Olympia, une journée comme tant d’autres…

Ce jour là, comme pour la plupart, le monde grouillait sur la grande assemblée, foisonnement de populace insolite où se croise nains, Hommes Sauvages, Olympiens, Elfes, Géants et mêmes humains.
Chacun discutait de telle ou telle chose quand soudain le silence se fît d’un côté de l’assemblée. Une foule commença à s’assembler. Un homme, nommé Lisdram, visiblement affaibli et meurtri, parlait d’une très vielle cité engloutie et à laquelle il avait pu accéder et en récupérer quelques trésors comme cette améthyste qu’il portait. Il semblait aussi s’être attiré la colère des dieux en pénétrant dans cette ville presque mythique, Héliké…
Cette cité datait apparemment de l’époque où les peuples d’Olympia n’étaient pas encore divisés. Les dieux l’avaient détruite suite à sa décadence en l’enfouissant sous les eaux.

L’annonce de l’existence de cette cité avait jeté un grand trouble dans l’esprit de certains, qui se posaient maintenant beaucoup de question alors que d’autres n’y voyaient que fallaces et folie, ne croyant pas une telle énormité.
Le Chevalier Noir, qui ne voulait pas coopérer avec personne d’autre que les olympiens de l’Empire pour la recherche cette cité, chercha à faire taire les éventuels utopistes qui comptaient sur une coopération interraciale pour les recherche à mener.


Une organisation difficile à s’amorcer…

Au tout début, Héliké ne sembla pas provoquer beaucoup d’intérêts chez les olympiens bien que le CN ait contacté la meute d’Ordenum pour savoir ce que les loups en pensaient. L’intervention de Slash sur le temple changea un peu la donne. L’engouement pour cette cité se trouvait en fait bien présent bien que sous différentes formes.
Certains voulaient plutôt rechercher les richesses physiques et matérielles comme l’or et les armes alors que d’autres, comme le CN ou un jeune olympien du nom de Cedras voyaient plutôt une richesse intellectuelle et spirituelle, du point de vue de la culture et de la religion notamment.
La discussion allait en s’atténuant dans le temple pendant que les deux villes de l’Empire montaient leur groupe respectif pour rechercher les ruines. Lisdram n’avait donné aucunes précisions sur un emplacement éventuel de la cité. Les recherches s’avèreraient donc très difficile…
Certains CN pensèrent tout de suite à rechercher près des lacs, rivières et marécages, une cité engloutie l’étant le plus souvent sous les eaux. Se dessina alors un lieu de rendez-vous pouvant probablement être le point de localisation de la cité : le marécage au nord de Na’Helli et de la ville géante. Heinrich, à l’époque grand chapelain des CN, prit donc la tête de la mission CN pour Héliké, suivi de Cleave, Anarion et Shimy O’Ramo.
Quelques jours passèrent et le départ sonna. Le groupe se dirigerait d’abord vers la forêt au sud de Lardanium. Mais un évènement frappait durement les Chevaliers Noirs : deux soldats, Constantin et Heinrich, peut-être parmi les plus loyaux CN, quittaient la meute pour monter leur propre groupe de mercenaire. Anarion pris un dur coup suite au départ de Constantin mais il ne se laissa pas déstabiliser pour autant. Il contacta presque tout de suite son seigneur pour remplacer Heinrich à la tête de la mission CN. Il ne fallait pas perdre de temps. Le premier point de rendez-vous restait inchangé.
Arrivé sur les lieux, le groupe de CN monta rapidement son camp, composé d’une tente et d’un foyer pour cuire les aliments. Ils attendraient 3 jours les éventuels retardataires.
Pendant ce temps, Anarion jugea opportun de coopérer avec Lardanium pour la recherche de la cité engloutie, les deux villes de l’Empire pouvant chacune partager ce qu’elles savaient, ce qui était à vrai dire bien peu de chose. Il prit donc la parole sur le temple :

Suite au départ d'Heinrich des CN, j'ai pris la tête du groupe de Chevaliers Noirs qui à quitté Ordenum pour retrouver l'ancienne ville d'Héliké.

Or cela fait plusieurs jours que je me demande s'il serait possible qu'Ordenum puisse coopérer avec Lardanium concernant cette affaire et donc si un groupe avait déjà été monter à Lardanium.
Nous pourrions ainsi mettre en commun nos informations et avancer d'autant plus vite.
Il y a aussi le risque de rencontrer des choses disons... hostiles dans cette cité et mettre nos forces en commun serait un bon moyen d'y parer au mieux et de prendre le moins de risque possible.

L'Impératrice ne s'est pas encore exprimé sur cette affaire mais je ne crois pas me tromper en disant qu'elle doit être menée pour le bien de l'Empire et non pour une de nos deux villes seulement.
Si les responsables de cette mission à Lardanium veulent me contacter, la lettre est à envoyer au 1034 à Ordenum où l'on se chargera de faire suivre ou bien faites-le ci-après.

Les réactions ne se firent pas attendre mais personne ne savait quelque chose si ce n’était qu’une certaine confusion semblait régner. Les recherches en étaient toujours au même point.

Une pâle lueur d’espoir…

C’est alors que quelques olympiens dont Slash et Anarion reçurent une missive d’Heinrich ou d’autres personnes leur indiquant l’endroit où serait situé la cité.

Une lueur d’espoir de trouver Héliké apparaissait enfin, soulageant le CN même s’il avait encore quelques doutes sur la fiabilité de l’information, Heinrich l’ayant eu d’un elfe. Le groupe de CN se mît donc en route pour un nouveau point de rendez-vous, suivi de peu par le paladin Sako.
Hélas, la désillusion fut rapide, il n’y avait nulle part trace de la cité ! Les CN remontèrent alors vers la forêt au nord-est tandis que Sako continuait vers le sud-est, ce qui ne fut pas sans importance comme le montra le futur. Est-ce l’intuition qui le poussa à voyager quelques temps de ce côté, pressentait-il quelque chose ?
Quoiqu’il en soit, Sako se trouva rapidement face à une étendue d’eau dont la grande partie était marécageuse. Les récents vents semblaient avoir sécher la plaine, faisant apparaître du même coup ce qui paraissait être Héliké. Le sol restait néanmoins très humide, rendant la circulation bien plus difficile.
Lorsque le paladin annonça qu’il avait peut-être trouvé la cité, le loup d’Ordenum ne put cacher sa joie comme beaucoup ! Lui qui avait maudit Heinrich de les avoir trompé, le remerciait maintenant pour l’aide indirecte qu’il avait apporté. Sans lui, Héliké n’aurait peut-être pas été trouvée de sitôt. Le groupe de CN se mît donc en route pour le sud.
Anarion contacta tout les olympiens intéressés par la quête afin d’en établir une liste. Ce qui ne ressemblait au début qu’à un petit groupe pris de jours en jours plus d’ampleur. Anarion faisait parvenir chaque jour de nouvelles listes d’olympiens participant à la quête afin que chacun soit au courant de tout. Le groupe regroupa bientôt toutes les couches de la société olympienne :
Du Chevalier Noir au Paladin en passant par l’Ombre de Salminar sans oublier les quelques citoyens des deux villes. Une humaine se joignit même aux olympiens.

Le marécage approchait. Anarion qui après Sako avait été le deuxième olympien à apercevoir le marécage observa un elfe non loin de là qui semblait s’être assoupi, les pieds dans l’eau. Une lueur apparaissant dans ses yeux au fur et à mesure que sa colère montait à la vue de l’elfe, le Chevalier Noir ne put retenir son geste. Il dit tout bas :
- Sale chien, tu va mourir…

Tirant son épée et hurlant l’olympien déferla sur l’elfe, quelques os craquant sous les coups de l’épée, celle-ci s’enfonçant de huit centimètres dans la chair molle. Il contacta alors le groupe pour que cet elfe soit abattu au plus vite. Les elfes seraient sûrement gênants et le CN ne voulait pas les avoir sur les pieds. Moins d’une journée plus tard, en pleine nuit, l’elfe était tombé sous les coups.
Cette mort entrait en contradiction avec les convictions du CN qui préférait lorsque cela était possible la diplomatie mais il n’aimait guère les elfes qui semblaient grouiller dans les environs.

Le lendemain, les vestiges d’Héliké apparaissaient enfin aux olympiens. Ceux-ci semblaient n’être composé que de trois piliers cassés mais il n’y avait pas la moindre porte, la moindre faille pour pénétrer dans la ville. Ces trois piliers étaient-ils donc tout ce qui restait d’Héliké ou des vestiges plus important étaient-ils cachés ailleurs ?

Mais avant de se poser ces questions, il fallait avant tout se préoccuper d’autres choses : les olympiens n’avait pas été les premiers à retrouver Héliké et la guilde des voyageurs, composées d’elfes et d’Hommes Sauvages, semblait déjà être sur les lieux depuis quelques temps.
Sako, sans avoir l’approbation du groupe avait pris contact avec eux pour éviter un bain de sang qui s’était amorcé avec la mort de l’elfe. Anarion ne l’avait guère apprécié, il aurait préféré que les olympiens soit les seuls à rester à Héliké pour les recherches. Mais il fallait maintenant composer avec la guilde. Au moins cela avait un avantage : les olympiens pourrait essayer de tirer profit de la neutralité voir de l’alliance qui essayait de se mettre en place, d’autant plus que les elfes arrivaient et qu’ils ne paraissaient pas des plus amicales bien que chacun des deux camps essayaient pour le moment de retenir ses gestes.
Il paraissait néanmoins sûr qu’une coopération avec les elfes ne serait que temporaire, surtout concernant le partage de ce qui serait trouver à Héliké si quelque chose pouvait en être retiré. Anarion laissa donc faire ses frères au niveau des négociations avec les elfes, surtout depuis l’incident avec Kilius et Sanosuke. Il serait toujours temps tôt ou tard de décider quelque chose…

(HRP//Voilà, je pensais depuis quelques jours déjà faire une chronique pour Héliké avant de partir en stage, c’est chose désormais faite.
Mais cette chro doit aussi permettre à tous les joueurs qui en auraient envie de rajouter leur petit bout à la suite pour éviter que l’on voie apparaître un foisonnement de post-chro un peu partout sur le forum chro. Donc n’hésitez pas à poster des chroniques à la suite !)

HRP : très bonne chronique Anarion, tu retranscris les évennements du point de vue Olympien avec précision. Si je peux me permettre, je vais continuer, avec le point de vue d'un olympien de Lardanium/

Sako secoua rageusement la boue qui collait a ses bottes.
- Saloperie de marécage !!! Qu'est ce qu'on fout là nom de Dieu ! Y a rien ici, que des ruines... des vieilles pierres !

Pendant pres d'un mois, il avait parcouru Olympia a la recherche de la cité perdue. Il avait passé la dernière semaine a exploré fébrilement le marécage, ravi d'avoir trouvé la cité, et persuadé de tomber sur des vestiges d'une grande valeure... Au lieu de cela, il n'avait trouvé que des ruines baignant dans la vase...

Depuis une semaine qu'il bivouaquait sur les lieux en compagnie des chevaliers noirs Cleave et Anarion, ils avaient eu le temps de faire connaissance et d'explorer les ruines. La guilde des voyageurs, qui avait installé son camp au coeur même de ce qui avait été Tydras, était de bonne compagnie. Des gens sérieux, motivés et intelligent. Ils avaient aussi fait la connaissance de Tarra Averrod et de sa soeur Alana Averrod, deux femmes sauvages pacifique et idéalistes, qui égayaient leur quotidien, relativement morne. Aucune nouvelle des Olympiens en route vers la cité, et beaucoup de rumeurs concernant l'arrivée d'un enorme groupe d'elfe.

Sako avait adressé un discours a tous les voyageurs qui avaient trouvé Tydras :
"Bonjour a tous, frères olympiens, elfes, hommes sauvages, geants et nains.
Je me nomme Sako, et je suis paladin de Lardanium, au service de l'empire Olympien, et de l'impératrice Salminar.

Tout d'abord je voudrais vous dire bravo a tous. Vous avez trouvé Héliké, par vos propres moyens, moyennant, pour nous tous, de longs périples solitaires qui nous ont envoyé bien loin de nos foyers, par amour de la science, de l'aventure et de la sagesse.

Nous sommes une bonne dizaine, et nous sommes les premiers habitants d'olympia, toute race confondue, a avoir retrouvé les ruines de Tydras.

Seulement voila : la montagne d'or et d'argent qui nous avait été promise n'est pas au rendez vous. Il n'y a ici ni or, ni diamants, ni pierres précieuses, ni oeuvres d'art, ni ressource ni rien d'autre que de la boue et des vieilles pierres. Nous sommes perdu au milieu d'un marécage sordide, et depuis un moment a présent, nous avons faim, nous avons froid, et nous sommes fatigués.

Alors qu'allons nous faire a présent ? Allons nous nous battre, nous entretuer pour quelques vieilles pierres hérétiques ? Un combat dans ce marécage ne pourrait être qu'un corps a corps pénible et sanglant, dont peu d'entre nous sortiraient vivant. Je pense qu'il vaut mieux que nous essayions ensemble, dans un respect et une confiance mutuelle, de percer les secrets d'Héliké.

Après tout, Héliké constitue une sorte de patrimoine commun pour tous les peuples d'Olympia... et nous irions plus vite en échangeant nos informations.

Par ailleurs, il y a de sombres rumeurs qui circulent sur l'arrivée massive d'un groupe d'elfe extrêmement dangereux, qui se dirige vers les ruines... Quelqu'un sait il ce qu'ils veulent ? Soit ils sont la dans un but culturel et scientifique comme nous tous, et en ce cas, ils seront probablement ouvert a la coopération...

...soit ils sont là dans un but militaire, et là...

Dans tous les cas, je vous adresse a nouveau mes félicitations. S'il nous faut mourrir, ce sera un honneur que de le faire a vos côtés. "


Et, après une semaine d'immobilisme, les elfes sont arrivés.

Plusieurs silhouette s'étaient découpées dans la brume des marécages. Les elfes avaient avancé lentement, de façon coordonnée. L'afflux soudain des nouveaux arrivants, avait provoqué de nomreuses échauffourrées verbales, mêlant provocation et menaces. Sako avait tenté tant bien que mal de calmer les choses, avec un succès mitigé.
La situation était tendue, prête a exploser a n'importe quel moment.

- J'en ai marre de la boue ! s'écria Sako, marre des moustiques, marre du froid, de la faim, marre d'avoir peur, et par dessus tout, marre de ces vieilles pierres !!!

A quelques mêtres de là, les elfes observaient froidement les olympiens. Un bruit metallique se fit entendre, résonnant dans le marécage. Le nain Korgan, de passage, avait agressé l'olympien Van. Les chevaliers noirs étaient allé préter main forte à l'ombre de Salminar. TOus trois croisaient le fer avec le nain féroce, qui faisait tournoyer sa hache autour de sa tête.

Sako poussa un profond soupir. Il regarda en direction des soeurs HS. Celles-ci haussèrent les épaules. Il dégaina sa lame, et se dirigea vers le nain en grognant.

- Saloperie de marécage...

hrp://Très bonne chronique, vous faite du bon travail...Rien a redire, vous avez tout dit qui est important...//:hrp

Alors qu’Here'al rejoignait son camarade nain, le temps sembla s’accélérer et il n’eut pas le temps de réagir. Il vit Korgan tirer la hache face à plusieurs hommes qui portaient eux aussi la main à leurs armes. Il put esquiver les attaques de l’un de ses adversaires, mais les trois autres ne le manquèrent pas. Les chairs du nain furent perforées par les lames olympiennes. Puis, enfin, une lumière éblouissante aveugla les combattants présents. Il y eut un bruit ressemblant à celui du tonnerre. L’instant d’après, Korgan était allongé au sol, le corps en partie carbonisé, la barbe roussie désormais presque inexistante, et mort. Un gouffre noir s’ouvrait en-dessous de lui, le laissant lentement basculer dedans, avant de se refermer. Here’al s’approcha de l’endroit où le nain avait laissé sa vie... Mais également sa fronde et vingt pièces d'or. Il ramassa le tout, se promettant de lui rendre ses effets s’il arrivait à sortir du Royaume d’Hadès... Puis il se retourna, dans l’espoir d’apercevoir la mort de son nouveau compagnon de route. Et il la vit.

//HRP : Petit rajout de ma part sur la bataille qu'a livrée Korgan. Si vous voulez néanmoins lire le point de vue d'un elfe sur cette aventure, j'ai commencé une autre chronique à côté (je suis d'ailleurs désolé pour cette seconde chro sur le même sujet, mais je n'avais pas lu celle-ci avant et donc je n'étais pas au courant des volontés d'Anarion quant à la continuation de celle-ci). J'en profite pour signaler que je n'étais pas au faîte des agissements de Korgan contre les olympiens (à savoir qu'il les harcèle depuis longtemps maintenant) durant notre compagnonnage et que je réprouve ce qu'il fait maintenant que je le sais. : HRP//

(HRP//Ce n'est pas grave, c'est peut-être mieux ainsi que chaque race ouvre son propre post pour le chros, c'est plus clair comme cela. Je t'en veux pas ^^)

Le cadavre du nain s'écroula. Les olympiens se jetèrent des regards plein de fierté. La plupart d'entre eux n'étaient sortis de leurs villes que pour couper du bois, et cette expérience du combat rapproché dans des territoires nouveaux avait quelque chose de grisant.

Un son de cor se fit entendre. L'expédition olympienne vers Héliké arrivait enfin, et le seul fauteur de troubles avait été exécuté. Sako sourit. Ils étaient tirés d'affaire.

Pourtant, vers les ruines, la guilde des voyageurs commencait à s'agiter. De petits cris perçant résonnaient a intervalle réguliers entre les ruines millénaires. L'une des HS, couchée sur le sol, semblait être prise de convulsions. Sa soeur essayait désespérément de la calmer, et lancait de longs appels en langue Sauvage. Sako s'approcha, dérouté. Il ne connaissait ni la médecine ni la magie.

Soudain, il entendit des armes s'entrechoquer. Cleave, qui était allé explorer les environs des ruines était entourré d'elfes, qui le frappaient avec leurs batons. Submergé par le nombre et la surprise, le chevalier noir finit par perdre l'équilibre, et s'effondra, tandis que des nuées d'elfes se ruaient sur lui en hurlant. Sako, Lujan et Anarion se regardèrent, ébahis : les elfes avaient calmement attendu et, d'un coup, étaient passé a l'attaque, violant le calme et la neutralité du marécage. Les trois Olympiens se ruèrent comme un seul homme vers leur camarade. Quand ils arrivèrent, le cadavre de Cleave commencait a remonter a la surface de la vase. Il était mort. Les elfes lancèrent des rires de défi, satisfaits de leur piège. Derrière eux, des dizaines d'elfes, avec de l'eau jusqu'a la taille, avancaient, l'air menacant.

Anarion fut le premier a réagir. Il se tourna en direction du nord et hurla de toutes ses forces : "AUX AAAARMES ! LES ELFES ATTAQUENT !!!!" Puis ils se rua à l'assaut.

Les renforts olympiens, alertés, chargèrent comme un seul homme. Tous étaient fous de rages d'avoir été pris par surprise. Le choc fut brutal, les épées olympiennes se heurtant aux bâtons de la nuée d'elfes. Sako, dans la mélée, apercu une créature étrange qui accompagnait les olympiens : une jeune fille qui semblait user de sortilèges. Peut être était ce cela les humains ?

L'un des assassins de Cleave avait été blessé a mort. Il se rua en arrière avec une souplesse parfaitement elfique, et retourna se mettre à l'abri parmi les siens. Sako le suivit du regard.

Celui là ne quitterai pas le marécage vivant.

Il fallait que quelqu'un paie pour Cleave.

Fendant les rangs elfiques, Sako se précipita à la suite de sa proie. D'un coup sec de son épée batarde, il trancha la tête du fuyard. Un flot de sang jaillit et éclaboussa l'armure de cuir du paladin. Sako, épuisé par sa course, repris son souffle en grognant.

Les rangs olympiens lui semblaient démeseurément loin.

Il était entourré d'elfes qui le contemplaient, goguenards.

Sako serra les poings, et grogna pour lui même.

Saloperie de marécage...

(HRP//Vala, petit jet avant que je reparte en stage. J'espère que vous prendrez plaisir à lire !)

Tristesse et colère…

Cela faisait plusieurs jours qu’Anarion pataugeait dans les eaux stagnantes et nauséabondes du marais. Les moustiques grouillaient et étaient autant de parasites qui irritaient les soldats.
Depuis quelques temps déjà, les elfes avaient commencé à arriver. Les olympiens gardaient tant bien que mal leur calme. Une paix, ou plutôt une neutralité avait commencé à se mettre en place bien que certains olympiens, dont le CN, ne se réjouissait pas guère de cette paix.
Faire la paix avec les ennemis de toujours de l’Empire ? Cela était impensable.
Mais le loup d’Ordenum l’accepta tant bien que mal, se pliant à la volonté de la plupart malgré quelques incidents qu’il y avait déjà eu avec Kilius et Sanosuke.
Il serait toujours temps tôt ou tard de retourner sa veste.

Mais le CN n’eut pas à attendre longtemps. A vrai dire, l’opportunité de s’attaquer aux elfes arriva bien plus tôt que prévu. Les elfes ayant eu vent que les olympiens voulaient s’allier à eux pour mieux les détruire tombèrent dans le piège de croire que cette rumeur infondée et croyant obtenir un effet de surprise, commencèrent à s’attaquer aux CN qu’ils semblaient redouter par-dessus tout.

Mais c’était sans compter sur le fait que les olympiens restaient sur leur garde et que les elfes étaient loin d’être d’excellent guerrier, même au tir. La contre attaque olympienne ne se fît pas attendre suite aux premières attaques portées contre Cleave. Les elfes goûtèrent rapidement aux joies de la puissance guerrière des CN. Les premiers elfes tombèrent rapidement dans la nuit alors que les elfes avaient lancés l’offensive en fin de matinée. Ils n‘avaient encore pas pu abattre d’olympien et l’effet de surprise sur lequel il comptait sûrement s’était retourné contre eux.

Anarion s’était avancé vers un elfe qui avait déjà reçu quelques attaques mais qui semblaient déjà dans un bien mauvais état, pansant ses plaies. Celui-ci leva le regard vers l’olympien qui s’avançait vers lui avec un air bien déterminé. L’olympien dégaina son épée pour la levée au dessus de l’elfe. Par deux fois il frappa l’elfe, lui infligeant de profondes blessures. Le prochain à l’attaquer lui retirerait sûrement le peu de vie qu’il lui restait.

C’est alors que le regard de l’olympien fut attiré par un autre elfe qui agonisait non loin de là. Le CN ne put empêcher un cri de frustration de sortir :

- Ahhhhh ! Quelle erreur de ne pas l’avoir vu plus tôt, je vais encore me faire ravir une si belle cible ! Un paladin va encore passer par là je parie et me dérober un beau morceau !

L’elfe en question était Here'al Tanuil. L’olympien était visiblement encore très irrité quand il entendit un bruit de lance pierre que l’on tendait derrière lui. Il se retourna et il vit un elfe qui visait Cleave.

- Cleave att… Il n’eut pas le temps de finir, la pierre était déjà parti. Cleave était déjà très fatigué, ayant subi un nombre impressionnant d’attaques que sa stature d’assassin lui avait permis d’encaisser sans trop de mal pour une bonne partie. Mais les dernières se faisaient vraiment ressentir dans la chair du CN. La pierre le toucha en pleine poitrine et manqua de le faire trébucher. Cependant, l’olympien tint bon.
L’elfe, visiblement exacerbé par l’endurance de l’olympien banda une seconde pierre qui partit comme une flèche, abattant l’olympien du même coup. Le corps tomba inerte dans l’eau, flottant quelques temps, avant de commencer à se dématérialiser pour rejoindre les enfers et le royaume d’Hadès. Anarion ne put contenir sa douleur :

- RAAHHHHHHH ! NOOONNNNNNNN ! Pas lui, pourquoi tombe t’il maintenant ? Ce frère d’arme qui m’a suivi jusque dans ces marécages, pourquoi lui ?

Le regard hagard, l’olympien resta immobile quelques instants. Puis reprenant ces esprits, il releva la tête, le visage quasiment déformé par la colère, une étrange lueur dans les yeux et fusillant les elfes du regard.

- Ils vont payer cette mort… Jamais ils ne toucheront à Héliké !
Ils sont venus pour se battre, ils affronteront ma colère et celle des olympiens !

HRP : oulah... on a pris du retard, je vais essayer de rattrapper tout ca...


Les elfes dévisageaient Sako d'un regard haineux. L'olympien, qui était au front pour la premiere fois de sa vie, tenta de maitriser le tremblement de ses jambes, tandis que se agresseurs avancaient vers lui.
Deux flèches vinrent ricocher sur l'armure de Sako.

Par Zeus ! il doit bien y avoir une issue !!!

Derrière lui, trois nain s'étaient approchés, probablement pour assister au massacre. Sako leur jeta des regards désespéré. Les nains restaient impassible, à le contempler.

Garder son calme... avant toute chose... il y a surement une solution...

Une autre flèche se planta a quelques centimètres de sa jambe droite. Sako étreignit sa lame plus fermement, se préparant a la riposte.

Il se dit que c'était un bon jour pour mourir...

Puis il changea d'avis...

A ce moment, un épervier vint se percher sur son épaule. Il se mit a piailler en direction des nains, derrière le paladin. Sako se retourna, craignant une attaque en traître. Il fut saisit de stupeur.

L'un des nains, le fixant toujours du regard, s'était accroupis sur le sol, et souriait d'un air de défi.

l'épervier indique la voie !

Sako était plutôt du genre réfléchi d'habitude. Cette fois-ci, il décida de laisser son cerveau de côté et de se fier a son instinct. Prenant appui sur une motte de terre plus ferme que le reste du marais, il s'élanca en direction du nain. Sa course fut accompagnée de quelques projectiles elfiques, qui le manquèrent, une fois de plus...

Sa passe ou ca casse !

Prenant son élan Sako sauta. Il ne s'en serait jamais cru capable. Peut etre était ce la peur qui lui donnait ainsi des ailes... Comme dans un rêve, il bondit par dessus le nain, que la situation semblait franchement amusé.
La retombée fut moins glorieuse que l'envol. Sako s'écrasa face contre terre (ou plutôt contre boue) dans le marécage. Son armure ainsi que ses vêtements étaient maculés de vase, mais il était vivant, et il s'était sorti du traquenard des elfes.

Ivre de joie, Sako se dressa pour lancer une ultime insulte aux traîtres a longues oreilles... et s'étala de tout son long dans l'eau croupie...

Saloperie de marécages...

Sako se releva péniblement, sorti de son hébétitude par des piaillements stridents.

L'une des femmes sauvages pacifistes qui se trouvaient près des ruines s'était soudain mise a crier, il sembla a Sako qu'elle insultait . Sa soeur, toujours prise de convulsion, était toujours en train de se rouler par terre.

Sako, reprenant ses esprits, jeta un rapide coup d'oeil a la situation. Les elfes, au corps a corps face aux olympiens, ne semblaient plus faire attention a lui, et les rangs olympiens étaient toujours hors de portée. Il pouvait distinguer a travers la brume Anarion et Lujan qui bataillaient férocement en première ligne, faisant tomber les elfes sous leurs coups. Au loin, des éclairs de magie illuminaient l'horizon, laissant deviner que l'humaine Minuit était elle aussi passée à l'action.

Sako était trop loin pour aider ses frères. Il décida de préter main forte a la jeune femme sauvage.

- Ohé, cria-t-il, tout va bien ? Je peux faire quelque chose ?

En retour, Sako essuya un tombereau d'insulte. Se faire injurier par un groupe d'homme sauvages était une expérience tout a fait nouvelle. Parmi les divers éclats de voix, il compris que la guerre qui faisait rage était la principale raison du malaise de la femme sauvage, et que, s'il voulait aider, il n'avait qu'a aller se battre ailleurs.

Sako, dérouté, n'insista pas. Bredouillant quelques excuse, il se retourna en direction des elfes, plus dangereux, mais décidément beaucoup moins bizarre.

Les elfes s'attendaient a tout sauf au retour de l'olympien appeuré qu'ils avaient vu sauter par dessus un nain. (image, soit dit en passant, tout aussi insolité que de voir un paladin se faire insulter par des hommes sauvages pacifistes). La lame de Sako s'abattit a trois reprise, frappant trois elfes différents. Surpris, ceux ci reculèrent...

Entousiasmé par ces nouvelles victoires, Sako se remis a charger avec plus d'impétuosité. Il remarqua que le front elfe était en train de reculer sous la charge des chevaliers noirs et de l'ODS. Le recul stratégique se mua rapidement en débandade désorganisée. Les elfes sautaient a l'eau, et nageait avec agilité jusqu'a la rive opposée.
La hautre silhouette d'Anarion se distingua a nouveau dans la brume. Le paladin et le chevalier noir se regardèrent en souriant, heureux de se retrouver en vie, et d'avoir repoussés les elfes.
Anarion hêla Sako :
- On les a repoussé ! Une dernière charge, et on les massacre !

Il leva son épée et cria : "au nom de l'empire ! On chaaaaaaaaarge !"
Des cors de guerre olympiens relayèrent son appel. Un gigantesque clameur leur répondit, et les olympiens, comme un seul homme, se précipitèrent a la poursuite des elfes. Sako vit avec joie que d'autres renforts étaient venu, et que, ce qui n'était qu'un petit groupe d'olympien, était devenue une véritable armée !

Les olympiens, ivre de vengeance, se jetèrent a l'eau l'arme à la main...

Puis ils ralentirent...

Puis ils comprirent...

Les elfes les attendaient, l'arc a la main, sur l'autre rive.

Une pluie de flèche s'abattit sur eux. Anarion s'effondra.
Sako, pataugeant, tenta de s'approcher de son corps, mais déjà une dizaine de main elfique avaient extirpés le chevalier noir de l'eau, et l'entrainaient dans les ténèbres.

Sako resta cloué sur place. Tous ce qu'il eu la force de faire, fut de répéter, d'une voix trainante et mécanique, la seule pensée qui lui passait par la tête :

Saaaaaaaaaaaloperie de marécage...

Les olympiens, pris au piège, tombaient les uns après les autres. Sako entendait les appels de ceux qui étaient restés sur la rive, leur criant de rebrousser chemin. Sako, a bout de force, était porté par le léger courant courant. Il vit, comme dans un rêve, le corps d'un de ses compagnons d'armes, le paladin Dlog, flotter sur l'eau boueuse. C'était un cauchemar.

Puis il entendit un râle, suivit d'un cri de rage. Une olympienne, que Sako connaissait sous le nom de Nikita, se batait avec l'énergie du désespoir contre trois elfes. Elle avait pratiquement atteint la rive, et les elfes l'empêchaient de sortir de l'eau. Son corps, criblé de flêches, était maculé de sang. Sako se dit qu'elle aussi, elle allait mourir.

C'est a ce moment qu'il vit une silhouette massive foncer vers les elfes, et s'interposer entre eux et l'olympienne. C'était Rhyn, un autre paladin. Il hurla a Sako de venir l'aider. Celui ci bondit au coté de son compagnons d'armes. Frappant avec une coordination parfaite, ils abattirent l'un des agresseurs de Nikita. La jeune olympienne, mortellement blessée mais vivante, se replia aussitot vers la rive olympienne, pour y être soignée. Couvrant sa fuite, les deux paladins reculèrent avec coordination vers la rive. Ce n'est qu'au bout de quelques interminables minutes qui se retrouvèrent enfin sur la terre ferme, hors de portée des elfes.

L'armée olympienne, furieuse d'avoir été piégée, se réorganisait rapidement, postant des sentinelles pres des rives pour empêcher les elfes de revenir. Sako se dit qu'il était temps de s'occuper d'Héliké. Il se mit a hurler qu'il avait besoin de volontaires pour mener une étude approfondie des ruines. Une voix grave répondit par l'affirmative, tandis que le paladin Arcane sortait des rangs. Sako fut transporté de joie de retrouver enfin le responsable de l'expédition a Héliké. Les deux hommes, échangèrent leurs impression en se dirigeant vers les ruines. Les hommes sauvages étaient toujours là, eux aussi.

Le chef de la guilde des voyageurs, l'elfe Kelekfin s'approcha d'eux et se plaint a Sako d'avoir été agressé par des olympiens, qui avaient aussi assassiné l'un des siens. Sako se confondit en excuse autant qu'il put, avant de faire porter au front des messages rageurs pour imposer une neutralité totale vis a vis des pacifistes. Kelekfin, d'un naturel plutot distant, repartis aussi précipitamment qu'il était venu, sans répondre aux excuses de Sako. C'était de bonne guerre...

Arcane avait déjà commencé l'étude des ruines. Sako s'étira. Il était heureux. Il avait cru mourrir a plusieurs reprises, mais il était toujours vivant. Il avait vu nombre de ses compagnons tomber, mais ils avaient vaillamment combattu et repoussé les elfes, pourtant supérieurs en nombre. Il entendit au loin les cris de victoire venant du front olympien.

"Les elfes sont partis !"

"Les dieux nous on accordé la victoire !"

"Héliké est a nous !"

Puis ce fut le silence.

Un silence total, subit. Il sembla a Sako que même les moustiques avaient arrêtés de bourdonner.

Plus un bruit.

Mis à part un grondement sourd...

Le bruit de pas d'une armée, arrivant de l'est...

Puis celui d'une autre, arrivant de l'ouest...

Puis encore une autre arrivant du sud...

Rapidement, des bruits de combats et des cris de douleur se firent entendre, perçant la brume...

Sako et Arcane se regardèrent, ébahis. Sako bredouilla :
- Tu penses la même chose que moi ?

Le mage hocha la tête lentement, et dit calmement :
- oui... quelle saloperie ce marécage !

Cleave reprit enfin conscience

Il regarda autour de lui.. les enfers, obscur et sombre..se remémorant sa mort, il se mit à avancer vers la porte non loin de là.

Les Traitres,les fourbes, il avait attendu le dernier moment pour m'attaquer, voulant respecter une paix en laquel je ne croyais pas, j'avais eu l'audace de m'avancer vers eux, l'épée baissé...Finrod, ce maudit elfe m'avait attaqué, par surprise, un coup parfait, incapable de l'esquiver.. Cependant devant la lenteur affligeante qu'il mis à relever son épée, j'esuivais sans trop de problème le deuxième coup!

Cette fois ci je mis en garde, dévisageant chaque elfe.. :

OU EST LA PAIX QUE VOUS ANNONCIEZ? Pourquoi la terre ou toutes les races se sont cotoyé par le passé doit devenir une boucherie ,d'olympien et d'elfe? Ne recommencez pas!

Il fixait avec attention tout le monde, il griffona un message à Sako, et Anarion : "Alerte soyez sur vos garde, l'elfe Finrod m'as lachement attaqué, demandez des renfort, si jamais il attaque, nous ne tiendront jamais.."

Le Chevalier Noir se positiona dans la meilleure position possible devat le marais. Si les elfes devaient l'attaquer, ils s'embourberaient totalement dans la vase.

Cleave vit alors une première flèche arriver, avec une vitesse effrayante, il s'equiva sur le coté sans trop de problème et bloqua la flèche rapidement.Cette fois ci, leur intention sont vérifié, il veulent la guerre...

Une autre arriva, puis une autre, j'esquivais sans trop de difficulté m'essouflant rapidement, puis une autre, encore..Un elfe, s'avanca, et m'attaqua alors frontalement.Impossible à esquiver je tombais en arrière, mais, les elfes perdait du temps, je me recroquevillais l'épée en avant, et attendit les coups qui pleuvait, impossible à retenir.. puis la mort..

La sortie des enfers, le début d'une longue marche Ordénum, la sortie du territoire, chaque jour je recevais des nouvelles du front, les elfes plus nombreux s'étaient donc bel et bien empetrés dans ce marécage.. Les olympiens prenaient l'avantage...

Je fis route avec Zeus le rencontrant par deux fois...

J'arrivais enfin devant le marécage, cette fois-ci, la nouvelle d'une coalition entre les nains et les Géants m'était parvenu...

Une nouvelle guerre commencait déjà..

(\hrp Dslé pour le retard..)

Arcane et Sako se dévisagèrent, indécis. De tous les côtés leur venait de long cris de guerre, tous plus terrifiant les uns que les autres.

De gigantesques armées convergaient vers les ruines...

Sako murmura a l'oreille du mage olympien :
- Dans quelques jours, ca va être un enfer par ici... je sais pas ce qui se passe, mais c'est mauvais pour nous. On fait quoi, Arcane ?
- Je sais pas... t'en penses quoi ?
- Aucune idée, c'est toi, le chef de l'expédition !
- Plus maintenant Sako... En ce qui me concerne, je vais rester là. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Ca me coutera la vie s'il le faut, mais je continuerais l'étude de ces lieux jusqu'a mon dernier souffle. C'est capital comme découverte !
Sako hocha la tête.
- D'accord Arcane. Donc tu restes ?
Le mage eut un sourire triste.
- Je reste.
- Bonne chance paladin. Que les dieux veillent sur toi.

Le mage retourna fébrilement a ses travaux. Sako s'éloigna dans la brume, en direction du contingent olympien.
Les cris de guerre se rapprochaient.

"Sako ! T'étais où ? On te cherches !"
Lujan Falk, sortit de nulles part, comme à son habitude, se trouvait a quelques mêtres de là. Sako s'approcha de lui.
- J'étais avec Arcane, on regardait les ruines de Tydras. Qu'est ce qui se passe au juste ?
Le visage de Lujan s'assombrit. Ses mains tremblaient légèrement, chose rare chez ce tireur remarquable de précision.
- Il y a de sombres rumeures... Des messages nous sont venus de Lardanium, il parait que les peuples d'Olympia ont fait une gigantesque alliance contre nous.
- Les peuples d'Olympia ?
Lujan Hocha la tête, gravement.
- Oui, Sako. Les elfes...
- Encore eux ?
- ...les géants...
- Quoi, mais on n'était pas alliés ???
- ... les nains...
- Hein ? Je croyais que c'était aux elfes qu'ils en voulaient moi ?
- ... et les rebelles...
- Arg... Y a pas moyen de discuter ?
Lujan eut un petit rire.
- Non, dit-il. Si les rumeurs sont vraies, ils sont là pour nous exterminer... nous rayer de la carte... Faut partir... tout de suite !

(oups... suite du message précédent)

Les troupes olympiennes d'Héliké furent rapidement réunis. Tous avaient entendu les cris de guerres, certains disaient même avoir distingué quelques étendards a travers la brume. Chaque minute passée faisait monter la tension.

Le contingent olympien, après avoir travaillé toute la nuit, leva le camps a l'aube. Peu d'hommes avaient eu le loisir de dormir, et presque aucun parmi eux n'avait pu trouver le sommeil. Sako s'inquiétait pour Arcane. Il lui avait semblé, durant la nuit, entendre des bruits bizarre venant des ruines, mais il avait refusé d'y aller voir. Arcane avait fait son choix. Peut être pourrait il s'allier aux Hommes Sauvages pacifistes. Son rôle a lui à présent était de faire sortir les olympiens de ce traquenard.

Dés qu'il fit suffisament jour, les olympiens se mirent en marche. Les combattants d'Héliké étaient épuisés. Ils avaient faim, souffraient du manque de sommeil et de la tension trop forte de ces derniers jours. Les elfes n'avaient rien tenté pendant la nuit. Certaines sentinelles pensaient même qu'il s'était repliés.

Soudain, trois cors de guerre se fit entendre. Tous trois extrêmement proche. Trois petites silhouettes surgirent des brumes. Des nains. Trois haches tournoyèrent. Trois olympiens tombèrent. Les olympiens, surpris par l'audace et la redoutable efficacité des nains, se préparèrent à la riposte. C'est alors que de gigantesques rochers vinrent s'ecraser dans leurs rangs. Le bruits des os broyés se mêla aux cris d'agonies. Chez les olympiens, la débandade fut totale.
Le premier reflexe de Sako fut de foncer vers les ruines. Retourner chercher Arcane. Mais de hautes silhouettes lui barrèrent le chemin.
Des elfes... et des olympiens...
Les rebelles.
Leur chef s'avanca vers Sako. C'était celui que tous semblaient haïr et craindre. Celui qu'on appelait Dakon. Celui qui avait trahi Salminar. Il sourit à Sako.
- Vous êtes venu chercher quelque chose, esclave de Salminar ?
Tout en parlant, il sortit d'un sac un objet rond, qu'il envoya en direction du paladin.
- Vous donnerez cela a votre impératrice... un cadeau de ma part...
L'objet s'écrasa dans la vase a quelques centimètres de Sako.
C'était la tête d'Arcane, tranchée net. les traits déformés par la douleur.
Sako, pris de panique, tourna les talons et parti en courant.
Il avait toujours été bon coureur, mais cette fois ci, il se surpassa. Il fila a travers les rangs des olympiens, qui tentaient de reculer calmement tout en résistants aux assauts de le la coalition qui s'était formée contre eux.
Sako les dépassa sans probleme. Il courut dans le marécage, tombant a plusieurs reprises, plongeant parfois pour éviter un projectile. Il entendait derrière lui les appels a la retraite des olympiens, ainsi que les beuglements de rages des nains.

Sako courut longtemps, rejoignant d'autres olympiens, qui fuyaient eux aussi. La brume se dissipa progressivement, et la terre redevint ferme... ils était sortis du marécage...

La déroute olympienne dura une bonne semaine. Pendant tout ce temps, les nouvelles furent de pires en pires. La plupart des Nains et des géants avaient préférés poursuivre les olympiens que d'aller explorer les ruines. Leurs attaques étaient incessantes, et tout fuyard retardé se faisait irrémédiablement tuer.
L'humaine Minuit et l'ODS Lujan Falk avaient pris les choses en main et essayaient d'organiser la fuite tant bien que mal. Mais la tension ne cessait de monter et les rapports entre les olympiens, déçus d'avoir dû reculer, si près du but, et d'avoir perdu tant d'hommes dans cette débandade, s'envenimaient. La zizanie se répandait peu à peu. Les olympiens étaient a bouts de nerfs.

Deux olympiens, Joe et Kheldan avaient rejoints le groupe. Ils étaient arrivés en renfort pour couvrir la fuite de l'expédition olympienne. Ces deux paladins se trouvaient a la tête d'une petite bande de nains, alliés, qui maniaient la hache avec grande précision. Les nains ne semblaient pas parler l'olympien, il ne faisait que baragouiner entre eux, a voix basse, et hocher lentement la tête aux instructions de Joe. Kheldan avait réuni les olympiens pour leur expliquer qu'il leur fallait un chef, et que, ceux qui avaient pris les choses en main a Héliké avait globalement fait du mauvais boulot. les réactions furent vivent parmis les fuyards : certains étaient d'accord, d'autres pas. La réunion devint vite en débat, puis dégénéra en dispute. Sako resta seul, dans son coin, véxé. Il n'avait pas été épargné par les critiques de Kheldan. Il ne s'était jamais considéré comme un chef de l'expédition d'Héliké, mais se faire ainsi remettre en question ne lui plaisait pas du tout, surtout quand la critique venait d'un de ses frères paladin. La réunion faillit virer au pugilat, seul une attaque surprise quelques géants empêcha la situation de dégénéré, et ressouda les olympiens, le temps de reprendre leur fuite. Mais le ver était dans le fruit...

Le lendemain soir, les choses ne s'étaient pas améliorés. Des disputes avaient éclaté tout au long de la journée, et Lujan avait faillit se battre avec Kheldan (Tom s'était interposé au dernier moment). Sako n'osait plus parler a personne. Il craignait qu'on le considéra comme responsable de la débâcle. Il revoyait les visages de tous ceux qui était tombé, et se demandait si, dans le fond, ca n'était pas en partie de sa faute...
Lujan vint le voir à la nuit tombée. L'Ombre de Salminar avait maigrit et ses traits étaient tirés. Il parla a voix basse, jetant de nombreux regards par dessus son épaules.

- Dis moi Sako, chuchota-t-il, tu connais Jörge ?
- Bien sûr. C'est un paladin. Un mage. Un type bien, intelligent... Il est ici ?
- Non. Il nous a envoyé un message. Ca doit resté secret. Il y a le sceau de Riyaréos dessus.
Lujan tendit la lettre a Sako, il reconnaissait en effet l'écriture de Jörge.
Ce dernier les mettait en garde. Il avait enquêté et découvert que Joe et Kheldan étaient des traitres, a la solde des nains, et qu'ils tentaient de désunir les olympiens, pour pouvoir les frapper dans le dos au moment propice.
Sako rangea prestement la lettre, comme si elle lui brûlait les doigts.
- Kheldan est un paladin... et Joe, en a fait partie pendant longtemps aussi... c'est pas possible, Jörge doit se tromper !
- Regarde le sceau Sako. Et puis ca crève les yeux ! C'est quoi tous ces nains qui nous accompagnent ? Y a des rumeurs qui disent qu'ils abattent les retardataires en douce !
- On fait quoi alors ?
Lujan eut un sourire sadique, expression que Sako ne lui connaissait pas.
- Vient avec moi. On les chopes dans leur sommeil et on les fait parler !

Les deux olympiens se dirigèrent discrètement vers la tente des traitres. Sako fendit d'un coup sec la toile. La tente était vide. Joe et Kheldan étaient partis.

Minuit, l'humaine, sortit de la pénombre.
- Que faites vous là messieur ? Vous ne dormez pas ?
Sako, ravi de rencontrer enfin l'humaine dont il avait tant entendu parler, lui fit la révérence.
- Enchanté Minuit. Nous sommes a la recherche de Joe et Kheldan.
- Je les ai vu partir en courant il y a une dizaine de minutes... Ils semblaient pressés. Ce que je n'ai pas compris, c'est qu'ils allaient vers le sud... vers les nains...

A ce moment, un nouveau cri se fit entendre.
Une horde de nains se ruaient en courant vers les olympiens, l'arme au point.
L'emplacement du camp leur avait été indiquée...

Les nains avaient coordonnés une attaque surprise a plusieurs endroits du campement. Lujan, Minuit et Sako, estimant qu'ils n'étaient pas de taille a lutter seuls, reculèrent pour rejoindre le contingent. Tant pis pour Joe et Kheldan, qu'ils aillent au diable !
Les nains semblaient redoubler d'agressivités. Ils avancaient en rangs coordonnés, faisant tournoyer leurs haches dans des danses de morts autrement plus mortelles que ce que les olympiens avaient pu connaitre face aux elfes dans le marécage. Les olympiens étaient organisés, mais réellement à bout de force. Les lames s'entrechoquaient dans la nuit, faisant résonner les bruits des combats dans toute la plaine.

Sako recu des gouttes d'eau glacées qui le firent frissonner. Il commencait a pleuvoir. Sans faire attention, il chargea un nain. Les deux combattants croisèrent le fer. Un coup de hache entailla sa jambe. Sako poussa un grognement de douleur. Les nains étaient de redoutables guerrier.

En quelques minutes, ce qui ressemblait a une pluie fine et raffraichissante était devenue le plus violent des orages. Des trombes d'eau s'abattaient sur la plaine, glaçant les guerriers jusqu'au os, interompant presque les combats. Sako et son ennemi se regardèrent en silence. Chacun avait été blessé par l'autre. Lentement, simultanément, ils baissèrent leurs armes et reculèrent vers leurs rangs respectifs. Il y avait dans cet orage quelque chose de surnaturel. Sako s'appuya contre un arbre pour s'abriter et reprendre son souffle. Il voyait l'orage désorganiser les fronts. Les combattants couraient de toutes parts pour s'abriter, sans comprendre ce qui se passait. Sako vit Lujan tenter de réorganiser le front avec l'aide d'autres Olympiens. Il aperçut Minuit, qui semblait inquiète...

Et il vit Kheldan qui courait vers les rangs des nains.

Le Tonnerre gronda.

Le traitre olympiens criait des directives a ses amis nains.

La foudre tomba.

Les combattants furent réellement pris de panique.

La foudre tomba a nouveau, embrasant un arbre.

Kheldan tomba a genoux. Il criait des choses que Sako ne pouvait entendre, masquées par le tonnerre.

La foudre tomba une nouvelle fois, dans un immense fracas.

Kheldan n'était plus là. A l'endroit où il se trouvait auparavant, prostré, l'herbe était calcinée.

L'orage s'arrêta aussi subitement qu'il avait éclaté.

Un homme de grande taille, a l'ample barbe marchait seul, entre les deux lignes de front. Il s'approcha de Minuit, tremblante, et l'embrassa fougueusement. Il lui chuchota quelque chose, puis avanca d'un pas sur vers les nains.

Sako tomba a genoux et murmura "Zeus..."

D'un geste, le dieux fit apparaitre une demi douzaine d'olympiens, qui semblaient particulièrement surpris de se trouver ici. Sako reconnu parmi eux des guerriers comme Dolf ou Pirch, qu'il ne connaissait pas personnellement, mais dont la réputation n'était plus a faire.
Le dieu s'enfonca dans les rangs des nains, médusés. Il ne les frappait pas. Il ne les regardait meme pas. Il se contentait de marcher. Et aucun nain n'osait se mettre en travers de son chemin.

La stupeur des nains donna le temps aux olympiens de s'organiser a nouveau. Ils réunirent leur force et se mirent en formation. Un cor de guerre se fit entendre. Lujan et Sako sursautèrent et s'exclamèrent en même temps :
"Anarion !"

L'olympien était de retour, a quelques mêtres d'eux, à la tête d'une armée d'olympien venue en renforts. Ils étaient en formation de guerre et faisait face au nains. Parmi eux se trouvait un groupe d'humains, ceux qui avaient vendu par le passé du fer à Lardanium. Sako, n'en croyant pas ses yeux, s'approcha du chevalier noir.

-Anarion ? Mais comment... ? Je t'ai vu tomber dans les marécages...
Le chevalier noir désigna du menton la silhouette de Zeus, entourré de nains.
- Les dieux Sako. Ils marchent a nos coté. Puisse Hadès ouvrir grand ses portes à présent, pour accueillir les fruits de notre juste colère !

L'immense armée olympienne se mit en formation parfaite. L'heure n'était plus à la fuite.

L'heure était à la guerre.

(HRP//J'aime quand on me fait intervenir dans les chros mais n'en faites pas trop quand même ^^ (je dis surtout pour Sako dans sa dernière chro). J'ai parfois l'impression d'avoir une réputation que je ne soupçonne pas moi-même même si je suis bien présent sur le front, par bal surtout.

HRP : euh...désolé, j'en ferais moins... c'est vrai que je romance un peu (un peu de souffle épique quoi !), mais j'essaie de respecter les événements tout de même... C'est pas ma faute si les olympiens sont héroïques !

L'armée olympienne chargea. Les derniers revirements de situation avaient redonnés courage aux troupes fatigués par les combats incessants. Les citoyens de Lardanium et d'Ordenum, unis pour la grandeur du peuple olympienne s'enfoncèrent dans les rangs des nains avec rage, faisant rouler au sol de nombreuses têtes barbues. Les bruits de la batailles devinrent assourdissant, tandis que la verte prairie, peu à peu, devenait rouge.
Deux olympiens furent désignés chefs de guerres. Il y avait Anarion, qui menait les renforts, et dont la réputation n'était plus a faire, et Lujan Falk, qui avait fait preuve sur le terrain d'un grand esprit stratégique. Sako et lui étaient les deux olympiens qui avaient passé le plus de temps à Héliké, les deux seuls a avoirs survécu aux conflits successifs ainsi qu'aux nombreux revirements de situations qu'avaient connus l'armée olympienne depuis la découverte des ruines.

L'orange des yeux des combattants olympiens semblait avoir viré au rouge. Tous voulaient venger leurs morts, leurs blessures, leurs trahisons et leur frustration. A la dextérité habituelle de leurs attaques s'ajoutaient une fureure viscérale. Ils frappaient pour tuer.

L'armée chargea pendant trois jours sans ralentir. La garde de pierre subit de lourdes pertes, tandis que le reste de l'armée naine reculait le plus vite possible. Presque trop vite selon Sako, qui connaissait la légendaire bravoure des nains, et qui n'arrivait pas a comprendre la facilité avec laquelle les olympiens avaient enfoncés leurs rangs.
Ce nouveau conflit permit a de valeureux combattants olympiens d'établir leur renommée : il y avait Diego, taciturne, aux coups dévastateurs, Dolf, redoutable combattant et brillant stratège,ou encore Kilius, audacieux et téméraire, parfois à la limite de l'inconscience.
Minuit elle aussi faisait des ravages. Elle avait été rejointe par un groupe d'humains qui avaient traité, il y a quelques temps, avec Lardanium. Ces derniers possédaient des armes étranges et redoutables, qui abattaient les nains a longues distance. Provoquant la stupeur parmi les rangs olympiens.
Ce fut avec soulagement que les olympiens retrouvèrent (ou découvrirent pour ceux qui n'y étaient jamais allé) le marécage d'Héliké. Ils avaient réussi a regagner le terrain perdu. Les ruines étaient a eux.
Sako, qui ne connaissait que trop bien ce lieu, fut presque heureux de revoir a nouveau les essaims de moustiques, le sol spongieux et l'omniprésente humidité qui s'infiltrait partout et vous glacait le dos en permanence.

Les ruines étaient entourrés de nains et de géants. Ils étaient tellement occupés qu'ils avaient presque été surpris par l'arrivée soudaine de l'armée olympienne et du contingent humain. Sako fut saisit de stupeur : non seulement il ne s'attendait pas a rencontrer tant d'adversaire près des ruines, mais surtout, il lui sembla voir des géants entrer et sortir de Tydras ! Ils avaient trouvé l'entrée !!! Des contingents entiers de combattants de Zagdanar repartaient vers la ville en emportant de lourds sacs remplis de richesses !

Les olympiens arrivaient trop tard !!!

Voyant cela, les olympiens virent leur colère se décupler. Ils chargèrent en direction des ruines, où nains et géants les attendaient de pied ferme, les armes à la main.

HRP// Joli résumé, c'est exactement ce qu'il s'y passe, merci pour les compliments, ça fait plaisir... ^^ //HRP

La charge dévastatrice des olympiens balaya rapidement les dernières défenses des nains et des géants. La brieveté du combat n'eut d'égal que sa violence inouïe. Les serviteurs de Salminar ne voulaient pas de prisonniers. C'était l'heure de la vengeance. A la tombée de la nuit, les olympiens étaient à nouveau maitres d'Héliké.
Les soldats de l'empire établirent rapidement leur campement autour des ruines. Les renforts avaient amenés cette fois ci suffisamment de matériel et de vivres pour permettre aux olympiens de véritablement tenir la place. Cette fois ci, il faudrait plus qu'une poignée d'excités pour les déloger.

La nuit tomba rapidement sur le marécage. Les olympiens allumèrent des feux et fêtèrent dignement leur victoire. Ils furent bientôt rejoint par l'avant garde de l'armée des hommes sauvages. Cette rencontre allait permettre aux deux peuples de faire connaissance... Les humains, énigmatiques, restaient à l'écard.

L'avant garde de l'armée olympienne, dont Sako faisait partie, était restée près des ruines. Un étroit passage, qui s'enfoncait vers les entrailles de la terre, permettait d'accéder à Héliké. Le lieux, chargé de mystère, était encore plus brumeux que le reste du marécage. De temps en temps, dans le silence de la nuit, rythmée par les tams tams des hommes sauvages, des cris de rage ou de douleurs perçaient l'obscurité.

Lujan Falk avait rapidement étudié la typographie de ces lieux, qu'il ne connaissait que trop bien. Il avait distingué sans peine des traces laissés par des géants. Ceux ci semblaient avoir transporté de lourdes charges. L'Ombre de Salminar décida de monter un groupe pour les rattraper et récupérer leurs précieux butins. Il forma un groupe de pisteurs, avec l'intrépide Kilius, mais aussi d'autres valeureux olympiens comme Xenos, Bahel', Ken San ou Kirua. Ne voulant pas perdre plus de temps a ce reposer, ils partirent discrètement en plein milieux de la nuit, s'enfoncant à pas de longs dans l'obscurité des marécages. Sako eut l'occasion d'admirer une fois de plus la détermination et l'efficacité de ses compatriotes.

Le paladin était resté près des ruines, ne pouvant détacher son regard du sinistre passage. Près de lui se trouvaient Dolf et Diego, du groupe des vandales, ainsi que Hirald et le paladin Ozyris, qui avait rejoint le front avec les renforts menés par Anarion.
Tous discutaient a voix basses en contemplant les ruines.

- Je pense, murmura Sako, que l'on peut quand même saluer le travail des géants... ils ont fait du bon boulot en un temps record... et on ne pourra pas m'ôter de la tête que les dernier défenseurs des ruines se sont sacrifiés pour donner le temps de s'enfuir a leurs amis... quelle bravoure !

- En effet, murmura Hirald. Quel dommage qu'ils se soient alliés contre nous... ensemble, on aurait pu faire de grandes choses... maintenant, ils ont tout perdu...

- D'ailleurs, renchérit Dolf, on n'en sait rien... Qui sait, si ca se trouve il y en a encore plein en bas !

A ce moment, un chant mélodieux se fit entendre. Couvrant les bruits de la fête, étouffés par la brume. Les soldats olympiens n'avaient jamais rien entendu d'aussi beau. Ils se regardèrent, surpris.

Le chant venait des ruines.

Ils s'approchèrent prudemment. Ce chant merveilleux ne pouvait être l'oeuvre d'un géant, et encore moins d'un nain !
Quoiqu'il en soit, cela venait des tréfonds d'Héliké, et se rapprochait rapidement de la surface.
Les olympiens restèrent sans bouger, a écouter la voix féminine qui se rapprochait. Bientôt, ils purent distinguer une silhouette qui s'extirpait lentement, avec grâce, du passage.
Une jeune femme. Complètement nue, à la peau luisante et aux yeux clairs.
Hirald se précipita vers elle, pour la questionner. Dés qu'elle le vit, la jeune femme poussa un cri strident et se jeta sur lui. Les olympiens virent alors ses longues griffes acérées. Hirald réagit avec célérité et para l'attaque. D'un coup de son épée, il entailla l'épaule de la femme, qui poussa un nouveau cris, encore plus perçant, et s'enfuit dans la nuit.

Hirald, reprenant son souffle, se tourna vers ses camarades et avec un sourire goguenard, et haussa les épaules...

- Elles font toutes ça avec moi ! Qu'est ce que vous voulez les gars, le charme, le charme...

Diego ricanna :
- Qu'est ce que c'est que cette folie ? On dirait des sirènes, comme dans les légendes des vieux pécheurs d'Ordenum...

- Aucune idée, rétorqua Sako, mais c'est trop frêle pour être un géant, et trop glabre pour être un nain. Dans tous les cas, ca nous veut pas du bien. Va encore falloir se battre !

Dolf saisit son épée, et la fit tournoyer avec précision.
- Y a qu'un moyen de le savoir, dit il. J'y vais !

- Hey ! Tu veux pas attendre que le jour se lève ? le hèla Sako.

- Nan. De toutes facons, jour ou pas, il fait noir la dedans.

Sur ce, il entra sans se retourner et se glissa par l'étroit passage. Le bruit de ses pas se fit de plus en plus lointain, puis disparu totalement.

Sako poussa un profond soupir...
- saloperie de marécage... bon, ben quand faut y aller, faut y aller...

Mettant ses mains en porte voix, il cria en direction de la fête :
"On rentre dans Tydraaaaaaas !"

Une demie douzaine d'olympiens accoururent presque instantanément. Ils entrèrent un par un dans les ruines. Sako dégaina son épée et s'engaga derrière eux.

Le sol était en pente, extrèment raide. Et la pierre, déjà friable à la base, etait recouverte de vase. Après quelques pas hasardeux, Sako dérapa et se mit a glisser le longs de la paroi, dans un long juron. La chute lui sembla durer de longues minutes, durant lesquels il sentit à la perfection toutes les infractuosités de la roche. Puis sa tête heurta un rocher plus gros que les autres, et Sako, sonné, ne contrôla plus rien.

Quand Sako reprit ses esprit, il était vautré dans la vase. Dans un noir total. Un filet de sang s'écoulait de sa tête.

"Dolf ?" cria-t il.
"Les gars, vous êtes là ?"

Pas de réponses...

Contre toute attente, il était seul...

Complètement seul...

Puis il lui sembla entendre un léger bruit de voix.
Une voix douce, qui semblait chantonner.

Vraiment seul ?

Cela faisait deux jours qu'une petite troupe de valeureux guerriers étaient partis à la poursuite des géants dans l'espoir de récupérer les reliques qu'ils avaient pris avec eux. Même s'il était content de retrouver la terre ferme Xenos retrouva bien rapidement un air morose. Certes il était aux côtés d'olympiens tous aussi volontaires que lui, mais les géants étaient nombreux et rapides. Tout en courant à travers les herbes hautes Xenos put en achever un. Kilius un peu plus au nord tentait de bloquer Esdéiogrh mais celui-ci trouvait toujours un moyen de s'échapper. Plus au nord encore Lujan et Krellion se retrouvaient prés de redoutables géants tels que Shinji. Mais toujours ceux-ci fuyaient face aux olympiens. Aprés trois jours de marche forcée Xenos parvint à rattraper l'arrière garde géante, laissant derrière lui une partie des olympiens. Trop tard cependant apparemment pour sauver Van qui semblait avoir succombé à ses ennemis. Et voilà que le pire restait à venir. Les géants tout en fuyant commençaient à se regrouper. Le moment de panique qui les avaient submergés aprés leurs pertes prés des ruines s'effaçait et leur esprit aussi obtu soit il reprenait le dessus. Désormais les olympiens devraient faire encore plus attention, les frappes des géants allaient de nouveau être efficaces et comme toujours puissantes.

L'éclaireur fit son rapport au groupe avant que d'adresser une prière aux dieux. Il se trouvait au plein milieu des géants et nombre d'olympiens étaient encore loin derrière lui. En sous nombre, même au côté de Lujan et Krellion, ainsi que de Morbred, il n'était pas certain de passer la nuit. Au moins avait il pu apporter quelques informations au groupe.

Levant les yeux au ciel il pria aussi pour ses frères, amis et concitoyens qui devaient à cette heure être en train de fouiller les ruines, espérant qu'ils aient plus de chance avec les sirènes que lui avec les géants.

Ce que Xenos ne savait pas c'est qu'avant l'un de ses compagnons de la meute avait fait la même chose, dans d'autre circonstance par contre...

Retour en arrière : Deux jours avant l'arrivée des renfort.

Le soleil était à présent haut dans le ciel, ses doux rayons éclaircissant la plaine on pouvait apercevoir un groupe de huit géants assis entrain de se reposer de leur marche forcées. Certain d'entre eux arrachant des morceaux de leurs tuniques pour panser leurs blessures d'autre restaient assis contre les arbres à reprendre leur souffle tout en observant les trésors qu'ils avaient rapportés d'Héliké. Le calme régnait en grand maitre sur cette région d'Olympia, la guerre était loin derrière eux mais même loin de la bataille un danger guettait.

A quelque mètre d'eux un regard violacet dissimulé dans un taillis les observait. Camouflé dans la végétation un Chevalier Noir regardait avec attention les géants, se reculant par la suite sans faire le moindre bruit le jeune Homme se retournait vers quatres guerrier se trouvant derrière lui.

- Comme tu l'avais dis Omura les géants se trouvent ici... J'en vois trois blessés, les autres semblent en pleine forme, la tache risque d'être difficile.

A peine finissait-il sa phrase que son supérieur se redressait lentement, préparant son éspadon l'Olympien regardait une nouvelle fois ses compagnons.

- Je m'en vais voir tout cela de plus près, attendez mon signal.

Un sourir aux lèvres Omura descendit paisiblement la colline pour se diriger vers les géants. Quelque instany plus tard Omura se retrouvait rapidement parmis les géants pour se mettre à discuter avec eux. Très bonne acteur l'Olympien avait réussi à berner les géant.
Trop loin pour entendre tout cela Bahel regardait rapidement son cousin ainsi que Nikita et Van. Ils n'étaient que cinq contre huit géant un combat perdu d'avance mais la missive de Lujan était clair, tenter de les arréter à tout pris. Il n'y avait donc pas à réfléchir juste à se tenir près tout en éspérant que les renforts arrivent au plus vite. Tout en attendant l'ordre de leurs chef les guerriers se tenaient près, leurs mains serant le pommeaux de leurs lames les Olympiens se préparaient au combat.

Le regard braqué sur son chef Bahel' vit soudainement Omura sortir son épée pour donner une estocade à un géant déjà blessé. Le signal était donné et d'un même élan Morbred ainsi que son cousin surgirent des fourrés, leurs épées brandies ils arrivèrent rapidement sur le front. Le combat débuta aussi tôt, le chevalier noir tentant d'entailler sans succés l'abdomen d'un géant il voyait à sa gauche Nikita débuter le combat avec un second géant alors que son cousin s'armait de javelots pour essayer de tenir éloignés les autres géants.

Mais rapidement l'effet de surprise s'estompa et avant que le jeune Chevalier noir puisse faire la moindre chose il sentit la peau de son dos se déchirer sous les coups d'épée d'un géant répondant au nom de Mormus. Un cri de douleur s'échappa de ses lèvres alors que l'Olympien pivotait apercevant son agresseur ainsi que Omura croisant le fer avec deux autres géants dont un porteur du trésor. Brandissant sa lame dans l'éspoir de contre attaquer Bahel' fut aussi tôt stoper par deux autres géants. Une pluie de coup venait de s'abattre sur son corps. Tenant de reculer il fut arrété une nouvelle fois par la lame de Morus, ses jambes cédaient alors sous son poids. L'olympien se trouvait à genoux épuisé blessé à mort.

Une nouvelle fois son regard balayait la plaine, il apercevait Nikita tomber sous les mulitples attaques de ses assaillants, son chef Omura subissait lui aussi de lourd dégat alors que Van croisait toujours le fer avec un géant.
Mais tout cela était prévu depuis le début, les géants étaient trop nombreux l'embuscade était destinée à échouer mais au moins elle les avait ralentis un temps soit peu.

Puis soudain tout s'arréta, sans s'en rendre compte l'Olympien s'écroulait au sol, les yeux écarquillés dans le néant le Chevalier noir s'en allait rejoindre Hadès, achevé par un bolas adverse.

Sako essaya en vain de trouver des repaires dans le noir. Le sol était spongieux... encore des marécages... une odeur fétide de poisson pourris et de moisissure règnait. Il était dans une grotte... une gigantesque caverne naturelle, où se trouvaient les ruines majestueuses de l'ancienne Héliké. Enfin.

Le paladin resta quelques temps sans bouger, attendant que ses yeux se fassent à l'obscurité. Il distinguait des silhouette féminines qui se mouvaient rapidement, sans prêter attention à lui. Les parois ancestrâles de la caverne lui renvoyait l'écho des cris étouffés, des appels, des bruits de coups, et des râles d'agonie... il y avait d'autres combattants dans la grotte... Le sol était jonché de cadavres... des géants, des nains...

Sako avanca a tatons, glissant régulièrement sur des corps ou des rochers glissants. Quand il entendait parler, il se mettait a appeler, pour retrouver ses compatriotes. Il n'eu aucune réponse. De toutes évidence, les olympiens n'étaient pas entrés massivement dans Héliké, comme cela avait été prévu... avaient ils eu peur ? Etaient ils en train de se battre là haut ? Dans tous les cas, ca n'augurait rien de bon.

Une silhouette féminine se glissa lentement devant lui, le fixant de ses yeux percants. Elle était nue, et incroyablement belle, mais Sako connaissait déjà les sirènes... leurs atouts n'étaient que tromperie et leures... c'était les créatures les plus dangereuses et les plus étranges qu'il avait jamais rencontré. Il mit ses mains en avant, en signe de paix :
"Bonjour, dit il sans trop d'espoir, je suis olympien, je ne cherche pas la guerre"
La sirène hocha la tête et sourit. Elle avanca doucement devant lui et lui embrassa la joue. Méfiant, Sako étreignit son épée, prêt a répondre a une éventuelle agression.
La sirène fut plus rapide que lui, Sako ne pu éviter le coup de griffe qui lui déchira la hanche. Le paladin poussa un cri, et se propulsa en arriere, tombant dans l'eau. La sirène, reprenant son chant langoureux, avanca calmement vers lui. Soudain, elle s'arrêta, et tourna la tête, comme si elle avait entendu quelque chose. Une silhouette furtive était passé en courant près d'eux. Un homme sauvage. Le petit etre sautillait avec agilité de rochers en rochers, à la recherche de la terre ferme. Il portait l'un des légendaires bâts d'Héliké. La sirène poussa un cri strident et se rua a sa poursuite. Les deux créatures disparurent dans les ténèbres, laissant Sako seul a nouveau. Le long râle d'agonie de l'homme sauvage empli, pour quelques secondes, l'atomosphère de la caverne.

Sako se releva péniblement. Une chose lourde lui tomba dessus. Assomé par le choc, Sako s'effondra dans le marécage et perdit conscience. Il fut réveillé par des gifles qu'on lui donnait.
"Sako ! Ehhhh Sako ! Réveille toi ! "

Le Paladin Ozyris, un sourire penaud aux lèvres, était agenouillé près de lui. C'était l'un des meilleurs combattant de Lardanium, un homme taciturne et discret, mais redoutable sur un champ de bataille. Sako bredouilla quelques mots :
- Ca alors... un autre paladin... vous existiez encore les gars ? Ca fait longtemps que je vous ai pas vu... je pensais que le corps d'élite de Lardanium se fichait d'Héliké comme de sa dernière taffe de violettes...

Ozyris éclata de rire.
- Mais non ! On était en chemin ! Y a Almeria Furienoire qui est là aussi... elle est rentrée avec moi, sauf qu'on est pas tombé au même endroit...
- Tu m'étonnes... je l'aurais senti...
- Désolé Sako, j'ai dévalé cette satanée pente... Heureusement que je suis tombé sur toi, et par sur une de ces sirènes...
Ozyris aida Sako a se relever. Les deux paladins entendirent des appels. Un olympien, blessé, se découpa dans la pénombre et accouru vers eux.

- Salut les gars. Je m'appelle Obole. Bienvenu en enfer. Cette cité est un véritable cauchemar.
- Bonjour Obole, dit Sako. Ca fait longtemps que t'es là ?
- Quelques jours... on doit pas être plus de dix olympiens là dedans... que font les autres ?
- Aucune idée... repondit Sako avec lassitude.
- Moi je sais, dit Ozyris, les elfes sont revenus. Je crois que Lujan Falk mène la contre attaque, pour essayer d'éloigner le champ de bataille du marécage. Comme ca on pourra sortir en toute sécurité.
- Si on sort d'ici, ricanna Obole. C'est un traquenard ! La plupart des sorties ne mènent qu'a un autre point d'Héliké... Magneus était avec moi, il a essayé d'en emprunter une... je crois qu'il est mal tombé... il est surement mort à l'heure qu'il est. J'ai fait des recherches... je crois avoir trouvé la bonne sortie, mais je suis pas sur. C'est pas très loin d'ici, vous avez de la chance les gars.
- On va aller vérifier ca tout de suite, dit Ozyris.
- Merci les gars, moi je pars dans la direction opposée pour chercher les retardataires. Bonne chance.
- Bonne chance, répondirent les deux paladins en choeur.

Obole se mit à courir et disparut dans l'ombre.

Sako et Ozyris se regardèrent.
- Plus un instant

(HRP... oups... fausse manip)

- Plus un instant a perdre, dit Sako. J'espere que t'es près a courir comme jamais tu n'as couru.
- Pas de problème, je te suis.

Les deux paladins partirent dans la direction indiquée par Obole. La terre redevint ferme petit a petit. Ils longeaient une sorte de lac naturel. Ils coururent ainsi pendant plusieurs jours, ne s'arrêtant que pour dormir. La gigantesque Héliké etait un véritable labyrinthe. Il furent éveillé un jour par un chant mélodieux, qui rappelait les plus grandes cantatrices de Lardanium. Six sirènes étaient allongées à leurs côté et chantonnaient en peignant leurs cheveux rendus gluants par la vase. Toutes les fixaient d'un regard neutre. Le message était clair : les deux olympiens ne passeraient pas par ce chemin là.

Sako eut une idée. Il indica le lac a Ozyris.
- Tu sais nager ? Les sirènes ne penseront jamais à venir nous chercher dans la flotte !

Les deux paladins se glissèrent dans l'eau. Les sirènes les regardèrent s'éloigner sans bouger, un vague sourire mélancolique se dessinant sur leurs lèvres nâcrées.
Nager dans l'eau noire d'Héliké n'était pas une mince affaire, mais au moins, le trajet était sûr. Au bout de quelques mètres, ils eurent même pieds, et purent se reposer.

Mais ils n'étaient pas seuls.

A quelques mètres d'eux, quelqu'un faisait de grands efforts pour rester cacher dans l'eau.
Ash...
Ash était l'un des olympiens du groupe des vandals, une fine lame et un brave guerrier. Quand il vit les olympiens approcher, il leur sourit. Sako avait combattu les nains a ses côtés, les deux hommes se connaissaient peu, mais avait apris à respecter chacun les qualités de l'autre. Ash mit un doigt sur sa bouche pour imposer le silence. Il désigna la rive, non loin.

- Un chemin par là, chuchota - t - il on va pouvoir sortir... Sauf que y a plein de Sirènes... mais alors plein... y a des HS dans le coin aussi... Y a aussi des bâts d'Héliké... partout !!!

Sako sourit. Après plusieurs jours d'errance et de peur, il sentit qu'ils avaient touché au but.

HRP : je poste un message écrit par Ash, qui me semble bien raconter les événements qui se sont déroulés dans cette maudite caverne.
Ash est donc l'auteur du texte qui suit. Ce texte débute un peu avant ma rencontre avec lui.


"Ash jonché le bord de la rive, cette mélodie qui lui parvint lentement à ses oreilles l’intrigué sans qu’il ne puisse cerner sa provenance. Alors qu'il scrutait les alentours il fut surpris, quelqu’un s’en prenait à lui. Une étreinte sauvage lui arracha une partie de ses frusques alors qu'il s'écroulait dans un grand râle. A sa surprise lorsqu'il se pencha en arrière il vit surgir une étrange femme des flots, dénudée, au regard incroyablement charismatique.

Ash rampa rapidement dans cette marre boueuse, comment cela était t'il possible ? Etre agressé sur le front donnant vers les eaux profondes...

-Qui-Qui êtes-vous...

La résonance d'une douce mélodie se dégagea des lèvres de l'étrange femme, ce même son auparavant qui envahissait son esprit. La sirène se pencha une nouvelle fois, prêt de son visage avec un regard divin. La douleur de la plaie éveilla de justesse Ash, saisissant sa lame pour donner un dernier coup en guise de protection.

A son plus grand effroi la lame s'écrasa sur un filet de griffes, ensanglantées. Le regard de la femme changea, sa véritable nature se dévoilée dans un rictus affamé alors qu'elle repoussa avec force la lame de l'Olympien.

- Qui êtes-vous sorcières !

Ash entendit la voix d'un homme, un Olympien nageait pitoyablement pour rejoindre la rive, qui était t'il ? Une autre voix se fit entendre derrière lui, une femme, une Olympienne pour ses traits facilement reconnaissable.

- Alors je ne suis pas le seul à être parvenu en ces terres, je ne me laisserai plus ainsi amadouer femme, parlez si vous désirez que cela cesse !

Insondable la femme reprit un air apaisé, Ash lui se releva et prit une position défensive, lame tremblante mais encore flottante à l’air, le temps semblait cruellement manquer pour de quelconque échanges se fassent. La mort ne rodait pas bien loin, une pensée qui renfrogna Ash dans sa douleur...

L’arrivée de deux mercenaires avait étrangement détournée l’attention de la créature, bientôt un groupe d’Olympien prit naturellement forme alors que de ces étranges êtres des forêts survenaient mystérieusement. Ils étaient deux Paladins de Lardanium pour le semblant d’armoirie encore visible sur leur armure.
Ils semblaient connaître certaines de ces personnes, une femme appelée Elisenda suivi de l’un des siens, Houclouck. Il s’était en réalité passé bien des évènements durant ses longs voyages... Cette idée qu’il remémora plongea son esprit, où étaient ses compagnons ? Peut être quelque part dans ce marais sinistrement jonché de corps inertes.

- Où vas-tu Olympien !? Lâcha une voix

Ash se retourna l’air misérable.

- Je suis Ash, il faut fuir loin d’ici ! Regroupons-nous en un lieu sur pendant que nous essaierons de rassembler les forces d’autres égarés comme nous !

- C’est peine perdue ! Nous sommes peut être les derniers survivants avec Ozyris ! Tous sont mort ou ont eu la chance de fuir vers l’unique sortie de ce traquenard ! Aboya t’il en indiquant d’un signe de main la direction à prendre

- Morts… Clint, Diego, Dolf, tous les autres…

Ash regarda le vaste étendu, aucun signe de vie ne se profilait à l’exception de ces chansons murmurées à mi voix. D’un air résigné il stoppa sa course effrénée avant que des cris ne viennent déchirer cet instant. Il vit Elisenda s’enfoncer vers les créatures, pour enfin disparaître. Houclouck lui, n’eu pas la même chance… Telles des furies, de ces sirènes comme ils les appelaient, elles se jetèrent sur le malheureux sans lui laisser la moindre chance, pourquoi ? Un souffle de terreur envahie Ash, rester ici pour finir ainsi ? La voix du Paladin Sako le raviva, lui aussi était maintenant prit en chasse par l’une d’elles.

- La sortie est toute proche, il faut traverser ces marais Ash ! Le ceinturon qu’il portait, prend le avant qu’il ne soit trop tard !

N’était t’il pas déjà trop tard ? Le temps n’était plus à la réflexion, un regard terrifié traversa le bourbier. S’affaissant sur le cadavre encore brûlant de vie, Ash saisit avec crainte l’étrange ceinturon qu’il endossa sur une épaule. Sa lourdeur enfonça un peu plus profondément ses jambes dans cette maudite boue avant de reprendre sa folle entreprise aux côtés de Sako. Ash s'estompa sans mot dire, son visage hagard scruta l’environ. Une impression l’envahit, comme si des milliers de regards l'observaient au devant.

- C'est une malédiction ! Tu m’as fait porté une relique maudite Sako !

C’est à cet instant qu’il perça le regard confus de Sako, lui aussi ceinturait une autre sacoche à sa taille. La sortie était toute proche tout comme le royaume d’Hadès pouvait ouvrir ses portes.

- Ne reste pas planter là Ash ! Bégaya t’il tout souriant dans l’effort de ses mouvements, la folie avait t’elle prit le dessus ? Non, c’était l’espoir qui revenait lorsqu’il distingua le monticule de ruines. Et ils pénétrèrent alors dans les anciennes bâtisses, longeant avec toutes les peines du monde dans le seul espoir de trouver le premier passage pouvant les ramener en lieux sur. Ils pénétrèrent dans une étrange bâtisse, l’allure laisser croire en une ancienne chapelle. Le portail était là, oui, l’onde vibrait sur le sol de pierre submergé. Une flopé de ces monstres se dressa sur leur passage, il n’y avait plus la moindre hésitation. A celui qui y parviendrai. Un pas de course dans de derniers cris de rage vers une mort ouvrant ses bras, une clé de voûte s’effondra en cet instant, recouvrant la salle d’un épais nuage noir où scintillait chacune des gouttes projetaient par la violence du choc.
Ash se releva difficilement, main à la tête il était encore vivant mais ne voyait plus que la lueur des forces mystiques émanant de l’arche. Sako était t’il encore vivant ? L’étreinte d’une griffe lui arracha un cri étranglé, les sirènes elles étaient toujours là. Son périple s’acheva dans son effondrement, à moitié conscient une main tendue dans cette lueur blême.

Et les ténèbres l’envahirent totalement, l’inconscience de l’agonie ou le simple baiser d’une mort mérité ? Un mystère qui ne connaîtra vérité qu’à son futur éveil… "

Sako avait saisi l'un des bâts d'Héliké et s'était élancé à la suite de Ash. Les cris des sirènes s'élevèrent presque instantanément. Ozyris les doubla sans probleme et s'engouffra par la porte. Ash et Sako, ralentis par leurs bâts, progressaient plus lentement. Preès de la porte, ils apercurent le paladin Ryhn, cramponné a un bât, avec une grappe de sirènes accrochées à son dos, déchirant sa chaire et brisant ses os. Ryhn s'effondra lentement, sans avoir poussé le moindre cri, ni lâché son précieux fardeau. Le paladin avait longtemps combattu à Héliké aux côtés de Sako, et sa mort le peina profondément. Ash et lui étaient désormais seuls, et complètement à découvert. En quelques secondes, ils furent entourrés de sirènes. Serrant les dents, ils continuèrent leur course.
Sako se tourna vers Ash :

- Bonne chance Ash ! Rendez vous à l'extérieur...

- ...Ou en enfer, Sako...

Le paladin hocha la tête. Les sirènes, hurlantes, leur tombèrent dessus avec une agressivité décuplée. Leurs griffes acérées lacérèrent la chair des deux Olympiens, qui avancaient sans s'arrêter, essayant de faire abstraction de la douleur et de rester en vie. Aveuglé par le sang, Sako trébucha et fut pris d'une quinte de toux. Dans un geste de désespoir, il repoussa l'une des sirènes qui essayait de lui arraché le bât. Ash n'était plus là. Sako était seul, entourré de sirènes.

Zeus... venez à mon aide...

L'espace d'un instant, Sako ne sentit plus la douleur aigüe des griffes. Il était ailleurs. Il se revoyait à Lardanium, dans le confort douillet du forum, en train d'échaffauder de grandes théories sur la cité perdue... il se rappelait a la perfection de sa stupéfaction quand ses yeux contemplèrent le marécage pour la premiere fois, ainsi que ses apréhension quand les elfes trahirent la trève pour attaquer les olympiens par surprise, a trois contre un. Les cris de guerres des nains ou les foudres de Zeus résonnaient encore dans sa tête. Toutes ces choses qu'il avait vu, en restant pendant près de deux mois sur un front perpétuel... Tous ces morts, toutes ces souffrances...

Pour ca...

Une cité cauchemardesque, peuplée de créatures infernales, sans conscience ni pitié.

Des sirènes assoiffées de sang.

Sako se dit que c'était l'heure de prendre un peu de repos.

L'heure de mourir...

Un coup de griffe au visage rappela Sako à la réalité. Un longue balafre s'étendait de son front à sa joue droite. La douleur, intense, rassura Sako. S'il souffrait, c'est qu'il était toujours en vie, serrant contre lui le bât d'Héliké. Ne pretant plus attention au sang qui l'aveuglait, Sako couru droit devant lui.

Fonce !

Sako couru avec l'énergie du désespoir, sans même voir où il allait. Il priait pour que la porte soit sur son chemin. Les sirènes couraient à ses cotés, restant sans effort à son niveau, et s'amusant à le frapper à tour de rôle. Il n'y avait plus un geste qui ne faisait souffrir Sako. Chacun de ses mouvements lui arrachait un cri de douleur.

Sako percuta de plein fouet quelque chose de mou. Il trébucha et roula sur le sol pendant plusieurs mêtres. Quand il se releva, il vit que les sirènes n'étaient plus derrière lui. Elles se trouvait à trois mêtres, et hurlaient dans sa direction sans oser s'approcher. Sako se trouvait entre les piliers d'une grande arche de pierre qui semblait repousser les sirènes. Un chemin étroit et périlleux semblait mener vers l'extérieur.

La porte !

A ses pied se trouvait Ash, étendu au sol, inconscient. Sako le prit sur son dos, et, péniblement, empreinta le passage. Les sirènes se mirent à hurler et à cracher encore plus fort...

un pas après l'autre... calmement...

Oublie la douleur...

Après quelques minutes de marche silencieuse, une lumière pâle envahit l'étroit boyaux où s'était glissé Sako.
L'air vicié des marécages paru au paladin aussi délicieux que le meilleur des vins.

Il était sorti d' Héliké.

Epuisé, il laissa tomber Ash, qui s'écrasa mollement dans la boue. Puis il chancela. Autour de lui se trouvaient quelques olympiens qui le regardaient ébahis. Ozyiris était là, aidant Almeria Furienoire à penser ses plaies. Ils poussèrent des cris de joie.

Sako s'effondra, face contre terre, aux côtés de Ash.

Quoi qu'il arrive maintenant, il était vivant, et c'était tout ce qui comptait...

...ca, et les richesse d'Héliké !