Croyance et amour | |
Topic visité 162 fois Dernière réponse le 01/02/2006 à 22:16 |
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Une fois de plus je portais l’ocarina à mes lèvres. La mélodie cœur de Vandale s’en dégagea et la mélancolie suivie bientôt.
**Père, vous m’avez été enlevé il y a maintenant bien longtemps. . . J’essai encore de réagir sagement comme vous me l’avez enseigné, mais je n’y arrive pas, je ne le peux pas, nous avons eu si peu de temps pour la transmission de votre sagesse** A mesure que la mélodie se faisait plus forte, les larmes perlèrent à mon visage. **Ce conflit** Deux jours plus tôt la bataille des nains avait pris fin, et les morts n’étaient pas énormes. Le moral était au beau fixe et tout le monde semblait joyeux. . . pas moi ! Peut-être que cette fois-ci il n’y avait pas eu beaucoup de mort, cependant la guerre ne s’arrêterait à cette simple bataille. Il y en aurai bien d’autre, et des biens plus meurtrières ! « Gaïa . . . » Ce mot fut prononcé avec une étrange douceur, et c’est ainsi que mon regard porta vers les cieux. Mes mains lâchèrent mon ocarina pour se lever et se positionner face à mon regard ! « …………………………….. » Lentement mon poing se referma, et dans la force de cette étreinte, une nouvelle larme perla ! « GAÏA !!!!! » Le cri fut si perçant et si inattendu que beaucoup de sauvages se tournèrent vers moi, me voyant ainsi glisser dans l’herbe fraîche. Le contact de ma peau avec l’humidité de la fine couche herbeuse me fit frissonner. Pendant un long moment mon regard scruta le ciel, attendant de nouveau vainement une réponse qui se ferait éternellement attendre. « Je ne comprend pas . . . Est-ce que voir vos enfants souffrir est amusant ? Y a-t-il une chose en ce monde que me permettrait d’attirer votre attention ? » Toujours se silence déroutant. . . Je ne comprenais pas, était-ce si difficile pour elle de nous aimer ? « Gaïa, nous reniez vous ? Me reniez vous ? » Avec délicatesse j’humais le doux parfum dégagé par une fleur. Bien plus magnifique que la plus belle des femmes, Vous ravivez en moi une flamme, Qui se voudrait être éternelle, Mais qui n’est que l’ambition d’un simple mortel. Votre beauté farouche, Dont aucune mortelle n’a la souche, Fait fondre le plus dur des cœurs, Et en efface les fondements même de la rancœur. Ravi de me savoir perdu, Je m’avoue déjà vaincu, Je n’aurai jamais la force de lutter, Contre votre sublime beauté. Alors que les dernières syllabes de ma tirade s’envolaient, mon esprit m’impose furtivement l’image d’Elisenda. Un léger sourire tira mes traits. Laquelle des deux voulais-je servir ? Laquelle des deux aimais-je ? Mon attirance pour Gaïa n’est pas explicable, elle est au dessus de ce que le commun des mortels peut raconter, mais je ne peux me voiler la face, Elisenda hante mes rêves. . . L’une est une déesse, inaccessible, insondable, mystérieuse. . . L’autre est une femme, présente, attentionnée, et pourtant si distante. . . « Gaïa, prouvez moi que vous êtes toujours celle que vous étiez. . . Je ne veux pas me bercer d’éternelles illusions ! » |