Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Recueil d'écrits inter-raciaux
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Recueil d'écrits inter-raciaux
Topic visité 415 fois
Dernière réponse le 16/11/2007 à 08:40

nain Par Tagazog  le 16/03/2006 à 17:22

Dans les recoins de sa petite bâtisse familiale, Tagazog mit à jour plusieurs parchemins s’émiettant, ainsi que quelques vieux grimoires miraculeusement bien conservés.
En les feuilletant il vit que ses ancêtres poètes et écrivains de leur qualité, avaient compilé quelques récits provenant de leur rencontre avec des êtres de cultures différentes.

Il décida de remettre en état ce qui pouvait l’être pour en faire témoignage. Après tout cela pourra toujours satisfaire un esprit curieux se disait-il.




"L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"

[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs]
[Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"]

nain Par Tagazog  le 16/03/2006 à 17:23

Voici un texte écrit par l’elfe Path Ta Tras, cette légende romanesque elfique s’est retrouvée dans les archives de ma famille, laissez moi donc vous en faire profiter, il paraîtrait qu’elle est fameuse et qu’on la conte encore aux jeunes enfants de Na’helli.


"Je vais vous conter l’histoire de Keln Tral’ et Svélia Oda du clan du chien bleu.

La cité de Hub Sfil D’Ah était bâtie à la lisère de la forêt de Gwimbai, qui se terminait sur les plages de sable blanc et fin d’un immense lagon aux eaux turquoises, bordure septentrionale du royaume elfique légendaire de Eld’ Oraia
Originellement la ville elfique n’avait pas été construite si proche de la mer, mais bien cachée, au sein de la forêt. Seulement la proximité des mangroves de Xanle, riches en bêtes sauvages et en maladies tropicales toutes plus terribles les unes que les autres avait poussé les aînés à abandonner la première ville pour en bâtir une nouvelle du même nom.
Ainsi maintenant du haut des minarets scintillants d’électrum on pouvait contempler d’un côté la magnifique lagune et la cassure des vagues sur le récif corallien qui en fermait l’accès, d’un autre l’interminable forêt et enfin les basses montagnes et leurs falaises donnant sur la mer.

Cette relocalisation avait encore plus profité à ses habitants lorsque ceux-ci s’aperçurent que dans la montagne toute proche les filons de métaux précieux étaient légion.
La Sovt Waey, rivière des environs (le chemin tranquille en langage commun) charriait souvent dans ses sédiments des particules de ces précieuses ressources.

En cette cité calme et prospère vivait Kel Tral’. Un jeune elfe de 46 ans. Il avait de longs cheveux noirs ramenés en queue de cheval grâce à un fourreau de cuir. Il était le fils d’un artisan nouvelle tendance qui utilisait des coquillages rares et précieux, les polissait, les ornait de pierres semi précieuses ou précieuses, d’or ou d’argent, et s’en servait pour proposer des décorations d’intérieur très prisées à l’époque.

Le jeune elfe apprenait l’art de son père et souvent l’aidait à rechercher de la matière première sur la plage ou dans les criques avoisinantes.
C’est d’ailleurs, un jour qu’il partit seul dans l’une de celles-ci qu’il rencontra pour la première fois Svélia Oda.
La jeune elfe de 45 ans avait des cheveux roux aux reflets blonds noués en fines tresses. Elle était fille d’un couple d’herboristes. Elle était présente en ce jour car à la recherche d’une algue rare pour ses parents.

Ainsi les deux jeunes adultes, seuls dans la crique, s’observèrent, pendant des heures. Chacun faisait mine de vaquer à ses recherches, mais toujours le regard en coin vers le représentant du sexe opposé.

Ils rentrèrent chez eux, chacun de leur côté. Et leurs parents s’indignèrent du temps qu’ils avaient passés à selon eux : « flâner » ou « bailler aux corneilles ».

Le lendemain le jeune elfe prétexta à son père d’aller quérir de très beau spécimen. Il réussi alors à retourner tout seul vers le lieu de la veille. Il passa la lisière des palmiers et escalada les roches. Il se faufila dans le petit canyon menant à la falaise et retrouva le chemin escarpé vers la crypte. Son cœur battait très fort, il ne savait pourquoi.
Et lorsqu’il eut enfin franchis la crête minérale, la déception le cloua sur place, de ne pas voir la même apparition que la veille.
Bon gré mal gré il descendit au fonds de l’enclave et chercha sans envie quelques coquillages très communs. Puis il s’assit sur une pierre les pieds pendants dans le ressac. Les yeux en amande perdus vers l’horizon.

D’où il était il ne vit pas les deux yeux d’ambre de Svélia qui l’observait cachée derrière le relief. Elle était amusée et tellement contente que le jeune elfe soit revenu. Mais elle ne pouvait rester, et elle rentra chez elle.

Le lendemain Kel retourna au même endroit et eu la même déception.

Et puis son père déçu de ne le voir revenir avec une récolte de qualité décida d’aller lui-même en quête de ce qu’il lui fallait.
Alors, en ce jour où les soleils étaient radieux, l’elfe fit un tour au marché. Les couleurs des étalages, si riches et variées, lui changèrent les idées.

Soudain, il la vit, splendide et astrale révélation dans les rayons d’or perçant les feuillages et cousant des fils de métaux précieux à la chevelure rougeoyante. Une fleur de camélia rouge était dans ses cheveux. Elle le vit aussi et son sourire éclipsa toute la scintillante cité de Hub Sfil D’Ah en une fraction de seconde.

Il s’approcha d’elle et délicatement lui glissa son nom à l’oreille. Elle en fit de même.

Autour d’eux tout semblait passer au ralentit.

Lentement jour après jours, les deux êtres apprirent à se connaître. Jour après jour, doucement, il s’éprirent l’un de l’autre au-delà de leur coup de foudre.

Finalement ils se marièrent, faisant la joie de leurs parents, ils marchèrent sur un parterre de pétales de tulipes et de roses vers leur propre demeure.
Et le soir de ce mariage, ils s’éclipsèrent vers la crique où ils s’étaient rencontrés.

Séléné dispensait une belle et pâle lueur.
La peau de la jeune elfe semblait alors de marbre uni.

Les deux elfes s’allongèrent sur une petite grève dégagée. Les yeux liés, les corps serrés, seule la mer était leur témoin.


Kel déposa un doux baiser sur les lèvres rosées de sa femme. Celle-ci ferma les yeux et frémit à leur contact.

« Je t’aime » fit Kel.
Et alors qu’un nuage inattendu passait dans le ciel jusque là dégagé, occultant la lune et plongeant la crique dans une nuit complète, les époux firent l’amour, d’une fougue poétique et délicate.
"



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nain Par Tagazog  le 19/06/2007 à 11:46

La traque

Voici l’une des histoires de la vie de Ranuak le géant, histoire rapportée par Phosphane Gramm, fille de Marhtok Gramm, lors d'une visite à Zagnadar.

Année 881 du calendrier géant, Chant du Renouveau 26ème jour :



De diffuses lueurs de l’aube perçaient la brume épaisse des plaines de l’est des Monts Zagnadar. Des draperies diaphanes nimbaient les herbes rares et les quelques chardons poussant de ci, de là.
Ranuak, un géant élémentaire de la terre était agenouillé. Il scrutait le sol humide à la recherche d’une trace, d’un indice de sa proie.
Il était assez fier de lui, à 75 ans, il avait une grande expérience de la chasse et avait réussi à rabattre celui qu’il recherchait dans cet espace assez hostile et déserté.
Pourtant la proie était d’une rapidité et d’une habileté incroyable et peu aurait parié sur le succès du géant quant à l’entreprise dans laquelle il s’était engagé. D’autant plus après que celui qu’il poursuivait eut réussi à lui échapper et quitter le territoire de Zagnadar.

Ranuak inspira lentement l’air. Sa peau cristallisée et craquelée frémit lorsque sa main caressa le sol et qu’il émit l’ode à son élément.

« Ö terre mère, nourricière, charnelle et rude,
Entends la prière de ton fils, de ton serviteur.
Entends celui qui à la bénédiction de l’Oracle.
Ö Terre mère, providence de ma vie
Inspiration de ma force et de mon esprit
Fais moi ressentir la présence recherchée
De celui qui me touchant, t’a provoqué »

Le géant fronça les sourcils et se plongea dans une méditation. Sa main plaquée au sol s’agitait de plus en plus de soubresauts et dans l’esprit de Ranuak passaient des images, de bisons galopant en troupeau, d’un faisant picorant un ver de terre, d’une pousse d’olivier essayant de grandir, du frémissement d’un crotale qui glissait sur le sol cherchant refuge pour la journée.
Il avait appris avec son père et son mentor de l’ordre des élémentaires à maîtriser l’un de ces fabuleux pouvoir, celui de communiquer ainsi avec le sol minéral ou sédimentaire.
Enfin une vision et une onde différente retinrent son attention. Se focalisant sur elles il réussi à percevoir précisément, un battement régulier et agile : des pas.


A suivre…



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nain Par Tagazog  le 03/08/2007 à 17:37

Le géant se redressa et s’élança en de grandes foulées qui faisaient trembler le sol alentour semant la panique dans la faune endémique.
Celui qu’il poursuivait entendrait surement l’arrivée tonitruante de Ranuak, mais ce dernier n’en avait cure. Dans les plaines de l’Est de Zagnadar il n’y avait aucun refuge où se cacher, aucun moyen pour l’homme sauvage d’échapper à la colère qui montait le long des muscles et de la colonne vertébrale du géant à mesure que l’excitation lui faisant entrevoir le dénouement de cette poursuite le gagnait.

Tout en courant, Ranuak se remémorait les passé, il y avait plus ou moins 20 ans maintenant, Des représentants du peuple sauvage avaient fait connaissance avec les habitants des collines de Zagnadar.
Certains échanges culturels avaient eu lieu, peu à peu, et le groupe de magiciens s’était mêlé au peuple géant.
Les bénéfices avaient été certains pour les deux races. Les progrès dans la maîtrise et la compréhension de certains aspects de la nature élémentaire s’étaient révélés grâce à ce contact.

Le géant de la terre arrêta soudain sa course. Il huma l’air et scruta les alentours à la végétation éparse et renaissante de la saison.
Soudain une douleur lui déchira l’épaule droite. Il se retourna pour couvrir de son unique œil encore valide la zone morte qui avait échappée à son attention.
Une silhouette esquiva sa perception et une nouvelle douleur cabra le géant, projetée cette fois sur le bas de son dos.

Ranuak commença à grogner, et le bruit qu’il émettait commença à se muer en bourdonnement, en tremblement puis en secousse véritablement sismique.
Cela ne dura que quelques brèves secondes et en se retournant le géant contempla l’homme sauvage qui n’avait pas eu suffisamment d’agilité pour rester debout face à un tel bouleversement.

A suivre…



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nain Par Tagazog  le 04/09/2007 à 14:46

Un sourire parcouru le visage de Ranuak, telle une nouvelle craquelure. Il émit un rugissement sourd, plein de haine.
L’homme sauvage était en train de préparer un nouveau sort pour essayer de se donner le répit nécessaire afin de distancer le géant qu’il avait pensé pouvoir semer sans trop de difficulté en quittant Zagnadar.

Avec une rapidité incroyable Ranuak donna un coup de pied colossal dans le sol provoquant une crevasse qui s’ouvrit jusqu’aux pieds du maître voleur.

« Vous nous avez certes éclairé sur nos liens élémentaires, créature, mais les compensations que vous avez eu en retour ne justifiaient pas l’acte crapuleux auquel vous vous êtes livré ! » lança le géant.

« Tiens donc … ? Quelle éloquence de la part d’une, créature, pour reprendre votre langage, aussi, Hmm disons rustre » ria l’homme sauvage.

Un peu de terre se cristallisa et éclata au niveau d’une des tempes du géant avant de tomber en poussière vers le sol, sous la rage qu’avait provoqué cette remarque chez Ranuak.
« Comment oses-tu… »

L’homme sauvage tendit alors une main vers le géant et un nuage vert entoura celui-ci.
Ranuak se mit à tousser et posa un genou à terre.
Le mage se prépara alors à frapper … « Piqué de l’Aigle »

Mais son attaque ne fit que faire voler une motte de terre à quelque mètres en l’air.
« Comment ? » fit-il étonné.

Le géant avait bondit et esquivé l’attaque.

« Tu m’as empoisonné…et bien goûte donc à mon tueur de mage…Yaaahhaaa ! »fit une voix caverneuse.

L’homme sauvage fut projeté cinq mètres en arrière et son visage s’écrasa dans les rares herbes des steppes.

Ranuak hurla au ciel un cri de triomphe.

« Comment un être aussi pataud peut-il être aussi vif… » fit la voix étouffée du sauvage se relevant péniblement.
Alors il entendit le ronronnement de plus en plus rapide du bolas que Ranuak faisait tournoyer de plus en vite au-dessus de sa tête. « Prends ça ! » fit-il.

L’homme sauvage eu juste le temps de psalmodier « Ô Gaia, puissance de la nature protège ton fils. » un halo bleuté l’entoura un instant, juste avant que le bolas ne l’atteigne en plein dos.

Ranuak fit une moue de surprise, son attaque avait fait tituber le sauvage mais il pensait qu’un tel coup aurait dû le terrasser.
Lentement le mage sauvage se retourna, un rictus de folie meurtrière aux lèvres.
« La puissance de Gaia m’accompagne à présent, Géant ! Elle m’a protégé de ton attaque et maintenant va m’aider à t’envoyer en enfer… Que les loups de Gaia te dépècent ! AAAAhhhhh ! » le sauvage s’élança vers Ranuak.
Et sans être au contact des coups terribles heurtèrent le géant, coupant sa chair dur. Il avait l’impression d’être livré en pâture à une meute d’animaux carnassiers et fini, sonné, par s’étaler sur le sol.


A suivre…



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nain Par Tagazog  le 24/10/2007 à 14:29

« Gnnnnnnn….. »Gémissait le sauvage, il s’était cassé le poignet. Pourtant la magie utilisée n’aurait pas dû le porter au contact de son adversaire.
Il ne comprenait pas et regardait son membre avec circonspection. « Il semblerait que nous soyons encore loin d’avoir saisi toute la portée de vos pouvoirs élémentaires. Mais je reviendrai étudier les spécimens de ton espèce une autre fois ! Adieu » et il s’en alla.


Deux heures plus tard…
Le géant n’avait pas mal, allongé sur le sol, inconscient son esprit voyagea vers la terre mère. Ranuak pensait rêver.

« Allum djokar Ranuak ! » fit une voix profonde qui semblait être la sienne.
« Qui me parle ? » répondit le géant.
« Jark Krô Ranuak ….Aluuuam Zekisol mak ! » reprit la voix
« Ma conscience ? » Ranuak avait comprit ce langage qu’il ignorait encore quelques secondes auparavant.
La voix émit un son guttural et un raclement de gorge semblable à un bruit de roches frottant les unes contre les autres se fit entendre.
Le géant s’exclama dans ce semblant de songe : « mon lien élémentaire, c’est toi, toi qui dors en chacun des miens depuis des millénaires… guide moi. »

Une douleur fit reprendre conscience à l’être minéral, il voyait le ciel. Il prit une profonde inspiration et ferma son unique œil valide.

Une fauvette à tête noir se trouvait non loin de là, elle se rapprocha de l’être allongé. Soudain ce dernier sembla couler dans le sol et y disparu. Apeurée, la fauvette s’envola et s’enfuie.

A plusieurs lieues de là, le sauvage était en transe. Après s’être assuré de ne plus être embêté par son poursuivant et d’avoir mis suffisamment de distance entre sa dépouille et lui-même, il avait prit de temps d’invoquer encore une fois la magie de Gaia pour guérir son poignet cassé. Il y parvint après deux tentatives.
« Ouf, ça y est ! » il dirigea sa main droite vers l’une de ses poches secrètes, y farfouilla une seconde et la ressortie. Il la dirigea devant la lueur d’un des titans et souri de plaisir.
Entre ses doigts il tenait une pierre précieuse presqu’aussi grosse qu’un œuf de poule.
En s’extasiant il ne sentit pas le sol bouger juste derrière lui. En effet de la terre émergeait peu à peu le corps de Ranuak, s’élevant pour dominer le mage. Il cria alors : « Ceci m’appartient ! » et saisi la main du sauvage qui poussa un cri terrifiant.

De son autre main Ranuak lui attrapa la gorge.

Un gargouillis aigue eut peine à franchir les lèvres blêmes de celui qui était maintenant suspendu dans les airs et agitait en vain les jambes.

« Je récupère l’œil que tu m’as volé sauvage ! Et comme intérêt je vais prendre ta vie. Cependant avant d’en finir tu dois te demander comment j’ai pu te retrouver. Et bien grâce à toi j’ai atteint l’ultime stade de communication avec mon élément. Merci « conclu-t-il, et d’un coup sec il écrasa la trachée, et les cervicales du voleur.

Jetant le corps à terre Ranuak brandit son œil retrouvé en l’air et poussa un hurlement sourd qui secoua les frondaisons d’un couple de boulots non loin. Sa vengeance était enfin accomplie. Il pouvait à présent rentrer à Zagnadar et aller parler aux sages chamans de sa découverte.


FIN



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geant Par Balgor Dargoath  le 24/10/2007 à 14:34

HRP : Très agréable à lire, un géant de la terre qui sait utiliser la magie et qui arrive à lancer des bolas c'est... inhabituel.



Balgor Dargoath
Les Sourceurs de Zag
Contremaître

nain Par Tagazog  le 24/10/2007 à 15:29

et oui c'est une légende



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nain Par Tagazog  le 16/11/2007 à 08:40

L’orchidée d’Eloenoclys


Il était allongé et calme, sur la berge, dans l’onde qui courrait,
Ses jambes blanches bercées au rythme de l’onde qui se dépêchait
Et le limon teintait d’ocre l’eau cristalline par moment,
C’était l’époque des flâneries et des escapades des amants.

A bout de souffle Eloenoclys à la rivière était venu
Et sous ses clignements de paupière il cachait un regard déçu.
Derrière lui Lardanium la Blanche aux flèches d’ivoires brillait
De l’éclat fort des Titans et de l’amour des déités.

Le jeune olympien se baissant s’observa dans le cours d’eau
De ses yeux aux iris brûlants de dégradés d’orange si beaux.
« Aphrodite à la peau blanche, beauté sans pareille de l’Olympe,
Pourquoi donc la tragédie en mon cœur vient chanter sa plainte ? »

Il était allongé et calme sur une berge, le jour déclinait,
Ses jambes blanches bercées au rythme d’une eau qui se rafraîchissait
Et les nuages du crépuscule assombrissaient l’eau par moment,
La ville allait bientôt diner, c’était l’heure où rentraient les gens.

Il amena sous son nez droit une orchidée rose et blanche,
Phalaenopsis hieroglyphica, et en huma la fragrance,
Pensa à sa belle l’attendant, n’étant pas de même extraction,
Et dont les bourgeois parents avaient éconduit la passion.

L’esprit oisif à ce moment le jeune tout à sa romance
Du recul de ses 17 ans ne distinguait plus que souffrance.
Celle qui l’aimait s’était murée dans un poison de déception
Son corps gisait dans la cité, dans le jardin de sa maison.

Ce fut là qu’il vint et baisa une dernière fois les lèvres roses,
De sa tendre qui reposait entourée d’orchidées écloses.
Il couru alors loin de là laissant pour seul lien matériel
Une trainée de larmes et de sel et un sentiment éternel.

Il était allongé et calme sur une berge, la nuit naissait
Ses jambes blanches bercées au rythme d’une eau qui ne le réveillait
Et un sang sombre l’entourait dans l’onde qui si tristement,
Emportait sa vie, son amour, vers Hadès, vers le firmament.


Poème Olympien. Anonyme



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