Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Les écrits d'un Chevalier Noir
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Les écrits d'un Chevalier Noir
Topic visité 382 fois
Dernière réponse le 09/03/2006 à 19:53

olymp Par Heinrich  le 09/02/2006 à 20:50

Le Chevalier Noir s'assit à son bureau et en sortit sa plume, son encre et un livre, vierge de toute écriture. Faisant le vide dans son esprit, il se mit bientôt à écrire avec en tête une seule chose : mettre sur le papier ce qui pour lui signifiait devenir puis être un Chevalier Noir ainsi que sa vision de l'esprit du blason.

- Le jour devient la nuit, la lumière est sombre, nous sommes les messagers de la mort.
Livre I de l'endoctrinement(écrit sur la couverture sous le titre : Les Chevaliers Noirs
Les Loups d'Ordenum )


- La Victoire ne nécessite pas d'explications,
La défaite n'en permet aucune.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset I


- Les faibles seront toujours commandés par les forts. Là où les forts prennent les décisions, les faibles ne font que suivre. Là où les forts se dressent contre le destin, les faibles baissent la tête et meurent. Il y a beaucoup de faibles et nombreuses sont les tentations. Méprisez les faibles car ils s'assemblent à l'appel du traître et des autres races. N'ayez aucune pitié pour leurs cris d'innocence. Il vaut mieux que cent innocents meurent devant la colère d'Ordenum et du seigneur Slash plutôt qu'un seul s'agenouille devant les traîtres.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset II


- Oubliez vos vies passées. A partir de ce jour vous êtes des Chevaliers Noirs. Plus rien d'autre n'a d'importance. Seul compte Ordenum et le seigneur Slash.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset III


- Un instant de laxisme engendre une vie d'hérésie. N'oublie jamais, ne pardonnez jamais.
livre I de l'endoctrinement chapitre I verset IV


- Nous sommes en guerre contre des forces trop horribles pour être comprises. Nous ne pouvons nous permettre la moindre pitié envers ceux qui s'écartent du droit chemin. La pitié nous détruit, elle affaiblit et sape notre volonté. Oubliez de telles pensées. Elles ne sont pas dignes de Chevaliers Noirs au service du Seigneur Slash. Louez son nom car notre résolution ne fait que refléter ses buts.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset V


- Il ne peut y avoir aucun spectateur à la bataille pour la survie. Quiconque ne combat à nos côtés est un ennemi qu'il faut détruire.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset VI


- Ce ne sont pas les horreurs de la guerre qui nous gênent mais les horreurs invisibles de la paix car une dague dans les ténèbres voit un millier d'épées à l'aube.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset VII


- La foi d'un Chevalier Noir envers le seigneur Slash est sa meilleure arme et son armure la plus efficace.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset VIII


- Quelle est l'angoisse de la mort ?
Que nous mourrions sans achever notre tâche.
Quelle est la joie de la vie ?
De mourir notre devoir accompli.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset IX


- Si un travail vaut la peine d'être fait, il mérite que l'on meurt pour lui.
Livre I de l'endoctrinement chapitre I verset X


Le Chevalier Noir reposa sa plume à côté de la bouteille d'entre et se massa les tempes. La petite bougie qui éclairait la pièce ne fournissait qu'une bien piètre lumière pour un travail si minutieux. Heinrich rangea son travail bien à l'abri et s'approcha de la porte d'entrée. Récupérant son équipement accroché sur le mur, il sortit et se mit à courir pour accomplir sa tâche... pour Ordenum... pour le seigneur Slash... pour les Chevaliers Noirs.



olymp Par Heinrich  le 10/02/2006 à 12:19

La porte s’ouvrit lentement, laissant entrer le Chevalier Noir rompu de fatigue. S’avançant jusqu’à son lit, il se laissa tomber dessus. Il resta ainsi allongé pendant quelques minutes, laissant le silence de la pièce apaiser son esprit. Ses yeux vinrent bientôt se poser sur son bureau et le souvenir d une tâche inachevée lui revint en mémoire. Il balaya alors la pièce du regard : elle ne faisait pas quinze mètres carrés et constituait l’ensemble de sa demeure. Un petit renfoncement dans un coin servait d’emplacement pour la prière. Un lieu idéal pour la méditation.

Heinrich se changea et enfila pour tout vêtement une vieille toge qu’il s’enroula autour du corps. Il s’assit à son bureau, sortit son matériel d’écriture ainsi que le livre qu’il avait commencé la veille et concentra son esprit sur le sujet à traiter avant de faire travailler à nouveau sa plume :


- L’homme sage apprend de la mort des autres.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset I


- Frappez vite et soudainement. Attaquez sans prévenir. Assurez la victoire avant que l'ennemi ne soit prêt. Rappelez-vous toujours que l'on gagne facilement une guerre ou une bataille voir un duel si l'ennemi ne sait pas qu'il combat.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset II


- Un bon soldat obéit sans poser de question.
Un bon chef commande sans éprouver de doutes.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset III


- Lorsque les cités brûlent et que les armées reculent dans le désarroi,
Les lâches prétendent qu’il vaut mieux partir pour vaincre une autre fois,
Mais le vrai guerrier sait dans son cœur lorsque la mort vient l’emporter,
Qu’il est préférable de se battre et de mourir plutôt que d’abandonner.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset IV


- Les Chevaliers Noirs ne craignent rien car ils sont la peur.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset V


- Nous ne sommes pas des créatures de l’ombre mais nous l’utilisons.
Elle est notre allié au combat et notre refuge après la bataille.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset VI


- Ceux que l’on ne peut convaincre avec des mots,
Nous les écraserons sous le poids de nos armes.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset VII


- Nous profanerons ce que nous ne pouvons détruire,
Et ceux que nous ne vaincrons pas ne connaîtront que le désespoir.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset VIII


- Donnez-moi dix Chevaliers Noirs assez fou pour conquérir les Enfers
Et nous le ferons.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset IX
Attribué au seigneur Slash


- Donnez-moi mille olympiens ordinaires
Ou donnez-moi cent Chevaliers Noirs
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset X
Attribué au général olympien Elébios


Fier du travail effectué et une fois le matériel rangé, Heinrich s’allongea sur son lit et se laissa tomber dans les bras de Morphée.



olymp Par Heinrich  le 12/02/2006 à 12:06

Nous sommes les Chevaliers Noirs,
Les champions d’Ordenum,
Les guerriers élus du seigneur Slash.
Pour chacun d’entre nous qui tombera au combat,
Mille ennemis périront.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset I


C’est à travers la destruction de nos ennemis
Que nous gagnons notre salut.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset II


Soyez forts et vigilants,
Le seigneur Slash sait que le mal se tapit dans les errements des faibles.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset III


Servez le seigneur Slash aujourd’hui
Car demain vous pourriez être morts.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset IV


La douleur est une illusion des sens,
Le désespoir une illusion de l’esprit.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset V


Les hommes unis sous la férule du seigneur Slash sont bénis à ses yeux
Et vivront éternellement dans sa mémoire.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset VI


Il vaut mieux vivre pour le seigneur Slash que vivre pour soi-même.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset VII


Quand et où qu’ils apparaissent,
Ils ne laissent que mort et destruction dans leur sillage.
Ce sont les seigneurs de la guerre, les porteurs de la mort.
Ce sont les Chevaliers Noirs.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset VIII


Toute tolérance n’est que trahison.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset IX


Nous connaîtrons nos ennemis de la façon dont ils mourront.
Livre I de l'endoctrinement chapitre III verset X



olymp Par Heinrich  le 12/02/2006 à 12:17

...................Au nom du seigneur Slash...................


Je me mettrai au travail à l’heure dite.

Je ne demanderai aucune rétribution hormis la satisfaction du seigneur Slash.

Je connaîtrai mes devoirs.

J’obéirai au seigneur Slash sans mot dire.

Je servirai avec plaisir.

Je serai reconnaissant des faveurs du seigneur Slash.

Je recevrai avec joie les punitions du seigneur Slash car il est juste.

............Règles et Devoirs du Chevalier Noir.............



olymp Par Heinrich  le 13/02/2006 à 19:11

La porte s’ouvrit doucement et le Chevalier Noir pénétra dans la large pièce située dans le quartier général des loups d’Ordenum.
« Par ici… par ici! »Lança-t-il de sa voix caverneuse.


Les bras croisés sur son large torse, Heinrich regarda les deux olympiens rentrer le meuble dans la pièce. La bibliothèque faisait près de trois mètres de haut et pas moins de quatre de longueur. Elle était faite dans un bois très foncé, presque ébène, et devait aisément peser plus de cent vingt kilos. Autant dire que lorsque quatre autres olympiens se joignirent à la tâche, les deux premiers en furent grandement soulagés.

« Posez-la ici. » Précisa le Chevalier.


Réprimant un grognement d’effort, les six malheureux travailleurs déposèrent délicatement l’ouvrage de bois à l’endroit voulu. Ceci fait, ils s’appuyèrent contre le mur, tentant de reprendre leur souffle et sûrement de replacer leurs quelques vertèbres déplacées. Ils purent alors voir de leurs yeux ce que peu de gens n’avaient ne serait ce qu’entre aperçu : l’intérieur de la tanière des loups d’Ordenum. Leurs yeux se tournèrent ensuite vers le grand olympien vêtu de noir.


Celui-ci s’approcha du meuble. Il enleva son gant droit et, les yeux fermés, il laissa ses doigts parcourir les aspérités du bois. Sans regarder, en se contentant de toucher la matière, on ne parvenait pas à en imaginer les cernes, les veines, les nœuds ou n’importe quelle autre particularité.


- Un travail d’orfèvre jugea-t-il à haute voix en rouvrant les yeux.

- Pour sûr m’sieur ! C’est mon oncle qui l’a fait, lança fièrement le plus jeune des manouvriers qui ne devait pas avoir vu plus de seize fêtes de l’indépendance. Un peu trop fièrement peut-être pensa-t-il bien vite lorsque ces acolytes le regardèrent, médusés.


Le Chevalier Noir se tourna alors lentement vers lui et s’avança. Un silence pesant, presque macabre s’installa. On aurait dit que tout bruit s’était retiré pour ne pas voir ce qui allait se passer. D’un geste puissant et rapide, le Chevalier saisit le jeune olympien à la gorge et le plaqua violemment contre le mur. Tendant le bras il le leva à sa hauteur avant de le fixer dans les yeux. Alors que ces camarades restèrent figés, celui qui s’avérait être son père se jeta alors à genoux :


- Seigneur, pitié seigneur il est jeune ! Il ne sait pas ce qu’il dit ! Laissez le vivre seigneur, pitié !

- Pitié ? PITIE ??? Rugit le Chevalier Noir, relâchant le jeune olympien pour projeter brutalement son père sur le sol. Tu me demande… pitié ? Ajouta-t-il, pressant avec force et d’une main ferme le visage du pauvre homme sur la pierre froide. Tu demandes pitié à un chevalier noir alors que par les mots même du seigneur Slash, nous ne sommes ni nobles ni droits ni miséricordieux ? La pitié nous détruit, elle affaiblit et sape notre volonté, misérable !

- Pardon seigneur, pardon…

- Pardon maintenant ? Reprit le chevalier fou de rage. Ne sais-tu donc pas que le pardon mène au laxisme et de ce fait à l’anarchie ? Le pardon ne sert qu’à ceux qui n’assument pas leurs actes… Dois-je en conclure que tu n’assumes pas tes actes citoyen ?

- Si seigneur… j’assume… j’assume mes actes seigneur, je les assume devant vous, devant n’importe quel Chevalier Noir… devant le seigneur Slash !

- Bien, ajouta froidement Heinrich en se redressant, relève-toi, toi qui assumes tes actes, ta place n’est point par terre.


L’olympien se releva lentement, comme de peur de recevoir un coup. Se retournant face à la bibliothèque, Heinrich reprit :

- Jeune olympien, puisque ton oncle est si bon artisan, je lui commande neuf autres meubles comme celui-ci. Préviens-moi quand ils seront prêts.

- Oui… Oui seigneur, s’empressa de rajouter ce dernier.

- Par les mots mêmes du seigneur Slash appelle-moi désormais Grand Chapelain, car je suis par ce terme le gardien des secrets des Chevaliers Noirs ainsi que de leur histoire. Partez tous maintenant !





(HRP : Pour les non Chevaliers Noirs qui auraient voulu une description de l’intérieur de la tanière des loups d’Ordenum, il fallait faire parti des six olympiens :-)



olymp Par Heinrich  le 14/02/2006 à 00:41

Grand Chapelain, Gardien des secrets des Chevaliers Noirs et de leur histoire. Ces mots résonnaient encore dans la tête de Heinrich lorsqu'il se retrouva seul. Bien plus que des droits, ce titre lui imposait des devoirs. Il se rappela alors le jour où ce titre lui fut transmis par celui qu'il considérait comme son seigneur et maître, le chef des loups d'Ordenum, le seigneur Slash en personne...



En cette fin de journée, à la même heure que chaque jour, Heinrich priait dans le petit renfoncement de sa chambre destinée à cet effet. C'était le seul moment de la journée où Heinrich se permettait de faire quelque chose qui ne servait pas directement le seigneur Slash.

Reposant la statuette représentant son dieu tutélaire il se redressa lentement; c'est alors qu'il sentit réellement. Il avait bien perçu un petit quelque chose pendant sa prière mais l'air s'engouffrait souvent sous la porte d'entrée. De là à ce qu'un homme puisse en se mouvant faire si peu de bruit, déplacer si peu d'air... En un éclair l'épée du Chevalier Noir fut dehors, prête à mordre la chair et à faire périr l'imprudent d'un ample geste circulaire.

A la surprise de Heinrich ce n'est pas la chair, mais le métal qu'elle frappa. Et derrière les deux lames croisées, c'est le visage du seigneur Slash qui lui apparut. La seconde de surprise passée, le chevalier retourna vivement son épée et en frappa le sol de la pointe tout en se mettant vivement à genoux.
"Seigneur... J'offre ma vie pour cet affront!"

Slash eut un petit sourire intérieur, le zèle du Chevalier était amusant... bien que parfois troublant. Il connaissait son tempérament fougueux mais aussi son fanatisme un peu trop exacerbé. Et par l'acte qu'il était venu accomplir il allait canaliser cettte ardeur pour la bonne marche des Chevaliers Noirs.

- Chevalier, commença le chef des loups d'Ordenum. Je suis venu t'annoncer une nouvelle. Ayant décidé d'établir les archives de notre Ordre, je t'en nomme responsable avec le titre de Grand Chapelain des Chevaliers Noirs. Ce titre ne te confère aucun droit supplémentaire par rapport à tes pairs si ce n'est que tu deviens le gardien de nos secrets et de notre histoire. Il te sera également adjoint un Chapelain pour t'aider dans ta tâche et te remplacer si besoin est. Je sais que tu accomplieras ta tâche avec toute la volonté de ton corps et je te laisse donc aménager une de nos grandes salles pour cela. Relève-toi maintenant, Grand Chapelain Heinrich... et fais ton office.



Chassant ces souvenirs, le Grand Chapelain Heinrich se concentra à nouveau sur le présent. Dix bibliothèques vides et une seule vie pour les remplir... Il était grand temps de se mettre au travail!



olymp Par Slash  le 14/02/2006 à 02:23

HRP Intéressant... Bien que le personnage de Heinrich soit un peu violent (enfin gratuitement violent ) cela ne me dérange pas et je le considère comme représentatif d'un autre typ de chevalier noir.
C'est bien écrit également, et le dialogue entre l'ouvrier et Heinrich est amusant. Continue dans cette voie. /hrp



- Donnez-moi dix Chevaliers Noirs assez fous pour conquérir les Enfers
Et nous le ferons.
Livre I de l'endoctrinement chapitre II verset XI
Attribué au seigneur Slash

olymp Par Heinrich  le 20/02/2006 à 17:09

Le silence régnait dans la récente bibliothèque. Ses murs de pierres taillées et recouverts en parti de bois foncé donnait l'impression à qui la voyait d'être transporté dans un autre monde, un monde imposant et majestueux mais étrangement oppressant.

L'allée centrale, bordée de statues, s'étendait sur toute la longueur de l'immense pièce et, de part et d'autre, naissaient les allées secondaires où les étagères s'alignaient. Chacune était remplie de différents ouvrages de tout sujet et de toute culture. Ici, on pouvait en apprendre un peu plus sur les villes d'Olympia, là-bas sur son histoire et encore plus loin on pouvait même trouver des ouvrages d'autres races.

L'entrée dans la bibliothèque se faisait par le milieu de la pièce ce qui fait que quiconque s'avançait dans la pièce voyait l'allée depuis son centre. L'allée de gauche menait aux quartiers privés des responsables de l'endroit, ceux que l'on nommait "Chapelain". En face, se trouvait une petite porte où l'accès n'était autorisé qu'aux Chevaliers Noirs... Du moins c'est ce que l'on disait puisqu'on n'y avait vu entrer personne à l'exception des porteurs du sombre blason. Enfin, l'allée de droite menait à une lourde porte renfoncée dans le mur. Aucune étagère ne se trouvait à moins de quatre mètres de la porte et quiconque s’en approchait voyait immédiatement surgir le Grand Chapelain à l’autre bout de l’allée, épée à la main et une lueur malsaine dans le regard. Personne n'avait jamais vu cette porte s'ouvrir et toutes sortes d'hypothèses plus ou moins saugrenues circulaient à son sujet. Sur l'embrasure de la porte on pouvait lire deux mots gravés sur la pierre : Les Enfers.

....................................................................................

L’olympien parcourut les rues d’Ordenum à toute vitesse, bousculant les passant dans sa hâte et lançant sans même s’arrêter un « pardon » évasif. Il déboucha enfin sur le grand bâtiment bien qu’être ici soit parfois loin d’être un plaisir. Homme de main d’une grande famille olympienne, Bameter était là pour son « maître ». Celui-ci lui avait en effet demandé de recueillir des informations relatives à sa généalogie. Une telle requête faite deux mois plus tôt aurait demandé des semaines voir des mois pour n’obtenir qu’un seul indice. Désormais existait la nouvelle bibliothèque où chacun pouvait trouver ce dont qu’il désirait en quelques minutes seulement.

« Hmph, facile…grgmmm…. Nouvelle bibliothèque… hmm…deux jours… l’en a de bonne tiens ». La mauvaise humeur de Bameter était due au gérant de la bibliothèque, celui que l’on appelait le Grand Chapelain. On lui avait suffisamment rabattu les oreilles avec des histoires toutes plus sinistres les unes que les autres sur cet individu pour s’imaginer qu’au moins quelques-unes unes devaient être vraies. Et puis, le fait que ce Grand Chapelain soit avant tout un Chevalier Noir n’arrangeait en rien la réputation qu’on lui donnait.

L’olympien traversa la rue pavée et leva les yeux pour observer la bâtisse. On pouvait voir gravé sur la pierre le nom de la bibliothèque : Ordenuma Librarium. S’avançant jusqu’à la porte, il rajusta sa tunique et s’épousseta les chausses. Tremblant légèrement, il posa la main sur la clenche et ouvrit doucement la porte. Un silence de mort et une odeur de vieux livres lui parvinrent alors, le faisant hésiter. Prenant une grande inspiration, il entra…



olymp Par Heinrich  le 22/02/2006 à 21:06

La porte s'ouvrit lentement, laissant à l'olympien le loisir d'observer l'intérieur du bâtiment. Certes cette nouvelle bibliothèque recelait de nombreux documents mais c'est le fait qu'elle soit nouvelle qui était ennuyeux : bien peu de monde en réalité était au courant qu'elle était ouverte à tous ce qui fait qu'en général, ceux qui y pénétraient avaient de grandes chances de s'y retrouver seuls; ou du moins seuls à venir en tant que visiteur. Et cette fois-ci ne faisait pas exception à la règle, la salle était déserte.


Bameter fit quelques pas en avant et repensa à sa mission, se demandant par où commencer ses recherches. La généalogie... Nul part il ne voyait d'indice qui pourrait le mettre sur la piste. C'est alors qu'une petite porte s'ouvrit sur sa gauche, laissant passer un olympien en toge sombre qui prit soin de se courber pour éviter de se cogner la tête tant l'embrasure était basse. Sa tunique tirait à la fois sur le marron et sur le noir et paraissaient avoir bien vécue. Plutôt que de se draper de sa toge comme tout olympien l'aurait fait, l'individu s'était attaché une corde autour de la taille, ce qui lui permettait ainsi de ne pas être distrait par les éternels retombés de tissu. Fait étrange également, il avait rabattu un pan du vêtement par-dessus sa tête et sembler employer une bonne partie de son attention à ce que son visage ne puisse être aperçu.


Le curieux personnage passa devant Bameter sans même faire mine de l'apercevoir et vint s'installer sur un haut tabouret en face d'un bureau surélevé où trônaient deux gros livres ouverts. L'instant de surprise passé, Bameter s'avança le plus silencieusement possible vers le bureau occupé.
- Euuuuh... Ex-excusez moi... bredouilla Bameter en levant légèrement la main comme pour attirer l'attention.
- Que puis-je pour vous citoyen ? Lança simplement l'autre sans même sortir la tête de son travail, griffonnant rapidement quelques mots sur un morceau de parchemin.
- Et bien voilà, euh je cherche des informations. Des informations relatives à la généalogie... La généalogie de la famille Hiêlêkos.
- Hm Hm... et ?
- Et je me demandais si vous pouviez m'aider.
- Généalogie, dernière petite allée sur la gauche au bout de l'allée centrale. L'étagère est classée par ordre alphabétique. Trouvez le classeur correspondant et cherchez dedans, avec un peu de chance, des documents existent.
- Euh... Merci.


Bameter reçut pour seule réponse un petit signe de la main lui disant de partir. Décidément, les gens qui travaillent ici n'ont guère le sens de l'hospitalité pensa-t-il. Parcourant l'allée centrale, l'ordenumien marchait tranquillement en direction de la dernière allée, commençant à se dire que la réputation de l'établissement était bien usurpée : certes ces gens là n'étaient pas des plus affables mais ils ne semblaient pas hystériques, loin de là.


Une fois, dans son allée, il n'eut aucun mal à trouver la bonne étagère puis le bon classeur. Enfin il trouva ce qu'il cherchait : se composant d'un simple parchemin, un arbre généalogique était tracé à main levé mais les informations n'en paraissaient pas moins bonnes. Affichant un sourire satisfait, Bameter pensa déjà à la récompense qu'il recevrait pour avoir rempli à bien sa mission et de plus, en deux fois moins de temps qu'il ne lui avait été accordé. Il sortit le document du classeur et s'apprêta à remettre celui-ci à son emplacement. Arrêtant son geste, quelque chose l'intrigua : par le trou qu'avait fait le retrait du classeur dans la rangé de livres, ses yeux se portèrent sur une inscription au-dessus d'une porte : Les Enfers. Remettant distraitement la rangé en bon ordre, il marcha jusqu'au début de l'allée et observa la porte. Aucun bruit ne venait de la pièce où il se trouvait, même le grattement de la plume du scribe à l'autre bout s'était arrêté. Les Enfers, c'était cette partie de la bibliothèque qui récoltait la palme pour les histoires les plus saugrenues.


Bameter fit quelques pas en direction de la porte et s'attarda sur celle-ci. Le travail de ciselage et de gravure sur ses pans de bois était impressionnant. Représentant dans sa partie supérieure une bataille elfico-olympienne, on pouvait voir dans la partie médiane les elfes morts se noyer dans le Styx tandis que les morts olympiens naviguaient sur la barque du passeur. La partie inférieure quant à elle représentait un gigantesque habitant des Enfers, dévorant des olympiens à pleines poignées. Un petit détail était toutefois intrigant, cette même porte était représentée deux fois sur les gravures. Une fois sur la partie supérieure, à l'arrière du camp olympien et une fois sur la partie inférieure d'où sortaient les olympiens qui allaient se faire dévorer. Sortant de son analyse, Bameter se dit qu'il était grand temps de partir et fit demi-tour... avant de se retrouver face à face avec le scribe de l'autre bout de la pièce. Sauf que le scribe n'en était pas un, ayant rabattu les pans de vêtement qui recouvraient sa tête, Bameter reconnut immédiatement le masque du Grand Chapelain pour avoir entendu mainte fois sa description par ceux qui avaient déjà eu affaire à lui.
- Un... un travail d'orfèvre... balbutia Bameter.
- C'est ce que j'ai dit aussi, continua posément Heinrich. Inclinant légèrement la tête sur le coté il fronça légèrement les sourcils derrière son masque, semblant perplexe. Mais pourquoi faites-vous ça ?
- Pourquoi j'ai regardé la porte ? Et bien parce que je l'ai trouvé magnifique...
- Non... pas "pourquoi avez vous fait ça", "pourquoi faites-vous ça? "»
- Pourquoi est ce que je fais quoi ? Demanda Bameter qui commençait à perdre le fil.
- Pourquoi est ce que vous criez ?
- Mais je ne crie pas... commença Bameter. Quand soudainement, Heinrich tira sur sa toge, la remontant jusqu'à la taille. Ses jambes ainsi libres de toute entrave, il envoya son talon droit juste sur la rotule de l'olympien, lui brisant le genou et faisant hurler le malheureux qui s'écroula lourdement sur le sol.
- Si... Vous hurlez, soupira tranquillement Heinrich. Puis il commença à réciter calmement en tournant autour du pauvre homme qui se cramponnait à sa jambe : Article V du règlement intérieur de l'Ordenuma Librarium. Toute décision d'autorisation du Grand Chapelain est définitive puisque sa volonté reflètera toujours celle du seigneur Slash. Toute tentative de passer outre la décision du Grand Chapelain d'une quelconque manière que ce soit sera sévèrement punie. S'accroupissant devant le malheureux il rajouta simplement:
- Je ne crois pas avoir vu votre nom sur la liste des personnes autorisées à ne serait ce qu'approcher ce lieu. Mais peut être ne saviez vous pas...
- Hmmmnnon, réussit à dire Bameter avec grande peine. Serrant les dents pour ne pas sombrer dans l'inconscience.
- Hm en ce cas, je vais être bon bien que vous soyez le premier et le dernier à bénéficier de ma générosité... On ne pourra toutefois pas dire que le Grand Chapelain est un monstre.
Deux coups violents et simultanés s'abattirent sur les oreilles du blessé, le plongeant dans un sommeil sans rêve.


.......................................................................................................


Bameter ouvrit lentement les yeux et observa autour de lui. Il se trouvait dans son lit, dans sa chambre. La tête lui tourna légèrement et il passa une main sur son visage. Quelle ne fut pas sa surprise quand il sentit de la barbe sur ses joues et son menton ! Sa femme entra alors dans la pièce, le faisant sursauter dans son lit.
- Ca y est ? Tu es réveillé ?
- Depuis combien de temps suis-je ici ? Demanda Bameter les yeux hagards.
- ... Environ six jours...
- Six jours ??? Ce... ce... CET HOMME EST UN MONSTRE !!!!!!!!



olymp Par Heinrich  le 09/03/2006 à 19:53

..........................Chanson des Chevaliers Noirs..........................

Ordenum marche vers le front,
Tout devant nous allons.
Héritiers de ses traditions,
Nous sommes avec elle.

Nous sommes les fiers Chevaliers Noirs,
Assassins de la belle Ordenum.
Demain brandissant le blason,
En vainqueur nous défilerons.
Nous n'avons pas seulement des armes,
Mais Arès marche avec nous HA, HAHA, HA HA HA HA
Car tous nos frères olympiens,
Se battent ici-bas nous emboitant le pas.
Nous n'avons pas seulement des armes,
Mais Arès marche avec nous HA, HAHA, HA HA HA HA
Car tous nos frères olympiens,
Se battent ici-bas nous emboitant le pas.

Et ce destin de chevalier,
Rigueur, fidélité.
Nous sommes fiers d'appartenir
Aux hommes du Seigneur Slash.

Nous sommes les fiers Chevaliers Noirs,
Assassins de la belle Ordenum.
Demain brandissant le blason,
En vainqueur nous défilerons.
Nous n'avons pas seulement des armes,
Mais Arès marche avec nous HA, HAHA, HA HA HA HA
Car tous nos frères olympiens,
Se battent ici-bas nous emboitant le pas.
Nous n'avons pas seulement des armes,
Mais Arès marche avec nous HA, HAHA, HA HA HA HA
Car tous nos frères olympiens,
Se battent ici-bas nous emboitant le pas.


(HRP:Sur l'air du chant militaire les troupes d'assaut:HRP)



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