Où Celeste rencontre Eraendil | |
Topic visité 164 fois Dernière réponse le 30/01/2006 à 13:02 |
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Le carrosse s’arrêta aux porte de la ville, Celeste ferma son livre « Lois de Na’Helli », tira doucement le rideau pour jeter un œil dehors et ouvrit la porte. Il faisait déjà nuit, elle huma l’air frais et fit quelques pas en observant le paysage autour d’elle. Ses yeux bleu foncé s’arrêtèrent sur les tours et elle remarqua que les armes des gardiens reflétaient la lune pleine. Elle s’adressa au cochet :
- Occupez vous de ça et trouvez un endroit décent où dormir. Elle remonta en voiture et enfila une longue cape noire pendant que le cochet s’occupait du reste. Une fois à l’auberge elle se dirigea directement vers le patron à qui elle s’adressa quelques minutes avant de monter dans la plus belle de ses chambres. - Enfin arrivée ! Dis-je à voix haute. La chambre était bien tenue et spacieuse, exactement comme je le voulais. On avait déjà fait monté mes malles et la dame de compagnie que j’ai demandé ne devait pas tarder. Je commençais à défaire mes valises lorsqu’on frappa à ma porte. Je l’ouvrit et m’apprêtait à recevoir une demoiselle mais à la place je trouvais un journal sur le sol. Je le pris et vis au bout du couloir celle que j’attendais. Elle était jeune mais avait l’air fort sympathique, la fin de soirée s’annonçait agréable. Je remarquais qu’elle arrivait par l’unique escalier qui menait à cet étage réservé. Donc, elle avait forcément croisé mon mystérieux facteur mais je l’interrogerai plus tard, l’heure est à la détente. - Bonsoir. Dis-je doucement en lui souriant. Elle ouvrit de grands yeux admiratifs vers moi, jaugeât d’un coup d’oeil mon visage parfaitement ciselé, mes longs cheveux bruns, mon corps souple et élancé ainsi que ma fantastique robe bleue. Elle laissa ses yeux s’attarder un moment –difficile de faire autrement !- et parvint à articuler un « Bonsoir Madame » avant de se mettre à fixer le sol. Je la fis entrer et me posa sur un grand fauteuil rouge pour lire le fameux Journal pendant qu’elle me coulait un bain. C’était un Journal tout ce qu’il y a de plus banal, il était récent et me renseignait sur toute l’actualité de Na’Helli, mais les circonstances dans lesquelles je l’avait obtenu étaient plus que douteuses. Mon bain étant prêt je me déshabillai et me glissai dedans avec un plaisir non dissimulé, toutes ces heures de routes m’avaient engourdies les muscles, un bain bien chaud, c’était tout ce qu’il me fallait. Je profitais de ce moment pour poser mes questions. - Dis moi, cela fait longtemps que tu travailles ici ? - Depuis toujours Madame, mon père tient l’auberge et moi je m’occupe de tous les Nobles qui séjournent ici. C’est beaucoup mieux que d’être en cuisine vous savez. - Je vois. Tout à l’heure en arrivant, tu n’as croisé personne ? - Personne Madame. Mais si vous cherchez quelqu’un, je connais presque tout le monde en ville ! - Ca ira, merci. Elle ne semblait pas mentir, mais tout cela était tout de même étrange. Après avoir congédié la jeune fille, je m’installai à nouveau sur le fauteuil rouge prêt de la fenêtre. La ville calme et endormie sous les étoiles offrait un joli tableau. Je sorti un petit étui d’argent de ma sacoche et passai mes doigts sur les fleurs en relief que figuraient dessus avant de l’ouvrir. J’en sorti une cigarette et la porta à mes lèvres puis l’alluma. Je regardais la fumée qui s’en échappait décrire ses habituelles formes douces et courbes avant d’inspecter à nouveau le Journal. Pas de message secret ni de code, c’était résolument un Journal tout ce qu’il y a de plus commun. Pas de quoi s’en faire, c’était peut être une coutume locale que d’apporter le Journal aux nouveaux arrivant. Malgré tout, quelque chose me chiffonnais dans cette histoire mais ça ne m’empêchera pas de dormir, j’étais épuisée. Cette bonne nuit de sommeil allait certainement me mettre les idées au clair. Une fois réveillée j’ai jeté un œil dehors, le soleil était levé depuis une heure environs et les plus matinaux s’activaient déjà à travailler. Ce qui me fit penser que mon propre coffre n’était pas sans fond et que pour m’installer ici j’aurais moi-même besoin de me mettre au travail. J’ai recompté mon argent, et il me reste assez pour vivre une ou deux saisons dans cette chambre d’hôtel. Il faut donc que je gagne de quoi m’offrir une jolie maison. Je sais d’hors déjà comment je la voudrait et comment je la décorerai, j’y ai pensé des dizaines de fois sur le chemin. Mais pour l’instant, je devais de trouver un travail. Après m’être habillée et avoir petit déjeuner je sorti en ville. Durant toute la matinée je l’ai visitée, j’ai traversé toutes les rues et ruelles, j’ai regardé attentivement tous les bâtiments, et écouté discrètement de nombreuses conversations. J’ai pris un agréable déjeuner avec ma nouvelle amie qui me parla du Juge et des Consuls de la ville. Plus elle me parlait de tout cela, plus je me disais que cette ville manquait d’avocats. Après un délicieux dessert je décidais d’étudier plus attentivement la question et remonta dans ma chambre pour réfléchir. Une fois en haut de l’escalier qui menait à l’étage privé, je découvris à l’autre bout du couloir une fenêtre. Elle est petite mais suffisamment grande pour qu’un Elfe qui passe. Je l’ai ouverte et j’ai regardé ce qu’il y avait en dessous. A ma grande stupeur un jeune homme était juste là, deux mètres plus bas et regardait dans ma direction. D’un coup d’un seul je fus envahie par un sentiment de panique, cet Elfe qui me regardait était sûrement celui qui avait déposé le journal et maintenant il m’épiait. Et s’il m’avait suivie ? Si c’était un dangereux criminel ? Son attention fut retenu par quelque chose, c’était l’occasion ou jamais. J’attrapais le pot de fleur sur le rebord de la fenêtre et lui jeta dessus. Le pot lui atterrit en pleine tête et il s’effondra sur le sol. Je fit volte-face, prit une cape dans ma chambre et après avoir pris soin de rabattre la capuche sur ma tête sortit par la porte de derrière. L'elfe se releva, engourdi, ses gestes étaient maladroits. Il retrouva rapidement ses esprits, remerciant les dieux que ce ne fut que le pot d'un très modeste géranium qui lui fut lancé sur la tête, il couru vers la porte arrière de l'hôtel sachant que son agresseur allait s'y précipiter pour fuir. C'est à cette porte qu'elle surgit alors qu'Eraendil venait de l'atteindre, il l'attrapa et la plaqua contre le mur et lui dit alors qu'un sourire amusé étira ses lèvres. - "Vous devriez mieux prendre soin de vos fleurs." |
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HRP : Vivement l'Ep02 ![]() |