Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Le temple d'Hadès
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Le temple d'Hadès
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Dernière réponse le 01/04/2008 à 12:09

olymp Par Dolf  le 10/03/2008 à 13:56

Nous nous reverrons bien un jour...

« Qu’entendait-il par là ? Aurait-il quelconques desseins pour moi ? »

Je ne savais pas dans quoi je m’étais aventuré en m’engageant dans ce tournoi.
Je n’avais pas réfléchit à d’éventuelles conséquences.

« Et si j’étais maintenant lié à lui ? »

Cette simple pensée me fit frémir dans un premier temps, mais la crainte laissa vite place à un tout autre sentiment et un rictus déforma mon visage.

« Ca serait pas forcément un mal, mais comment en être sûr.. ?»

Moi qui cherchait un sens à mes origines, me voilà en proie avec mon devenir…
Quel était le plus important ? Devais-je partir à Quatar pour en savoir plus sur qui j’étais ou devais-je à l’inverse répondre à mes nouvelles questions pour savoir qui je deviens ?

Tout se fit sombre autour de moi, comme si la nuit venait de tomber brutalement alors que le soleil n’avait pas encore atteint son zénith.
Le vent se fit plus batailleur, et si mit à siffler de toutes parts, rien à voir avec sa mélopée habituelle faisant danser le sable.
Je me retrouvais au milieu d’un tourbillon de sable, identique à celui m’ayant ramené de l’arène.
Les sifflements se faisaient plus persistants et je croyais même reconnaître des mots.
Je prêtais l’oreille plus attentivement et tout devint soudainement compréhensible…

« Quand on y pense, tu as toi-même occis ton passé… »

J’eu un flash et je me retrouvais des années en arrière, une épée à la main souillée de sang encore chaud.
Mon père face à moi, éventré, gisait à terre.

« Ouais, c’est pas faux… », disais-je avant de réaliser que j’étais tout seul…
« Mais ! Qui me parle ?! Qui est là ?! »

Je tournais sur moi-même fléau en main, les yeux hagards et les jambes fléchies, j’étais prêt à sauter sur tout ce qui bougerait.

« Allez ! Montres toi ! »

« Allons, calmes-toi, tu ne peux rien contre moi… »


Cette voix semblait venir d’outre-tombe, c’était comme si on me chuchotait aux oreilles mais j’avais beau me retourner sans cesse, personne, ou plutôt rien…

« Que me veux-tu ?! »

« Tout dépend de ce que tu as à m’offrir… »


A lui offrir ? Où voulait-elle en venir ?

« Qui es-tu ?! »

« Cela n’a pas d’importance mais je te trouve bien curieux pour quelqu’un qui ne se connaît pas lui-même »


A cette parole s’ajouta un rire sarcastique qui s’envola dans les aiguës aux limites du supportable.
Je continuais de virevolter sur place dans l’espoir d’apercevoir une quelconque forme ou lueur mais cette voix ne semblait pas matérialisée.
Indéniablement, cette « chose » en savait beaucoup sur moi et cela n’était pas pour me rassurer.
Et si elle avait un rapport avec lui ?!

« Viens-tu de sa part ?! »

Silence…

« Serais-je dans le juste ?! »

Toujours rien…

Qui ne dit mot consent, je me persuadais avoir compris.

« J’en étais sûr ! »

« Je suis tout et rien à la fois mais tu comprendras bien assez tôt ou alors… »

« Ou alors ?! »

« Ou alors trop tard… »


Je ne comprenais rien, était-ce là une menace ? Devais-je craindre quoique ce soit ?
Toute ces interrogations ne me faisait pourtant pas regretter mes actions passées mais les énigmes n’étaient décidément pas mon fort…

« Mais que dois-je faire à la fin ?! »

Le tourbillon de sable commençait à se refermer sur moi.
J’étais totalement encerclé et ne pouvais plus bouger sous peine de me faire happer.
Je ne pouvais rien faire et me trouvais là face à mon impuissance.
La mort était inéluctable mais je ne voulais m’y résoudre, là ne pouvais être mon destin…

« Ne le cherche pas, il viendra à toi… »

Je baissais les bras que j’avais mis sur ma tête par réflexe et ouvrit un œil.
Plus rien, le désert était des plus calmes et le soleil brillait avec arrogance.
Le doute me gagna, que s’était-il passé ?
Bien entendu, personne n’était dans les parages pour attester du phénomène.
Avais-je rêvé ?
Dans le doute, je décida d’attendre tranquillement à Sigdil un autre « signe ».
N’était-ce pas ce que la voix voulait ?



Il n'y a de bien et de mal que selon l'opinion qu'on a.

olymp Par Dolf  le 31/03/2008 à 17:23

Une rencontre déterminante...

Les saisons défilèrent inlassablement et ma vie tombait dans une routine quotidienne bercée par l’ennui ponctuellement entrecoupé d’escarmouche.
Le tournoi n’était plus qu’un lointain souvenir et la voix était jusqu’alors restait muette.
A tel point que je n’étais plus capable de certifier l’avoir réellement entendu…
Moi qui avait déjà parcouru une bonne partie d’Olympia, me voilà depuis des lustres en train de roussir au soleil sans autre but que de repousser les attaques récurrentes bien qu’inutiles des elfes.
Je m’étais sédentarisé, le pire étant que je me complaisais à moitié dans la situation…

Pourtant, une visite allait tout chambouler et une visite de taille.
Deux géants, nommés Deathscythe et Samir, firent leur apparition à l’entrée du désert sigdilite.
Ils étaient là en quête de savoir. Il voulait en savoir plus sur les pratiques religieuses des différents peuples d’Olympia.
Les malheureux étaient mal tombés.
Sigdil commençait tout juste à prospérer et bien que l’édification d’un temple était dans les préoccupations, sa mise en œuvre n’en était encore qu’un projet.
Nous n’avions aucune divinité à célébrer et nous posions d’ailleurs la question fatidique :
A quelle divinité devons-nous notre salut ?
L’on sait que Dakon doit en partie la réussite de sa fuite à Héphaïstos, celui-ci ayant retouché son épée légendaire.
Mais le dieu forgeron offrirait-il sa bénédiction au peuple sigdilite sachant qu’il l’offre déjà au peuple nain ?
Voilà de quoi nous laisser perplexe…

Alors que les rebelles émettaient toutes les suppositions possibles, Deathscythe me prit à part et me questionna à propos d’une divinité qu’il ne m’espérait pas inconnue.

« En tant que champion des enfers, pourrais-tu m’en dire plus sur Hadès ? »

Je ne pensais pas avoir acquit une quelconque notoriété suite à l’obtention de ce titre mais ceci me flatta.

« Et bien... euh... Non... Je n'ai pas été en contact avec lui depuis que j'ai gagné le tournoi. Il m'a dit qu'il me contacterais quand il aurait besoin de moi. »

Deathscythe semblait déçu et contrarié par ma réponse.

« Et tu n'aurais pas une idée d'où peux se trouver son temple? »

« Dans les enfers, je présume... »

« Mouais… »

Il est clair que je ne devais rien lui apprendre…

Mais tu lui veux quoi au juste à Hadès?

« Disons que j'ai deux trois questions à lui poser... »

« Si tu crois être le seul… » me disais-je…

« Suis le…

J’ouvris tout à coup grand les yeux.
Elle était revenue, je n’avais donc pas rêvé et à voir la tête interloquée du géant face à ma mine pantoise, j’étais le seul à l’entendre.
Puis je me reprit.

« Hmmm... Si tu vas en enfer, je pourrais peut être venir avec toi? Afin de voir quels projets me réserve Hadès...»

« Et bien pourquoi pas... Je dois avouer que certaines informations que j'ai obtenues me laisse penser qu'un peu d'aide ne serait pas de refus... Et j'ai pas tellement envie d'embarquer le vieux dans cette histoire... ça risque d'être dangereux pour un truc qui le concerne à moitié... »

« Très bien alors, laisses moi quelques temps afin de bien me préparer et nous pourrons prendre la route.
Mais au fait, tu as une idée de comment aller en enfers sans pour autant avoir à mourir si possible ? »


« Ne t’en fais pas pour ça, j’ai une piste et nous devrions bientôt en avoir le cœur net.
Mon contact ne devrait pas tarder à arriver à Sigdil… »



Il n'y a de bien et de mal que selon l'opinion qu'on a.

olymp Par Dolf  le 01/04/2008 à 12:09

Le temple d’Hadès…

Après quelques exercices, à comprendre l’annihilation de tout espoir elfe de voir enfin la cité des sables rasée, nous retrouvâmes le contact de Deathscythe en la personne de Gorbad.
L’ancien roi des nains nous enjoint de prendre la route en direction des grandes fosses.
Là-bas s’y trouverait une ancienne galerie, condamnée il y a fort longtemps et quasiment oubliée de tout le monde, menant directement aux abords du Styx…

(Le détail de cette épopée fantastique est plus qu’excellemment narré ici, je me contenterais donc d’en faire un maigre résumé de moindre qualité)

Je reprenais goût à l’aventure, cette montée d’adrénaline était enivrante et j’en venais à me demandais comment j’avais pu attendre si longtemps.
Légan avait rejoint le groupe, ses talents de musiciens nous seraient d’un grand secours selon Deathscythe.
Le gardien des enfers nous barrerait certainement la route et mieux valait ne pas entreprendre la manière forte…
Après nous avoir conduit jusqu’au point de non retour, Gorbad nous salua et déclara de pas vouloir aller plus loin.
Il nous somma de nous dépêcher qu’il puisse refermer ce qu’il n’aurait peut-être pas du ouvrir.
Mais à peine eût-il le temps de finir sa phrase que Samir l’assomma net et le pris sur son épaule, une sorte d’assurance vie d’après lui.
Un geste pas spécialement délicat mais qui somme toute a son sens…

Charon n’étant momentanément pas disponible, un pont provisoire avait été mis en place afin de garantir la possible mais périlleuse traversée du Styx.
L’ouvrage était peu large et se trouvait truffé de piéges, le moindre faux pas conduirait à d’inévitables souffrances et l’idée de plonger dans cette eau ne m’enchantait guère…
Nous entreprîmes donc notre traversée en file indienne et ce le plus méticuleusement possible.

L’édifice semblait s’étendre à l’infini et notre marche interminable.
Nous pensions avoir fait le plus difficile mais c’était sans compter sur l’ultime épreuve, convaincre Cerbère de nous laisser passer…
Il se trouvait au milieu du pont, impassible de stoïque empêchant toute manœuvre.
Légan entreprit donc se pourquoi il était là, endormir la bête…

Malgré une prestation convaincante mais infructueuse de Légan très agréablement accompagné de sa sœur, Cerbère ne se laissa pas duper et se montra plus que mécontent de notre tentative.
L’on n’abuse pas le gardien du temple aussi facilement et le ton est vite donné, si nous voulons passer il nous faudra payer !

Après moult négociations, nous gagnons, Deathscythe et moi-même le droit d’accéder au temple.
Quelques jours de marche plus tard, nous arrivons enfin sur l’autre berge.
Nos compagnons, quant à eux, sont gentiment mais expressément conviés à rejoindre les enfers.
Même si cette aventure ne leur aura pas apporté grand chose, ils pourront au moins se vanter d’avoir traverser les enfers vivants…
Bien maigre consolation me direz-vous.
Après avoir salué mes compagnons je me retourna et enfin l’aperçu.
Il était là, juste devant moi, le temple du seigneur des enfers dans toute sa splendeur.
Il ne fallait plus qu’attendre que tout nous compagnons soient sortis et peut-être enfin aurais-je l’honneur et le privilège de me retrouver à nouveau face à lui.
C’est à ce moment que je me mis à paniquer et qu’elle revint me troubler…

« Sauras-tu te montrer digne de lui ? »

« Pourquoi ne le serais-je pas ?! Il ne me semble pas l’avoir un jour offensé… »

« C’est un fait, mais as-tu fait en sorte qu’il soit fier de toi ? son champion… »

« J’avoues ne pas en être certain et ne pas savoir exactement ce qu’il attend de moi…
Mais je compte bien le lui demander directement.
Ne m’as-tu pas conduit ici pour cette raison ? »

« Je n’ai rien fait, toi seul en as pris la décision »

« Mais tu m’as bien dit de suivre ce géant ! Tu savais pertinemment qu’il me mènerait ici ! »

« Peut-être que oui, peut-être que non… »

« En voilà une réponse perspicace, mais qui es-tu à la fin ? Tu peux me le dire maintenant ! »

« Appelles moi instinct ou même folie si tu préfères, je ne suis qu’une partie de toi .
Je suis là pour éveiller une nature que tu n’exploites que trop peu.
Maintenant prépares-toi, c’est bientôt ton tour… »


Le temps de reprendre mes esprit et je m’aperçut qu’il était apparu.
Hadès se trouvait là sur le seuil de son temple et s’entretenait déjà avec Deathscythe.
Depuis combien de temps discutaient-ils ensemble et qu’avait-il été dit ? Je n’en avais aucune idée.
Quoiqu’il en soit leur conversation se terminait et le géant me céda la place…
Plus le temps de réfléchir, il fallait agir et se montrer digne.
Je m’avança donc et m’inclina.

« Seigneur, je suis Dolf, votre champion, vous souvenez-vous au moins de moi.. ? »



Il n'y a de bien et de mal que selon l'opinion qu'on a.