Par Labyala le 22/01/2006 à 14:09 La Dernière Histoire
Dans la Forêt de Cendre, on entend souvent beaucoup de légendes. Les grandes batailles contre les Olympiens, ou encore contre de lointains petits êtres que l’on nomme Nains...
Labyala, depuis toute petite, boit dans les paroles des anciens, mais particulièrement de son grand-père qui l’a élevée depuis sa plus jeune enfance. En effet, sa mère Layoulie est morte en la mettant au monde, et son père, bien que tentant de combattre son chagrin en s’occupant de sa fille, s’est petit à petit éloigné de la raison ; se repliant sur lui-même, il vit désormais en ermite, voyageant au gré des saisons. Nul n’eut plus de nouvelles de lui lorsqu’il fit son sac un beau matin, et ce fut donc Nôspfell qui s’occupa de Labyala, à ce moment seulement âgée de 2 ans. Très complice, il vit s’épanouir sa petite fille, lui faisant découvrir toute la beauté de la forêt qu’ils ne manquaient d’arpenter chaque jour. Chaque soir, il lui racontait une histoire différente, mêlant à chaque fois un subtil mélange d’action, de tendresse, tout en péripéties. C’est ainsi que Labyala grandit, enregistrant la sagesse des anciens tout en se forgeant un avenir dans la défense de sa forêt chérie.
Cultivant l’art de l’arc, il n’est pas rare de la surprendre dans la forêt s’exerçant en lançant des Pommes en l’air, les transperçant ensuite. Un après-midi, alors qu’elle allait bon marchant vers le bourg de Na’helli, prenant un des nombreux raccourcit imaginés par elle-même et son grand-père, elle surprit une conversation qui changea sa vie...
Comme tout bon traqueur, le bruit d’une conversation qui se voulait discrète attira son attention. Sa curiosité naturelle et cultivée par Nôspfell la poussa à se percher sur un arbre, pouvant ainsi à sa guise écouter sans être vue. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle aperçut son grand-père parlementant d’un air vif à un autre elfe qu’elle ne connaissait pas ! Toujours avide d’en savoir plus, elle se pencha de plus en plus, jusqu'à ce qu’elle entende distinctement ces mots :
-« Il faut lui dire Nôspfell ! Elle est bien assez grande maintenant pour connaître la vérité sur sa famille...Cesse donc de la surprotéger comme tu le fais, elle doit savoir...Il s’agit de ses origines... !! »
-« Je le sais bien Hëllsee...C’est juste que je ne veux pas brusquer les choses, et qu’elle se rende bien compte ce que signifie qu’appartenir à ce clan. Les temps sont rudes, je ne sais pas si « Loup » signifie encore quelque chose à présent... »
-« Mais voyons tu parles de tes amis là ! Kaeniel se méfie du Clan, mais à la vérité nous ne sommes qu’une famille qui a traversée les âges...ta famille Nôspfell, ne l’oublie pas. Allons, Labyala est assez grande pour comprendre d’où lui viens cette ivresse lorsqu’elle traverse notre Forêt, son affinité avec certains animaux...il y a 5 ans lorsqu’un Loup s’est approchée d’elle en ayant reconnu à qui elle appartenait réellement, tu aurais dû lui révélé à ce moment là, et ne pas lui inventer une autre histoire farfelue ! »
-« Bof, cette histoire on en rit encore tous les deux....Bon très bien, je vais aller la trouver. Je ne dois pas avoir peur des conséquences...Je ne veux surtout pas qu’elle m’en veuille de ne pas lui avoir révélé plus tôt, alors... »
Il fut stoppé net dans sa phrase. Un Loup venait de sortir des bois, et semblait lui dire quelque chose...
-« Non ce n’est pas possible... »
Il regarda au dessus de lui, et perchée sur un arbre, il reconnu distinctement la silhouette de Labyala, tentant le tout pour le tout de se cacher. Vaine démarche. Se sentant démasquée, elle descendit de l’arbre, tout en ressassant les paroles qu’elle avait surprit. Elle fixa ainsi son grand-père, attendant la suite de son histoire comme elle avait l’habitude le faire. Mais celui-ci, confus, cherchait ses mots.
-« Assis toi dit-il. Inutile de te dire qu’écouter aux arbres est très malpolis... »
-« Inutile en effet grand-père. Bon, alors si tu me disais ce que tu redoutes tant de m’avouer...Je ne suis plus une enfant ! »
-« Je le sais bien...Je dois te révéler la vérité sur ta famille. Nous sommes des descendants de la Famille d’Ismaël, l’un des plus grands Chamans du clan du Loup. Pendant les temps de la nuit, à la suite de sa mort et de la folie d’Acrim, nous avons dû nous cacher pour survivre, tout en restant fidèle à nos plus anciennes traditions. Acrim mort, Lüwo, le totem des Loups, a à présent désigné de nouveaux Chamans, et l’actuel est le grand Lytharion, dont tu as sûrement dû entendu parler. Ainsi la lumière réapparut chez les Loups. »
Il fit une pause, reprenant sa respiration. Labyala comme à son habitude écoutait de toutes ses oreilles, attendant avec avidité la suite du récit...Voyant qu’elle ne se rebutait pas devant la nouvelle qu’il lui annonçait, Nôspfell continua son récit, encouragé d‘ un coup de tête part son ami, et par le regard protecteur du Loup resté caché des yeux de sa petite fille.
-« Ta mère t’a laissé un énorme héritage, j’espère que tu t’en rends compte. Tu possèdes en toi la capacité de devenir membre de ce clan. C’est pour cela que tu aimes tant l’aventure, que ce soit dans mes histoires, ou alors simplement en te promenant dans la forêt...Mais pour devenir membre à part entière du Clan, tu dois te révéler auprès du Chaman, lors d’une épreuve, celle de l’Iltarion. Celle-ci consiste à survivre pendant deux mois dans la forêt, seule. Tu devras faire un travail sur toi même, et ainsi developper ton Finye, l’énergie magique que possède chaque Loup, mais qu’il doit apprendre à domestiquer. Les Loups vont t’y aider, et c’est de cette communion que tu en ressortiras plus grande. »
Devant le choc des paroles de son grand-père, Labyala réalisait enfin. Ainsi ,elle comprenait pourquoi elle aimait tant se sentir libre, et communiait aussi bien avec la forêt, usage que ne réalisait pas aussi bien ses amis. Mais elle se demanda soudain pourquoi Nôspfell avait attendu aussi longtemps pour lui révélé tout ceci. Elle le lui fit remarquer. Il lui répondit, repensant à ses longues années où il n’a pas arrêter de repousser le moment où, enfin, il aurait cette discussion avec sa petite fille, lui faisant ainsi passer le flambeau de sa famille.
-« J’imagine que tu dois bien m’en vouloir de t’avoir cacher la vérité ma petite Labyala...tu as en effet bien grandit, et le pauvre vieil homme que je suis a du mal à s’en rendre compte. Mais j’appréhendais ce jour, car je voulais être sûr que tu sois prête pour l’épreuve. Ta sagesse me prouve que Hëllsee avait raison, et que tu es prête depuis déjà plusieurs années, ce que je ne voulais pas voir. »
Il étouffa un sanglot malgré lui, car il s’avait ce que l’épreuve signifiait...Labyala, de ses grands yeux noirs, voulait comprendre ce qui semblait faire autant chavirer son grand-père, lui qui ne laissait d’habitude que peu d’émotions émaner de lui.
Mais elle senti un regard sur elle, et se retourna. Elle vit alors le Loup dans l’ombre d’un arbre. Sans peur, elle comprit alors que c’est la forêt qui venait la chercher, et elle répondit donc à son appel. Sans un mot, elle embrassa son grand-père, salua Hëllsee, et se dirigea vers le Loup. Elle se retourna une dernière fois, digne, et scanda à son grand-père adoré :
-« A dans deux mois grand-père, et à mon retour, pour une fois, j’espère que ce sera moi qui aurait une histoire à te raconter !! »
Elle s’évanouit ainsi dans l’ombre, et le calme revint dans la forêt millénaire.
Dans la Forêt de Cendre, on entend souvent beaucoup de légendes. Les grandes batailles contre les Olympiens, ou encore contre de lointains petits êtres que l’on nomme Nains...
Labyala, depuis toute petite, boit dans les paroles des anciens, mais particulièrement de son grand-père qui l’a élevée depuis sa plus jeune enfance. En effet, sa mère Layoulie est morte en la mettant au monde, et son père, bien que tentant de combattre son chagrin en s’occupant de sa fille, s’est petit à petit éloigné de la raison ; se repliant sur lui-même, il vit désormais en ermite, voyageant au gré des saisons. Nul n’eut plus de nouvelles de lui lorsqu’il fit son sac un beau matin, et ce fut donc Nôspfell qui s’occupa de Labyala, à ce moment seulement âgée de 2 ans. Très complice, il vit s’épanouir sa petite fille, lui faisant découvrir toute la beauté de la forêt qu’ils ne manquaient d’arpenter chaque jour. Chaque soir, il lui racontait une histoire différente, mêlant à chaque fois un subtil mélange d’action, de tendresse, tout en péripéties. C’est ainsi que Labyala grandit, enregistrant la sagesse des anciens tout en se forgeant un avenir dans la défense de sa forêt chérie.
Cultivant l’art de l’arc, il n’est pas rare de la surprendre dans la forêt s’exerçant en lançant des Pommes en l’air, les transperçant ensuite. Un après-midi, alors qu’elle allait bon marchant vers le bourg de Na’helli, prenant un des nombreux raccourcit imaginés par elle-même et son grand-père, elle surprit une conversation qui changea sa vie...
Comme tout bon traqueur, le bruit d’une conversation qui se voulait discrète attira son attention. Sa curiosité naturelle et cultivée par Nôspfell la poussa à se percher sur un arbre, pouvant ainsi à sa guise écouter sans être vue. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle aperçut son grand-père parlementant d’un air vif à un autre elfe qu’elle ne connaissait pas ! Toujours avide d’en savoir plus, elle se pencha de plus en plus, jusqu'à ce qu’elle entende distinctement ces mots :
-« Il faut lui dire Nôspfell ! Elle est bien assez grande maintenant pour connaître la vérité sur sa famille...Cesse donc de la surprotéger comme tu le fais, elle doit savoir...Il s’agit de ses origines... !! »
-« Je le sais bien Hëllsee...C’est juste que je ne veux pas brusquer les choses, et qu’elle se rende bien compte ce que signifie qu’appartenir à ce clan. Les temps sont rudes, je ne sais pas si « Loup » signifie encore quelque chose à présent... »
-« Mais voyons tu parles de tes amis là ! Kaeniel se méfie du Clan, mais à la vérité nous ne sommes qu’une famille qui a traversée les âges...ta famille Nôspfell, ne l’oublie pas. Allons, Labyala est assez grande pour comprendre d’où lui viens cette ivresse lorsqu’elle traverse notre Forêt, son affinité avec certains animaux...il y a 5 ans lorsqu’un Loup s’est approchée d’elle en ayant reconnu à qui elle appartenait réellement, tu aurais dû lui révélé à ce moment là, et ne pas lui inventer une autre histoire farfelue ! »
-« Bof, cette histoire on en rit encore tous les deux....Bon très bien, je vais aller la trouver. Je ne dois pas avoir peur des conséquences...Je ne veux surtout pas qu’elle m’en veuille de ne pas lui avoir révélé plus tôt, alors... »
Il fut stoppé net dans sa phrase. Un Loup venait de sortir des bois, et semblait lui dire quelque chose...
-« Non ce n’est pas possible... »
Il regarda au dessus de lui, et perchée sur un arbre, il reconnu distinctement la silhouette de Labyala, tentant le tout pour le tout de se cacher. Vaine démarche. Se sentant démasquée, elle descendit de l’arbre, tout en ressassant les paroles qu’elle avait surprit. Elle fixa ainsi son grand-père, attendant la suite de son histoire comme elle avait l’habitude le faire. Mais celui-ci, confus, cherchait ses mots.
-« Assis toi dit-il. Inutile de te dire qu’écouter aux arbres est très malpolis... »
-« Inutile en effet grand-père. Bon, alors si tu me disais ce que tu redoutes tant de m’avouer...Je ne suis plus une enfant ! »
-« Je le sais bien...Je dois te révéler la vérité sur ta famille. Nous sommes des descendants de la Famille d’Ismaël, l’un des plus grands Chamans du clan du Loup. Pendant les temps de la nuit, à la suite de sa mort et de la folie d’Acrim, nous avons dû nous cacher pour survivre, tout en restant fidèle à nos plus anciennes traditions. Acrim mort, Lüwo, le totem des Loups, a à présent désigné de nouveaux Chamans, et l’actuel est le grand Lytharion, dont tu as sûrement dû entendu parler. Ainsi la lumière réapparut chez les Loups. »
Il fit une pause, reprenant sa respiration. Labyala comme à son habitude écoutait de toutes ses oreilles, attendant avec avidité la suite du récit...Voyant qu’elle ne se rebutait pas devant la nouvelle qu’il lui annonçait, Nôspfell continua son récit, encouragé d‘ un coup de tête part son ami, et par le regard protecteur du Loup resté caché des yeux de sa petite fille.
-« Ta mère t’a laissé un énorme héritage, j’espère que tu t’en rends compte. Tu possèdes en toi la capacité de devenir membre de ce clan. C’est pour cela que tu aimes tant l’aventure, que ce soit dans mes histoires, ou alors simplement en te promenant dans la forêt...Mais pour devenir membre à part entière du Clan, tu dois te révéler auprès du Chaman, lors d’une épreuve, celle de l’Iltarion. Celle-ci consiste à survivre pendant deux mois dans la forêt, seule. Tu devras faire un travail sur toi même, et ainsi developper ton Finye, l’énergie magique que possède chaque Loup, mais qu’il doit apprendre à domestiquer. Les Loups vont t’y aider, et c’est de cette communion que tu en ressortiras plus grande. »
Devant le choc des paroles de son grand-père, Labyala réalisait enfin. Ainsi ,elle comprenait pourquoi elle aimait tant se sentir libre, et communiait aussi bien avec la forêt, usage que ne réalisait pas aussi bien ses amis. Mais elle se demanda soudain pourquoi Nôspfell avait attendu aussi longtemps pour lui révélé tout ceci. Elle le lui fit remarquer. Il lui répondit, repensant à ses longues années où il n’a pas arrêter de repousser le moment où, enfin, il aurait cette discussion avec sa petite fille, lui faisant ainsi passer le flambeau de sa famille.
-« J’imagine que tu dois bien m’en vouloir de t’avoir cacher la vérité ma petite Labyala...tu as en effet bien grandit, et le pauvre vieil homme que je suis a du mal à s’en rendre compte. Mais j’appréhendais ce jour, car je voulais être sûr que tu sois prête pour l’épreuve. Ta sagesse me prouve que Hëllsee avait raison, et que tu es prête depuis déjà plusieurs années, ce que je ne voulais pas voir. »
Il étouffa un sanglot malgré lui, car il s’avait ce que l’épreuve signifiait...Labyala, de ses grands yeux noirs, voulait comprendre ce qui semblait faire autant chavirer son grand-père, lui qui ne laissait d’habitude que peu d’émotions émaner de lui.
Mais elle senti un regard sur elle, et se retourna. Elle vit alors le Loup dans l’ombre d’un arbre. Sans peur, elle comprit alors que c’est la forêt qui venait la chercher, et elle répondit donc à son appel. Sans un mot, elle embrassa son grand-père, salua Hëllsee, et se dirigea vers le Loup. Elle se retourna une dernière fois, digne, et scanda à son grand-père adoré :
-« A dans deux mois grand-père, et à mon retour, pour une fois, j’espère que ce sera moi qui aurait une histoire à te raconter !! »
Elle s’évanouit ainsi dans l’ombre, et le calme revint dans la forêt millénaire.
/HRP
Par Kaliada le 14/05/2006 à 11:48