Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Une Enfant d'Olympia.
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Une Enfant d'Olympia.
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Dernière réponse le 17/04/2008 à 11:42

hs Par Misstraël  le 21/10/2007 à 00:59

Un pas.. Puis deux. Voilà des jours que les petites jambes se bougent sans relâche, encore et encore. L’estomac crie famine, nourris maigrement par les fruits présent sur le chemin. Les prunelles noisettes se lèvent vers l’astre de lumière, réclamant un peu d’espoir.

Soudainement, le genoux droit fléchis et viens s’écraser contre l’herbe fraîche. Quelle était cette douleur si affreuse ? Et pourquoi se retrouvait elle si petite ? Le faciès se tourne, à droite, à gauche, pour apercevoir la cause de son malheur. Une forme de petite taille, qui visiblement ne lui voulait pas que du bien. Les appendices retrouvent alors leurs fonctions, et se mettent en mouvement cadencés pour filer de là, et vite.

La même langueur, éternelle lassitude qui s’empare du corps, des membres, de l’esprit.. La trajectoire des pattes avait été changé, et non volontairement. Quelques pas de plus, qui sait, peut être qu’au bout de ce désert vert, se trouve une oasis des plus douce. Le délire. Causé par la fatigue, la chaleur, la faim.. et la douleur. Pas le temps de comprendre de quoi il s’agit cette fois ci, c’est le trou noir.


Les grands yeux ne semblent pas pouvoir se clore. Ils fixent un néant blanc, vide. Aucun mouvement n’ai possible dans cette dimension aux étranges attraits.. Comme si le corps avait perdu tout consistance, pour n’être qu’un regard. De grands iris qui jamais ne cessent d’observer, spectateur d’une scène sans acteur, sans rien.
La voix douce et cristalline, si bien connu de la gamine, viens la transpercer jusqu’au fond de son être. Par un reflexe on ne peux plus naturel, le visage de la mère apparaît, dans cet océan de vide.

-" Misstraël.. Ma douce colombe.. Il va falloir sortir de ta léthargie.

- Mm..Maman ?

- A présent, écoute moi bien. Ceci, n’est qu’un rêve. Il va falloir te lever, et continuer à avancer et à te débrouiller comme tu as toujours su le faire. Ne fais confiance à personne. Et quoi qu’il arrive, venge ton père.. Je t’aime, ma fille. "


Le visage s’efface, la voix disparaît, le " rêve " semble se dissiper. Un dernier cri déchire la dimension d’horreur : Maman.


Une gamine ne dépassant pas la dizaine n’a pas à connaître une telle chose. Elle n’a pas à perdre ses deux parents si tôt. Elle n’a pas à avoir déjà tant de responsabilité pesant sur ses maigres épaules. Mais ce n’est pas le genre de choses que l’on choisit..

Les iris noisettes s’ouvrent sur une journée chaleureuse. Le décors a encore changé, l’horizon aussi, et il ne reste qu’un vague souvenir étrange de cette " nuit ". Les rayons de notre chère planète solaire réchauffe avec douceur la crinière d’or de madame, et le corps frêle à peine dissimulé sous des vêtements en lambeaux. Etrange sensation. Trop jeune peut être, pour saisir ce qui s’était réellement passé.

Les lèvres pâles s’étirent en un léger sourire, la brise glissant sur sa peau douce. Face aux prunelles curieuses, une ville, une si belle ville étrangement familière.. Luminae. Un pied nu devant l’autre, la route reprend vers cette nouvelle cité, une rengaine étrange raisonnant dans la tête de la petite Femme Sauvage : " Venge ton père.. " . Le venger. Certes. Mais de quoi? La gamine s'en tiendrait néanmoins au sage conseil: continuer d'avancer.



hs Par Misstraël  le 24/10/2007 à 02:14

~ Une année auparavant ~

Titan laissait sa place à Adamant. Les lueurs du crépuscule donnait un aspect des plus sublimes à l'horizon, et l'arrivée du soir
rafraîchissait un peu la planète. Chacun des citoyens d'Olympia retrouvait son logis, souvent sa famille. Mais hélas, pas tous.
Trop d'âmes avaient quitté leurs corps pour rejoindre l'enfer et errer dans le Royaume terrible d'Hadès.

Une silhouette emmitouflée dans sa capuche, restait immobile à observer le paysage sinistre qui s'étendait devant ses yeux.
La plaine en contrebas, qui d'ordinaire aurait été si belle, si fraîche, si verte, était couverte d'un tapis aux couleurs de métal
et de sang. Plus tôt dans la journée, des combattants s'entretuaient dans un tumulte incroyable, mais avec la venue de la nuit,
on avait déserté l'endroit en laissant cadavres et agonisants, pour remettre la guerre au lendemain.


La gamine gravis petit à petit la plaine, pour s'approcher de l'ombre humanoïde. La présence de l'être en question ne semblait pas
la déranger outre mesure. Campé sur ses fines jambes, elle regardait avec de grands yeux d'enfants curieux, le vestige du
massacre. Le silence régnait sur les environs, comme si la nature elle même respectait les défunts, et commémorait leur
disparition sans un son.

La créature assise tourna son faciès vers le second protagoniste, dévoilant des iris orange, malgré sa
capuche lui permettant de garder l'anonymat. L'Olympienne pris la parole en premier en observant la jeune fille.


"- Qu'est ce qu'une demoiselle comme toi fait ici? Tu ne devrais pas être rentrée, à cette heure ci? Ou du moins.. être ailleurs.."


Un moment de réflexion. Les billes noisettes et brillantes vacillent vers l'interlocutrice nouvelle. Une réponse cristalline et
délicate.


"- Je ne savais pas où aller. Alors je suis allé tout droit. Comme toujours. " Un haussement d'épaules.


Le regard de la gamine, qui ne reflétait aucune inquiétude, se détourna pour observer le spectacle muet avec attention. Une
attention et un calme plutôt anormale pour une personne de son âge. Mais, quand les circonstances de l'éducation sortent
du commun, l'enfant a des réactions plus étranges qu'à l'ordinaire.


"- Je vois.. " L'Olympienne tourna son minois à son tour vers le tapis de macchabés.


"- Ils ont dansés toute la journée, en chantant en cœur. Tous. Les grands, et les petits. Apparemment, ça les as fatigué. "


A quoi d'autre s'attendre de la vision d'une si jeune âme?! Aucune inquiétude. Le paysage semblait des plus banal. Un bal
enfiévré qui se termine par un long sommeil, un sommeil eternel.


"- Où sont tes parents, petite? "
Demanda l'Olympienne - même si la réponse semblait évidente - avec une lassitude non dissimulée. Non pas pour la conversation,
probablement pour d'autres raisons qui lui était propre.


"- Mon Papa il dansait aussi. Et Maman, elle s'est endormis. Elle était trop fatiguée m'a dit Grand-père. "



Une façon bien innocente de traduire la vie et sa fin. La femme compris que la petite n'avait rien à faire au devant d'un tel
panorama, mais qu'elle n'avait nul part d'autre où aller. Peut être par pitié, ou compassion, elle choisis de l'en éloigner.
Bien que d'une race on ne peux plus différente, elle ne semblait pas obéir à l'Empire, autrement, la petite aurait rejoins
les multiples corps inertes en contrebas. Elle se leva, et tendis la main à la petite fille qu'elle surplombait à son tour.

"- Allons marcher. "

Sans un mot, la petite Fille Sauvage glissa sa menotte dans celle offerte, et suivis l'Olympienne. Toute deux déambulèrent en
quittant la plaine et ses âmes en peine. L'orpheline avait un tuteur pour l'espace d'un soir au moins, et ne s'en plaignait pas.
Les deux silhouettes, aussi différentes soient elles, glissèrent dans la nuit avec une mélancolie partagée.



hs Par Misstraël  le 17/04/2008 à 11:42

" Aîe !

- Oh, euh.. Pardon. "


Le caillou lancé par Miss venaît de finir sa course sur le crâne de l'Oylmpienne. Faire des ricochés dans la rivière n'était décidemment pas son truc.

L'Olympienne griffonaît sur un carnet mal en point.


-Incapable d'avoir la notion du temps, je ne pourrais dire depuis quand nous nous sommes rencontrées.
Mais plusieurs années sont passées, ça, je le sais. Je le vois au comportement de Miss, et même à son regard.
Elle a énormément grandis. Je suppose qu'à cet âge là, c'est normal. Elle rentre bientôt dans l'adolescence, avec un sacré caractère. Néanmoins parfois, j'ai l'impression qu'elle pense encore comme une enfant, elle est inscouciente. Auparavant, elle se confiait. Aujourd'hui, son regard m'inquiète lorsqu'elle observe les évènements, et elle se tait.
J'ai pris ma décision. Demain, je partirais. Je ne lui en ai pas encore parlé, mais j'ai de nombreuses choses à faire encore, et elle pourra s'en sortir seule à présent. Elle veux faire de grandes
choses, mais qui ne semble pas souvent juste, je me dis parfois, qu'elle s'amuse des scènes de massacre que l'on rencontre. Pourvu qu'elle ne tourne pas mal. Elle est devenue...-



" Aîe ! Décidemment !

- Faut dire, t'es en plein milieu !

- Miss.. Je suis derrière toi !

- Et alors ? C'pareil.. "


Un soupir.

-Bon, je vais arrêter là pour aujourd'hui, on va devoir trouver un endroit où dormir.-

Le lendemain, l'aube n'avait pas encore noyé Olympia de sa lumière, que Miss avait disparue. Peut être avait-elle lu le journal. Ou alors, elle avait de même prévue son départ. Quoi qu'il en soit, elle était à nouveau seule, à vagabonder sur ces terres.