Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Le cadeau d'un dieu
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Le cadeau d'un dieu
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Dernière réponse le 19/05/2006 à 16:12

olymp Par Riyaréos  le 22/03/2006 à 00:32

Quelques flammes vacillantes éclairaient faiblement la sale d’entraînement de la commanderie de l’ordre des paladins.
Sur le parquet froid Riyaréos était assis en tailleur, les yeux fermés et les mains jointes.
Il se concentrait sur sa respiration, cherchant à canaliser ses pensés et ainsi trouver la réponse à toutes ses questions.
Il avait fait du chemin depuis l’époque où il n’était qu’un simple enfant des bas quartiers, où il devait ce battre tous les jours pour vivre, où il dormait sur un peu de paille récupéré dans une écurie.
Maintenant il était un paladin et pas n’importe lequel, un conseiller de Ackron…
Mais cela tout le monde pouvait le savoir en s’intéressant un minimum à lui… Mais quelque chose de secret, quelque chose qu’il voulait oublier, quelque chose de sombre, quelque chose de noir sommeillait dans son cœur…
Le massif paladin prie une grande inspiration et remonta dans le passé, à l’époque où il n’aurait pas dus vouloir être fort…

Une bataille… Non sa bataille … Il se trouvait en première ligne avec tous les soldats de faible importance. Equipé seulement d’une simple épée bâtarde émoussée et… Et c’est tout…
Son mentor Orion était plus loin dans les rangs, aux cotés des autres mages. Prêt à faire pleuvoir la mort sur les ennemis.
Et quels ennemis… Une armée d’elfe prêts à en découdre pour récupérer un point stratégique perdu il y a peu. Ils étaient nombreux, très nombreux. Bien plus nombreux que les soldats Olympien dépêchés sur place.
Juste le temps d’adresser quelques prières aux dieux et l’assaut fut sonné par les cors de guerre des deux races. Les premières lignes chargèrent dans le bruit des cris de guerre.
Les premiers morts ne se firent pas attendre car les flèches et les sorts fusèrent, brûlant et déchirant les chairs l’instant d’après. Et soudain les deux camps s’entrechoquèrent en abattant leurs armes sur l’adversaire, en faisant couler le sang, en arrachant la vie comme l’on cueille une fleur.
La bataille faisait rage, les deux armées bien ordonnées n’étaient qu’un lointain souvenir. Maintenant une mêlée désorganisée s’affrontait tant bien que mal pour… pour quoi déjà ??? Ah oui pour un point stratégique… Balivernes à ce moment là de la bataille chacun se battait pour sa propre survie, taillant, plantant, déchirant, l’ennemi.
Mais ce fut à cet instant que tout bascula pour lui. Le crépuscule tombait sur le champ de bataille, Riyaréos déambulait, traînant son épée derrière lui, à la recherche d’un nouvel ennemi. Il était couvert d’entailles et visiblement avait perdu beaucoup de sang. Mais à chaque nouvelle menace, son instinct reprenait le dessus et quelques secondes plus tard il reprenait sa recherche. Qu’est qui le faisait tenir debout ? Etait ce l’envie de montrer qu’il était un grand guerrier ? Etait ce la haine des elfes ? Ou tout simplement la peur de la mort ? Peut être un mélange de tout cela mais dans tous les cas il n’allait plus tenir très longtemps et enfin trouver le repos.
Quelques pas plus tard il s’effondra, incapable de se relever, regardant le ciel étoilé il ce dit que c’était peut être mieux comme ça… Mais soudain une volée de flèche passa ses yeux, instinctivement il les suivit du regard pour les voir transpercer de part en part son maître Orion, ne lui laissant aucune chance.
Il voulu crier, il voulut se lever pour allé l’aider, il voulut courir vers lui, il voulut revenir quelques instants plus tôt. Mais rien de tout cela ne ce passa, il restait là à terre incapable de lever le petit doigts, Hadès clôturant déjà l’histoire de sa vie. Dans un dernière élan désespéré il adressa une prière à Ares ne s’attendent pas à un miracle, mais qui sait si son dieu regardait par là à ce moment peut être l’écouterait il…

-Ô toi dieu de la guerre aujourd’hui je te dédie le sang que j’ai fait coulé ici même, et celui que je pourrai faire couler, je t’offre ma lame et ma force, je t’offre ma haine et ma rage.
Mais par pitié donne moi la force de venger les miens, laisse moi abattre mon courroux sur nos ennemis encore une fois, je ne peux imaginer partir sans avoir venger mon maître.
Je t’en prie mon dieu entend moi… Entend moi…

Ses mots se perdirent dans le fracas des armures. Mais une poignées de secondes plus tard la réponse arriva sous une forme que le futur paladin n’attendait pas. Une rage immense monta en lui. Il avait l’impression que de la lave parcourait ses veines, que ses muscles allaient exploser tout comme sa tête. Mais cette puissance le fit se relever et charger ses adversaires dans un hurlement bestial. Il combattait comme une bête fauve, frappant taillant, mordant, arrachant. Il ne ressentait plus rien, il n’avait plus aucune notion du temps. Une seul chose lui importait, détruire… détruire… DETRUIRE…
Les premiers rayons du soleil le sortirent de sa folie. Petit à petit il reprit ses esprits, il tomba un genoux à terre avant de ce rendre compte de se qu’il avait fait. La bataille était terminée, l’armée elfe battait en retraite. Mais le spectacle qui s’offrait au regard de Riyaréos lui retourna l’estomac. Un champ de mort… Le sol était jonché de cadavres aussi bien elfes qu’olympiens, et à en juger par le sang qui recouvrait entièrement le corps et les quelques souvenirs qu’il avait, il y était pour quelque chose. Il resta longtemps au milieu des cadavres avant de tous les enterrer, un par un. Après tout ils étaient tous comme lui, de simples êtres cherchant à survivre.

Arès avait il vraiment répondu à son appel ? Ou bien était ce une force sombre qui sommeillait en lui ? Toujours est il que depuis ce jour maudit elle ne l’avait pas quitté, toujours tapie dans les recoins de son âme cherchant tous les prétextes pour sortir et répandre la dévastation.
Maintenant qu’il était devenu un grand paladin il ne pouvait plus permettre qu’une telle chose prenne le dessus. Il devait s’en débarrasser, mais comment ?



[Compagnon du crépuscule]

Une chance sur cent de s'en sortir...
Tout à fait mon genre de bataille!!!

olymp Par Harod  le 22/03/2006 à 15:20

hrp: j'aime bcp l'histoire :-). Si tu veux un conseil: utilises l'italique et organise ton texte sous forme de paragraphes. Felicitations.



olymp Par Jörge  le 22/03/2006 à 19:34

On attend la suite ^^ ...



olymp Par Tom  le 22/03/2006 à 22:49

Très très bon... pas d'autres mots à dire. On se laisse prendre au jeu, on accroche du début à la fin. Les scènes sont super bien décrites; on a l'impression de vivre la scène à la place de Riyaréos... que du bon.

Chapeau bas Sir Riyaréos, quel honneur de vous avoir comme maître! :O



elfe Par Sylia Leïthael  le 22/03/2006 à 22:56

Décrire les batailles c'est pas facile d'habitude, pourtant là on en redemande
Suite ?



elfe Par Nävis  le 23/03/2006 à 11:56

Vraiment pas mal! C'est vrai qu'on est immergé tout de suite! Comme d'habitude, on s'attend à un truc long mais là on aurait envie que ça continue... En tout cas félicitations!

En espérant qu'il y ait une suite!

PS: Juste un p'tit truc, t'es sur que c'est pas les elfes qu'on gagner la bataille?




"La féminité est un art de vivre !"
Elfe des Lunes/Adoptée des Loups/fille de Kowü/soeur de Labyala
[Membre des Rôdeurs des Lunes avec Nippalur, Labyala, Khelefkin, Takila et Elwë]

olymp Par Riyaréos  le 23/03/2006 à 21:07

Merci merci pour vos encouragements. j'en profite pour passer une petite annonce. Pour la suite tant demandé je vais tenter d'intégrer d'autre joueur avec des buts qui pourrai s'entrecroiser. Alors si intéressé ballé moi.



[Compagnon du crépuscule]

Une chance sur cent de s'en sortir...
Tout à fait mon genre de bataille!!!

olymp Par Riyaréos  le 13/05/2006 à 13:28

Une rivière de sang,
Sang de désespoir,
Sang de volonté,
Sang de colère,
Sang de haine,
Sang de guerre,
Dans un paysage
Avec un blanc rivage,
Mourant en silence.
Perdant son innocence
Aucune vie,
Pas un bruit,
Mais du sang pourtant.


Ces quelques vers raisonnaient dans la tête du paladin alors qu’il achevait le nain belliqueux qui avait décidé de s’en prendre à lui. Le nain tituba sur quelques pas puis s’écroula lourdement sur le sol.

-Encore un mort… Encore du sang.

Dit-il dans un murmure presque inaudible. Le combat avait été rapide, une simple botte avait suffit pour en venir à bout. Et pourtant il y a quelques temps ça aurait été ce nain le gagnant ou alors il serait rentré dans ce qu’il avait plaisir à appeler « la rage de Ares »…
Mais il n’avait plus besoin de ça, les heures et les journées d’entraînement avaient payé. Le « cadeau » était devenu un poids… Ou plutôt le mauvais souvenir de ses faiblesses passées.
Le massif paladin fit quelques pas vers le corps inerte du nain, mit un genou à terre, planta sa fidèle épée devant lui, prit une profonde inspiration et commença.


-Ô toi, fils de Zeus et d'Héra, grand dieu de la guerre, Ares je t’en conjure écoute moi, regarde la nouvelle offrande que je te fait et écoute mes supplications.
Il y a longtemps, tu as sauvé ma misérable vie et tu m’as donné une seconde chance j’en suis conscient et pour cela je serai toujours votre serviteur. Chaque goutte de sang que je verserai vous sera toujours dédiée en guise de reconnaissance.
Mais il est temps de vous prouver que je peux être fort sans votre bénédiction. Maintenant je commande à des hommes, maintenant je me bat avec force, courage et technique. Je ne suis plus ce faible olympien perdu qui vous a demandé de l’aide il y a quelques années.
Maintenant je suis Riyaréos conseiller primarque de l’ordre des paladins, serviteur de Salminar et de la citée blanche.
Je sais qu’il serait malvenu de ma part de vous rendre votre cadeau mais je vous demande de me libérer de cette force en me permettant de la contrôler… De l’enfermer dans un écrin digne de ce nom …

Le paladin hésita un moment puis regarda sa lourde lame, un des rares bien qu’il possédait et qui l’accompagnait sur tout les champs de bataille. Dans un mouvement sûr et rapide il la brandi au dessus de sa tête.

-Dans l’instrument de la défaite de mes ennemies, pour que jamais je n’oublie à qui je dois tout ça… Mais que je puisse redevenir maître de mon destin et enfin être digne de commander des hommes.

Il resta ainsi un moment cherchant ses mots, voulant convaincre son dieu, et attendant une réaction quelconque.

Un souffle puissant. Une tempête de force. Des éclairs rougeoyants et des nuages noirs se mêlant dans une étreinte compliquée. Il ne s'incarna pas physiquement, cependant cette simple manifestation de la puissance du Dieu de la Guerre fut suffisante.

-C'est trop tard.

C'était une voix qui martelait, les mots étaient dits avec une telle force qu'on aurait dit qu'ils le frappaient, de gigantesques poings invisibles qui s'abattaient sans pitié.

-Tu m'as donné ton âme et ton destin. Je ne te le rendrais pas mortel. Pour tout olympien que tu aies, si tu veux que cette force te soit retirée et que ta lame en bénéficie, il faudra en payer le prix par le sang la guerre et la désolation.


Riyaréos baissa la tête, sûrement par respect… peut être par déception. Comment avait il oser croire qu’un dieu écouterai ses supplications. Mais toujours est il qu’il était là… Qu’il avait répondu une deuxième fois à son appelle…
Il ce dit qu’il avait encore une chance, encore une chance de lui montrer qu’il lui serait plus utile sans cette soif de sang.


-Je suis conscient de ce que je vous dois. Ma vie et mon âme vous appartient et je vous servirai éternellement…
Mais j’ai évolué je suis devenue fort, des hommes comptes sur mon jugement et ma tactique pour les guider au combat. Quel plus beau spectacle pourrais je vous offrir qu’une victoire écrasante sur les ennemis des dieux ? Malheureusement avec ce… Don je ne peu être qu’un guerrier assoiffée de sang parmi tant d’autre.

Le paladin s’arrêta net comme si il ce rendait soudainement compte qu’il parlait à un dieu et qu’il ne devrait pas contester ces décisions.

Il y eut un éclat de rire féroce qui sembla tonner comme l’océan, résonnant aux alentours avec force et puissance. Il sembla soudain que la voix semblait se pencher vers lui. C’était une sensation étrange, mais le monde semblait l’entourer, l’enserrer, l’étouffer.

-Je pourrais écouter ta requête… Un jour. Mais pas maintenant. Tu conserveras ce don jusqu’à ce que tu fasses un exploit digne de légende. Et à ce moment seulement je dirais si oui ou non tu as gagné ta liberté.

Puis, aussi soudainement que le monde s’était réduit autour de lui, il le relâcha. La force de son emprise n’avait eu d’égale que la brutalité avec laquelle il l’avait renvoyé, le sonnant presque, lui démontrant combien il était fort et combien il était inutile de lui résister.

-Mortel tu es, mortel tu resteras. Essaye de devenir une légende et peut être que ma marque disparaîtra. En attendant, ne remets plus jamais mes paroles en question.

L’olympien regardait le corps sans vie du nain qui gisait devant lui, du sang coulait de ses oreilles, les paroles d’Ares ne laissaient pas intacte. N’osant plus dire un mot il acquiesça d’un signe de tête respectueux. Pour la première fois depuis longtemps il y avait de l’espoir… Faible mais un espoir.



[Compagnon du crépuscule]

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Tout à fait mon genre de bataille!!!

olymp Par Tom  le 14/05/2006 à 23:33

Suite très sympa... je meurs d'impatience de savoir quel "événement légendaire" tu vas devoir accomplir pour être délivrer! :P On le sauras dans le prochain épisode?
Je l'espère en tout cas!



olymp Par Hemsilk  le 19/05/2006 à 16:12

Un evenement légendaire?? Eh bien, la solution est au moins aussi dure que le don d'Ares..

En tout cas c'est tres bien ecrit et l'on a envie de connaitre la suite.. Le seul probleme c'est qu'on a l'impression que c'est court tellement c'est sympa..



L'Ombre ne survit que par la Lumière..
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Profitons-en et brûlons nos ennemis avec!

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