Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Inquisition
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Inquisition
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Dernière réponse le 26/01/2008 à 21:09

elfe Par Sylia Leïthael  le 26/01/2008 à 21:07

HRP: Ceci est une chronique écrite en alternance entre Necrid et mon auguste personne (les passages recherchés, c'est Necrid, les passages expédiés c'est moi )

La porte du salon s'ouvrit en grand, laissant entrer Necrid, passablement anxieux. Il s'arrêta après quelques pas et regarda alentours. Personne, bien sûr. Il aurait dû s’en douter.
L’elfe regarda à travers une des larges vitres ouvragées, qui donnait sur l’allée principale et les jardins. Les rayons d’un chaud soleil d’après-midi perçaient çà et là les feuillages des arbres plusieurs fois millénaires, allant se refléter, lueurs dansantes, sur l’eau claire des bassins ornementaux où nageaient paresseusement d’énormes carpes colorées.
La Sentinelle ouvrit un battant de la fenêtre, s’accouda sur le rebord et inspira longuement. L’air chaud était empli de senteurs champêtres, humus, fleurs et essences rares s’y côtoyaient pour le plus grand bonheur olfactif des passants. Des oiseaux s’ébattaient dans les branches, et leurs trilles joyeuses sonnaient comme une ode à l’amour des quelques couples qui se promenaient avec une naïve lenteur entre les fûts vénérables –les arbres, pas les tonneaux.
Un coléoptère atterrit sur le bras droit de l’elfe blond, qui galéra pendant plusieurs minutes pour dégager le pauvre animal qui avait emmêlé ses griffes chitineuses dans les fibres de l’habit elfique, dont le propriétaire se tourna ensuite nerveusement, plusieurs fois, inquiet qu’on eût pu le surprendre à épargner un être inférieur.
Une fois ses craintes apaisées, il se tourna de nouveau vers l’allée en contrebas, et plissa légèrement les yeux.
Au loin arrivait rapidement une fine et noire silhouette. Même très rapidement. Très très rapidement, si on voulait être précis.

« Tsssk. Elle a encore oublié de se lever, je parie. »

Necrid plissa les yeux à nouveau, mais cette fois-ci, sous l’effet d’un sourire enjoué à l’idée des commentaires désobligeants qu’il pourrait faire à sa collègue.
Il regarda une dernière fois vers l’allée, puis se détourna et alla chercher des verres et une bouteille.

« Qu’est-ce qu’elle trace, quand même…J’me demande bien où elle a acheté ses jambes. »

La porte du salon était déjà grande ouverte et attendait Sylia comme un reproche silencieux. Pourtant au lieu d'accélérer, encore, dans une tentative désespérée de remonter le temps et rattraper son retard, elle préféra freiner sa course afin de s'offir le luxe d'une entrée lente et mesurée. C'était plus classe.

« Ah, Necrid. Je t'attendais, lança-t-elle d'une voix impérieuse avant de se reprendre. Euh non. Hem. En vérité c'est le scarabée que je me suis pris dans l'oeil en arrivant qui m'a un peu retardé. »

Le regard de la fautive voltigea entre les moelleux fauteuils et les meubles ouvragés, puis s'attarda sur les deux verres et la bouteille qui avaient été déposés. Ses lèvres laissèrent échapper un sifflement mi-angoissé mi-admiratif.

« Je vois que tu as tout prévu. »

Et les deux elfes s'installèrent donc, l'un légèrement moins à l'aise que l'autre.

« De quoi s'agit-il ? » Risqua l'ex-consule d'un ton qui se voulait confiant, tout sourire, joignant paisiblement ses mains sur le dessus de la table.

Necrid jeta un œil dubitatif à celui de Sylia, essayant d’y déceler la trace d’une rencontre fortuite et douloureuse avec un insecte quelconque. Il n’y vit rien, réprima un sourire triomphant et un sarcasme incisif, et fit de son mieux pour garder une allure à la fois digne, sévère et froide.

« Il s’agit simplement, commença-t-il en remplissant les deux verres, d’éclaircir quelques points qui me turlupinent sérieusement. Rien de bien méchant, somme toute. »

Il prit son verre et le vida cul sec, joignit ses mains et fit craquer ses doigts en produisant quelques étincelles assez peu engageantes.

« Commençons, si tu veux bien, par faire la lumière sur les racontars qui pourraient t’être les plus préjudiciables. Tu as bien sûr le droit de garder le silence, de te resservir à boire, de prendre un plus grand verre, de choisir une autre bouteille, mais pas d’appeler qui que ce soit à l’aide, naturellement. »

Il prit quelques secondes de réflexion. Un observateur peu attentif eût pu croire qu’il cherchait le meilleur moyen de commencer l’interrogatoire, mais en réalité, quiconque le connaissait assez bien savait que c’était juste pour emmerder sa vis-à-vis.

« Première question…Est-il véridique que l’on te vit dîner aux chandelles avec le dénommé Fingolfin Elanessë, ci-devant Sentinelle de N…’fin tu l’connais, quoi. Y’a vraiment quelque chose entre vous, ou il t’a menacée ? »

Elle s'était emparée de son verre et avait commencé à siroter lentement, mais au mot "Fingolfin" elle le reposa vivement. S'étouffer dès le début, ça aurait été du plus mauvais effet, il faut dire.

« Ni l’un ni l’autre, en fait. J’avais besoin de son aide pour une affaire… euh… personnelle. Tu le connais aussi, hein, y a pas 36 moyens de le convaincre. »

Sylia grimaça. A son air meurtri on pouvait aisément deviner qu'elle se préparait déjà à encaisser la question suivante. Et que ça ne la rassurait pas.

L’elfe parût quelque peu désappointé, et, son regard ardent s’éteignant quelque peu, il referma le tiroir mental des réflexions salaces ; il se reprit néanmoins rapidement, faisant honneur à sa réputation.

« Je vois, je vois…Une sorte de promotion canapé, hm ? ‘fin bref, passons. »

Il se resservit largement, vida son verre d’un quart, et se demanda pendant quelques dixièmes de seconde si Sylia avait vraiment les cheveux blancs où si elle était très blonde, avant de conclure que c’était sûrement un subterfuge destiner à distraire les nobles pendant qu’elle les délestait de leur bourse. Qu’elle était fourbe, tout de même.

« Plus grave, maintenant. Des témoins affirment t’avoir vue il y a quelques saisons de cela en compagnie d’un elfe assez jeune, la quinzaine à tout péter. Un elfe des Lunes, qui plus est. Alors, c’est quoi l’embrouille ? Tu les préfères très jeunes et sauvages, ou c’est quelque chose de plus… »

Il décocha à sa consoeur un regard agressif et pénétrant, soigneusement travaillé devant un miroir, avant de terminer d’un air entendu.

« …inavouable ? Et, tout aussi important, comme on ne le voit plus, j’imagine que tu t’en es débarrassée, d’une manière ou d’une autre ? »

Il croisa les bras sur son torse et se rejeta en arrière avec une nonchalance étudiée.

A l'expression figée de son interlocutrice nul doute que cette fois il avait visé juste. Très juste, même, en particulier sur le milieu du début de la fin. C'est du moins ce qu'un observateur expérimenté aurait pu déceler. Repoussant définitivement et à regret le verre qu'on lui avait si gentiment offert, elle tenta de soutenir le regard inquisiteur du Seigneur Hîr-Minuial. Et échoua.

« Bien... Alors... Il s'appelle Thunzy, et c'est le fils de... Thunziel. Ouais. Et c'est aussi... euh... ben il était à la rue, le pauvre. Alors après tout ce que son père a fait pour Na'helli. Je veux dire risquer sa vie et la perdre, quoi. J'me suis dit que... voilà. »

L'ex-consule avala sa salive de manière fort peu maîtrisée, et enchaîna d'un ton détaché.

« Après il a disparu. C'est lui que ça regarde, hein ! S'il pouvait pas supporter qu... »

Elle s'interrompit, affolée. Et le même observateur expérimenté que ci-dessus aurait pu se douter, là, qu'elle venait de lâcher un ou deux mots de trop.

Necrid considéra Sylia quelques instants, un sourcil haussé, ce qui chez lui était un signe de doute. Non pas qu’il soit particulièrement observateur –par exemple, il aurait été bien incapable de remarquer ce qui aurait changé si l’ex-Consule s’était faite couper les cheveux ou s’était acheté ce nouveau petit haut un peu cher mais tellement joli qu’on pouvait trouver à l’échoppe de Tiandiör Chrÿs, et puis de toutes façons, c’était pas son style vu qu’elle était plutôt cuir bouilli et coup de dague dans le dos, enfin, c’est ce qu’elle laissait paraître, donc la question ne se posait normalement pas- mais il se pensait tout de même aussi apte que l’elfe lambda à deviner le trouble et la peur chez les autres. Et là, il les devinait clairement.

« Hein hein. C’est assez confus, tout ça, Sylia. Le fils de Thunziel, donc. Thunziel, l’elfe des Lunes qui s’est fait crever à la Grotte des Sources et qu’Hadès n’a pas laissé ressortir, c’est ça ?
C’est extrêmement généreux de ta part de l’avoir pris sous ton aile, mais, excuse-moi de te demander ça, pourquoi lui, un forestier ? Na’helli n’est pas tant dénuée d’orphelins à accueillir qu’il faille bondir sur le premier venu ; et généralement, ces orphelins viennent de nobles familles à la dévotion proverbiale, et je sais de quoi je parle…En plus, il était assez grand ou presque pour se prendre en charge tout seul. »

L’elfe, qui s’était quelque peu avachi durant son monologue, se redressa et s’accouda sur la table, le menton posé sur ses mains jointes.

« Et que n’aurait-il pas supporté au point de vouloir disparaître ? Ton adorable caractère, la disparition régulière de son argent, ou pire ? »

Sylia se mordit les lèvres, la tournure de l'interrogatoire ne lui plaisant visiblement qu'à moitié. Voire pas du tout, en fait. Elle leva son index vers le plafond, comme sur le point d'énoncer un argument particulièrement pertinent, mais rien ne vint.
Elle hésitait. Et finalement elle plongea un regard presque calme dans celui du Hîr-Minuial. Comme quoi les miracles arrivent toujours aux moments les plus inattendus. Et les plus inutiles, aussi, puisqu'elle s'était déjà grillée.

« A supposer que je réponde honnêtement à ça... Tu... euh... me laisseras la vie sauve, n'est-ce pas ? Et l'honneur, et la réputation, et tout ce qui va avec ? »

La voix avait été posée, contrôlée, calculée.

Il sembla surpris par la question, et un sourire mince mais franc se dessina aux coins de sa bouche. L’heure n’était pas aux plaisanteries douteuses, et, bien qu’il eût pu jouer son rôle habituel de brute sanguinaire, il répondit tout à fait sérieusement.

« Bien sûr que je te laisserai la vie sauve, et le reste aussi ! Je sais que je peux paraître un peu bourru comme ça, mais je suis civilisé, tout de même ! En outre, rien de ce qui est dit ici ne sortira de ces murs, j’y veillerai personnellement.
Si je te questionne ainsi, c’est avant tout pour moi-même, parce que, euh, en fait, c’est bête de dire ça comme ça, mais… »


L’elfe ordinairement si fier et inflexible parût gêné l’espace de deux secondes, et en mit autant à se reprendre.

« …Mais j’te connais pas vraiment, malgré le fait qu’on soit collègues depuis pas mal de temps. Et aussi, si certaines rumeurs se mettaient à courir sur ton compte plus qu’elles ne le font déjà, cela pourrait porter préjudice au prestige des Sentinelles, et au tien accessoirement. Il conviendrait alors de savoir lesquelles sont vraies, lesquelles nous pourrions laisser courir, et surtout, lesquelles faire taire. »

Necrid sourit alors de toutes ses dents –au nombre de trente, car il lui manquait deux dents de sagesse au niveau de la mandibule- une lueur d’amusement et de démence mêlées passant dans ses yeux –oranges, car il est parfois bon de faire un rappel, et oui, c’est de naissance.

« Tu peux donc me répondre en toute bonne foi. »

Ce qu'elle fit à une vitesse assez impressionnante (mais pas autant que ses sprints hein, tout de même n'exagérons rien).

« Thunziel a été le premier elfe des lunes à se montrer aimable avec moi, ça a dû me chambouler un peu les méninges, sur le coup. C'est mon fils, Thunzy. Une erreur de jeunesse dirons-nous. Toujours est-il que c'est mon fils et que ça n'enchante ni lui ni moi. »

L'elfe passa une main angoissée dans ses cheveux blancs (blonds ? aha, déconcentration) puis haussa les épaules avec une pointe de dépit.

« J'sais pas où il est parti. Vraiment pas. »

Ses traits s'étaient tirés, un peu, et ses sourcils froncés bizarrement. Comme si elle se demandait encore si elle avait bien fait d'avouer si directement un des plus gros souvenirs à lui peser sur l'estomac, et aussi, au fond, ce qui avait bien pu la pousser à en arriver là.

Le mage écarquilla les yeux, ouvrit la bouche, la referma, pencha lentement la tête d’un côté, puis de l’autre, le regard vague et éteint, rouvrit la bouche et dit ceci, avec la mâle prestance qui lui était coutumière :

« …Glrk. »

Il porta ensuite ses mains à son visage, se frotta les yeux, cligna des paupières pendant quelques instants, considéra Sylia, considéra la bouteille, finit son verre, se resservit, le finit de nouveau, se resservit, et le finit encore. Il inspira ensuite profondément pour tenter de retrouver son calme, n’y parvint pas, mais émit néanmoins un son plurisyllabique articulé.

« Par les miches de la Matriarche. »

Le pyromancien éclata alors d’un rire nerveux.

« Toi ! Un luneux ! Un fils !…Eh bah putain. J’comprends mieux pourquoi t’étais un rien angoissée !
…Mouais, du coup c’est logique que tu l’aies recueilli, le gosse. Mais enfin tout de même, toi, une fille-mère…Si Kyrion apprenait ça, ça tournerait mal, je pense. »


Il resta songeur, avant d’ajouter :

« Mais il ne l’apprendra pas. ‘faudra veiller à ce que nul ne l’apprenne. Mais quand même…Moi qui te voyais comme une vierge de fer, tu me déçois. Oh oui, je suis déçu. Déçu déçu.
‘fin bref, il a du partir faire sa vie en forêt, je serais toi je m’inquièterais pas trop pour lui, ils sont tous un peu étranges… »


Necrid poussa vers la voleuse le verre qu’elle n’avait pas encore bu.

« T’as de la chance que je sois assez ouvert, tout de même…Je m’attendais à quelque chose d’assez balaise, genre un vol qui aurait mal tourné et après lequel t’aurais recueilli le môme dont t’aurais tué les parents, mais là tu crèves le plafond…Allez, vide ton verre, ça détend. Le reste de mes questions est plus saüphte, si ça peut te rassurer. »

En face de lui l'elfe émit un petit rire nerveux à son tour, mais se refusa à nouveau à entamer sa boisson. Un effet de la honte, peut-être ? Ou la volonté de paraître inébranlable, inflexible et réfléchie, ne serait-ce que pour deux précieuses secondes ?

« Je euh... Non merci. C'est... Je te remercie. Pas pour le verre hein. »

Elle secoua la tête et envoya négligemment une main par dessus son épaule, comme pour chasser un insecte. Son regard avait vraiment l'air reconnaissant, et puis un peu perplexe.

« A vrai dire je craignais beaucoup les réactions. Je les crains toujours, en fait. Mais les tiennes aussi, je les craignais, et... alors... Passons. »

Et Sylia, d'un air absolument absorbé, regarda la table.

L’alchimiste hocha légèrement la tête en signe de compréhension.

« Moui, c’est bien normal de craindre les dires et pensées d’autrui. Mais bon, ne t’en fais pas trop, même si j’avais trouvé ça immonde et sévèrement condamnable, je n’aurais rien eu le droit de faire. D’une parce que ça touche à ta vie privée, tu forniques avec qui tu veux, et de deux parce qu’avant de procéder à des exactions sur un concitoyen, il me faut l’aval de Kaeniel, qui me l’aurait refusé. C’est fou ce qu’il peut-être rabat-joie quand il veut. »

Il fixa la presque guerrière quelques instants d’un air neutre et très peu concerné, un air qu’il avait toujours arboré devant la détresse d’autrui.

« Sois pas si triste, va, de toutes façons maintenant, tu peux plus faire grand-chose. A part répondre à mes questions. »

Sur son visage se peignit alors un grand sourire, et il enchaîna rapidement.

« Or donc, question suivante : la cabane, là, en haut de l’arbre…C’est vrai que c’est la tienne ? Et que tu loges vraiment dedans ? T’es pas plus tentée par des appartements luxueux, un lit à baldaquin, des lustres de cristal et des oreillers en plumes ? »

L'expression de Sylia changea alors du tout au tout. On y lisait toujours de l'hésitation, mais c'était maintenant l'hésitation d'une elfe qui maîtrise la situation et ignore ce qu'elle va en faire. Une hésitation plus agressive, en somme. Moins soumise à son interlocuteur. Enfin vous voyez, quoi, et si vous ne voyez pas tant pis pour vous.

« Haha ! Des oreillers en plumes !! »

Elle partit dans un grand rire qui sonnait faux et ne mit guère de temps à cesser.

« Je ne passe pas ma vie dans cette cabane. Pour commencer les Sentinelles ne passent pas tranquillement leur vie à Na'helli. Et ensuite j'ai mes entrées au palais, alors si l'envie m'en pren... NON ! Je n'aime pas le luxe. D'accord ? »

Necrid eût un sourire amusé, celui de l’adulte à l’enfant qui pense pouvoir le battre à la course, celui du Kaeniel quand il entend quelqu’un se vanter de pouvoir réussir les illusions, celui du Polonëll quand quelqu’un se vante d’avoir la plus grosse épée du monde, celui de la Sylia lorsqu’un jeune voleur tente de lui piquer sa bourse, celui du Kyrion quand il surprend un Necrid en train d’essayer de lancer un sort de glace.

« D'accord, d'accord, t’aimes pas le luxe. On va dire ça. J’imagine que si t’as commencé à essayer de te justifier, c’est par habitude ? Ceci dit, j’aimerais bien voir comment t’as aménagé ta masure, là. Je me demande combien d’oreillers en plumes, de cristaux et de tentures t’as piquées au palais. Juste pour rire. »

Il jeta un œil par la fenêtre. Le jour faiblissait, et les soleils orangés projetaient une lumière d’or sur les fenêtres –qui, en passant, étaient remarquablement bien exposées.

« Il commence à se faire tard, et je pense en avoir terminé…Pour le moment. De plus, tu dois avoir mieux à faire que de nouvelles confidences forcées, je vais donc te rendre ta « liberté ». »

Le mage se leva, et d’un auguste mouvement, lui signifia qu’elle pouvait reprendre ses activités habituelles, qui, a n’en pas douter, sont fort nobles et dignes de louanges.

L'ex-consule se leva donc, une sorte de moue intriguée peinte sur le visage, murmura un "merci bien pas de quoi" assez peu significatif et franchit la porte du salon avec calme, dignité et lenteur.

La porte se referma avec un léger claquement résonnant, laissant l'elfe blond seul avec sa conscience.
Dans le silence environnant, il se dirigea vers une grande fenêtre et en ouvrit un battant. L'atmosphère tiède embaumait de mille senteurs. Un scarabée vient voleter devant lui, puis fusa vers les jardins.
Au loin, une fine silhouette parcourait l'allée d'un pas rapide, en direction d'une petite cabane perchée dans un arbre. Une fine silhouette dont l'esprit tortueux recelait sûrement encore maints secrets inavouables et inavoués.
Elle accéléra soudain, et, au pas de course, disparut de la vue du pyromancien qui, songeur, s'en retourna vers un fauteuil.

« …J’me demande vraiment où elle a acheté ses jambes. »



elfe Par Polonëll Hal'Uechïr  le 26/01/2008 à 21:09

Luuuu



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