Par Durin Sköldrak le 23/10/2007 à 23:05 HRP : Sachez juste qu'il est inutile de demander des précisions sur le rapport entre le titre et le contenu de cette chronique, merci de votre compréhension /HRP
Le vieux maître des runes se déplaçait d’un pas sur dans les ruelles de Kazad a Gorog habillé d’un manteau sombre, une capuche rabattue sur son visage, marchant parmi les passant peu nombreux ce soir là dans les quartiers du sud ouest de la ville.
Il trouva non sans peine un des établissements où il avait coutume de se rendre, « le dragon d’or », un nom assez présomptueux pour le misérable bouge où les ivrognes côtoyaient les marchands peu scrupuleux et toutes sortes d’individus peu recommandables. Durin scruta rapidement les lieux en entrant, où une odeur d’alcool, de fumée et de promiscuité l’assaillit à peine fut-il entré. Il reconnu assez vite le marchand avec qui il avait rendez vous et le rejoignit en se faufilant au milieu de l’agitation ambiante causée par des nains beaucoup trop ivres pour remarquer sa présence.
Bien le bonjour m’sieur !
Le nain qui lui adressait la parole était un marchand qui faisait régulièrement des liaisons entre Kazad et Sigdil, échangeant des denrées communes entre les deux cités qui s’adonnait à un commerce timide mais néanmoins régulier depuis leur alliance plusieurs années auparavant. Il était brun, sans âge, et arborait sur une tunique noire délavée un symbole quelconque représentant une brouette sur un fond doré, sûrement l’emblème d’une organisation marchande mineure. Durin s’assît à la table du marchand, faite d’un bois sombre et menaçant de céder à tout moment, tant elle penchait d’un côté. Le nain le gratifia d’un sourire qui laissa entrevoir deux rangées de dents incomplètes.
Le vieux maître des runes était habitué à se rendre dans ce genre d’endroit pour obtenir des informations. Il savait aisément comment faire parler ce genre d’individu ayant la langue bien pendue, qui aurait vendu ses propres parents contre une poignée de pièces d’or.
Vous m’avez laissé entendre par pigeon que vous aviez des informations pertinentes pour moi, cette fois ci.
Durin insista sur la fin de sa phrase, il n’était pas rare que certains essayent de le berner en lui racontant des informations totalement erronées. Celui ci avait déjà essayé, et en avait fait les frais.
Allons mon bon monsieur, je ne vous aurais pas fait venir pour rien !
Le marchand éclata d’un rire aviné, et fourra sa large bouche dans une chope de bière qui semblait avoir été taillé sur mesure à la taille de son orifice buccal.
J’espère que vous ne m’avez effectivement pas fait venir pour rien, il serait fâcheux pour vous que nous cessions notre coopération, je n’ai généralement pas beaucoup de mal à trouver des personnes comme vous, à bon entendeur. Maintenant je vous prierai de parler moins fort et de vous hâter de me confier ce que vous prétendez savoir.
Le nain se ravisa et afficha un air plus sérieux.
Pour sur m’sieur !
Le nain commença alors à lui raconter les dernières rumeurs en provenance de la cité des sables. Il lui fit part d’une agitation importante, beaucoup de bâtiments avaient été déplacés, fouillés et minutieusement inspectés par les forces locales, mais il fut incapable de dire ce qu’ils pouvaient chercher exactement. Il enchaîna alors sur le départ des troupes vers le sud, et la rumeurs de combats. Puis il fit part à Durin de l’avancée des troupes elfiques sur les positions rebelles. Il certifia à Durin qu’il avait appris tout ce qu’il savait dans une taverne Sigdilite où il avait passé la nuit, et où il avait extorqué ces informations d’un pauvre habitant qu’il avait dépossédé de ses biens à un jeu d’argent. Celui lui avait alors proposé de miser des informations intéressantes pour retrouver ses possessions.
Satisfait de ces informations, car il n’était pas le premier à lui faire part de telles rumeurs, Durin déposa une petit montant d’or soigneusement enveloppé sur la table et s’en alla, laissant le marchand derrière lui qui affichait un large sourire édenté. Il sortit de la taverne sans attirer l’attention et se dirigea alors vers des quartiers mieux famés. Les portes du palais royal lui fut ouvert dès qu’il fut reconnu par les gardes et il s’empressa de se rendre dans les appartements royaux.
Vous êtes certains de ce que vous avancez ?
Kyp était attablé à son bureau avec une paperasse administrative organisée en piles monstrueuses qui s’étendaient d’un bout à l’autre de l’imposant meuble finement ouvragé.
Je fais toujours attention à recouper mes sources, votre majesté. J’ai de nombreux témoignages faisant part de conflits chez les rebelles, Na’helli a visiblement déchaîné ses troupes dans la région rebelle, et ce, pour d’obscures raisons qui échappent à tout le monde, sauf aux principaux intéressés. La seule chose que je peux avancer, c’est que les sigdilites ont trouvé quelque chose, puisque les elfes les ont attaqués non pas près de leur ville mais là où ils étaient, dans des régions australes inhospitalières.
Kyp afficha un air concentré.
Je vous remercie de m’apporter des informations Durin, j’espère que vous êtes vraiment sur de vous.
Je ne pense pas vous avoir déjà déçu sur les informations que j’ai pu vous apporter depuis que je suis à votre service.
Kyp afficha un air légèrement contrarié.
Certes certes, mais faites attention, personne n’est à l’abri pendant une journée du bonheur, pas même vous !
Durin maugréa dans sa barbe et se leva.
C’est toujours un plaisir majesté.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Il ne fallut pas beaucoup de temps à Kyp avant de prendre sa décision. La missive de Tyger arriva dès le lendemain matin, attendant sur le chevet de Durin d’être décachetée. Il y jeta un œil embrumé par une nuit courte :
Gardes,
Je veux , pour tous les Gardes qui sont en Kazad ou non loin, que vous cessiez immédiatement vos activités et que vous vous rendiez en 50°Ouest;35°Sud , si d'ici 3 nuits vous n'êtes pas au point de rendez-vous vous allez avoir une belle surprise c'est moi qui vous le dit.
Nous partirons immédiatement accompagné de notre Roi pour Sigdil car il semblerait que les Elfes sont de retour sur le territoire Rebelle. Plus amples explication seront sûrement apporté par notre Roi durant notre voyage.
Je compte sur votre promptitude.
Commandant Naonak.
Durin se leva péniblement et s’habilla rapidement tout en rassemblement ses affaires. Il prit sa besace de voyage, son bourdon, et partit aux aurores en vérifiant qu’il aurait assez de tabac pour tenir jusqu’à Sigdil.
La fraîcheur matinale acheva de réveiller Durin et celui ci se dirigea vers les quartiers des halles. Ceux ci commençaient déjà à se remplir de marchands de toute sorte et l’esprit de Durin s’évada en contemplant les œuvres de divers artisans et en respirant les odeurs de nourritures et d’épices qui se marchandaient toute l’année dans la cité souterraine. C’est au détour d’une gallerie que Durin trouva enfin la personne qu’il cherchait et avec qui il avait rendez vous : Kaldhan Mahelmoth, un maître mineur de la guilde des travailleurs nains. Celui ci arborait une musculature assez impressionnante, chose commune parmis les mineurs. Les deux nains se saluèrent rapidement et Khaldan remit à Durin sa commande contre une rondelette somme d’or.
Durin prit le temps d’observer les produits qui étaient l’œuvre d’un savoir faire exceptionnel. Il rangea d’abord les grenades dans sa besace, impressionné par la puissance que pouvaient engendrer de si petites choses, d’apparences inoffensives. Bien que Durin ait déjà vu leurs effets sur le champ de bataille, il n’en avait jamais tenu dans sa main, et leur taille si réduite faisait frissonner le maître des runes. Il rangea ensuite les potions, qui provenaient sans nul doute du travail d’un alchimiste elfe sigdilite, et qui possédaient des vertus curatives bien supérieures à celles que l’on pouvait trouver en territoire nain.
Ainsi paré, Durin sortit de la ville au zénith et traversa la montagne jusqu’au point de rassemblement, il ne tarda pas à trouver Tyger, qui était déjà affairé dans ses soucis de logistique.
Le vieux maître des runes se déplaçait d’un pas sur dans les ruelles de Kazad a Gorog habillé d’un manteau sombre, une capuche rabattue sur son visage, marchant parmi les passant peu nombreux ce soir là dans les quartiers du sud ouest de la ville.
Il trouva non sans peine un des établissements où il avait coutume de se rendre, « le dragon d’or », un nom assez présomptueux pour le misérable bouge où les ivrognes côtoyaient les marchands peu scrupuleux et toutes sortes d’individus peu recommandables. Durin scruta rapidement les lieux en entrant, où une odeur d’alcool, de fumée et de promiscuité l’assaillit à peine fut-il entré. Il reconnu assez vite le marchand avec qui il avait rendez vous et le rejoignit en se faufilant au milieu de l’agitation ambiante causée par des nains beaucoup trop ivres pour remarquer sa présence.
Bien le bonjour m’sieur !
Le nain qui lui adressait la parole était un marchand qui faisait régulièrement des liaisons entre Kazad et Sigdil, échangeant des denrées communes entre les deux cités qui s’adonnait à un commerce timide mais néanmoins régulier depuis leur alliance plusieurs années auparavant. Il était brun, sans âge, et arborait sur une tunique noire délavée un symbole quelconque représentant une brouette sur un fond doré, sûrement l’emblème d’une organisation marchande mineure. Durin s’assît à la table du marchand, faite d’un bois sombre et menaçant de céder à tout moment, tant elle penchait d’un côté. Le nain le gratifia d’un sourire qui laissa entrevoir deux rangées de dents incomplètes.
Le vieux maître des runes était habitué à se rendre dans ce genre d’endroit pour obtenir des informations. Il savait aisément comment faire parler ce genre d’individu ayant la langue bien pendue, qui aurait vendu ses propres parents contre une poignée de pièces d’or.
Vous m’avez laissé entendre par pigeon que vous aviez des informations pertinentes pour moi, cette fois ci.
Durin insista sur la fin de sa phrase, il n’était pas rare que certains essayent de le berner en lui racontant des informations totalement erronées. Celui ci avait déjà essayé, et en avait fait les frais.
Allons mon bon monsieur, je ne vous aurais pas fait venir pour rien !
Le marchand éclata d’un rire aviné, et fourra sa large bouche dans une chope de bière qui semblait avoir été taillé sur mesure à la taille de son orifice buccal.
J’espère que vous ne m’avez effectivement pas fait venir pour rien, il serait fâcheux pour vous que nous cessions notre coopération, je n’ai généralement pas beaucoup de mal à trouver des personnes comme vous, à bon entendeur. Maintenant je vous prierai de parler moins fort et de vous hâter de me confier ce que vous prétendez savoir.
Le nain se ravisa et afficha un air plus sérieux.
Pour sur m’sieur !
Le nain commença alors à lui raconter les dernières rumeurs en provenance de la cité des sables. Il lui fit part d’une agitation importante, beaucoup de bâtiments avaient été déplacés, fouillés et minutieusement inspectés par les forces locales, mais il fut incapable de dire ce qu’ils pouvaient chercher exactement. Il enchaîna alors sur le départ des troupes vers le sud, et la rumeurs de combats. Puis il fit part à Durin de l’avancée des troupes elfiques sur les positions rebelles. Il certifia à Durin qu’il avait appris tout ce qu’il savait dans une taverne Sigdilite où il avait passé la nuit, et où il avait extorqué ces informations d’un pauvre habitant qu’il avait dépossédé de ses biens à un jeu d’argent. Celui lui avait alors proposé de miser des informations intéressantes pour retrouver ses possessions.
Satisfait de ces informations, car il n’était pas le premier à lui faire part de telles rumeurs, Durin déposa une petit montant d’or soigneusement enveloppé sur la table et s’en alla, laissant le marchand derrière lui qui affichait un large sourire édenté. Il sortit de la taverne sans attirer l’attention et se dirigea alors vers des quartiers mieux famés. Les portes du palais royal lui fut ouvert dès qu’il fut reconnu par les gardes et il s’empressa de se rendre dans les appartements royaux.
Vous êtes certains de ce que vous avancez ?
Kyp était attablé à son bureau avec une paperasse administrative organisée en piles monstrueuses qui s’étendaient d’un bout à l’autre de l’imposant meuble finement ouvragé.
Je fais toujours attention à recouper mes sources, votre majesté. J’ai de nombreux témoignages faisant part de conflits chez les rebelles, Na’helli a visiblement déchaîné ses troupes dans la région rebelle, et ce, pour d’obscures raisons qui échappent à tout le monde, sauf aux principaux intéressés. La seule chose que je peux avancer, c’est que les sigdilites ont trouvé quelque chose, puisque les elfes les ont attaqués non pas près de leur ville mais là où ils étaient, dans des régions australes inhospitalières.
Kyp afficha un air concentré.
Je vous remercie de m’apporter des informations Durin, j’espère que vous êtes vraiment sur de vous.
Je ne pense pas vous avoir déjà déçu sur les informations que j’ai pu vous apporter depuis que je suis à votre service.
Kyp afficha un air légèrement contrarié.
Certes certes, mais faites attention, personne n’est à l’abri pendant une journée du bonheur, pas même vous !
Durin maugréa dans sa barbe et se leva.
C’est toujours un plaisir majesté.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Il ne fallut pas beaucoup de temps à Kyp avant de prendre sa décision. La missive de Tyger arriva dès le lendemain matin, attendant sur le chevet de Durin d’être décachetée. Il y jeta un œil embrumé par une nuit courte :
Gardes,
Je veux , pour tous les Gardes qui sont en Kazad ou non loin, que vous cessiez immédiatement vos activités et que vous vous rendiez en 50°Ouest;35°Sud , si d'ici 3 nuits vous n'êtes pas au point de rendez-vous vous allez avoir une belle surprise c'est moi qui vous le dit.
Nous partirons immédiatement accompagné de notre Roi pour Sigdil car il semblerait que les Elfes sont de retour sur le territoire Rebelle. Plus amples explication seront sûrement apporté par notre Roi durant notre voyage.
Je compte sur votre promptitude.
Commandant Naonak.
Durin se leva péniblement et s’habilla rapidement tout en rassemblement ses affaires. Il prit sa besace de voyage, son bourdon, et partit aux aurores en vérifiant qu’il aurait assez de tabac pour tenir jusqu’à Sigdil.
La fraîcheur matinale acheva de réveiller Durin et celui ci se dirigea vers les quartiers des halles. Ceux ci commençaient déjà à se remplir de marchands de toute sorte et l’esprit de Durin s’évada en contemplant les œuvres de divers artisans et en respirant les odeurs de nourritures et d’épices qui se marchandaient toute l’année dans la cité souterraine. C’est au détour d’une gallerie que Durin trouva enfin la personne qu’il cherchait et avec qui il avait rendez vous : Kaldhan Mahelmoth, un maître mineur de la guilde des travailleurs nains. Celui ci arborait une musculature assez impressionnante, chose commune parmis les mineurs. Les deux nains se saluèrent rapidement et Khaldan remit à Durin sa commande contre une rondelette somme d’or.
Durin prit le temps d’observer les produits qui étaient l’œuvre d’un savoir faire exceptionnel. Il rangea d’abord les grenades dans sa besace, impressionné par la puissance que pouvaient engendrer de si petites choses, d’apparences inoffensives. Bien que Durin ait déjà vu leurs effets sur le champ de bataille, il n’en avait jamais tenu dans sa main, et leur taille si réduite faisait frissonner le maître des runes. Il rangea ensuite les potions, qui provenaient sans nul doute du travail d’un alchimiste elfe sigdilite, et qui possédaient des vertus curatives bien supérieures à celles que l’on pouvait trouver en territoire nain.
Ainsi paré, Durin sortit de la ville au zénith et traversa la montagne jusqu’au point de rassemblement, il ne tarda pas à trouver Tyger, qui était déjà affairé dans ses soucis de logistique.
Durin Sköldrak, vieux Maitre des Runes, en quête de réponses à travers Olympia.
Le siège de la garde de pierre
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