Si loin, et pourtant présent... | |
Topic visité 182 fois Dernière réponse le 21/12/2007 à 19:54 |
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Première partie------------------------------------------------------
La voix sinistre cracha : « Vas-y ! Tord lui le coup ! » Je m’approchais doucement l’animal blessé. Le cervidé s’était coincé la patte dans une fente rocheuse et tentait de s’en sortir, s’agitant entre peur et folie. Tendant ma main vers lui calmement, je lui chantonnais une petite comptine que Takila m’avait apprise au début de notre voyage pour le rassurer. La voix continua : « Si tu lui ouvre le ventre tu pourras te nourrir une semaine durant ! » Evitant quelques coups de corne, j’arrivais enfin à saisir sa patte et à la décoincer en douceur du piège naturel. Libre, le cerf boitilla sur quelques mètres avant de partir d’un trot plus vif loin de moi. Content de mon action, je me dépêchais de rejoindre Khelekfin et Takila qui étaient en train de préparer un feu pour la nuit. Cela faisait maintenant quelques semaines que nous avions prit la route ensemble. Notre objectif de route n’était alors rien d’autre que la recherche de ressources pour la ville de Na’helli et effectuer un tour complet d’Olympia. Ce soir là nous étions au pied de la chaîne des dieux annonçant une longue marche vers le nord. « Taki ! Khelek ! J’suis revenu ! Excusez moi j’ai eu quelques soucis avec un cerf ! » « Dis plutôt que tu baillais aux corneilles ! » me lança alors Takila en éclatant de rire Lançant quelques railleries à mon tour à l’elfe, je me préparais un coin où passer la nuit. Les titans disparaissaient et l’obscurité étendait son sombre manteau gelé. N’ayant jamais eu de chance aux jeux de hasard, j’avais évidemment tiré la plus courte des trois brindilles qu’avait préparé Khelekfin, m’obligeant à surveiller notre campement de fortune le deuxième tiers de la nuit, et donc de fractionner mon sommeil. Quant vint mon tour de garde, la nuit était au plus froid. M’approchant des braises restantes de notre feu, je soufflais un peu dessus espérant un petit dégagement de chaleur. Mes deux compagnons dormaient l’âme en paix. Plaçant mon visage au dessus des braises je sentais le petit courant d’air chaud. Le silence de la nuit des saisons froides. On dit que seul l’Olympe connait des lieux de telle quiétude ! PSSSHHHHHHHHHHTTTttt Sursautant, je ne compris pas tout de suite. Un bruit semblable à celui d’une goutte d’eau que l’on ferait tomber sur une pierre brulante venait de crépiter sur mes braises qui s’éteignaient alors. Mettant les mains au visage je sentis mon bandeau trempé. La cicatrice de mon œil devait s’être rouverte. Essayant d’arrêter l’hémorragie, j’appuyais aussi fort que possible avec mon bandeau sur ma cavité oculaire. Un mal de tête terrible me prit. Le monde autours de moi se mit à danser d’une façon macabre. Ma vision devenait folle. Je voyais tantôt mon campement calme et endormis, tantôt une salle démesurée ornée de pierres noire éclairée de braséros semblables aux feux des enfers. Cette pièce ne m’était pas inconnue. Il s’agissait de l’une des salles où les fanatiques d’Archéos venaient faire leurs sacrifices morbides. Le sol taché de sang à jamais témoignait de la cruauté dont savaient faire preuve le peuple bannis. Ma vue se troublait de plus en plus et les images des deux lieux se mêlaient de plus en plus, me donnant l’impression d’être à deux endroits en un même temps. C’est alors au milieu de cette vision trouble ou chaque élément semblait en mouvement que je LE vis : des yeux ne reflétant que cruauté, un sourire mauvais d’où s’écoulait un léger filet de sang. Le Prim’Erath tenait mon œil dans sa main. Ce cadeau que je lui avais fait dans les terres gelées pour lui prouver mon dévouement. Jamais je n’aurais pensé qu’il aurait put s’en servir contre moi. La scène semblait ne plus finir. Tentant de me sortir de cet état, je cherchai tant bien que mal à tâtons les dernières braises de mon feu. Finalement, je parvins à sentir la chaleur et saisir une poigné de braises dans ma main. La douleur fut vive mais c’était de loin le moyen le plus efficace pour revenir à la réalité. Je crois que jamais je ne me suis autant retenu de hurler pour ne pas réveiller mes compagnons de route. Reprenant doucement mes esprits, je quittais en silence le campement pour soigner mes blessures. Sur le chemin vers un point d’eau, je ne pouvais m’empêcher de penser à tous ces événements… La voix sinistre comme lors de mon premier exil qui revenait me hanter de plus en plus souvent et maintenant que je m’éloigne des forêts Archéos trouve la force pour essayer de me détruire… Laissant ma main dans le courant d’eau glacée, je sentais la brûlure perdre de son intensité. Notre marche est en direction du nord. Qu’il en soit ainsi ! Je ferais un crochet vers la cité des bannis : je dois en finir avec mes fantômes; je dois récupérer ce qui m’appartient ! Revenant au campement, je ne réveillai pas Takila pour son tour de garde. De toute façon, je n’aurais pas su dormir… Le lendemain fut une longue journée silencieuse, comme un calme avant la tempête. |
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Deuxième partie---------------------------------------------------------------------------------------------
Les jours se succédaient et notre groupe avançait lentement en direction du nord. Chaque jour nous tenions un compte rendu de nos explorations… Mais peu de choses, comme je m’y attendais, n’attirèrent réellement notre attention. Depuis la nuit où Archéos m’était apparut, j’avais réussit à conservé mon calme et surtout à ne pas alerter Taki et Khelek. Si jamais ils avaient eu connaissance de mon objectif une fois dans le nord, ils ne m’auraient sûrement pas laissé partir. Alors que la chaîne des dieux commençait à montrer sa fin, je commençais à reconnaître des paysages familiers : les terres maudites du Prim’Erath s’étendaient à présent devant nous. Quelques maigres arbres à l’écorce torturée s’élevaient au milieu d’une plaine couverte d’une herbe sombre. J’avais entendu dire un jour que cette couleur été due au sang des victimes d’Archéos qui avait tellement coulé en ces terre que l’herbe en était maintenant imprégnée à jamais. Au loin j’apercevais une masse sombre qui ne devait t’être rien d’autre que la forêt des Ombres. A l’horizon des grondements de tonnerre résonnaient : un orage se préparait pour la nuit. Cherchant en vain un abri pour la nuit, le groupe décida de continuer d’avancer jusqu’à ce que l’orage nous rattrape. Une demi heure plus tard les vents hurlaient et la pluie tombait à pierre fendre. L’orage se faisait de plus en plus violent si bien qu’il devenait difficile d’apercevoir mes autres compagnons. Profitant de cette opportunité, je partis à toutes jambes en direction de l’ouest, abandonnant la direction nord est que le groupe s’était fixé. Takila et Khelekfin penseraient sûrement que je me suis égaré et que je les rattraperais plus tard. Mais en aucun cas il ne fallait qu’ils partent à me recherche ! Je tenais beaucoup trop à eux pour me permettre de les faire prisonniers par cette nation de brute qu’est Quatar ! La pluie continua de tomber des heures durant. Je continuais de courir aussi vite que mes jambes le permettaient, refusant de me retourner de peur d’apercevoir mes amis se lançant à ma recherche. Mes vêtements trempés me ralentissaient dans ma course et mes pieds couverts de boue avaient beaucoup de mal à ne pas glisser. Aussi pour reprendre mon souffle, je m’assis un peu à terre. Le temps commença à ce calmer et l’horizon redevenait visible. Affichant un léger sourire de satisfaction d’avoir réussit à semer mon groupe, je pris appuis sur mes bras pour me relever lorsqu’une voix de tonnerre résonna derrière moi. Surpris je retombais assis au sol. « Ainsi te voilà misérable créature ! » Tournant la tête, je crus vivre un vrai cauchemar. Archéos se tenait à cinq mètres de moi, assis sur un monticule de pierres. Sa longue épée était plantée dans le sol à ces cotés ; cela devait faire un moment qu’il m’observait… « Je ne pardonne pas à ceux qui me tourne le dos ! Tu finiras avec les traîtres, pendu par les tripes aux murs de ma cité ! » Prenant mon courage à deux mains, je me redressais face au dieu : « Je ne suis pas venus chercher un pardon ! Je viens pour négocier ! » Archéos parut alors amusé. Il tendit le poing en ma direction : « Tu viens chercher ça je suppose ?! » Il tenait mon œil dans sa main. Ouvrant alors sa main, une sensation des plus bizarres survint : je me vis alors face à lui tout comme je le voyais face à moi. J’hochais la tête pour confirmer. Archéos éclata de rire : « HAHAHAHAHAAAAA ! Je crois que je vais pouvoir me servir de toi encore un peu ! Cet œil que tu m’as offert, je n’arrive pas à voir complètement à travers toi avec, quelques fragments de ta vision seulement… Et je soupçonne que tu partages partiellement ma vision quand je l’utilise. Aussi tu peux être un atout tout comme une arme pour l’ennemi ! » « Qu’attends tu de moi contre cet œil ? » lançais-je. « Te le dire maintenant te donnerais une chance de me trahir une fois de plus ! Penses tu que je tomberais dans un de tes tours de voleur de poules ? Maintenant je sais comment faire parvenir mes ordres à mon nouveau pantin même au plus profond d’un puit ! Il me suffira de te montrer tes objectifs. Obéis et j’envisagerais de te rendre ton œil. » Le dieu se leva et arracha son épée du sol. Prenant la direction vers Quatar, il passa à mon niveau et me lança d’une voix sèche : « Dans deux saisons tu recevras ton objectif. Si jamais tu venais à me trahir une fois de plus, je te promets qu’il te faudra plus d’une vie pour le regretter. » Sur ces mots le Prim’Erath me laissa seul au milieu de la plaine. La situation n’avait pas pris la tournure que j’avais imaginée. A présent il ne me restait aucune autre solution que d’attendre le signal d’Archéos. Me redressant sur mes pieds, je repartis d’un pas lourd vers l’est pour retrouver mes compagnons de route. La paix tant espérée que je pensais trouver à Na’Helli s’émiettait. Je mis deux jours à retrouver la trace de mes compagnons. Essayant tant bien que mal de leur cacher la véritable raison de mon absence, je faisais tout mon possible pour ne jamais les croiser du regard tellement les propos d’Archéos me hantaient. Le voyage pris fin une saison et demie plus tard. Je venais de réaliser avec Takila et Khelekfin un tour complet d’Olympia ! Tant de paysages qui m’étaient alors inconnus avaient défilé devant moi. Passant par le collet entre les terres gelées et la chaîne des dieux, les plages magnifiques de la mer d’émeraude, l’étrange territoire nain… Partant de Na’Helli par l’Est nous y rentrions enfin par l’Ouest ! Notre retour à Na’Helli passa cependant inaperçu : un problème de grande envergure mobilisait les troupes elfiques dans le désert de Yaccov. Des golems surgissaient de la terre et le peuple de Na’Helli les combattaient avec force ! Je pensais les rejoindre après avoir récupéré de mon voyage, mais Archéos me prit de court… Le matin se levait. J’étais déjà debout depuis un certain temps car je voulais vendre les différentes trouvailles récupérées lors de mon voyage et qu’il est bien connu que les bonnes affaires se font à l’aube ! Avançant vers les commerces de Na’Helli, une sensation de malaise me prit. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ! Me précipitant vers un lieu isolé j’attendis quelques minutes sans que rien ne se passe quand soudain les images redevinrent folles. Je voyais le bosquet dans lequel je m’étais réfugié mais aussi une sorte de parchemin sur lequel je pouvais apercevoir avec difficulté des dessins représentant ce que je devais chercher. Comme je pouvais m’y attendre, Archéos avais placé la barre très haut. Je savais à présent ce qu’il me restait à faire. La vision finie, je me dirigeais vers les grandes halles de Na’Helli. L’absence massive de garde allait faciliter ma tâche… Utilisant mes talents pour la fourberie, j’atteints mon objectif sans me faire remarquer ni effusion de sang. Une manœuvre en douceur, car je ne voulais blesser personne. Deux heures plus tard, je quittais la cité elfique, le sac chargé de la rançon pour mon œil, en direction du nord. J’allais presque quitter la forêt des cendres lorsque surgissant d’un buisson l’épée à la main je fis face à la plus improbable des personnes en ces lieux : Hemsilk le général de Quatar. Je n’eu pas le temps de prononcer un mot que ces hommes me tombèrent dessus pour m’assommer. |
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-Brrrrrr..
Putain quel froid!! On va finir par se les geler sur place avec ce blizzard.. Le Catwe remonta le col de son gros manteau essayant en vain de se proteger un peu plus de la temperaure glacial mais en vain.. -Stop!! On va arreter ici pour aujourd'hui.. Il ne serait pas prudent de marcher par ce temps alors qu'on ne voit pas a 20 metres, on pourrait bien se tromper de direction.. Et puis avec notre chance on pourrait bien tomber sur des Imperiaux.. Remarquez.. C'est peut etre pas un mauvais point apres tout.. Egorger quelques uns de ces bouffons ne serait pas de refus, en plus Kostisse a faim je crois.. Dit il a Arkan un sourire sadique au coin des levres.. Mais il reprit son serieux aussi vite qu'il l'avait mit de coté.. -Bon, recherchons un endroit a l'abri et montons un abris le temps que tout ceci se calme.. Le petit groupe trouva finallement, un bosquet et decida de s'y engouffrer.. La construction d'une cabane de fortune fut rapidement terminé et au bout d'une heure un feu, qui au passage n'etait vraiment pas simple a allumer, leur permis de se rechauffer un peu.. Ils etaient la, tout les trois autour du feu.. Alors qu'Arkan rajoutait quelques buches et que Kostisse s'occupait de la permiere garde, Hemsilk repensait aux paroles d'Archéos.. Il lui avait demandé d'aller au sud afin de capturer un elfe qu'il avait connu.. Selon le Seigneur la capture de cet elfe insignifiant, enfin c'est ce qu'il lui semblait, allait etre tres bénéfique a Quatar.. Pour cette mission tres speciale le Général avait bien evidemment mis sur pied un groupe restreind et composé de ses plus fideles hommes.. Bien qu'il n'avait pas conscience du but ultime de toute cette histoire, une chose etait sur dans son esprit; il en avait plein le cul de se les peller hors de sa ville bien aimé!! Mais la pensée que ceci etait pour le bien de son peuple, le calma sur le champ.. Kostisse se rapprocha de son frere et annonça a voix basse.. -Hemsilk nous avons de la visite.. Je dirais juste une seule personne.. Il regarda Arkan.. Aucun mot n'etait a rajouter, car ce dernier comprit de quoi il etait question et empoigna son arme qui etait resté a coté de lui.. Les trois Catwes s'embusquerent donc a l'exterieur de la construction de fortune et attendirent.. Bien que l'attente se fit longue vu la temperature, une fine silhouette se dessina dans la brouillard et se dirigea droit dans le piege.. Il s'agissait d'un elfe mais.. Non se ne pouvait pas etre possible!! Archéos avait bien raison, evidemment qu'Hemsilk le connaissait c'etait en realité.. Crocfendu!! Alors qu'il etait a porté d'epée, le Général sorti brusquemment de sa planque et le desarma d'un coup sans perdre de temps et se planta alors devant Crocfendu ou plutot Wutenheld d'apres son nouveau nom.. Cet elfe, il ne le connaissait trop bien, pour avoir combattu des années entiere avec lui, mais le passé est le passé et un ordre est un ordre.. -Wutenheld..... Je ne sais pas pourquoi le Prim' Erath te veux, mais saches que tu vas devoir rendre des comptes vieux!! Tandis que l'ex Quatarite allait ouvrir la bouche, le Général claqua des doigts et a l'instant meme Kostisse et Arkan surgirent et sauterent sur l'elfe completement surpris.. Ils n'eurent en effet aucun mal a le maitriser et l'assomer.. -Bon apportez moi ses affaires, je dois en savoir plus.. Hemsilk attrapa le sac lancé par Arkan et l'ouvrit sans attendre dans l'espoir d'y trouver une reponse.. Il n'en crut pas ses yeux et ce qu'il vit le laissa sans voix.. -Mais..... Non ce ne peux etre...... L'Ombre ne survit que par la Lumière..
Archéos est donc la flamme de mon existence.. Profitons-en et brûlons nos ennemis avec! |
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Troisième partie---------------------------------------------------------------------------------------------
« Aïe… Ma tête ! » J’ouvrais doucement les yeux tout en me remémorant la scène avant de me faire assommer. Archéos avait pris les devants pour cette histoire et avait envoyé ces hommes d’élites pour me couper de toute marge de manœuvre. Un peu énervé d’être tombé dans un piège aussi simple, je constatais que mes mains été solidement attachées… Mais ce qui m’inquiétait d’avantage pour l’instant, c’était que je ne voyais aucun des exécuteurs d’Archéos hormis Kostisse, la sœur d’Hemsilk. Je ne la connaissais pas vraiment mais tout le monde ayant vécu un peu à Quatar savait qu’elle ne se gênait pas pour manger une de ces victimes ou encore le bras de l’un de ces prisonniers ! Je fus soulagé de voir Hemsilk accompagné d’un autre exécuteur revenir. « C’est bon ! Le passage pour la rivière est libre » lança le catwë. Voyant que j’étais réveillé, Hemsilk me regarda d’un œil mauvais. « Je ne pensais pas te revoir de sitôt ! Quoi qu’il en soit je déciderais de ton sort avec dame Shadow une fois à Quatar… Tu marcheras devant moi, si tu tentes quoi que ce soit de stupide je te coupe en deux ! » Se tournant vers ces deux compères, l’olympien lança : « Kostisse tu nous laisse un peu d’avance et tu assures nos arrières. Arkan, par devant repérer le chemin. Archéos nous guide ! Allez, en route ! » Ainsi je partais accompagné de Hemsilk et Arkan. Quelques heures plus tard Arckan parti en avant pour assurer qu’aucune embûche ne gênerait le voyage. Je pense que Hemsilk avait prévu cette manœuvre. S’arrêtant de marcher, l’olympien m’interpella : « Tu n’est pas pressé de mourir, non ? » M’arrêtant à mon tour, je le regardais en fronçant les sourcils. - Tu serais prêt à me laisser fuir ? Permets moi d’en douter ! - En effet je ne te laisserais pas fuir. Par contre je pourrais agir en ta faveur une fois à Quatar. - C’est amusant tu parles comme le dieu que tu sers ! Le chantage est devenu monnaie courante ces temps ci ! - Rares sont les informateurs de ton acabit. Te supprimer serait une erreur. Deviens mon espion personnel et je ferais en sorte d’alléger ta peine ! Tu n’as plus de nation, plus personne ne te porte sa confiance… Vois ma proposition comme une dernière chance ! - Je crois que tu te laisses bercer d’illusions. Archéos me maudit et Shadow veut ma tête… - … Et tu as réussis à ramener une cargaison importante de cristaux de mana, chose que très peu de Catwës ont réussit jusqu’à présent ! Restant en silence un instant je ne voulais pas lui dire que je faisais tout ça dans mon propre intérêt… Pour récupérer mon œil… Mais Hemsilk avait raison. Quand Archéos aurait récupéré les cristaux, je devais recevoir en échange seulement mon œil… Na’Helli ne m’accepterait plus, tout comme Quatar… Je voyais ici un échappatoire provisoire, et surtout une bonne façon de ne pas finir dans les salles de torture de la tour d’obsidienne ! « Très bien. J’accepterais de te servir jusqu’à ce que ma dette soit remboursée si jamais tu arrives à me faire échapper à la peine de mort. » L’olympien hocha la tête avec un sourire narquois : « Je savais que tu prendrais la bonne décision. » Sur ces mots, nous avons reprit la route en silence. La situation ne me semblait plus aussi désespérée. Si Hemsilk tenait sa promesse, il ne me resterait plus qu’à rencontrer Archéos une nouvelle fois pour récupérer mon œil… Et cette fois je serais libre pour de bon ! Le groupe arriva à Quatar quelques jours plus tard. Beaucoup de choses avaient changé depuis mon départ. On m’expliqua alors que la citée avait été prise par les force impériale quelques saisons auparavant. Je fus directement conduit dans l’une des cellules de la citadelle d’obsidienne. J’attendrais ici le verdict de mon jugement ; jugement auquel je n’avait évidement pas le droit d’assister ! La cellule étroite était fermée par de lourdes grilles tenues entre elles par un imposant loquet. Le sol était immergé par une eau sombre dans laquelle baignaient rats et morceaux de cadavre. M’appuyant contre le mur du fond de ma cellule, j’essayais de garder une notion du temps. Alors que je me perdais dans mes pensées, une voix sonore m’appela : « Voici ton dus ! » Archéos se tenait devant la cellule. Il me lança au travers les barreaux une petite pierre sphérique. La rattrapant au vol, je l’examinais de plus près : il s’agissait de mon œil ! Ou plutôt ce qui fut mon œil : il était statufié dans un minerai proche de l’obsidienne. Relevant la tête, Archéos était déjà partit. Mon objectif premier était enfin atteint ! Archéos n’avait désormais plus de moyen de m’utiliser librement. Maintenant il ne me restait plus qu’à espérer que Hemsilk ferait le nécessaire pour me faire sortir de cette prison… |
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Wutenheld était toujours dans sa cellule alors que les plus fanatiques ouvraient un procès à son encontre pour trahison dans la cause qu’il devait servir.. Or vis-à-vis d’Archéos, l’ex – quatarite avait déjà payé sa dette en rapportant des cristaux extrêmement précieux pour la cité. En effet le dieu le lui avait ordonné en échange de sa rédemption..
Le procès allait se dérouler dans une petite salle mal éclairée dans le palais d’Obsidienne, siège de l’autorité de la ville.. Tout un symbole que le procès tienne place dans ce lieu.. La salle avait été aménagée rapidement pour les circonstances.. Plusieurs tables avaient été regroupées pour que les différents intervenants y prennent place autour.. En effet, le « tribunal » se composait de religieux et divers responsables de la cité lesquels sont sous la coupe du chef de l’inquisition.. Toute l’autorité du jugement reposait dans cet unique homme, les autres ayant un simple avis consultatif.. Aussi, l’ambiance était lourde, oppressante.. Tout semblait coïncider pour que le procès soit exceptionnel…… De plus, la population avait été mise au courant de l’existence de ce procès mais seuls quelques privilégiés pouvaient y assister au rang desquels le général Hemsilk mais tous etaient tenus à une obligation de silence.. Le chef de l’inquisition exposa les faits à ses assesseurs lesquels donnèrent leur avis successivement selon les règles traditionnelles de la procédure.. Les avis étaient mitigés mais il existait tout de même une prédominance vers la punition.. Celui qui dirigeait le procès comme bon lui semble demanda aux privilégiés de la salle s’ils voulaient ajouter quelque chose avant qu’il ne rende sa décision.. Seul le général Hemsilk accepta l’invitation, se leva et prit la parole.. -Oui général nous vous écoutons.. Certes Wutenheld a trahi par le passé notre cause mais il ne faut pas omettre le fait qu’Archéos, dieu pour qui vous et moi nous servons, lui a donné les moyens de se racheter à ses yeux et il y est parvenu.. -Mais de quoi parlez vous?? Que sous entendez vous?? Je suis très impatient d’entendre vos explications.. Reprit le chef de l’inquisition d’un sourire narquois.. -Il y a une lune de cela, le Maitre nous a demandé d’aller à la rencontre de l’accusé et de l’escorter jusqu’aux portes de la cité.. En chemin nous avons découvert ce pour quoi Archéos nous avait missionnés.. En effet, l’elfe transportait avec lui une cargaison très importante de cristaux de mana.. D’où l’escorte. Inutile de vous en expliquer le caractère tres précieux.. -Avez-vous une preuve de ce que vous avancez ?? Hemsilk se déplaça avec assurance jusque devant le Conseil des inquisiteurs pour y déposer un gros sac laissant tomber quelques morceaux de cristaux.. -Si cette preuve ne vous suffit pas , allez donc entendre mes deux compagnons que sont Kostisse et Arkan qui pourront attester que ce sac est bien celui de Wutenheld.. -Oui oui j’entends bien que vous défendiez la cause de votre protégé, cela pourrait alléger sa peine.. Nous n’avions pas connaissance de ces derniers faits.. Mais je suis là pour juger.. Les faits qui lui sont reprochés ne sont pas sans gravité, il faut un exemple, vous comprenez ?? Relâcher quelqu’un qui a trahi notre dieu me ferait perdre tout crédit auprès de la population.. Avant de se rasseoir, Hemsilk tint à ajouter quelques mots : -Sachez bien une chose, si Archéos lui a pardonné une partie de ses offenses, je ne comprendrais pas comment ses serviteurs oseraient aller contre sa volonté.. Si Lui ne l’a pas tué, comment pourriez vous Vous ?? Le chef de l’inquisition demanda si quelqu’un d’autre voulait ajouter quelque chose. Mais personne de daigna prendre la parole.. Sur ce, le peu de privilégiés ayant pu assister au procès avaient été conviés à quitter la salle le temps que les juges délibèrent.. Hemsilk lui-même savait au fond de lui que la trahison était un acte très grave.. Mais au moins, il aurait fait ce que bon lui semblait pour sauver Wutenheld.. Quelques heures après, la décision était affichée aux portes du palais.. A la grande surprise de tous, Wutenheld était libre.. Il n’y avait aucune explication sur la décision, seulement la liberté recouvrée pour l’elfe.. En effet, l’intervention du général n’avait pas été vaine.. Elle avait sans doute pesé dans le choix des intervenants.. Même si ceux-ci ne devaient donner simplement leur avis, cela avait pu influencer le chef. De plus, ce dernier avait peut être pris peur d’éventuelles représailles du Dieu.. Hemsilk se rendit sans plus tarder à la prison où il expliqua alors à Wutenheld qu’un procès sur son ancienne trahison avait eu lieu mais qu’à la surprise générale il en était ressorti libre.. Aussi le général accompagna l’elfe aux portes de la cité.. -Allez vas!! Tu as été pardonné par ton seul et unique dieu.. Tu es desormais de partir ou tu le souhaites.. Puisses tu un jour retrouver la Foi!! L'Ombre ne survit que par la Lumière..
Archéos est donc la flamme de mon existence.. Profitons-en et brûlons nos ennemis avec! |