Un jour. | |
Topic visité 170 fois Dernière réponse le 24/02/2008 à 00:28 |
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Le feu crépitait dans la cheminé de pierre polie. Son regard plongé dans ses flammes dansantes, la jeune fille pleurait. Croyant être seule dans ce moment difficile, elle était, malgré tout, entourée de sa famille. Son frère, sa sœur et sa mère étaient assis autour d’une table de chêne immense où jadis toute la famille s’asseyait pour les fameux repas familiaux. Pensant à de merveilleux souvenirs, l’Olympienne se sentait abandonnée. Longtemps, elle s’était imaginée la mort comme étrangère, inexistante. En effet, une enfant n’y croit pas ou pense que ça n’arrive qu’aux autres, les étrangers, les gens qui vivent que très loin de chez soi...
Les visages autour d’elle étaient décontenancés, vides, mais aussi apeurés. Les larmes s’écoulaient lentement sur ses joues comme la douleur qui s'enfouissait lentement en elle. Au début, elle n’avait pas réalisé tout à fait ce qui s’était passé... comme nombreuses personnes dans ces cas là. Un oiseau vint rompre le silence pénible et douloureux, en becquetant le carreau. Sayuri se leva et fit entrer l’animal. Une missive était accrochée à sa patte. Reconnaissant tout de suite le parchemin, elle remercia Hermès de cette délivrance. La jeune fille s’empressa de l’ouvrir espérant de tout cœur qu’il s’inquiétait pour elle ou avait besoin d’elle... raté... Il s’agit d’Herik Denoisel, son « patron », son « mentor », qui la prévenait d’un futur départ... sans elle... si son absence persistait. Voilà ce qu’elle était : rien. Peut être exagérait-elle à ce moment là, mais c’est ce qu’elle ressentit. Elle se rendit compte qu’un être extérieur était tout ce dont elle aurait aimé avoir. Cette ambiance l’affaiblissait moralement et physiquement mais elle devait garder la tête haute et accomplir son devoir en tant que citoyenne. Je sais que tu me cachais des choses
Derrière des mots tendres pour me protéger Tes paroles étaient comme un rêve Mais les rêves ne peuvent pas me tromper Ce jour-là j'ai feint l'indifférence Je ne t'ai même pas dit au revoir |
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Très zoli ![]() |
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Il s'était passé quelques jours après cette missive inespérée... mais la suite, elle aurait aimé l'éviter.[...]
C'était quelques jours avant son départ avec Herik Denoisel. Pensant encore à cet événement tragique et à sa confrontation avec ces elfes, la jeune Olympienne vit dans la Ville, alors qu'elle accompagnait le nain journaliste Vassili Vodj Stakhanov, Herik. Elle savait où il avait passé ses dernières heures... et ça lui fit penser à son incapacité à le protéger malgré sa condition de championne. Elle s'approcha vers lui, mais il partit dans l'autre sens, comme si il se fichait tout bonnement d'elle. Elle savait que son rôle d'ambassadeur passait en priorité, et même qu'elle n'était aucunement dans ses priorités. Son comportement enfantin l'énervait à la fois et l'amusait d'un autre. En effet, car avec certaines personnes, cela fonctionnait plutôt bien, autrement dit son frère ! Une idée lui traversa l'esprit : était-elle trop attachée à son "patron" ? Elle prenait beaucoup exemple son lui : son calme, sa ténacité à être diplomatique (du moins le temps qu'il fallait). C'était un tout qui l'a passionné. Je sais que tu me cachais des choses
Derrière des mots tendres pour me protéger Tes paroles étaient comme un rêve Mais les rêves ne peuvent pas me tromper Ce jour-là j'ai feint l'indifférence Je ne t'ai même pas dit au revoir |