Adsannair était accroupit à coté d’un grand chêne dans la forêt des cendres, c’était une nuit de pleine lune, devant laquelle se dressait une somptueuse aurore boréale parcourant le ciel comme une lueur d’espoir …

Juste en face de l’arbre bicentenaire, un petit autel en pierre était dressé …

Sur la pierre était gravé « Pour Arès » en dessous duquel se trouvait un signe taillé avec une pointe de flèche.



Toujours enfouit dans ses pensées, l’elfe songeait au dieu de la guerre …


J’ai ramené cette pierre des Grandes Fosses pour vous prouvez mon dévouement …

Un silence de plomb s’installa … aucun être vivant n’aurait voulut le rompre, mais petit à petit, on entendait le chant des oiseaux nocturnes se dessiné …

Sans vouloir vous offenser … je me demande depuis tout petit d’où vous tirez cette formidable force, et cette habilité à manier les armes …

Je sais que la curiosité est un vilain défaut mais … c’est plus fort que moi …

Je vais m’entraîner nuit et jour … dur … très dur … et un jour, peut être accepteriez vous de me combattre en duel, même si cela parait fou et que je risque ma vie, j’aimerais avoir l’honneur de combattre un dieu …

S’il vous plait Arès entendez ma prière …

"..."

Il se releva, s’inclina une dernière fois devant l’autel … se retourna et partit lentement dans l’ombre de la forêt …

Je viendrais ici le plus souvent possible, lorsque mon entraînement me le permettra …

A bientôt, je l’espère …

Quelques jours plus tard

Adsannair apparut a travers les feuilles vertes du grand chêne, toujours à l’aurore… il s’agenouillât devant le petit autel de pierre … il posa ses mains sur les genoux, ferma les yeux …

Ô Ares grand dieu de la guerre … J’ai décidé que dorénavant, à chaque fois que je terrasserais quelqu’un, je le ferais en ton nom, c’est en quelque sorte une offrande pour vous …

Reteint son souffle … Puis lâcha un soupir …

Je sais que je ne dois pas être le seul à vous priez mais il me faut absolument une quelconque réponse … S’il vous plait … je ne vis que pour m’entraîner … pour vous défiez en duel …

A entendre ces mots … on savait qu’il était désespérer …

Une mèche tombait le long de son œil droit, d’un habile coup de main, il la remit en place …

Il tapa fort sur le sol avec son poing…

J’espère que vous entendrez ma prière …

Il s’inclina une dernière fois, et disparu dans le coin le plus reculé et sombre de la forêt des cendres …

Après avoir marcher une dizaine de kilomètres, il se trouva face à un grand arbre … qui ne semblait plus en vie, quelques racine noires sortaient du sol, il déposa son arc au sol , suivit de son carquois et de son bâton …

Il posa la paume de ses mains contres l’arbre, récita quelques incantations elfiques … se retourna, semblait partir mais rien ne fut … il fit un vif demi-tour, et assénât un violent coup de pied dans l’arbre suivit d’un enchaînement de coups de poings … ininterrompu …

L’arbre tremblait à un rythme effréné, les coups de poings telle des chocs de masse faisaient tombées la plupart des branches, il continua a frappé du plus fort qu’il pouvait … il se disait que seul un entraînement fortement poussé pourrait peut être attiré l’intention d’un dieu …

Apres s’être acharné sur la vieille carcasse de l’arbre, il eu un recul de fatigue, il tomba sur le dos, entrouvrit les yeux, devant lui se présentait un tronc décharné ou coulait des larges traces sanguinolentes … il regarda ses mains … la première phalange de tout ses doigts étaient complètement déchiqueté … le sang coulait au fil, il arracha deux grands morceaux de sa veste et les serra autour des ce doigts.

Arf !!

Ca blessure le faisait terriblement souffrir …

Pour vous, Arès ...

Il se releva, réajusta ses bottes de cuir, et frappe du plus fort possible, faisant tombé le reste des branches … après une bonne demi heure à tapé sur l’arbre, il ne restait plus que le malheureux tronc à moitié cassé …

Le cuir de ses botes était comme la peau d’un lépreux …

C’est … c’est pour … vous …

Il s’évanouit …

Quelques heures plus tard, il repartit vers la pierre … avec une atroce migraine.

Marchant à vive allure, il pouvait tout de même entendre le doux chant des oiseaux, les feuilles crissées sous le pas des petits rongeurs ...

Arrivé devant le petit édifice, il se remit à genoux …

J’espère que vous entendrez ma prière …

Il s’effondra dans un bruit sourd …

Très belle chro !!

[ Texte by Slash ]

Le martèlement des bottes résonnaient sur le sol, faisant trembler les alentours et vibrer les moindres galets. On aurait dit qu'une montagne se soulevait. De violentes bourrasques cinglaient les environs, des feuilles d'arbres mortes tourbillonnaient. Mais plus que tout, une impression de puissance brute, ramassée, tassée dans la personne d'un seul être à forme et à taille humaine.

Arès était arrivé.
Le monde lui-même semblait se recroqueviller autour de lui, se centrer sur sa personne. Il n'y avait plus que lui. Sa puissance tordait les choses, les déformait. Il était auréolé d'une lueur rougeâtre et de sa présence émanait une sensation chaude, métallique, brûlante. Il revêtait un lourd casque spartiate qui ne cachait rien, sinon le haut, d'un visage esthétiquement parfait. Des cheveux orangés, longs, qui s'agitaient comme des serpents en furie, fouettaient l'espace sous l'impulsion de la tempête que le dieu de la guerre avait lui même provoqué.

Dans son dos s'imposait la silouhette d'une épée, si grande par sa stature qu'elle semblait le dépasser. Il n'en avait cure. Son armure était noire comme la nuit: elle luisait avec le même éclat. Un éclat qui rappelait sa soif de son sang et son mépris pour la pitié.

Relève toi mortel.

Sa voix était probablement le plus surprenant, au-delà même de son apparence. Elle tonnait comme l'océan, raz-de-marée de puissance déferlant sur quiconque aurait le malheur de l'entendre. Tous les mots qui sortaient de sa bouche, chaque propos articulés auraient pu forcer un géant à s'agenouiller en espérant que la tempête se passe.

J'ai vu ton courage. J'ai vu ta fidélité. Tu es prêt à tout, même à attirer sur toi l'attention des autres dieux ne serait-ce que pour éveiller la mienne. Tu es brave mortel, mais cela ne suffit pas.

Si tu veux m'affronter un jour, si tu veux ne serait-ce que prétendre à me servir, l'intention ne suffira pas, la destruction des arbres ne suffira pas. Tu devras être le chaos et avoir la force de cent, de mille hommes! Pour prétendre m'affronter, tu dois devenir une légende.

Le dieu s'agenouilla et prit brutalement l'elfe par les cheveux.

Si tu réussis, j'oublierai ton statut d'elfe. J'oublierai que ce n'est pas le sang élu qui coûle dans tes veines et tu deviendras mon serviteur le plus fidèle. Pour cela, tu devras faire la guerre, plus que quiconque. Tu devras mettre à mort. Deviens une légende mortel, et peut être qu'un jour tu auras droit à ton combat.

Cette dernière salve de paroles était encore plus violente que les précédentes. Elle résonnait à travers le crâne dans un impitoyable écho. La sensation de puissance devient encore plus grande, plus brûlante: elle en était suffocante. Et soudain, dans une sorte d'éclair pourpre, Arès disparut, ne laissant qu'un elfe fanatique et une pierre dont le symbole, taillé dans la roche, avait viré au rouge sang...

Adsannair grimaçait, ses blessures dut à l’entraînement le faisait terriblement souffrir … Il venait de se réveiller, non pas par ses blessures mais pas des secousses ayant un rythme bien défini, comme un hydre géant qui se déplaçait … mais rien ne fut … c’était Ares …

Il y eu un moment de battements avant que l’elfe put reconnaître l’imposante masse corporelle du dieu de la guerre.

Rapidement, il se mit à prier, espérant que le dieu se dirigeait vers lui, le colosse était de plus en plus proche de lui … Il comprit alors qu’il était là pour lui.

L’elfe mit un genou à terre, inclina la tête, et murmura avec un petit sourire …

Je vous attendais …

L’elfe écoutait et buvait les paroles du dieu … Il était seul , seul devant lui, devant un mastodonte tout de muscles, devant une épée plus acérée qu’imposante, une épée qui avait enlevé tant de vie …

L'elfe fut brutalement décollé du sol, tiré par les cheveux, aucun cri ne sortit de sa bouche ... il restait de marbre.

Une légende ? C’est bien ce que vous avez dit ?

POUM !

Tombé de haut, il se retomba habilement sur ses pieds dans un bruit caverneux qui semblait résonné.

« … »

Je serais une légende ! Vous entendrez parler de moi dans les moindres recoins d’Olympia !

Tout le monde se rappellera de moi, je tuerais tout ceux qui ce mettront en travers de ma route, celle qui me mènera à la gloire, la reconnaissance de mon Dieu ! Toutes les races, se souviendront du Sanglant Combattant aux Yeux Blancs !

Je tuerais sans pitié et en votre nom !

Inclina un peu plus la tête et se releva

Soyez en sûr !

L'elfe regardait Arès disparaître ... une fois le dieu partit, il tourna la tête vers la pierre dans le signe était devenu rouge sang ...

Il frappa fort de son poing sur le cercle, projetant quelques gouttes de ce liquide rouge, au goût fade appelé le sang sur la pierre, il l'étala sur toute la pierre .... il se retourna avec célérité, regarda la pierre une dernière fois et disparu dans l'ombre inquiétante de la forêt ...