Journal du Paladin DLOG, 4ème jour depuis le départ du camp de bûcheron.

Voilà 3 jours que nous sommes enfin partis.
Contrairement à ce que j’eus pensé, le départ fut prompt et les troupes se sont mises en marche avec une efficacité et une organisation qui auraient fait pâlir le meilleur général Elfe. En effet, la rigueur dans l’administration des têtes de groupe est de mise car nous ne pouvons nous permettre d’ accumuler plus de retard que nous en avons déjà.
C’est pourquoi mon groupe a été assimilé à celui du Second Conseiller de notre Ordre.
Hier, au bivouac des mâtines, je fus convoqué par Arcane, qui m’informa des dernières directives. Les ordres étaient les suivants: tenir la route afin d’atteindre le point de rendez-vous que les différents groupes de recherche s’étaient fixés.
Avec des objectifs aussi simples, aucun incident n’était à prévoir.
Nous suivons donc la route.

Journal de bord, 8ème jour depuis le dépard du camp.

Nous marchons toujours. La route est large et le temps clément: pas de quoi inquiéter une armée Olympienne en marche!
Pire que tout, cependant: rien ne se passe!
Je dis “pire” car les dieux seuls savent à quel point l’inactivité est préjudiciable au guerrier.
Toutefois, je me surprend presque à envier ce calme et cette tranquilité.
La nuit lorsqu’au bivouac, sous la lueur des étoiles et au son des criquets, je contemple les astres, rêvant d’une femme...
Bref, le trajet suit son cours.

Journal de bord, 13ème jour depuis le départ du camp.

Nous avons atteint le premier point de rendez-vous et les dirigeants du groupe se sont réunis afin de faire le point. Les Paladins ont été chargés d’assurer la protection du périmètre autour du campement.



Apparemment, nous sommes les seuls à être présents car aucun signe d’activité n’a été repéré dans les alentours. Voilà qui est étrange!
Ce n’est que lorsque je vis Arcane sortir de la tente en rabattant fermement le pli de sa robe de mage, faisant claquer le tissu par ce geste brusque, que je compris ce qui se passait: l’autre groupe nous avait devancé et il ne nous avait pas attendu!
Nous accumulions donc un retard plus que conséquent, désormais.
Mais les mesures prises ne furent pas aussi radicales que je puis l’espérer.
Bien plus sages, elles consistaient en l’envoi d’ éclaireurs loin devant; lesquels nous avertiraient de ce qui se trouverait au-devant de l’expédition.



Ainsi, si obstacle il y avait, nous en serions informés.
Ceci étant fait, nous repartîmes avec un rythme augmenté d’un cran.

Journal de bord, 16ème jour depuis le départ du camp.

Du nouveau! Les éclaireurs sont revenus!



Décidémment, tout me porte à croire que les éclaireurs Olympiens sont vraiment les meilleurs éclaireurs qui soient sur Olympia!
Les informations qu’ils nous rapportent sont extrèmement complètes et ne manquent pas de précision: le premier groupe serait à trois jours de marche du nôtre et le terrain commencerait à devenir humide et boueux...
Tout concorde! Nous avons vraiment une chance de pendus!



Après nous être rendus compte que les Elfes nous avaient devancés, nous commencons tout juste à prendre connaissance de tout un tas d’informations qui ne peuvent que jouer en notre faveur: deux groupes en marche, peut-être même plus, et une direction vers un endroit où le sol deviendrait humide; là où la carte indique un sol tout ce qu’il y a de plus ferme!
Nous avons renvoyés les éclaireurs, principalement des membres de l’OdS, au-devant de notre armée et avons repris notre marche au rythme effréné, afin de combler ce retard désastreux.

Journal de bord, 21ème jour depuis le départ du camp

Les Ombres de Salminar, envoyées en reconnaissance nous rapportent de bien tristes nouvelles: le premier groupe serait arrivé au coeur de ce qui semble être un épais et nauséabond marécage. Là, ils auraient découvert des ruines, mais rien d’autre.
De plus, quelques Elfes se trouveraient dans les parages, n’osant s’approcher des feux des campements. Ces elfes seraient les éclaireurs d’une armée se trouvant actuellement loin au Nord-Ouest de notre position actuelle.
Cette armée se déplacerait à un rythme surnaturel, presque deux fois notre vitesse.
Leur nombre reste inconnu. Je ne cache pas que cela m’inquiète...je ne sais si nous arriverons à temps afin de secourir le premier groupe.
A noter que nos éclaireurs ont été agressés alors qu’ils s’en retournaient vers notre campement. Les Ombres sont parvenues à réchapper de l’embuscade mais les autres éclaireurs, envoyés majoritairement par Ordenum, ont trouvés la mort.
Ces elfes, même peu nombreux, sont vraiment de véritables plaies!

Journal de bord, 25ème jour depuis le départ du camp.

Il fait un temps affreux.



Mais ça y est, nous avons dépassés le point de non-retour et nous voilà nous aussi, protégés de la tempête, au sein du bourbier que nous décrivaient les éclaireurs.
Décidémment...nous sommes trempés et partout autour de nous, les troncs enroulés des arbres se tordent, comme vissés dans ce sol spongieux qui retient chacun de nos pas d’une répugnante sucion.



Les lianes également sont légions dans cet endroit immonde à l’atmosphère étouffante. A noter que la brume qui stationne en permanence au-dessus du sol nous cache la nature de ce sur quoi nous marchons, même si les sons que nous émettons à chaque pas ne laissent aucun doute: nous pateaugeons bel et bien dans une sorte de boue que je définirais comme la fange d’Olympia, emmagasinée là depuis des milliers d’années.



En outre, les éclaireurs doivent désormais s’éloigner moins loin, afin d’être en mesure de
nous guider à vue, car chaque pas est incertain et quiconque pourrait chuter dans une mare alors qu’il escomptait trouver sous son pied de la boue spongieuse.
Nous voilà bien avancés, enfin...toujours est-il que le retour en arrière n’est plus possible!
Nous sommes conamnés à avancer vers l'inconnu. Que pourrait-il encore nous arriver?
Je crains le pire concernant ces maudites ruines...

Journal de DLOG, 31ème jour depuis le départ.

Aïe! Malheur à nous!
Trois des meilleurs Ombres qui nous accompagnaient sont parties cette nuit s’enquérir de nouvelles pistes ou, à défaut, de nouvelles informations.
Et ce que l’on nous rapporte n’est point de tout repos: l’armée Elfique serait arrivée sur le lieu, près des ruines.
Il y aurait même eu quelques agressions!
Quoi qu’il en soit, nous devons nous hâter!
Nous ne pouvons nous permettre de laisser choir une telle opportunité.
Mais il se fait tard et l’obscurité tombée, il devient impossible de progresser dans le marécage, même pour le meilleur éclaireur Elfe.
De plus, le mot “obscurité “ est ici trop faiblement employé: pour ce marécage, il conviendrait plutôt d’employer le terme “noir total”, ajouté à celui de “purée de pois”.
Le campement est donc dressé dans un endroit que je qualifierais de “semi-humide” et non pas “demi-sec”, comme j’aurais certainement dit en d’autres circonstances.
Je me vois tout de même soulagé en apprenant que ce sera aux Chevaliers Noirs de monter la garde pour cette nuit.
Quand à moi, je reviens d’une réunion avec les chefs d’expédition et ce que je vais écrire dans ce Journal me glace déjà le sang.

Journal de DLOG, 35ème jour depuis le départ du camp.

Quel Enfer!



A mesure que nous progressons, notre rythme se voit diminué par de nouveaux et incessants imprévus: le sol devient visqueux et le bruit court dans le groupe que l’environnement serait dangereux, voire toxique.
Certains Olympiens quelque peu isolés du groupe ont même été retrouvés agonisants, leurs corps présentant les mêmes symptômes.



Mais la panique n’est pas de mise: les Paladins et les Chevaliers Noirs représentent à eux seuls la majorité du groupe, ce qui convient à éloigner toute forme de peur, ou du moins, de panique.
De plus, alors même que j’écris ces lignes, un épais brouillard se lève et nous voyons encore moins où nous mettons les pieds.



Certains paysans se sont déjà pris dans des tourbières et d’autres dans des fosses remplies de venaisons en tout genre.



C’en est assez! Au diable les paysans, seuls les guerriers comptent! Même des elfes ne pourraient tenir dans ces conditions fort déplaisantes!
A propos, comment faisaient-ils, eux, pour parvenir à être aussi rapides dans les marécages?
Voilà une question sur laquelle je vais m'employer à réfléchir.
Cela est tout de même bien intriguant...
Oui, bien intriguant...

Très belle images très beau texte !
Bref j'adore !

Journal de bord, 41ème jour depuis le départ du camp.

Ce...c’est...effrayant!
Quand j’y repense, mes cheveux d’excitation et d’effroi se dressent!
Alors que nous étions en train de nous désengager de cette bouillasse franchement insane, nous sommes tombés sur une vaste zone forestière, ancrée dans une vallée et reposant sur un sol paraissant moins humide, plus ferme.
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous aperçurent en contrebas ce qui semblait être des ruines, dépasser des fûtaies des plus hauts arbres, au milieu même de cette immense forêt!



Dès lors, nous nous mîmes à courir tous ensemble, descendant à même le flanc de la montagne, afin de hâter ce supplice.
Les mâchettes coupaient à s’user par la rouille et les épées à se briser, les hommes criaient tandis que d’autres se ruaient comme des forcenés, à travers la verdure, arrachant de leurs mains lianes et fougères confondues.
Au milieu de cela, les Loups d’Ordenum étaient à leur aise, se glissant et se faufilant entre les troncs tels des serpents tandis que les Paladins se “prétaient au jeu”.
Mais ce sur quoi nous tombâmes dépassait l’entendement: les elfes se tenaient face aux survivants du second groupe, en rangs serrés, formant deux lignes distinctes se faisant face.
Les esprits semblaient échauffés et une confrontation paraissait malheureusement inévitable!



Mais nous étions heureux car enfin nous y étions arrivés! Après un peu plus d’un mois de route, et avec une dizaine de jours de retards, nous avions trouvé les ruines de cette fameuse cité, qui attirait bien des convoitises: Héliké!

-Quel projet farfelu est-tu encore en train de nous manigancer, maître Paladin? ,s’exclama soudainement Lujan.

Supris, le “maître Paladin” sursauta.
Lujan Falk, Ombre de Lardanium, se tenait devant lui, arborant un large sourire comme à son habitude. Fatigué d’avoir tant écrit, DLOG rangea son carnet dans sa besace de voyage et entreprit de se lever.

-Rien, rien, Lujan...c’est juste que...je mettais mon journal à jour.
Si quelqu’un venait à le lire; peut-être serait-il heureux de voir comment ça s’est passé!

-Si quelqu’un venait à le lire, puisse-t-il n’y trouver aucune information indiscrète, top-secrète ou même confidentielle; c’est tout ce que je vous souhaite ,lâcha quelqu’un derrière le Paladin.
DLOG, à nouveau surpris, se retourna brusquement alors que la sombre silhouette cliquetante passait devant lui afin de rejoindre le QG du campement.

-C’est Anarion ,souffla Lujan à l’oreille du Paladin.
Il est l’un des grands coordinateurs de nos actions, tu sais!

-Oui, je sais ,répliqua DLOG, certains se valorisent par la justesse, l’utilité et surtout la bravoure de leurs actions et de leurs décisions. Anarion, Sako Cleave, Arcane et bien d’autres encore, sont des noms qui me reviennent souvent.
Ne serait-ce que dans nos missives, où la majorité des courriers sont signés de ces personnnes.
Mais ne t’en fais pas; toi aussi Lujan tu es vachement important, nous avons tous notre importance! ,dit alors le Paladin en donnant une chaleureuse claque dans le dos de l’Ombre.

Et tous deux partirent d’un grand rire avant de se séparer, car la nuit s’avançait et il se faisait tard.

Le Paladin se retrouva donc seul, à errer dans les différentes allées du campement, perdu dans ses pensées.
Là, il croisa plusieurs personnes silencieuses et absorbées, tout comme lui, dans de profondes réflexions. Almeria, Rhyn, autant de guerriers qui cherchaient à trouver le moyen de passer cette soirée paisiblement.
La journée avait été rude. Les altercations n’avaient pas été omises.
Toujours est-il que les frappes Olympiennes ne ciblaient que des Elfes précis, les Olympiens ne frappaient pas au hasard. Quelquefois, une seule provocation suffisait à enflammer la colère des Olympiens, lesquels entreprenaient alors de châtier l’insultant, ce qui amenait les Elfes à défendre leur congénère...mais pas toujours.

Alors qu’il ressassait tout cela dans sa tête, DLOG aperçut Nikita au coin d’un feu: près de lui étaient assemblés plusieurs Olympiens. Ces derniers étaient allés en première ligne et s’y retrouveraient sûrement encore le lendemain.

DLOG se dirigea vers eux mais comme il y parvenait, une masse sombre apparut soudain devant lui.
Un Olympien à la peau basanée par le combat se planta devant lui en tendant la main, droite comme un sextant, sans pour autant sourire.

-Oui? Que me veux-tu? Et puis qui es-tu d’abord? ,lança d’un air las le Paladin à l’étrange énergumène.

-Valten, messire DLOG, fils de Karl! ,répondit l’Olympien d’un ton enjoué.

-Ah! Oui! Je vois...c’est donc toi?Félicitations!

-Mais... ,dit alors Valten, hésitant.

-Vois-tu, là bas, ce gros baril? Et bien rapporte-le moi, s’il-te-plaît: nous allons fêter tous deux ton arrivée!

-Certes messire! ,fit Valten avec un grand sourire.

L’Olympien se pressa d’aller chercher le baril dont il était question mais lorsqu’il revint, c’est tout seul qu’il se retrouva, au milieu d’un carrefour, dans une zone du campement.
Pendant ce temps, DLOG courrait toujours, afin de semer définitivement Valten:

-Désolé compagnon; je n’ai rien contre toi mais j’aimerais être seul, ce soir! ,murmura-t-il dans sa course.
Au bout de cinq minutes, haletant, il se retrouva près des feux de garde entourant le campement, à l’extrémié Est de celui-ci.
Cette nuit, la garde du campement revenait aux Chevaliers Noirs et aux Paladins conjugués mais, Salminar soit louée, il n’avait point été désigné!
Quoique, après tout, le résultat eut été le même: la dose de sommeil n’aurait pas été moindre!
Le Paladin, levant les yeux, aperçut alors un autre feu de camp devant lui et il décida de s’y rendre, afin d’espérer trouver le sommeil.
Cependant, à mesure qu’il approchait, DLOG ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux en découvrant petit à petit une silhouette adossée près du feu.
Non, ce ne pouvait être...elle!?!



-Si, c’est elle! ,murmura le Paladin pour lui-même.
La seule personne en laquelle il pouvait trouver tout le réconfort qu’il souhaitait, et ce, rien qu’en la regardant, se trouvait devant lui; quelle chance!

Le guerrier s’avança et prit place en face de la jeune femme, derrière les flammes ravivées par le souffle que provoqua son arrivée.

-Océane? Comment vas-tu? ,murmura doucement le Paladin.

-Ma foi, je vais bien...pour l’ instant. ,lui répondit Océane, qui ne dormait pas.

-Quel plaisir de te revoir! Ca fait un bien fou!

-Disons que ça change des missives que l’on s’envoyait! ,lança Océane d’un ton enjoué, le sourire aux lèvres.
Au moins là nous nous voyons vraiment!

L’Olympien regarda alors devant lui afin de voir Océane mais il ne vit que le feu de bois, qui élevait haut dans le ciel ses flammmes d’un orange vif, donnant sur le rouge.
Et derrière ces flammes crépitantes, le Paladin aperçut deux grands yeux mordorés posés sur lui, qui le fixaient en dégageant une douceur et une tendresse que seul un coeur d’or pouvait contenir.

-Quel beau feu ,lâcha Océane afin de prolonger la conversation.

-Quels beaux yeux! ,répondit DLOG.
Et il resta là, ébahi, stupéfait, les yeux écarquillés, une flèche fichée dans le coeur et ses paupières se fermèrent. Morphée reprenait son dû.

Journal de DLOG, 48ème jour environ depuis notre départ.

Les quelques Olympiens fraîchement débarqués sur les lieux et qui possèdent quelques aspirations à se distinguer sur le plan diplomatique ont formés un petit groupe, auquel je fais partie.
Nous nous sommes rassemblés dans la journée d'hier et avons travaillés à de nombreux projets d'entente avec les elfes déjà présents. Moults propositions ont également vu le jour.
Nous nous sommes également efforçés de limer toutes les situations ambigues que pouvaient créer de tels situations d'accords et ma foi le résultat semble assez correct et bon traitant.
Reste à soumettre nos propositions aux autorités dirigeantes et, après délibération, aux Elfes. Je suis plein d'espoir.

Journal de bord, 51ème jour environ.

C'est une catastrophe!
Les frappes ont bel et bien commencé.
Et c'est arrivé le plus naturellement du monde!
Nous qui pensions arriver et prendre position dans les ruines!
Quels fous nous fûmes!
Ce qui m'attriste, c'est que ce sont les elfes qui ont ouvert les hostilités.
Eux qui faisaient mine de vouloir engager la parole avec nous...et ils nous ont attaqués!
Mes compagnons ne voient là que pure fourberie, que les elfes incarnent à merveille, mais moi je vois là la preuve de la réputation que nous autres, Olympiens, nous sommes forgés de par les nombreuses guerres que nous avons menées.
Les elfes doivent penser que nous les attaquerons un moment ou à un autre et ils préfèrent prendre le devant...après tout, peut-être n'ont-ils pas tout à fait tord en fin de compte.
Toujours est-il que les morts se comptent désormais avec plus d'un doigt dans notre camp.
Et voilà tous nos projets de diplomatie tombés à l'eau.
Je dois me résigner: c'est la guerre!

Franchement Dlog, c'est super sympa comme chronique. Le fait de faire des posts courts comme ça facilite la lecture ! Et les mots sont bien choisis : simples, équivoques, bref, continue !

Merci Légan! ^_^
ça fait plaisir d'égayer ce terne tableau de quelques petits posts sympas comme le tien!
ça rafraîchit et ça fait des com's!

Journal de Bord, 58ème jour environ

Voilà près d'une semaine que les elfes nous assaillent.
Nous tenons les ruines de Tyrdras mais hélas, c'est là tout ce que nous pouvons faire!
Géographiquement, nous nous retrouvons un peu comme si nous étions sur une petite presqu'île, entourée d'eau, et uniquement reliée à la terre ferme par le Sud, de là où nous sommes arrivés.
Sur cette presqu'île se trouvent les ruines.
En quatre sites distincts rassemblant piliers déchus et stelles brisées emprisonnées de lierre et de vigne vierge.

Les elfes, quand à eux, se trouvent sur les rives d'en face, et les traits que nous recevons, conjugués aux oppressantes vapeurs du marais, ont de quoi nous abattre.
Je crois que les pires moments que nous passons se déroulent de nuit, lorsque les marais sont comme hantés de bruits déments, nous emêchant de dormir.



Les troupes disent que ce sont les elfes qui créent ces bruits étranges, via quelques sortilèges basiques, mais il n'empêche...
rien n'est fait pour nous rassurer: ils sont là et n'ont pas peur!
Enfin! Au moins avons-nous la chance d'avoir les pieds secs; car sur cet îlot la terre est ferme.

J'ai moi-même déjà eu l'occasion d'analyser le sol et il s'avère être de l'argile sec.
Ce qui ne fait que conforter nos théories sur le bon emplacement de l'endroit!
Et oui! Un îlot d'argile sec, sur lequel se trouvent des ruines, entouré d'eau marécageuse...tout me laisse à penser que cet îlot sur lequel nous sommes est en fait un amas de terre glaise qui a été provoqué il y a bien longtemps par des pluies diluviennes ainsi qu'une grande perturbation physique! C'est bien là que se trouve Héliké! Tout concorde!
Finalement, notre position n'est pas si mauvaise que nous aurions pu le croire! Pas si mauvaise du tout!

Ambiance

Journal de Bord, 62ème jour environ

Je n'en peux plus!
La pression que les elfes exercent sur nous, leurs projectiles combinés à la lourde atmosphère des marécages...
voilà qui est psychologiquement très dur!
Mais les pires moments de nos journées se déroulent de nuit, lorsque ces perfides créatures vont jusqu'à s'approcher des feux de camps, en poussant leurs cris inhumains, parfois stridents, parfois langoureux, alors que leurs yeux scintillent d'une lueur froide dans les ténèbres.
Hier soir encore j'en observais quelques-uns.
Vous ne les voyez pas mais vous les entendez.
Ils provoquent des craquements, sans arrêt, et hullulent de leurs voix spectrales...de quoi nous rendre fous!



Ce soir, je les ai observés tourner autour du camp.
Décidémment, les Elfes ne sont plus les mêmes que ceux que j'ai connu de par le passé, il y a de cela une éternité.
Ils ont changés et paraissent plus...sauvages! Oui, c'est cela: plus sauvages!
Ils n'osent pas dépasser les feux et ne se montrent pas, comme s'ils craignaient la lumière. De plus, leurs cris vous glacent le sang et il en est même qui imitent le cri du loup à la perfection.
Nous savons que ce ne sont pas des loups qui poussent ces appels car les rires qui nous parviennent d'au-delà des bois viennent à nos oreilles tels des fils à plomb! Ils se moquent de nous!



Leurs attaques, également, ont de quoi faire trembler les gardes.
Lorsque les Elfes attaquent, ils ne cherchent pas à lancer un assaut mais juste à faire en sorte que l'un de nous craque en apercevant une ombre de trop. Combien se sont enfuis en courant, les armes à la main, bien loin des feux de notre campement, hurlant et vociférant aux elfes de se montrer.
Combien parmi nous ont entendus ces cris s'éteindre subitement après quelques mouvements de feuillages, au loin!
Malheureusement, nous autres Paladins, sommes trop peu pour empêcher ces tragiques évènements.
Même les Chevaliers Noirs ne parviennent pas toujours à rattraper les fuyards...et les corps décharnés que les patrouilles retrouvent au petit matin gardent encore sur leur visage la marque de la colère envers ceux en lesquels ils avaient eu le plus peur.

Quand à moi, une image revient sans cesse dans mes cauchemars.
Depuis plusieurs nuits déjà, je me réveille en sueurs. Je n’y comprends rien…est-ce un présage? L’avenir me le dira.

J'aime beaucoup. L'idée du journal de bord est très bonne. C'est marrant, ta chronique dégage une ambiance plus proche de Poe ou Lovecraft que de Tolkien. C'est agréable, ca change !

Youps ... fausse manip désolé ...

Cela dit j'aime beaucoup !! J'espère une suite ^^

Merci à vous deux!
Evidemment qu'il y aura une suite...mais je veux qu'elle soit différente de ce que l'on peut penser des Olympiens actuellement (genre "ils tiennent la ville", "ils vont l'avoir cette cité", "ils seront les premiers à y entrer"!!!).
Que non! Il y a des dangers encore plus importants...dans les ténèbres, dans les ruines...enfin: à suivre

Journal de DLOG, jour 66.

Voilà mon carnet baptisé: désormais, chaque page que je tourne se retrouve tachée de sang à moitié sec.
Depuis quelques jours, j'ai rejoint le front.
Là-bas, nous baignons quotidiennement dedans; que ce soit pour panser nos blessures, pour panser celles des camarades blessés, ou bien pour s'essuyer le visage marqué du sang de l'ennemi.
C'en est horrifiant! Mais les plus jeunes s'y font!
Les corps d'élite ont vu bien pire!
Je me souviens d'actes vécus par le passé qui peuvent être qualifiés de véritables boucheries.
A côté de ces actes lointains, la situation actuelle n'est qu'une escarmouche!

Je parle d'escarmouche mais cela devient tout de même préoccupant!
Les elfes semblent vouloir s'attaquer à nos "piliers", ceux des nôtres qui coordonnent les opérations sur le terrain.
Beaucoup ont déjà péris.



Il y a deux jours de cela notamment, la journée fut particulièrement rude: la nouvelle de la mort du Chevalier Noir Cleave, qui menait l'offensive afin de repousser les elfes au Nord, s'est répendue dans les rangs comme une traînée de poudre.
Nouvelle qui fut prolongée la nuit suivante d'une rumeur infamante sans doute colportée par quelques soldats ignorants et supersticieux, portant sur le fait que nous serions opposés non pas à des elfes mais à des démons crachants et sifflants.
Les soi-disant gardiens d' Héliké!

Il y a deux heures à peine, lorsque je dus me saisir d'un vieux soldat complètement sâoul afin de le mettre aux fers près de ma tente, je l'entendis murmurer tout bas que nous avions mécontenté les dieux et que le malheur allait s'abattre sur nous!
Pauvre fou!
Heureusement que tous nos hommes ne partagent pas ce sentiment.

J'aime bien aussi comme tous les autres !

Continue comme ça et nous on continuera a lire ce que tu ecris Surtout que j'ai eu la bref impression qu'on a parlé de nous. Mici !!!!!!

Merci Lytharion! ^_^
En effet, il y a eu une dédicace au Clan du Loup!
Les yeux d'un loup, la nuit dans les marais...c'était trop effrayant pour que je n'en parle pas!

Excellent Dlog, ta chronique est impressionnante, j'admire toute la volonté que tu a mis pour réaliser un tel projet. Jattends la suite avec impatience!

Il était déjà bien tard et la nuit s'était écoulée à plus de sa moitié.
Voilà près d'une heure que DLOG se tenait près du feu de camp et ses yeux ne se détachaient pas des flammes.



Le Paladin était pensif et ne faisait aucun bruit. Le feu le réchauffait et le protégeait du froid qui s'abat sur les marais à la nuit tombée.

Ce froid qui laissait sur la peau des Olympiens une sueur froide et moite...matérialisation sinistre concordant à merveille avec l'environnenment peu accueillant dans lequel ils avaient pris position depuis presque un mois.
Les seuls sons qui se pouvaient entendre étaient ceux du craquement sec émis par les brindilles du feu de camp alors que des étincelles fusaient en cherchant à s'échapper du feu, telles des lucioles flamboyantes.

S'il n'avait été aussi absorbé par ses pensées, l'Olympien aurait entendu le bruit des petits animaux nocturnes des marais qui, la nuit, sortent pour aller chasser: chouettes, hiboux ou autres oiseaux, mulots ou autres rongeurs...
Il aurait aussi entendu quelques rires, échappés d'une conversation suite à une plaisanterie échangée amicalement.
De même qu'il aurait perçu le bruit de pas se rapprochant derrière son dos.
Mais non! L'attention du Paladin était toute entière détournée par ce feu aux lueurs envoûtantes.

Soixante-huit jours s'étaient écoulés depuis que la seconde expédition avait été envoyée à la recherche d'Héliké.
Ce soir, DLOG était de garde à la face Ouest du camp.
La nuit d'ailleurs, au grand étonnement de tous, se déroulait calmement, doucement bercée par les doux crépitements des feux.
Mais l'Olympien faisait triste figure depuis maintenant une semaine.

Secrètement, il avait reçu bon nombre de missives, provenant de ses relations elfiques et naines; et ce n'est non sans une grande amertume que le Paladin apprit que tout était désormais terminé.
Toutes les relations que sa famille avait si durement entrepris de favoriser et ce il y a de nombreuses années, au prix d'innombrables actions de solidarité, d'efforts et de sacrifices; toutes ces relations s'étaient vu envenimées et détruites en une semaine!
Et lui-même n'y comprenait plus rien: les elfes venaient mettre les distances entre eux et lui puis ils incitaient les nains à en faire autant et nains et elfes le reniaient main dans la main!

Voilà pourquoi l'on ne l'avait plus entendu depuis une semaine.
Il lui était difficile de se remettre d'un tel coup!
Mais la situation n'avait guère besoin d'être rappelée et une telle rupture s'averrait nécessaire, en fin de compte.

DLOG scrutait donc les flammes lorsqu'une silhouette s'avança à ses côtés.
Le Paladin tourna la tête et vit un soldat Olympien, apparemment vétéran, s'armer d'un sabre, de plusieurs dagues ainsi que d'un coutelas qu'il fit passer dans sa culotte terreuse.

-Hé là! Où comptez-vous aller comme cela? s'exprima le Paladin

-Ca s'voit pas? ronchonna le vétéran, en découvrant par là une belle rangée de chicots noirs et jaunes
J'vais aller botter le cul de ces satanés elfes!
J'sais qu'ils sont là et j'vais en finir une bonne fois pour toutes!

-Bien sûr qu'ils sont là, pauvre niais!
Que croyez-vous?!?répliqua DLOG d'un ton strict
Ils n'attendent que cela; que vous y alliez pour vous cribler de flèches!

-Mouaaa! Personne ne peut tirer par cette nuit noire! Autant viser...

-...un immonde gros lard les yeux fermés en n'étant guidé rien que par son odeur, oui, en ce cas allez-y, ils ne vous feront pas de cadeau! reprit le Paladin en haussant le ton.



-Qu'ils aillent se faire voir! pesta le vétéran en jetant de rage une dague dans les fourrés.

Puis, il se tourna, faisant face à la forêt, et se mit à crier pour calmer sa colère:

-Qu'ils aillent tous se faire voir! Ils ne sont même pas dignes de tomber sous ma lame, ni même sous mon bâton!!!
Je vous crache à la face, pestes d'elfes!

S'étant ainsi vaillamment exprimé, le soldat s'en retourna vers le camp en grattant l'une de ses pustules sur sa joue sale, devant le regard vigilant du Paladin.

Mais à peine celui-ci se fût-il rassis près du feu que le gros vétéran fit demi-tour et fonça droit dans la forêt, en frappant les feuilles de droite à gauche à l’aide de son épée afin de dégager un passage.
DLOG se releva promptement et tenta d’intimer au soldat de ne pas aller plus loin mais il n’eut qu’un grognement de satisfaction pour seule réponse.
Le Paladin n’hésita pas et s’élança à la poursuite du soldat Olympien.
D’une vive rotation du poignet, il dégaina son épée et trancha une liane qui l’empêchait de progresser. Puis il sauta par-dessus un tronc brisé et se retrouva à nouveau empêtré dans la verdure sauvage des marécages.
En se débattant, tranchant à tout va de droite à gauche, le Paladin poursuivit rapidement sa route, se guidant aux sons des cris de hargne qu’émettait le soldat vétéran, bien loin devant lui.


La piste était facile à suivre, mais la nature rebelle semblait se refermer sur le passage fraîchement tracé par l’Olympien ; comme si elle-même ne souhaitât pas que le Paladin retrouve le gras soldat.
Toujours est-il que DLOG semblait par moments se rapprocher des cris, ou au contraire s’en éloigner, selon l’endroit où il se trouvait.
Un instant il crut même entendre les cris tout autour de lui: il s’arrêta donc pour reprendre son souffle mais également pour faire le point.
Tendant l’oreille, il perçut un vague hululement strident, ainsi qu’un autre, plus langoureux, puis plus rien.
Le Paladin, allant doucement de l’avant, au hasard, trébucha soudain sur une souche morte et en se relevant, il aperçut enfin l’Olympien trop téméraire: celui-ci semblait se tenir debout contre un arbre mais ne bougeait pas.

En s’approchant davantage, DLOG découvrit avec effroi que le soldat avait les yeux révulsés et qu’il se trouvait cloué à l’arbre par une flèche plantée dans sa gorge, de laquelle le sang coulait à flots en répandant une sombre teinte sur le coton de la chemise.
Une autre flèche se trouvait fichée entre les deux yeux du pauvre soldat alors qu’une troisième venait se loger dans l’entre-deux jambes tandis qu’une dernière lui traversait la main droite de part en part.
Se passant la main devant la bouche, le Paladin se détourna et ce n’est qu’alors qu’il remarqua où il était:
il se trouvait seul, loin des feux de campement, en plein milieu de la jungle et il faisait nuit noire.



Soudain, un bruit de feuillages se fit entendre derrière lui, suivi de plusieurs craquements de branches.



DLOG savait que les elfes étaient là et il se hâta donc de retrouver sa propre piste, afin de faire le chemin inverse.
Pour cela, il était obligé de progresser accroupi, afin d’être plus à même de distinguer le sol.
Mais comme il s’apprêtait à repartir, le bruit sec d’une corde d’arc relâchée se fit entendre; suivi de jappements très mélodiques
[HRP: genre indiens /HRP] .



De la même manière retentirent ensuite deux ou trois autres sons de cordes qui claquent puis à nouveau plus rien que le silence de la nuit profonde.

DLOG s’était tenu immobile, accroupi, s’interdisant même de respirer et ce moment de calme apparent lui parut être l’instant à saisir pour fuir à toutes jambes en suivant sa piste.
Ne faisant plus attention à rien, il alla aussi rapidement qu’il put mais son armure de Paladin le gênait et il trébucha à nouveau à cause d’une liane!
A nouveau, ce fut le son d’une corde qui se relâche rapidement et, cette fois, l’air siffla alors qu’une flèche venait se planter sur une souche, juste devant le Paladin.
Puis il y eurent quelques rires étouffés, tout autour.
Se pourrait-il que les elfes aient décidés de s’amuser avec lui? En le chassant?

DLOG releva alors la tête et aperçut de fugaces lueurs devant lui, entre les feuillages.
Esquissant un sourire sous son heaume rabaissé, le Paladin ne prit plus la peine de s’accroupir et se mit à courir droit devant, faisant fi de l’environnement.
Il opéra donc un sprint final, tout en essayant de ne pas penser aux elfes, mais hélas…!
Sentant leur proie leur échapper, ceux-ci décochèrent tous à la fois et une pluie de flèches traversa l’air tout autour du Paladin alors qu’il se jetait en avant, en dernier recours, afin d’échapper à cette menace.



Sur huit flèches décochées, cinq furent déviées par l’armure et trois se perdirent et manquèrent leur cible.
Quand à DLOG, il retomba lourdement en roulé-boulé, soulevant des volutes de poussière et se retrouva littéralement éjecté de la jungle en finissant face contre terre, dans un assourdissant bruit de ferraille malmenée, près du feu de camp de la face Ouest.
C'est alors que survinrent Kurosaki et Lujan:

-Tiens, tiens! Encore un garde qui s'est endormi à son poste! ,intervint Kurosaki

-Et celui-ci est Paladin en plus! , ajouta Lujan en rigolant.

-Hé là!, le hélèrent-ils.
Tu ne crois pas que le danger est déjà assez présent? Même si tu ne le vois pas?

-Quel relâchement!, continua Lujan.
Si j'étais un elfe, je t'aurais déjà décoché une flèche depuis longtemps!

Et sur ce, ils s'en allèrent poursuivre leur tournée des feux de garde.

Journal de DLOG, 73ème jour.

Nos renforts sont arrivés beaucoup plus vite que nous le pensions, portés par le souffle divin du Dieu des dieux, duquel nous avons la faveur!



Seulement, ils ne sont pas aussi nombreux que nous puissions l'espérer. Les elfes nous surpassent toujours en nombre!

Quand à moi, je crois que je n'écrirais plus beaucoup dans ce journal.
Demain je participe à une grande offensive contre les elfes et de nombreux guerriers de valeur tomberont sous leur riposte.
Ce sera là un funeste jour.
Mais quoiqu'en disent Lujan et Sako, notre situation exige qu'un tel assaut soit mené.

En effet, les elfes sont trois fois plus nombreux que nous et nous nous battons donc à trois elfes pour un olympien!
Ce qui est tout de même honorable lorsque l'on considère que nous tenons les ruines depuis une vingtaine de jours!
Mais au sein des dirigeants, quelques divergences apparaissent:
certains penchent pour un repli sur l'îlot où se trouve les ruines tandis que d'autres, dont je fais partie, sont partants pour lancer un assaut audacieux.

Osé mais pas totalement dénué de chance, car il nous suffirait de traverser le marais à guet, jusqu'à l'autre rive, où les elfes ne se sont pas encore définitivement installés.
De là nous opérons par une série de frappes-éclairs afin de les déstabiliser puis nous nous replions vers Héliké, couverts par nos camarades restés au sec.
Je suis enthousiaste car plusieurs soldats semblent favorables à mon projet, tandis que d'autres nous avertissent d'un piège qui n'a, à mon sens, pas lieu d'être!

Quand aux autres partis, ils prônent pour un repli concentré autour des ruines ou, si la situation s'annonce trop critique, pour une évacuation d'Héliké en bonne et due forme: ainsi, si les frappes-éclairs échouaient, nous serions débordés et nous n'aurions plus qu'à laisser notre fierté de côté et plier bagage!

A noter que nos éclaireurs, toujours actifs quand à eux, interceptent quotidiennement de bien inquiétantes missives.
Il est question de "cordiales politesses" entre dirigeants elfes et dirigeants nains...mais ce n'est pas tout!
Les principaux objets de ces missives nous concerneraient directement, plus important encore lorsque l'on sait que les missives interceptées provenaient également de géants ou de rebelles!
Nous sommes également informés que toutes les armées de chacun de ces peuples convergent vers notre position, ce qui n'augure rien de bon!
Les plus audacieux parlent-là d'alliances multi-raciale unie contre une seule et unique race: nous!
Bref, la situation s'annonce vraiment très mauvaise et je crois que la journée de demain sera le grand jour!
Après cela, quelque soit le résultat de notre assaut, les dirigeants opteront inévitablement pour la solution du départ à regret...
ce qui est bien plus sage, je pense.
Et maintenant je vais clore ce journal et bien profiter de cette nuit, afin d'être en forme demain pour combattre les elfes.
Puissent les dieux nous être de nouveau favorables!

[HRP: Pour des raisons d'évidente simplicité, la mort de plusieurs Olympiens à quelques jours d'intervalle sera ici présentée en un seul jour, en une bataille. J'espère que les concernés n'y verront pas d'inconvénients. /HRP]

La brume matinale tissait sa toile à la surface des marais alors que les Olympiens grimaçaient en entrant dans l'eau.



A mesure qu'ils s'engageaient, ils étaient parcoururs de frissons incontrôlés, le froid de l'eau stagnante des marécages envahissant leur corps petit à petit, et leur respiration se faisait à un rythme plus rapide.
Secs ils étaient lorsqu'ils entrèrent dans l'eau mais alors qu'ils avançaient toujours plus loin, ils pouvaient sentir le froid de cette eau glaciale monter de leur bassin pour ensuite continuer vers leur poitrine, jusqu'aux épaules, allant même jusqu'à la tête!
Quelle sensation désagréable!
Mais il y avait dans le groupe certaines des plus fines lames olympiennes et ce n'était pas un marais frais et humide qui anéantirait leur volonté!

Musique d'accompagnement

Soudain, alors qu'ils s'apprêtaient à toucher à la rive boisée d'en-face, il y eu un bref sifflement et quelque chose traversa l'air si vite que personne ne s'y attendit.
La flèche vint se planter dans la cuirasse d'un soldat Olympien et celui-ci cria alors que son sang coulait à flots de sa blessure.
Une deuxième flèche fut décochée en provenance des bois et elle atteignit sa cible dans un bruit métallique en traversant le casque du même Olympien de part en part tandis qu'une rapide et dernière flèche venait se planter dans son dos comme celui-ci vacillait.
Le soldat s'écroula dans l'eau, laquelle prit alors une teinte rougeâtre.

C'est alors seulement que les Olympiens réagirent:

"C'est une attaque! cria Anarion d'une voix forte.
Ils nous ont tendu un piège! On sort de là: atteignez la rive!!!"

Il n'était plus question d'une quelconque discrétion: les Olympiens parcoururent les derniers mètres qu'ils leur restaient à parcourir sous une pluie de flèches et ils prirent pied en poussant d'ahurissants cris de charge.



Dès lors, la lutte fut âpre pour le contrôle de la rive.
Pendant un long moment, les Olympiens parvinrent à inverser le rapport du nombre en faisant trois victimes chez les elfes pour un seul olympien tombé.

Au milieu de la mêlée, complètement encerclés d'elfes, se trouvaient Anarion, Kirua, Nikita, Minuit, Océane, Dlog...et bien d'autres!



La lame d'Anarion ne rencontrait aucun obstacle assez solide pour freiner sa vitesse et elle tranchait à tout va chairs, os, et membres d'elfes indifféremment.
La stature du Chevalier Noir en cet instant était des plus héroïques.
Kirua quand à elle possédait une rapidité sans égale et elle feintait les tirs et les frappes elfiques en achevant toutes ses victimes au passage. Nikita faisait de même.
Quand à Minuit, il était très impressionnant de voir cette humaine combattre aux côtés des Olympiens; cela les exhortait à continuer.
Océane et DLOG enfin, représentaient fièrement leurs Ordres respectifs et essayaient de ne pas trop s'éloigner afin que l'un puisse défendre l'autre.

Mais hélas, les elfes avaient reçus des renforts eux aussi, et leur nombre doubla littéralement alors que les plus aguerris laissaient tomber leurs arcs pour sortir leurs lames ornées de sanctifications, gravées sur l'arme.



DLOG abattit de nombreux ennemis et partout autour on pouvait entendre les bruits métalliques d'armes qui s'entrechoquent.
Mais alors qu'il luttait contre trois elfes, il entendit un cri derrière lui et se retournant, il vit vaguement le corps d'Anarion tomber au sol, entre les silhouettes de tous ces combattants.



Cet évènement décupla sa colère mais la raison eut le dessus malgré tout.
Le Paladin, regardant tout autour de lui, vit ce qui restait du groupe d'Olympiens se replier vers l'eau des marécages.
Certains regagnaient même la rive côté Olympien: c'était la débâcle!



Mais d'autres combattaient toujours; il en était ainsi pour Kirua, par exemple!
DLOG la vit massacrer deux elfes supplémentaires avant de recevoir une bonne dizaine de flèches à bout portant.
Percée de part en part, la CN s'écroula au sol à son tour.
Le sang du Paladin tourna en bouillonnant et il se rua en avant vers les cinq archers elfes, malgré les cris d'Océane qui lui hurlait de ne pas commettre une telle faute!
Ne le voyant pas arriver car il croyait que c'en était déjà fini, l'un des elfes fut percuté de plein fouet par le Paladin et roula à terre tandis qu'un deuxième tendit la main afin d'agripper DLOG, lequel la lui coupa d'un net revers d'épée.
Le troisième elfe eut le temps de bander son arc mais le Paladin en dévia le tir d'un bref plat de son épée et la flèche alla se ficher dans l'épaule de l'elfe qui se trouvait à terre, ce qui le fit hurler de douleur.
Le dernier elfe ne demanda pas sa ration et s'enfuit à toutes jambes en plaçant une nouvelle flèche sur son arc.
DLOG lança son épée tel un javelot et celle-ci vint transpercer la jambe de l'elfe, qui tomba à terre.
Entre-temps, Océane avait rattrapé DLOG et lui enjoignait de quitter la bataille et de faire retraite.
Le Paladin se laissa convaincre et ils entreprirent une course afin d'atteindre la rive, sous les jets de projectiles des elfes.

Mais comme ils s'engageaient dans l'eau vaseuse, DLOG fut pris d'une grande douleur dans la nuque et tomba dans un trou d'eau.
Le Paladin parvint tout de même à se retourner et n'eut que le temps d'apercevoit un trait fonçant droit sur lui.
Une seconde flèche se planta dans son armure, puis une autre, puis une nouvelle...



Comme tant de vaillants guerriers avant lui, l'Olympien s'écroula dans l'eau, percé d'une trentaine de flèches...
Sa dernière vision fut celle d'Océane, penchée sur lui, qui lui hurlait d'incompréhensibles paroles en essayant de le tirer de là...avant de recevoir une flèche dans l'épaule, elle aussi...
Puis, l'Olympien écarquilla les yeux car il lui sembla voir Hadès personnifié...peut-être qu'il délirait...voilà qui était bien étrange...

Alors là chapeau, vraiment! Avec la musique d'accompagnement c'est plus une simple chronique c'est une oeuvre d'art! Bravo Dlog, cet épisode de ton épopée est vraiment magnifique!

(n'en fais pas trop quand même! ^_^
il y a d'autres chroniques tout aussi excellentes que celle-ci.
Chacun sa manière de voir les choses; mais merci tout de même pour ton commentaire!)

lol c'est dommage que sur la dernière image qui représante Hades on voit le paquet de ciguarette lol

Sinon pourquoi t'es mort!!! Fallait pas mourir!!! Fallait penser à tes lecteurs qui voulaient que tu survive pour connaitre la suite. snif

( C'est tout simplement extra, bravo à toi Dlog, vivement que tu nous refasses d'aussi belles chroniques ! )

Merci Bahel'!
Et merci aussi à toi, Omura, bien que tu ais fait une petite erreur d'observation...
le paquet que tu as pu voir est en fait un paquet de violette,
(et non de "cancerette" lol)... et oui!
Après tout, il est tout à fait logique que le dieu de la mort apprécie cette plante, vu le monde qu'elle lui apporte!
Fumer tue, c'est bien connu! -_^