceaux de fer et surtout une grosse frayeur ! Les mises au points furent faites petit à petit. Désormais, elle était presque parfaite. Oui, presque, il restait quelques "détails" à régler. Comme le contrôle de l'explosion. Légan voulait absolument que ses grenades projettent les copeaux en forme de cercle tout autour de la grenade, et pas en forme de sphère. Les pertes étaient trop importantes de cette manière. Tout le fer qui partait vers le bas et vers le haut était absolument inutile, et le perfectionnisme dont faisait preuve Légan pour son artisanat était sans fin. Les seules choses qu'il savait faire de ses mains étaient tenir une arme, jouer de sa lyre, et désormais confectionner des explosifs. Mais la passion de la pyrotechnie était différente des précédentes passions. Ce n'était pas particulièrement un besoin comme l'étaient le maniement des arme ou la lyre, mais une vraie expérimentation. Il y avait forcément un moyen d'optimiser la projection. En ville, c'était le grabuge. Les travaux avaient commencé depuis un long moment déjà. Légan avait pu ne pas y participer, pour mettre au point ses grenades. Cette arme pouvait faire la différence parfois, et personne ne lui avait reproché son absence sur les chantiers. La chaleur avait un peu diminué, tandis que la soirée approchait. Légan commençait à fatiguer. - Une autre grenade, une explosion comme les autres. La projection ? Plutôt pas mal ... Mais ... Purée, c'est quoi ça ?? Tss, j'ai un truc dans l'oeil, c'est malin ... Pis ça veut pas s'enlever, évidemment. A naan, c'est de pire en pire ! J'ai chaud, je suis fatigué, et en plus j'y vois plus rien ! Légan attendit quelques minutes que ses larmes retirent le corps étranger de ses yeux. Lorsqu'il y vit plus clair, il se dirigea vers la satanée grenade qui lui avait causé ça. Elle était pourtant identique à toutes les autres. Il l'examina de plus près ... - Du sable ... Y avait du sable dans ma grenade. C'est pas vr... Hééé mais oui !! Y a p'tet moyen de faire quelque chose de ça ! Il remballa ses affaires rapidement, et rentra à Sigdil. [Famille Falk]
La Liberté est enfin à portée ! |
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A Sigdil, l'activité était intense. Elfes et Olympiens traversaient la ville au pas de course, transportant messages, ordres ou matériaux. Malgré la chaleur, aucun ne semblait subir les effets de la fatigue semblant puiser leur énergie dans une motivation inconnue à l'elfe.
Naolith resta interdit face aux évènements se déroulant sous ses yeux. Il se sentait encore plus exténué par son voyage dans les confins du désert en observant la vivacité inhabituelle des Sigdiltes. Quelque chose d'important c'était certainement produit durant son absence, cela devait être récent pour qu'il n'ait reçu aucune missive dans l'immédiat pour l'en informer. Néanmoins, il n'avait pas la tête à réfléchir. Après avoir suivit le cours de la rivière vaporeuse pendant plusieurs mois, il ne souhaitait plus qu'un grand verre d'eau froide et un coin d'ombre. Reprenant sa marche d'un pas lent et mesuré, il se résigna tout de même à prendre des nouvelles avant de s'accorder une quelconque pause. Interceptant un Sigdilite, il posa une question simple et efficace : - Je peux savoir ce qu'il se passe ? L'Olympien le fixa longuement d'un air abasourdi autant par la vue de l'elfe que par l'arrêt subit qu'il lui avait fait faire. - Il semblerait que les Sigdilites reviennent à la vie. Ce fut ses seules paroles avant de reprendre sa route d'un pas vif, mais elles étaient amplement suffisantes pour que l'elfe comprenne leur signification. Apparemment, Dakon avait décidé de reprendre la ville en main... Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, Naolith reprit son chemin vers le centre-ville sentant à son tour un peu d'énergie lui parvenir. ~~ Les elfes étaient affairés dans la bibliothèque de Sigdil, tentant de déménager le plus de livres possibles en un temps record. Naolith ne faisait pas exception, transportant des piles de livres plus lourdes les unes que les autres en dehors de l'édifice. Il pestait devant la quantité effrayante de travail. Sigdil n'était pas une ville des plus anciennes mais elle comprenait tout de même un nombre non négligeable d'ouvrages... Et de poussière. Heureusement pour lui, il n'avait pas à les dépoussiérer, cette pensée lui permettait de relativiser facilement sur sa tâche ingrate : Il y avait pire... Illùman l'assistait dans son travail, prenant des piles presque équivalentes aux siennes malgré son jeune âge. Néanmoins il ressentait la fatigue aussi plus rapidement et son pas commençait à se faire plus lent après une demi-journée de dur labeur. A nouveau, ils sortirent tout deux du bâtiment, une nouvelle pile de livres en main puis se dirigèrent vers l'école de guerre où les ouvrages étaient stockés provisoirement. La tâche était si répétitive que Naolith fut heureux de voir une fois sortie Nivalis, le faucon pélerin, se percher comme à son habitude sur son épaule droite. Sa présence était appréciable... En temps normal. Aussitôt arrivée, l'oiseau émit un léger cri avant de battre des ailes en direction d'Illùman, tentant de saisir entre ses serres une missive dépassant d'un des livres de sa pile. L'elfe n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait que la pile bascula en arrière, le faisant tomber à la renverse. Naolith se retourna et constata avec amertume la scène. Il poussa un juron en direction de l'oiseau qui comprit soudainement sa faute face au mécontentement de son maître. Cet oiseau possédait réellement cette mauvaise manie de prendre tout papier quelconque pour du courrier à emporter... Nivalis s'envola plus loin, laissant le parchemin libre de voler au gré du vent. L'elfe eut à peine le temps de poser sa pile au sol que la missive avait déjà pris un minimum d'altitude. Bandant son arc, il décocha rapidement une flèche assommante en direction de la missive. Le projectile l'atteint en plein centre et le papier retomba lourdement sur le sol sableux, en grande partie froissé. Naolith émit un soupir de soulagement en reprenant sa flèche et la feuille en main. Tout compte fait, il avait fait de bon progrès au tir à l'arc depuis son départ de Na'Helli... Regardant rapidement sa trouvaille, il put constater simplement la signature de Gaver en pied de page, le reste étant totalement incompréhensible à ses yeux. Cela ressemblait à un mélange d'elfique et d'Olympien mais qui n'avait guère de sens... Si le document était codé, c'est qu'il devait posséder une certaine importance. Ce fut à nouveau un soulagement pour l'elfe de l'avoir récupéré même s'il semblait déchiré à un endroit. Les flèches assommantes servaient d'habitude à assommer le petit gibier et ce choix lui avait permis d'éviter les désagréments du vent tout en minimisant les dégâts de la missive mais il avait dut tirer un peu trop fort pour qu'une flèche si lourde atteigne sa cible... Mettant de côté ses réflexions, l'elfe revint vers Illùman qui avait rapidement rassemblé les ouvrages disséminés sur le sol ne semblant que passablement agacé de l'intervention du faucon. - Illùman... Ce parchemin est signé de la main de Gaver. Il m'a l'air important mais je n'y comprends strictement rien. Sa dernière phrase voulait clairement dire qu'il pensait le jeune elfe plus qualifié que lui pour une quelconque traduction. Il lui tendit la missive et remarqua derrière le dos du jeune elfe l'arrivée d'Eleni qui avait dut être interpelée par tout ce grabuge. Sa présence ne serait pas de refus s'il souhaitait déchiffrer le contenu de ce parchemin. [Les Rebelles] Ancien Elfe des Lunes et du Clan du Cerf... |
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Illùman prit le parchemin que lui tendait Naolith et le déplia. L’écriture qu’il contenait semblait effectivement dériver à la fois du langage Elfe et du langage Olympien, mais était impossible à lire du premier coup d’œil. Sans doute Gaver avait-il procédé ainsi afin que seuls les Sigdilites soient en mesure de lire le message.
-Eleni, dit Naolith, je viens de trouver un parchemin qui pourrait s’avérer intéressant, mais je n’arrive pas à le déchiffrer. Tu pourrais y jeter un œil avec Illùman ? -J’arrive, répondit-elle enthousiaste à l’idée de montrer une fois de plus son engagement envers les Rebelles. Eleni et Illùman furent d’accord sur un point après avoir examiné le parchemin un court instant : ils ne pourraient le déchiffrer que par tâtonnements, et il valait donc mieux que chacun cherche dans son coin. Illùman arrivait à déchiffrer quelques caractères en faisant le rapprochement avec les deux langages de la population de Sigdil, mais un bon nombre lui échappait malgré tout. Il essaya de se servir de la syntaxe pour arriver à traduire complètement ne serait-ce qu’un mot, et donc comprendre d’avantage de symboles, mais il ne voyait vraiment pas comment les phrases étaient construites. Ni la syntaxe Elfe, ni la syntaxe Olympienne ne parvenaient à le guider. Quant à faire des suppositions sur celle employée dans le message, Illùman n’y songeait même pas, tant les possibilités étaient nombreuses. Eleni de son côté, étant à Sigdil depuis bien moins longtemps qu’Illùman, avait quelques difficultés à décoder les lettres employées. Elle n’avait en effet qu’une connaissance restreinte du langage Olympien. Néanmoins, elle maîtrisait parfaitement l’ancien langage Elfe, dont Illùman ne connaissait pour ainsi dire rien. La syntaxe ne lui posait donc aucun problème, Gaver ayant utilisé cette anciene syntaxe pour son message. Elle arrivait donc à déchiffrer des mots entiers, mais les autres paraissaient tous obscurs. Son travail ressemblait donc plus à une ébauche de solution que celui d’Illùman, mais les deux Elfes n’arrivaient toutefois à aucun résultat. Naolith revint voir ou en étaient les deux mages. -Alors, qu’est-ce que ça donne ? demanda-t-il. -Des gros problèmes dans la syntaxe. -Des gros problèmes dans les caractères, dirent-ils en même temps. Ils se regardèrent tous les trois et se mirent à sourire. Il ne restait plus qu’à mettre leurs travaux en commun pour pouvoir lire le message. |
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Il ne savait pas à qui annoncer sa nouvelle, sa découverte. D'autant qu'il était persuadé que personne d'autre n'avait imaginé cette grenade.
Finalement, ce fut Nygael qui s'avança vers lui. Il était étonné de trouver Légan devant le chantier, et à ne rien faire qui plus est. - Tu bosses pas ? Si Dakon te voit comme ça, tu v... - Tu tombes bien, faut que j'te parle. coupa Légan. L'Olympien venait d'interpeller la curiosité de Nygael ... Il lui expliqua rapidement le concept, et ce qu'il attendait désormais des Rebelles. - Mais il faut à tout prix tenter l'expérience ! Depuis quand es tu aussi peu enthousiaste pour tester une nouvelle chose ?! - Qui te dit que c'est nouveau déjà ? Ca reste une grenade, on est loin d'être les premiers à en fabriquer ! rétorqua l'Elfe. - Un argument très simple. Cette grenade est fabriquée avec du sable. Et, à ma connaissance, il n'y a pas de sable ailleurs que dans notre désert ! Allez, fais moi confiance, j'ai besoin d'aide ! Nygael prit une seconde de réflexion, et dit doucement - Tu es fou ... Légan sourit largement - Et alors ?! La folie est quelque chose de positif non ? Je prends ça pour un compliment. L'Olympien partit alors vers le magasin, il avait besoin de nouveaux composants. Après quelques secondes, il s'arrêta et se retourna vivement. Nygael n'avait pas bougé, et le regardait, ébahi. - Bon alors, tu te magnes ? - Hein, qu...Quoi ? - Ouai, j'ai besoin d'aide ! Alors dépêche ! Nygael soupira doucement, et le rejoignit. Ils étaient maintenant deux engagés dans la première recherche technologique à laquelle Légan participait. Il était tellement sur de son projet, c'était un peu son Oeuvre. Ce fut avec un brin d'orgueil que Légan ouvrit la porte du magasin, porte que Nygael referma, toujours ponctué par un soupir. - Bonjour, il me faudrait rapidement une quantité importante de salpêtre, de fer, euh ... Au fur et à mesure qu'il énonçait, Légan comptait sur ses doigts. - A, si, des pierres, et des pots, en terre cuite, par exemple. Ca devrait me suffire... Vous pouvez me procurer tout ça ? Le pauvre magasinier n'eut le temps que de mémoriser la commande de Légan, qu'il s'empressa d'écrire sur un morceau de papier, au cas où l'Olympien déciderait de prolonger ses achats ... - Bien, euh, disons dans une demie saison, voir une entière... répondit il en réfléchissant. - Bon, ba ça ira. Allez Nygael, on repart ! - Pfff ... Au grand soulagement de Nygael, Légan ne lui tint plus de discours relatant sa grenade. Il s'était approprié cette découverte, bien que ce fut le hasard qui lui fit ce don. Pourtant, la commande arriva plus vite que prévue, et quelques Lunes après, Légan ouvrait le colis. Il se rua trouver Nygael, et le convia à venir avec lui. C'était une invitation assez particulière ... Il était entré dans sa chambre, après avoir frappé toutefois, et traina Nygael plus qu'autre chose. Légan avait transformé un coin de sa propre chambre en véritable laboratoire ! Les fenêtres étaient soigneusement ouvertes, il avait recouvert le sol de grands tapis, qu'il pourrait retirer une fois les grenades explosées. Ses affaires personnelles avaient été mises en sécurité. Tout était prêt. La tâche était simple. Il fallait doser précisément la quantité nécessaire de chacun des composants. Il fallait aussi optimiser le résultat, et diminuer le temps de production. Il fallait également relever tous les effets notables de la grenade. Nygael y prit un certain plaisir finalement. Personne ne l'aurait soupçonné, pas même l'Elfe lui même ! Mais à le voir ainsi jouer avec le salpetre, découper les copeaux de fer soigneusement, et comparer avec Légan leurs résultats, on oubliait rapidement qu'il s'agissait d'un puissant magicien. [Famille Falk]
La Liberté est enfin à portée ! |
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Un puissant magicien pas très réveillé, car à un certain stade de la composition de sa première grenade, il fit une fausse manoeuvre : la bière de cactus n'est en effet pas un composant très répandu dans l'artisanat grenadier. Et pourtant... Quelle détonation! Le roi Kyp lui même l'aurait appréciée, même si elle manquait de ce panache qu'ont les explosions déclenchés par les gens de sang royal (et nains, qui plus est). Néanmoins, pour un roturier, cette explosion était tout à fait acceptable, et tout à fait dévastatrice, aussi.
La chambre de Légan n'était plus qu'un vaste bac à sable, mais celui-ci avait l'air, si c'était possible, encore plus perturbé que sa chambre : il sautillait partout en chantant des chants traditionnels Sigdilites (vous savez, du genre : Un jour, mon ancêtre Grosbill, fut envoyé... Fin bref.) Il regardait Nygael avec juste ce qu'il fallait d'exaltation dans le fond des yeux pour donner la chair de poule à celui-ci. -Je crois que là, on tient un truc! D'un ton presque solennel, Légan poursuivit. - Nygael, le hasard t'a choisi toi aussi pour que cette grenade soit tienne. A moins que ce ne soit l'oeuvre du Divin ... Qui pourrait nous faire cette offrande ? Héphaistos, Dieu du Feu ? Peut être Arès, le tout puissant Dieu de la Guerre ... Quoiqu'il en soit, nous avons une dette envers quelqu'un ! Notre grenade à sable est créée ! -Vu la composition de cette grenade, il faudrait peut-être dédier un temple au dieu de la bière... Mais on peut dire que l'auberge remplit déjà cette fonction. Je n'ai jamais entendu parler d'un dieu des cactus, et même si cela ne manquerais pas de piquant, construire un temple è un dieu inconnu, c'est pas ça qui va nous faire gagner le paradis. Je propose donc qu'on bâtisse un temple au dieu des artisans pour le remercier de cette idée de génie inspirée par l'embrument matinal de mon réveil en sursaut! En plus, celui-là, on est sur qu'il existe! Légan considéra la proposition un instant. - Ca marche. On en parlera à Dakon, et à nos architectes ... une fois qu'on aura rangé tout ça... La chambre de Légan était dans un état monstrueux. Avec l'aide de Nygael, ils ôtèrent les tapis et les plièrent pour ramasser le sable. Tout fut vite remis en ordre. Seule une odeur nauséabonde planait ... les effluves de bière. Nygael et Légan sortirent de la chambre, en laissant la porte ouverte pour créer un courant d'air. Il n'y avait que ça qui retirerait cette puanteur ! La liberté n'est pas un comportement, c'est une façon de penser. |
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Dolf était éreinté, cela faisait quelques temps déjà qu’il travaillait nuits et jours aux côtés de ses compagnons mais tous pouvaient se montrer fier d’eux.
Ce chantier qui semblait interminable prenait fin. Les bâtiments avaient été déplacé non sans mal mais ils étaient intacts et l’on pouvait voir un sourire de satisfaction sur le visage du régent sigdilite. - Je savais bien que c’était possible... Dit-il en ricanant. Qu’il était agréable de pouvoir enfin souffler et contempler son travail et surtout regarder travailler les autres. En effet, le gros œuvre étant terminé, il ne restait plus qu’aux elfes rebelles à ranger l’université Dolf les regardait s’affairer tel des fourmis dans un va-et-vient incessant. Il s’en trouvait presque bercé mais reprit ses esprits subitement. Quelque chose clochait… -Pourquoi on n’entend pas Eleni râler... ? S’interloqua-t-il dubitatif La raison était simple, elle ne participait pas aux taches communes et en y regardant bien, elle n’était pas la seule, il manquait aussi Illùman et Naolith… Dolf se mis donc en quête de les retrouver pensant qu’ils étaient tout simplement en train de tirer au flanc tranquillement… Au détour des rues, il entendit un vacarme pas croyable venant de la chambre de Légan, s’en approchant pour voir si son compagnon allait bien, il s’aperçu que celui-ci était en compagnie de Nygaël et que tous deux s’amusaient à fourrer toutes sortes de choses dans des pots en terre et à les faire péter dans la chambre en sautillant tels des gamins. -Mieux vaut ne pas chercher à comprendre et poursuivre ma recherche Se dit-il les yeux écarquillés. Etonnamment, c’est dans l’école de guerre qu’il surprit les elfes, non pas à fainéantiser mais à employer un dialecte des plus étrange… Dolf les observait perplexe et tentait de comprendre ce qu’il se tramait quand tout à coup Eleni reprit des propos compréhensibles. - Ca y est ! On l’a enfin déchiffré ! Il faut qu’on aille montrer ça au seigneur Dakon le plus vite possible ! Ses deux acolytes acquiescèrent et ils partirent tous trois d’un pas vif et décidé en direction de Dakon bousculant à moitié Dolf qui se trouvait malencontreusement sur leur chemin. - Un parchemin, une langue bizarre, ça présage rien de bon tout ça… Pensait-il l’air hagard… Il n'y a de bien et de mal que selon l'opinion qu'on a. |
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C'est tout excité que les trois compères s'approchèrent de Dakon pour lui faire part de leur trouvaille.
Tellement fiers de leur travail il en oublièrent les bonnes mœurs et se mirent à parler tout les trois en même temps. -Doucement ! Chacun votre tour voyons…, s’exclama le régent sigdilite avant de reprendre d’un ton plus suspicieux. -Il ne me semble pas vous avoir vu à l’œuvre pendant les travaux… -Où étiez-vous donc passés.. ? -C’est une longue histoire seigneur mais permettez-nous un raccourci et venons en directement à ce que nous avons découvert -Une découverte ? Et bien allez-y, je vous écoute… -Tout est parti de ce parchemin trouvé lors du déménagement de la guilde de sorcellerie… Le message déchiffré ne semble rien contenir d’intéressant, mais les précautions employées pour son codage laissent penser qu’il cache quelque chose de précieux. Il est composé de trois paragraphes. Le premier raconte une bataille, le second détermine une date et le troisième décrit une série de déplacements, commenta Illùman. -Je reconnais les événements du premier paragraphe, dit Eleni, cette ancienne bataille est plutôt célèbre chez les Elfes. Elle sorti une carte d’Olympia et montra l’endroit où elle s’était déroulée, en précisant la date. Naolith et Illùman acquiescèrent. -Bien, voyons maintenant à quoi fait référence la deuxième partie de ce parchemin, fit Naolith. Cette date n’évoque rien pour moi si on se conforme au calendrier Elfe. -Mais dans le calendrier Olympien, elle prend toute sa signification, répondit Illùman. Il se pencha vers la carte d’Eleni et posa son doigt à l’emplacement de l’évènement majeur qui s’était déroulé à cette époque. -Les paragraphes nous indiquent des lieux, observa Naolith, je pense qu’il suffit de suivre les indications du troisième morceau pour découvrir le troisième lieu. -Mais le paragraphe ne comporte pas de point de départ. -Nous sommes à Sigdil, prenons Sigdil comme référence, répliqua Eleni. Les trois Elfes suivirent les instructions du parchemin et placèrent un nouveau point sur la carte. -Les points forment un triangle, et si on considère le centre de ce triangle… Naolith pointa du doigt l’emplacement précis sur la carte. -…c’est ici que nous envoie le parchemin. |
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Un horizon ténébreux s’imposait au devant, ne laissant distinguer ne serait-ce qu’une silhouette montagneuse au loin, impressionnante, mystérieuse, effrayante… et pourtant, ce paysage inquiétant nourrissait la curiosité de certains qui animaient alors leurs pas d’une appétence indescriptible.
Depuis plusieurs jours, les Rebelles de Sigdil suivis de leurs compagnons d’arme avaient entrepris un voyage vers l'inconnu dirigés par Sir Dakon, suivant scrupuleuseument les indications déchiffrées avec l’aide des Mages de la ville sur le parchemin découvert sous les fondations. Jours après jours, tous adoptèrent une ligne de conduite des plus exemplaire, considérant au mieux les paroles de leur meneur alors envahi d’une angoissante quiétude, dérobé de ce monde, pensif. Pas après pas, ils contemplèrent également cette sérénité oubliée tout en tentant de retrouver les richesses perdues que pouvait dissimuler cette terre. Mais rien ne se manifestait… Une attention… un entraînement… le regard perdu sur l’horizon essayant tant bien que mal de discerner l’inhabituel, de comprendre les raisons qui poussait Dakon à ne vouloir en dire davantage. « Rester unis… oui… » c’est ce qui lui importait le plus… « c’est un fait… » Et garder la destination secrète pouvait l’aider certainement à y parvenir. Mais la connaît-il vraiment ?! Puis soudain, après nombre d’heures de marche incessante, ils arrivèrent enfin sur les lieux dits, face à un phénomène inexpliqué à ce jour. « Ce rocher… si grand, si imposant… » Il s’était déterré du sable comme par magie, dérobant alors de son ombre cette vision obscure d’une montagne inerte, figée par le temps, pour s’affirmer inébranlablement au regard de tous alors ébahis et statufié par la stupéfaction. « Sir Dakon avait raison ! », s’esclaffa alors Eleni, ravie. Mais alors qu’ils adoptèrent un enjouement incontrôlable, les premiers aguerris s’avancèrent afin de trouver un passage pouvant les amener à pénétrer dans l’enceinte même de cet édifice naturel. Et devant toute attente, aucune ne se faisait entrevoir. Plusieurs soumettaient alors l’idée brutale l’utilisation d’explosif… mais sans résultat. Puis, vint enfin l’idée de la magie… semblable à cette apparition des plus surnaturel. Mais parmi tout ces Rebelles, seuls trois étaient capable d’étaler des sorts assez puissants permettant peut-être d’agir de manière significative. Eleni s’avança alors vers ces homologues magiciens, leurs acquiescant un signe d’assistance… pour ensuite s’adresser directement à eux, sans détour. « Il est temps, mes frères, de leur montrer de quoi nous sommes capable ! » Et d’un léger sourire sadique, elle leva lentement son Bourdon, attendant ensuite que ses compères fassent de même. Nygaël s'avança alors, son ultime grenade à la main, une puissante grenade de mana récupérée sur un cadavre elfique... -Attends un peu, Eleni! Si nous concentrions nos sorts sur cette grenade pour la mener à explosion par saturation de mana, cela permettrait peut-être de briser le champ magique qui semble entourer l'endroit et le protéger des attaques physiques... Ce serait sans doute plus efficace de concentrer nos sorts dans cette grenade que d'attaquer chacun de son côté, et la perturbation qui s'en suivrait serait bien plus forte, à priori. Par contre, cela risque de la rendre instable, et il serait prudent de s'éloigner légèrement... Hem, largement, en fait, je ne peut rien prévoir sur la réaction. Il posa la grenade au sol près des rochers, et s'écarta prudemment avant de lancer son premier sort sur la grenade, qui frémit et émit une brève lumière avant de revenir à son état normal. |
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Les rebelles redoublaient d'efforts afin de trouver le moyen de pénétrer dans l'antre de roc. Car tous en étaient sûrs, il s'agissait bien d'une entrée, visiblement éboulée bien sur, mais une entrée qui, pour la plupart, les mènerait surement à quelques trésors anciens. C'est ainsi que Diego vit tour à tour sur le monticule, Valten s'escrimer à coups de pioche, Nygaël tenter de le faire voler en éclat ou encore Eleni agiter son bout de bois.
"Très belle chorégraphie", lança Diego en voyant que les gesticulations de cette dernière restaient sans effet. Celle-ci le remercia d'un regard qui aurait pétrifié Zeus lui-même. Mais Diego s'en moquait. Bien sur, il fallait trouver un moyen de pénétrer à l'intérieur de l'atlas et tout le monde y mettait la meilleure volonté qui soit. Mais le problème résidait dans la manière de faire, car beaucoup aimaient à se pavaner afin d'impressionner Dakon. Pour peu, on se croirait à la cour de l'impératrice Salminar, un peu d'humilité ne leur ferait pas de mal se disait Diego. A peine eut-il penser ces mots qu'il vit les trois mages revenir à la charge bien décidés à transformer le monument de pierre en un petit tas de gravats. Après s'être concertés , il vit Nygaêl sortir une grenade bleutée de son sac, une grenade à la couleur peu commune. Intrigué par ce curieux objet, Diego s'approcha. Nygaël commença alors une incantation. Au fur et à mesure de ses paroles, un flot d'énergie pouvait être perçu émanant du magicien et se dirigeant vers l'explosif. Une fois son opération terminée, ce dernier dégageait une étrange lueur. Vint le tour d'Eleni qui, elle aussi, procéda au même enchantement. La lueur se faisait alors de plus en plus vive. Enfin, Illuman ferma la marche en répétant la même gestuelle mystique que ses deux congénères. A ce moment, la grenade semblait être devenue une lanterne d'un bleu éclatant. "Voilà Sir Dakon, les préparatifs sont prêts. Cependant, je tiens à t'avertir que nos enchantements successifs ont rendu la grenade des plus instables. Nous n'avons pas le droit à l'erreur, un simple choc pourrait faire tout exploser, spécialement à côté de la cible. Il s'agit de viser juste", déclara Nygaël Tout était prés, la suite promettait d'être "détonante"... La grenade gisait à côté du monticule de pierres et semblait trembler sur place. Il fallait agir et vite avant que l'énergie ne se disperse Diego !, s'écria Dakon C'est à toi de jouer ! Décoches nous ta plus belle fléche ! Diego demeura interdit face aux paroles de Dakon. Lui qui avait l'habitude de jouer les seconds couteaux, qui ne voulait guère plus qu'aider ses amis, se trouvait sur les devants de la scène. A ce moment, tous les yeux étaient braqués sur lui, chose inhabituelle qui le rendait mal à l'aise "Alors, on a perdu de sa verve, mon cher Diego ?",raillait Eleni, provoquant ainsi l'hilarité générale. Diego, qui était plus que reconnu pour sa répartie assassine, resta pour la première fois sans un mot. Il cherchait à comprendre pourquoi Dakon avait choisi lui plutôt qu'un autre. Pourquoi ne confiait-il pas cette tâche à quelqu'un d'autre. Ne trouvant pas de réponse logique, Diego ne put s'empêcher de laisser échapper : "Mais, sire, pourquoi moi? D'autres en sont tout aussi capables voire plus." "mon cher Diego, débuta Dakon, je t'aurais bien sorti le couplet selon lequel je crois en toi, que tu as les épaules taillées pour, que tu nous es indispensable pour réussir mais ce serait un tantinet galvauder la vérité. A vrai dire, la réponse est juste tout autour de toi" Diego contempla les environs et ne comprit par sur le coup. Seuls ses compagnons d'armes restaient à le fixer. Et c'est alors qu'un détail le frappa, il ne l'avait pas réalisé depuis qu'il était arrivé pour la première fois à Sigdil. Des épées, des haches, des rapières, des batons, ce type d'armes étaient en nombre parmi les rangs de ses compagnons. "Que des armes de contact.",réalisa Diego "Ouais, en gros, grommela-t-il, je suis le seul qui peut faire le boulot, vu que les magots ne peuvent plus tenir sur leurs pattes après leur tour de passe-passe" "Voilà, c'est ça, et un peu du reste aussi.",répondit le régent de Sigdil avec un léger rictus "Bon, fini la parlote, je vais vous montrer ce dont je suis capable",tonna Diego. Son arc d'if à la main, Diego se présenta à une bonne cinquantaine de mètres de la grenade, distance que la sécurité la plus minime exigeait selon Illuman. "Ca va pas être facile, pensa-t-il , "mais t'en as vu d'autres p'tit père." L'archer prit une flèche de son carquois, banda son arc et se concentra. Le vent, le sable, la lumière quasi-aveuglante du soleil ne lui rendait pas la tâche facile. Dakon ordonna aux sigdilites de se reculer, le moment était venu, il ne fallait pas le laisser passer. Diego, campé tel un piquet, respira une dernière fois et laissa filer filer la corde de son arc. La suite des actions fut d'une rapidité fulgurante. La flèche fusa vers le monticule de pierre et se ficha exactement en travers de la grenade magique. En un éclair, une explosion azure d'une ampleur impressionante secoua les environs. Le souffle était tel que l'ensemble des protagonistes furent projetés à terre malgré la distance qui les séparait de la détonation. Les alentours demeurèrent alors silencieux pendant un long moment Le nuage de sable soulevé mit des lustres à retomber, bien après que chacun ait repris ses esprits. On arrivait à peine à distinguer le cratère lorsqu'une voix s'éleva : "Regardez ! Une entrée ! Une entrée est apparue !" Certains réalisèrent plus vite que d'autres mais, une fois que chacun pu apercevoir de ses propres yeux l'entrée qui glissait sous terre, une clameur s'éleva : "Pour Sigdil ! Hip hip hip Hourrah !" |
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Face à l’adversité, une seule solution… l’union. Et les Sigdilites étaient passés maître en cette matière. Combinant art de la magie, force et dextérité, l’armée Rebelle arriva enfin à percer le mystère qui enveloppait ce phénomène des plus étrange. Désormais au devant de ce passage prolongeant ainsi l’intrigue, Eleni ne pouvait que s’en approcher, et la première sitôt y pénétrer afin d’assouvir cette curiosité grandissante depuis son départ de la Capitale.
Un long couloir escarpé se présentait à elle, se dirigeant vers une obscurité de plus en plus imposante, intrigante… mais cela n’allait certes pas l’arrêter en si bon chemin. Ils étaient tous venus pour vérifier la véracité du parchemin et ce n’était pas une fois arrivé sur place qu’ils allaient repartir. Un dernier pas sur un sol plus rocailleux et elle se retrouva alors dans une salle caverneuse où gisait dans un coin, la face tournée vers elle, une créature monumentale, semblant indestructible, l’effrayant d’une peur incontrôlable, comme hypnotisé par une crainte mortelle, la poussant à réagir brusquement, sans même réfléchir aux conséquences… L’air effaré, tourmenté par l’incompréhension et le désarroi, Eleni brandit hâtivement son bourdon en sa direction, lui déferlant alors tous ses sortilèges, les uns après les autres, tentant de garantir sa sécurité en ce lieux restreint, dépourvue de l’éventuelle assistance de ces compagnons d’arme. Une fois son souffle et son calme retrouvé, Eleni considéra davantage l’endroit et attendit que la poussière envahissant la grotte s’échappe par l'ouverture… pour découvrir avec stupeur que la créature était intact, statufiée au même endroit, avec ce même regard inerte et froid. Se sentant alors impuissante malgré l’atteinte de ses sorts, Eleni se retira dos contre le mur, attendant impatiemment l’arrivée des ses frères d’arme, espérant que ceux-ci remarquant la fumée se manifester pour intervenir sans plus tarder. Et c’est quelques heures plus tard, alors que la créature n’avait encore montré aucun signe de vie, que d’autres Rebelles arrivèrent, prenant place autour de celle-ci, l’accablant de coups incessants. Tous… comme possédé par cette même furie. Devant tant de violence, l’on ne pouvait prévoir que le pire… et pourtant, rien ne se produisait. L’être souterrain était toujours aussi insensible. |
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Marchant calmement sur l'une des routes menant à Sigdil, un marchant Sigdilite discute de son expérience du voyage à son jeune fils. Celui-ci assit à califourchon sur le mulet de son paternel n'en perd pas une miette, envouté par les aventures qu'à vécu son père.
Tu vois mon garçon, si tu fais bien ce que te dis ta mère et bien toi aussi, un jour tu... Au loin le bruit d'une formidable explosion se fait entendre, le père se tait, son fils observe l'horizon, que peut-il bien se passer ? Le champ d'énergie venait enfin de céder sous la puissance des sorts des mages de Sigdil ainsi que de l'alliance de la technologie. Sans plus attendre une poignée de Sigdilite s'engouffra dans la grotte. Les rayons du soleil perçaient à peine les ténèbres, souverains des lieux. Il faudrait un temps d'adaptation pour voir ce que contenait la grotte. Qu'est-ce que Gaver avait-il bien pu laisser dans ce mystérieux endroit ? Tous se posaient la question et rapidement la réponse arriva. Au fond de la grotte un grincement se fit entendre alors que deux lueurs rougeatres appaissaient. L'imposante masse se tourna vers les Sigdilites alors qu'un sort venait illuminer les lieux. " Par tout les Dieux... " Face aux soldats de la liberté se trouvait une créature humanoïde d'une demi-douzaine de mètres de hauteur. Elle semblait composée exclusivement de métaux rares, en particulier d'adamantium. Mais malgré cet aspect mécanique, une lueur d'intelligence traversait son regard d'où se dégageait une grande affinité face à la magie. Au milieu des Sigdilites la voix du Chef de la liberté se fit entendre. " Il y a de cela plusieurs milliers d’années, de ces temps où les premiers Elfes sillonnaient encore ces terres, et où les premiers Olympiens naquirent, façonnés par la main des Dieux. Ceux-ci ne souffraient pas de voir les Elfes qu’ils n’avaient pas eux-même créés, vivre sur «leur» planète. Certains Dieux désirant se débarrasser de ces "parasites", ils créèrent une bête puissante et effrayante, en combinant chacun de leurs talents, et la lâchèrent sur le peuple qu’ils maudissaient… Pendant plusieurs années, la lutte dura, ce monstre paraissait presque invincible, son corps avait été forgé par Héphaïstos lui-même dans de l’adamantium, et les Dieux des Trois royaumes lui avaient offert une magie destructrice. Le sang et les larmes des Elfes avaient beaucoup coulé durant cette période sombre. C’est ainsi que, pour se débarrasser de lui, les hautes instances décidèrent de mettre en place un piège pour faire disparaître la Bête, un des leurs, un courageux soldat, se porta volontaire pour servir d’appât au monstre. Le monstre possédant pourtant la sagesse d’Athéna, fut aveuglé par la soif de sang et tomba dans le piège, il se referma sur lui : Les Alchimistes de Na’Helli, utilisant toutes leurs connaissances magiques, réussirent à former un bouclier magique pour piéger le monstre. La protection du lieu scellé prit alors l’apparence d’une tempête de sable et, après plusieurs millénaire cet épisode paraissait comme une légende pour le peuple des forêts, puis devint une histoire que l’on raconte encore de temps à autre au coin du feu, pour endormir les enfants… Les seuls récits permettant de ne pas douter de la véracité du mythe reposeraient dans la bibliothèque de Na’Helli, de ces ouvrages poussiéreux que l’on respecte pour leur ancienneté, mais que personne n’ouvre jamais… " Il murmura... " Ce n'était donc pas un mythe, puissions-nous être en mesure de la contenir..." A peine eut-il finit ses paroles que les Sigdilites chargèrent. Les Olympiens sortirent leur lame du fourreau pour se jeter dans un combat au corps à corps des plus violents. Le fer des armes venaient frapper avec rage le corps métallique du Golem. Celui-ci ne bougeait pas, observant ses assaillants. Alors que soudain une explosion vint heurter son bras droit, puis une seconde explosion vint frapper son bras gauche suivit d'une autre, et encore une.... Aucun cris, aucune réaction le golem semblait ne rien ressentir. C'est alors qu'un second groupe de Sigdilite entra dans la grotte pour se joindre à la mêlée. Attaqué de toute part le Golem ne pouvait plus bouger, alors que les lames continuait à s'ebrecher sur son corps de métal. Soudainement le golem se mit à bouger. D'un ample mouvement de bras il frappa un Olympien, l'envoyant heurter la parois quelque mètres plus loin. S'en suivit un autre coup qui toucha lui aussi un Sigdilite, puis un saut. Ce monstre pouvait sauter... C'est ainsi qu'il se trouva derrière les lignes des guerriers, non loin des mages elfiques. Dans un seul et même mouvement les guerriers chargèrent le monstre, frappant de taille et d'estoc alors que les mages laissaient leur sort déferler sur leur adversaire. Les minutes s'écoulaient et le monstre ne semblait toujours rien éprouver, les Sigdilites eux, s'épuisaient. Les mages se vidant de leur magie alors que les guerriers ruisselaient de sueur face à l'effort qu'ils fournissaient. Quand soudain le golem cessa de bouger. Ses bras cessèrent de menacer les guerriers pour tomber lourdement contre son corps. Le golem observa ses assaillants et laissa échapper un long cris métallique pour finallement exploser dans une vive lueur. Ils avaient réussis... Une nouvelle fois Sigdil l'emportait face à un adversaire d'une puissance inégalable. Chthonios n'était plus. Du moins c'est ce que tous pensèrent... (¯`·. Dévot de la Liberté
"Celui qui n'ose pas regarder le soleil en face ne sera jamais une étoile." [Sigdil] |
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Se devait-elle de mourir encore une fois ?…
Alors que Sigdil venait d’acquérir cette opportunité fortuite, cette possibilité d’obtenir enfin les moyens de progresser et d’évoluer via les bâtiments de la ville, un obstacle se dressait devant eux. Si bien que la Grotte des Périls avait été découverte après que les Sigdilites en aient prophétisé le passage, ouvrant ainsi accès à la ressource la plus sollicitée, qu’un Golem de Pierre avait surgi, tel un messager, stoïque, ouvert qu’à lui-même… Il était seul… Eux, toute une troupe… Seul gardien de ce gisement inestimable et tant envié. " C’était si facile… " Mort en si peu de temps qu’il en était déconcertant. A peine qu’ils avaient pu extraire quelques ressources de ce filon que d’autres Golems reprirent vie à partir des morceaux du premier. Ces débris jonchant sur le sol comme unique témoignage d’un combat intense et funeste avaient vibré, faisant même trembler le sol, pour ensuite laisser apparaître chacun des membres d’une nouvelle créature semblable en tout point à la première…et pour finir, en laisser ressortir cette même tête, toujours aussi froide et dénuée d’émotions. Ces entités mineurs nous encerclaient alors, nous… les sourceurs… sans nous laisser une seule chance de survie. " Et pourtant… J’ai su repartir vivante de cet enfer. " Vivante, mais pour combien de temps ?... Au devant de cette nouvelle menace grandissante, les Sigdilites se devaient de trouver une parade afin de leur donner cette éventualité d’une prise de contrôle à moindre perte… Diminuer leur effectif… Une solution vint alors : Forcer certains à suivre la route de Na’Helli pour s’en prendre ainsi aux Elfes de la capitale, leur ennemi du passé… et peut-être encore de ce présent. Ces Cristaux étaient le meilleur appât pour y parvenir… et c’est le plus rapide et le plus endurant qui s’en chargea après avoir repris des débris du second Golem mort les quelques éclats encore vivace. La poursuite se fit entendre aussitôt ! Le jour levé, trois des Golems ayant repris position forte dans la grotte en sortirent soudain pour se diriger sans détour vers le Rebelle… le pourchassant sans relâche tandis que les autres Sigdilites en profitèrent pour les asséner de coups et de sorts, tentant de ralentir cette course effraînée mais en vain. Peu de temps leurs a fallu pour le rattraper… et sentant la mort lui parvenir, le Rebelle déposa les cristaux à même le sol, au plus près de plusieurs Elfes de Na’Helli ayant déjà entrepris les hostilités à leur égard. " Tout semblait marcher comme prévu… " Mais si peu que cet être d’antan avaient récupéré leur bien qu’ils reprirent la route de la grotte alors que la plupart des Rebelles y étaient déjà, s’engageant dans un combat sanglant avec les Golems encore présent. " Et c’est avant même qu’ils soient revenus… que la mort m’ait sourit… Cette douleur effroyable… Cette souffrance si prompte mais laissant dans mon esprit une empreinte aussi profonde qu’un abysse. Jamais je ne l’aurais oubliée…. Et pour cette troisième fois, je rencontre encore Hadès, au devant des portes des Limbes, m’affichant un léger rictus sarcastique tout en me donnant l’accès à son Royaume… à ce domaine de passivité et d’oubli. Immense… " Longue sera la route pour Eléni… Son retour allait se faire attendre… …si peu qu’elle veuille revenir. Car, certains événements assombrissaient son engagement… la poussant même à rester dans l'éloignement. " M’attend-t-on vraiment ?!... " |