Il était une fois, dans la grande plaine de Lardanium, trois jeunes et heureux petits cochons. Ils se prénommaient Grouik, Grouik Grouik et Grouik Grouik Grouik. Trois frères insouciants gambadant dans la verte prairie sous le regard aimant de leur parent, Grouik 1er et Grouikette. Une famille parfaite à vrai dire, un modèle pour toute la population d’Olympia….

Mais un jour Grouik 1er et Grouikette périrent, leur grand âge avait eu raison des jours heureux ! Ils laissèrent leurs trois enfants seuls, terrorisés, perdus dans un monde de violence et de haine. Une existence idyllique s’effondrait. Ils allaient désormais devoir lutter seul face à la rudesse et l’hypocrisie des créatures de ce monde…

Les années passèrent. Les trois petits cochons s’étaient installés paisiblement dans la plaine, essayant tant bien que mal de se construire un abri. Mais l’un d’entre eux répugnait à travailler ! Grouik Grouik Grouik, autrement nommé TroisGrouik, préférait gambader dans les fleurs et se rouler dans la boue, telle un elfe des lunes bouseux… Il ne prêtait aucune attention aux menaces extérieures, préférant profiter pleinement des plaisirs de la vie, chassant les petites grouikettes des bois avec assiduité et enthousiasme et laissant à tour de groin des dizaines de petits batards aux quatre coins des forêts voisines. Rien ni personne ne pouvait le raisonner, pas même ses deux frères qui contemplaient sa déchéance avec tristesse.

C’est ainsi que devant les yeux ébahit de Grouik et de Grouik Grouik, autrement nommé DeuxGrouik, il se construisit un résidu de cabane en paille, où il amenait tour à tour ses conquêtes, sauvages ou domestiques ainsi que des cargaisons de nourriture en tout genre, dérobées dans les fermes voisines. Tandis qu’au loin résonnait les tambours de guerre elfiques, TroisGrouik se prélassait, insouciant.

DeuxGrouik ne supportait pas cette existence oisive. Il décida quand à lui de se bâtir un véritable foyer, une grandiose bâtisse, travaillant jour et nuit de longues planches de bois avec attention puis les montant une à une à l’aide de son frère Grouik. Il se bâtit ainsi une véritable maison, un refuge, où il pu s’installer confortablement, amassant la nourriture nécessaire à sa vie et commençant à cultiver un petit jardinet ! Il construisit même une magnifique piscine de boue, irriguée par un petit ruisseau qui sillonnait la plaine non loin de chez lui… Il commença alors à vivre paisiblement, recréant petit à petit le bonheur qu’il avait perdu et trouvant dans sa nouvelle maturité la force d’avancer…

Grouik quand à lui, soucieux des menaces de guerre et de carnage, décida d’aller tenter sa chance ailleurs. Il avait ressentit la prestance de la grande Lardanium et pensait qu’il y serait en sécurité ! Certes il devrait travailler dur pour s’en sortir, mais derrière les larges murailles de pierre, rien ne pourrait lui arriver. Il tenta longuement de convaincre ses frères, mais aucun d’entre eux ne voulut bouger, préférant de loin leur existence paisible à l’idée d’investir une nouvelle ville, une cité emplit d’olympiens que l’on disait cruels et sans merci… A cours d’argument, le jeune cochon partit seul… Il croisa en chemin un jeune guerrier lardanien qui, amusé par l’aspect burlesque de l’animal, le prit sous son aile pour en faire un cochon de combat….

Les années passèrent…

Vous avez osé... j'aime !

J'ai toujours aimé les cochons de combat

Ca va me rappeller le jeu "les cochons de guerre"

Grouik n'est pas seulement un cochon de combat.
Bientôt, vous verrez, on lui construira des temples !

Marrant que tu dises ça... je bosse sur une chro avec Green et les modos, et j'ai eu dans l'histoire la vision du Grand Sanglier. Il m'est apparu et m'a demandé de devenir le Grand Prêtre de son Eglise (j'avais fumé une violette^^).

Faudra voir si y'a pas moyen de rp dans ce sens. Grouik, incarnation du Grand Sanglier.

Le hasard (et mes idées improbables) font bien les choses

Mais c'est vachement bien écrit cette petite chro !

Et puis j'aime les histoires cochonnes...

La vie avait donc calmement repris son cours pour nos trois petits grouiks, mais elle allait bientôt être à nouveau bouleversée.

Un matin, TroisGrouik (c’est-à-dire Grouik Grouik Grouik, vous vous souvenez ?) s’était aventuré près de Na’Helli pour varier un peu de ses habituelles compagnes. Il séduisit non sans difficulté une des nombreuses petites mais fougueuses cochonnes de la cité Elfe, et l’emmena faire des galipettes dans sa jolie maison de paille….
Mais alors qu’ils se reposaient paisiblement de leur gymnastique matinale, une voix aigüe et stridente retentit non loin de la demeure (si l’on peut l’appeler ainsi !). TroisGrouik dressa l’oreille, inquiet et perturbé tandis que ca compagne ronflait paisiblement dans un amas de paille dressé pour l’occasion.

- Poloooooooooooooooooooooooooooooo ! J’ai trouvé une cabaneuuuuuuuuuuuh !

Un pas lourd et pesant ébranla le sol, laissant TroisGrouik figé, attentif, prêt à fuir. Une voix sourde et ennuyée répondit à la première…

- Mouais et alors ?
- Ben on pourrait s’y cacher pour échapper au luneux bizarre que je viens de dévaliser non ?
- Et tu penses qu’il n’irait pas voir dans une cabane de paille miteuse au beau milieu d’un champ ?
- Ben… Euuuuh…

La figure d’une elfe gracile s’encadra alors dans le hublot éclairant la modeste habitation.

- Poloooooooooooooooo ! Ya un cochon dedans !
- Et alors tu veux qu’on le mange ?
- Grumph !
- Non Finrod, on ne le mangera pas… En plus il a un peu le regard de Necrid je trouve, on ne va pas l’abattre…
- M’enfin !

La figure disparut, laissant TroisGrouik des plus perplexes. Que venaient-ils faire si prêts de chez lui ? Qu’est ce que ces elfes cherchaient autour de sa demeure ?

- Et d’abord Sylia, pourquoi tu l’as dévalisé ce luneux ?
- Ben j’sais po… Il errait cherchant je ne sais quoi, une cible facile…
- C’était un Loup quand même…
- Et ?
- Quand on connait tes relations tumultueuses avec les luneux, on peut se dire que c’est peut-être un de tes rejetons ?
- ….
- M’ENFIN !
- C’est bon Finrod, lâche moi, je n’ai rien dis… bon maintenant on dégage, je n’ai pas envie de me retrouver nez à nez avec ce luneux au faciès bovin, on devrait l’abattre et cela irait à l’encontre des règles de la Reine…
- Depuis quand cela te gêne ?
- Depuis que je ne suis plus consul… Et je deviens sage avec l’âge…
- Grumph ?

Et les voix disparurent bientôt dans le lointain. TroisGrouik respira alors profondément et son inquiétude commença à disparaitre. Il réveilla alors sa compagne d’un soir pour l’emmener promener…

Mais alors que le soir allait tomber, le Loup fit son apparition. Il scruta l’horizon, cherchant une elfette voleuse. Mais c’est TroisGrouik et QuatreCentCinquanteHuitGrouikette que son regard trouva. Il la reconnu immédiatement, celle pour qui il avait entreprit ce périple. Il siffla, et tout de suite cette dernière vint à sa rencontre, laissant seul notre ami porcin (TroisGrouik, pour les Forestiers qui se poseraient des questions). Mais l’Elfe réalisa ce qui s’était passé pendant l’absence de sa favorite et il entra dans une colère noire. Affreuse journée ! Il commençait par perdre sa préférée, puis son or, puis il retrouvait sa porcine mais celle-ci avait perdu sa fraicheur et son or restant introuvable, il ne pouvait même plus en acheter une neuve ! Le tout cumulé décupla ses besoins meurtriers…

Il sorti son épée et se mit à courir en direction de TroisGrouik, qui eut tout juste le temps de se réfugier dans sa misérable maison.
L’Elfe se prit la porte de paille en pleine tête et hurla de douleur. Mais il n’allait pas s’avouer vaincu aussi facilement. Rassemblant toute son énergie, il inspira une grande bouffée d’air, puis souffla de toutes ses forces sur la maison de paille, qui s’envola complétement, laissant TroisGrouik sans défense. Mû par la panique et l’instinct de survie, le jeune cochon courrut de toutes ses forces en direction de la cabane de son ami et frère DeuxGrouik, qui l’entendit venir, alerté par une série de ”Grouik, grouik, grouiiiiiik” plaintifs de plus en plus suppliants. DeuxGrouik lui ouvrit la porte et la referma alors que l’Elfe apparaissait à l’horizon. L’Elfe pesta contre ce renfort inattendu, mais il su se montrer imaginatif pour arriver à ses fins. Rassemblant toute son énergie, il inspira grande bouffée d’air, puis souffla de toutes ses forces sur la maison de bois, qui s’envola complètement, laissant TroisGrouik et DeuxGrouik sans défense. Mûs par la panique et l’instinct de survie, ils coururent de toutes leurs forces en direction de Lardanium, là où vivait leur frère et ami UnGrouik. Ils arrivèrent en vue de la capitale, et se sentirent sauvés.

Mais le Loup l’avait vu aussi, et il ne souhaitait en aucun cas que ce porc qui avait souillé sa truie (se la) s’en tire une deuxième fois. Rassemblant son énergie, il inspira une grande bouffée d’air, puis bondit tel un grand prédateur sur TroisGrouik qui allait passer la porte de Lardanium. DeuxGrouik entendit le râle d’agonie de son frère alors qu’il passait enfin le seuil protecteur de la porte principale de Lardanium. Il courut sans se retourner pour prévenir au plus vite UnGrouik de ce qui venait de se passer, déterminé à se venger des Loups qui lui avaient pris son fère à tout jamais.

Concernant le Loup justement, son bond l’ayant trop rapproché de Lardanium, il fut criblé de flèches par les gardes de la ville et mourut dans l’indifférence la plus totale. L’histoire ne dit pas s’il aurait tenté de souffler sur Lardanium pour la faire s’envoler, et se venger ainsi aussi de DeuxGrouik qui avait aidé son frère à s’enfuir…