HRP : Cela se déroule avant l'arrivée de Khéryan à Lardanium, c'est-à-dire avant la création de la case. D'autre part, le début fait allusion à des éléments qui se trouvent dans le récit de l'histoire du personnage.

Vision troublante

Cela faisait maintenant de nombreux jours depuis que Khéryan avait quitté son ancien précepteur, Frenon. Après avoir érré quelques jours dans la foret, cherchant son chemin, il s'était mis en route en direction de Lardanium, la capitale Olympienne. Longtemps il avait entendu parlé de ce joyau du peuple Olympien, sa fierté. Il avait lu de nombreux écrits concernant sa création, son histoire. Cette ville, il y était attaché. Il y aurait vécu, si ses parents n'avaient pas pris soin de l'amener vivre loin des siens. Il allait donc en direction de la cité. Pour la découvrir, bien sûr, mais aussi il voulait y trouver des réponses. Des réponses concernant ses parents, sa famille. C'était là en fait l'intêret majeur de sa visite, bien qu'il ne voulait pas se l'avouer. A vrai dire, l'Olympien ne savait pas vraiment ce qu'il allait faire une fois sur place. C'est pourquoi ce n'était pas de manière empréssé que Khéryan se dirigeait vers Lardanium.

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Il était midi, le soleil était à son apogée. Khéryan venait de s'apercevoir de son erreur en regardant sa carte : il avait dévié trop au Sud. « Quelle poisse, pensait-il. Je suis pas prêt d'arriver à cause de ça. Cela va me rallonger de 2 ou 3 jours supplémentaires. » De plus, son état physique n'était pas au mieux : l'Olympien n'avait jamais été habitué à de longues marches en solitaire comme celle là. Ses pieds le faisaient souffrir depuis de nombreuses lieues. Le soleil qui brillait ardamment depuis plusieurs jours maintenant avait rougit ses bras nus et son visage. Les pauses dans ses journées de marche étaient de plus en plus fréquents. Il était las de son voyage en solitaire.

L'olympien s'adossa contre un arbre, à l'ombre du soleil. Cet arbre se trouvait là on ne sait comment : aux alentours, pas le moindre arbre, ni même arbuste. A croire que l'arbre fut planté pour que le voyageur fatigué profite de la fraicheur de son ombre. La chaleur restait cependant étouffante sous les branches de l'arbre.

« Combien de temps vais-je devoir encore marcher sous ce caniard ! Se disait Khéryan. C'est pas supportable. Si c'est ensuite pour errer dans les rues de Lardanium jusqu'à qu'à que je sois trop vieux pour me rappeler depuis combien de temps j'y suis, je sais pas pourquoi je me fatigue à y aller. »

Il restait là de longues minutes, à se demander quand il aurait la motivation suffisante pour se lever et reprendre son chemin. L'olympien finit par s'assoupir à l'ombre du soleil brulant, et à plonger dans un état second : mi-somnolant, mi-conscient.

Il sombra progressivement dans un rêve...

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Un flash de lumière blanche lui apparut. Une lumière intense et éblouissante. Il ne pouvait quasiment rien distinguer autour de lui. La lumière lui brulait les yeux. Il luttait pour les ouvrir mais la douleur était trop forte, et il devait se résoudre à les refermer aussitôt. Les faisceaux de lumière commencèrent à bruler la peau de son visage et de ses bras nus. La douleur augmentait en intensité. Il réussit cependant à trouver des repères dans cet endroit qui lui était inconnu, malgré l'éblouissement de la lumière. Il remarqua qu'il se trouvait sur une place, dans une ville. Une sorte de place publique, où les annonces étaient faites, où les gens se rassemblaient. La place était pavée, tout en blanc. Il y avait de l'agitation. Beaucoup de gens se trouvaient réunis en cercle autour d'un petit groupe. Cela ressemblait à une espèce de cérémonie, un rassemblement populaire. Khéryan était parmi ces gens. Il distinguait mal ce qui se passait. Il voyait à peine à un mètre autour de lui. Il avanca vers le centre, l'endroit où tous les regards étaient braqués. Personne ne semblait se soucier de sa présence. Les autres personnes ne semblaient pas souffrir autant que lui de l'intensité de la lumière. Cela ne les affectaient pas. Quel était ce phénomène qui le touchait ? La lumière blanche s'intensifia encore un peu plus. De grosses brulures apparurent sur les bras de Khéryan. Du sang commenca à couler de ses yeux rougis et brulés. La douleur prenait d'énormes proportions. Les faisceaux de lumière semblaient lui perforer la peau et les vêtements pour s'attaquer à ses entrailles. Sur le centre de la place, il distinguait deux mages, vétus d'une magnifique robe. En s'approchant, on pouvait sentir qu'une éspèce d'aura se dégageait d'eux. Une impression de puissance, mais aussi de sérénité se dégageait d'eux. Malgré cela, leurs visages étaient crispés et tendus. Apparement, ils n'étaient pas appréciés par la population qui leur paraissait hostile. Les personnes rassemblées en cercle les menacaient, le point ou l'épée levée en direction des deux individus. Cependant, aucune troupe militaire n'était présente, seuls des citoyens, vendeurs ou autres. Khéryan chercha à s'approcher davantage. Mais la souffrance due à ces rayons de lumière était insupportable. L'olympien dut se résoudre à reculer. Ce n'était pas supportable. Sa vision était brouillée, ses yeux injectés de sang, ses bras et son corps intensémment brulés par endroit.

C'est alors que la lumière qui émanait des deux individus au centre de la place sembla diminuer. La lumière fit place à l'ombre. Une brume opaque s'installait progressivement sur la place pavée. Bientôt, on ne pouvait rien distinguer ne serait-ce qu'à un mètre de soi. L'épaisseur de la brume rendit l'atmosphère étouffante et menacante. Les gens se bousculaient, se déplacaient à tatons. Le silence était pesant. On n'entendait rien. C'est alors qu'une voie sinistre se fit entendre. Lointaine tout d'abord, elle se fit plus forte et plus présente ensuite.

« Vous, faibles et inconsistantes créatures, ne méritez pas la bénédiction que vos dieux vous accordent. La colère des dieux va s'abattre sur vous. Nous sommes envoyés pour vous corriger. Votre chatiment ne fait que commencer. Souffrez et mourez. »

C'est alors qu'une lueur rouge perça les ombres. Puis une seconde, peu de temps après. Ces lueurs émanaient de l'endroit où semblaient se situer les 2 mages quelques instants auparavant, et aussi probablement de l'endroit d'où venait la voie. Mais c'était difficile à évaluer, étant donné le manque de repère dans les ténèbres. Les deux lueurs s'intensifièrent. On apercut alors les deux mages. Leurs apparences étaient toutefois très différentes de ce qu'elles étaient quelques minutes auparavant : ils étaient tout de noir vétus. Un globe de lumière rouge entourait chacun d'eux. Leurs visages étaient invisibles, cachés sous une capuche noire. Leurs bras étaient recouverts de longues manches. L'impression de sérenité qu'ils dégageaient n'étaient plus. Une aura maléfique se dégageait d'eux. Après quelques instants, qui parurent une éternité pour Khéryan, l'un d'eux leva un bras en l'air. Il s'éleva de quelques mètres du sol, comme porté par une main invisible. Le globe rouge autour de lui grossit. Les personnes les plus proches commencèrent à paniquer à la vue de cette scène. Tout à coup, l'aura rouge qui l'entourait explosa.

Khéryan s'effondra sur le sol, inanimé.

(Bienvenue parmi nous )

HRP : histoire bien écrite ; c'est de bonne augure pour la suite. Une remarque cependant : il n’y a pas un soleil mais deux dans le ciel d’Olympia. «Ces étoiles ont été nommées Titans (…). Olympia possède aussi deux lunes, Séléné et Adamant».

HRP : Bonne remarque Herik, que j'aurais faite si tu n'avais pas été là (pour distinguer les deux soleils, 'me semble qu'on les appelle Titan I et Titan II)... Bonne chronique en tous cas et, tout comme Gorbad, bienvenue.

HRP : Merci de la remarque, je ne le savais pas. Il faudra que je modifie le passage.

Khéryan entra dans la bibliothèque de Lardanium. Il avait beaucoup de choses à apprendre sur la Magie Olympienne, c'est pourquoi il se mit au travail peu de temps après son arrivée à la Cité Blanche. Avec ses premières pièces d'or gagnées par son travail sur le chantier de la ville, il fit l'acquisition de parchemins de sorts qu'il lui fallait maintenant étudier.

Khéryan s'arrêta quelques instants à l'entrée de la pièce principale et contempla cet endroit et son architecture. L'espace était immense, chaque recoin était rempli de livres et de grimoires, rangés sur des étagères ou dans des meubles, de tous les sujets possibles et imaginables. Les diverses étagères étaient alignées et formaient un réseau de couloirs dans lequel on pouvait circuler. Au pied des étagères se trouvaient par endroits des chaises et des fauteuils mis à la disposition du visiteur pour étudier tous ces ouvrages. Le savoir olympien depuis des générations se trouvait enfermé dans ce lieu, et cela contribuait à rendre l'atmosphère mystérieuse. La pièce était sombre. Des bougies à proximité des fauteuils constituaient le seul éclairage de la pièce. Des allées entières étaient plongées dans d'épaisses ténèbres et on ne pouvait savoir où elles débouchaient exactement. Par endroit, des personnes, à la lueur d'une bougie, récitaient à voix basse des lancinantes litanies. Khéryan pouvait rester des heures dans ce genre d'endroit. Cela lui faisait penser à la petite pièce qu'il y avait autrefois chez lui et qui faisait office de bibliothèque. Une pièce peu eclairée, et semblant renfermer de nombreux mystères. Dès qu'il avait du temps, il adorait se plonger dans des lectures contants les vieilles légendes d'Olympia. Mais cette fois, il n'avait pas le temps de s'attarder à cela.

« Inutile de ressasser de vieilles légendes aujourd'hui. La vie sur Olympia passe par le fait d'apprendre à se défendre. Les Dieux nous ont permis de développer une aptitude à la Magie, en puisant dans leur essence. Je n'ai pas de temps à perdre, je dois me mettre au travail immédiatement. »

Il entra finalement et avanca dans les allées formées par les étagères et autres meubles. Il saisit une bougie se trouvant sur une table.A sa lumière tremblante, il avanca dans les ténèbres de la bibliothèque. Les ombres dansantes crées par la lueur de la bougie se promenaient sur la tranche des livres rangés et tantôt les assombrissaient, tantot les rendaient visibles.

L'olympien finit par s'installer sur un fauteuil et posa son parchemin sur une petite table juste devant lui. La bougie dans sa main droite pour éclairer le manuscrit, il commencait la lecture des incantations.

Cela faisait maintenant plusieurs heures que l'apprenti Mage était assis, penché sur le parchemin. Il n'avait jamais fait ce genre de travail auparavant et avait apparement du mal à comprendre les informations fournies. Mais son objectif était clair et il ne partirait pas de cet endroit sans connaître ce sortilège. Ses yeux se faisaient lourds en cette heure tardive. La faible luminosité qui régnait dans la pièce n'aidait pas non plus à rester éveillé.

La tête entre ses mains, les coudes posés sur la table, Khéryan luttait pour ne pas se laisser gagner par le sommeil et pour déchiffrer le parchemin de sort. Il se frottait régulièrement les yeux, rouges à cause de la fatigue. Il tentait de les écarquiller pour lutter. Mais malgré toute la volonté déployée par l'Olympien, il plongea petit à petit dans un état somnolant. La lueur de la bougie vacilla quelques instants puis s'éteignit. Un déplacement d'air un peu plus violent, semblait-il.


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L'olympien était la tête dans ses mains, penché sur sa lecture. Il sursauta. Un livre, situé sur une étagère proche derrière lui venait de tomber. Pourtant il lui semblait être seul dans la bibliothèque. Ceci dit, cela faisait des heures qu'il étudiait et quelqu'un pouvait être rentré sans qu'il s'en aperçoive. Il se replongea dans sa lecture.

Tout à coup, alors que quelques secondes s'étaient écoulées depuis l'incident, deux mains saisirent son crâne et l'étreignirent puissament. L'olympien saisit alors les bras de l'agresseur au niveau des poignets pour se défendre. En vain. La puissance développée était trop grande pour le Mage. Khéryan sentait son crane s'enfoncer, et une douleur violente se fit sentir sur ses tempes. Seconde après seconde, l'étreinte se resserait.

« Mais qu'est-ce que... Qui es tu ? » hurla l'olympien d'une voix stridente. Le son raisonna dans la bibliothèque, qui semblait dépeuplée à cette heure. Se sentant impuissant, Khéryan commenca à paniquer et se débattit dans tous les sens. La douleur s'intensifia. Petit à petit, la pression exercée sur le crâne de Khéryan augmentait. L'olympien lanca un second cri de désespoir. Moins puissant et plus étouffé. Soudainement, la pression se stabilisa. Alors que l'étreinte n'avait fait que s'accroitre jusqu'à présent, elle semblait avoir atteint son maximum, du moins c'est ce que Khéryan espérait. Cependant, cela restait insupportable et extrêmement douloureux. L'Olympien n'avait toujours pas pu voir à quoi ressemblait son agresseur, ni même quel était sa race. Il ne pouvait tourner sa tête, solidement tenue par l'étreinte puissante de son agresseur. C'est alors qu'une aura rouge entoura les mains gantées de l'inconnu. L'Olympien le devina au reflet que cela formait sur la tranche des livres rangés dans les étagères. Dans un premier temps, l'aura rouge était à peine plus intense que la lueur d'une bougie. Elle s'intensifia ensuite pour devenir la source de lumière principale de la pièce. Tous les livres étaient alors recouverts d'un rouge écarlate. Les mains de l'agresseur devinrent alors brûlantes. Une voix rententit.

Renforcez vos croyances, faibles et mortelles créatures. Contentez nous. Votre reconnaissance envers nous n'est pas suffisante. Nous sommes vos créateurs, et votre destruction est imminente. Ton tourment ne sera terminé qu'une fois notre colère apaisée, et vos souffrances insupportables. Craignez notre courroux.

Khéryan sentit les doigts de l'agresseur, brulants, perforer son crâne.

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L'olympien se réveilla en sursaut. Il faisait nuit noire, et il n'y avait aucun signe de vie dans les parages. Une tour de garde de la Cité Blanche se trouvait proche de lui. Après quelques instants, nécessaires pour qu'il reprenne connaissance, Khéryan se leva et inspecta les environs. A la faible lumière que fournissait l'éclairage de la ville, il reconnut l'endroit : apparement il se trouvait à l'extrême Sud Ouest de Lardanium, à la porte de sortie. Il souffla dans un murmure à peine audible, pour lui même.

Qu'est ce que je fais ici ? Pourquoi cette vision de terreur ? Je n'ai pourtant rien fait qui puisse attiser la colère des Dieux à ce point. Je m'efforce de les servir comme il se doit, et de me montrer digne de leurs bénédictions...

Sa voix était tremblante. On sentait l'olympien très troublé de ce qui venait de se produire. Plus que la première fois, on percevait de la peur dans la voie de Khéryan. Visiblement, il se sentait faible et impuissant face à ces évènements étranges. Il fouilla alors son sac pour y chercher le parchemin de sort qu'il avait étudié à la bibliothèque. Il sortit alors ce qui était, il y a quelques heures à peine, un parchemin Olympien. Il en restait simplement une feuille noire, brûlée, mais pas consumée entièrement, qui s'effritait au contact des doigts de l'Olympien.

Par quel maléfice cela a t-il pu se produire ? Je... Suis-je en train de devenir fou ?

Khéryan était sans voix. Ces évènements étranges qui se produisaient, et dont lui seul avait conscience, ces visions de colère divine le traumatisaient. La seule chose dont il était sûr à cet instant, c'était le moyen de trouver un soulagement à sa peine. Seules la foi et la prière pouvait l'aider à comprendre ce qui lui arrivait. Du moins, cela pourrait peut être apaiser ses souffrances.

Nickel Khéryan .

Mais t'as fait exprès de ne pas dire ce qui se passe entre la première et la deuxième chro ?

Merci Bifursse

Oui c'était voulu. En fait il ne se passe pas grand chose entre les deux chros, c'est pour ça que j'ai rien mis. Mais tout compte fait, peut être qu'une transition s'impose quand même ^^

Jolie chronique. J'espère qu'il y aura une suite