La chute | |
Topic visité 898 fois Dernière réponse le 26/07/2010 à 01:55 |
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L’oracle est mort, vive l’oracle.
Ces mots résonnaient dans la tête de Ror en regardant la dépouille de l’oracle gisant par terre. Cette blessure encore ensanglantée le captivait, il ne pouvait arrêter de la regarder. Le fait qu’il soit subjugué de la sorte, ne reflétait que ses remords. Pourtant, ces moments morbides, Ror ne les appréciait pas du tout. Mais, rongé par la culpabilité de ne pas avoir réussit à sauver Hardaway, il ne pouvait s’empêcher de ressasser cette scène dans sa tête. C’était impuissant qu’il avait tout d’abord vu Hardaway abattre Willow, puis recevoir le coup mortel de Notunato. Mais il ne la blâmait pas, il comprenait son geste désespéré. Rorschach songeait à abandonner son poste de gardien. La tâche qui lui avait été confiée lui semblait d’un coup bien lourde. Il avait l’impression que Terre l’avait abandonné. Cette idée serpentait dans son esprit, comme un torrent sur le flanc abrupt d’une montagne, inarretable, violent, corrosif. Corrosif, c’était le mot. Tout ce que ce songe effleurait était abimé, et tel les sédiments arrachés de la montagne par ce torrent creusant son lit, ce sentiment d’échec et d’impuissance s’installait tranquillement dans sa tête. Sa volonté n’était plus aussi inflexible qu’avant. Son entrain avait perdu de sa superbe. Son esprit tournait au ralentit. C’était un Rorschach éreinté qui regardait le cadavre de l’oracle. « C’en est fini, j’en peux plus… » lâcha il l’air usé. C’est le regard vide, sans mots dire et la tête basse que le géant de la terre abandonna les troupes sur place. Il marcha des jours dans la neige, le blizzard fouettant son visage. Il marcha telles les créatures qu’ils avaient combattues pendant des dizaines de lunes. Il marcha encore, et encore, et encore. Cette neige était un vrai poison, ses blessures ne guérissaient pas. Pire, des engelures commençaient à apparaître à l’extrémité de ses membres. Le bout de ses phalanges se voyait devenir légèrement bleuâtre. Il essaya d’allumer un feu, avec toutes les difficultés du monde, ses affaires étant complètement trempées, mais ne put que se résoudre à creuser un igloo pour s’abriter. Cette neige s’immisçait partout et fondait. C’était un véritable calvaire. Et cela influait directement sur le moral. Or celui de Ror était déjà au plus bas. Des crissements dans la neige, une ombre qui s’approche, le palpitant qui s’accélère, Rorschach sentit l’adrénaline monté en flèche dans son corps. Il attrapa la fusée de son épée de sa main droite, puis l’appuya contre la garde, afin de maintenir fermement sa lame. Il était près à bondir sur cet intrus, et à s’acharner dessus pour faire passer sa haine et sa tristesse. Cet inconnu tombait bien, il allait faire les frais de la mauvaise période du géant. Rorschach n’attendit pas plus, et se rua sur l’ennemi en hurlant : « AAAAAAAAAAAAAAAAAH » « Ror stop c’est moi » Ne le voyant pas arrêter sa course frénétique, Felsen lui lança un gros pavé en pleine tête . Ror tituba, tomba le cul dans la neige et regarda Felsen, l’air hagard. Felsen s’approcha et lui dit, le sourire aux lèvres : « pavé de bœuf, livraison à domicile ». Felsen releva Ror et l’aida à retirer la neige qu’il avait dans le dos. Il ajouta « ca va mon ami ? » « comme ci comme ca » répondit le gardien en faisant la moue. « On reprend la route demain de bonne heure, on est bientôt sortit du grand nord » lança le géant de l’eau avec une bonne tape dans le dos de Ror. Ils se mirent à l’abri dans l’igloo et attendirent que le jour se lève. Dès l’aube levée, ils reprirent leur route, mais ensemble, ce qui mit du baume au cœur à Rorschach. Ils atteignirent vite la forêt de Qatar, sombre, lugubre, effrayante. Mais des bruits disaient que des brigands occupaient encore la zone, nos 2 intrépides héros décidèrent donc de ne pas la pénétrer mais de la longer. Ils discutèrent beaucoup et le gardien commençait à retrouver ses qualités qui lui avaient permises d’être choisit par son élément, -=TERRE=-. Le fait d’être au contact d’un géant comme Felsen l’aidait beaucoup à retrouver son esprit conquérant et sa bonne humeur. Ils tombèrent sur un large plan de genévrier. Les 2 compères décidèrent de récolter ces fleurs, dont on disait qu’elles avaient des effets bénéfiques et curatifs, et surtout qu’elles se revendaient extrêmement bien en ville. |
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Puis, un matin, pendant qu’ils continuaient à remplir leurs sacs, Rorschach reçu un message qui provenait du grand Nord. Les personnes sur place voulaient boucher l’entrer de la grotte en espérant que l’éboulement tuerait les créatures qui s’y terraient.
En lisant ce message, Rorschach retrouva complètement ses moyens. Instinctivement, il fit signe à Felsen, qui comprit aussitôt. Le géant de l’eau finit de remplir son sac et expliqua au gardien « je vais vite retourner a Zagnadar au pas de course, je serais vite de retour à la grotte du grand Nord, avec quelques bricoles » Rorschach se débarrassa de sa cargaison et se lança dans un marathon. Il écrivit, avant de partir, un message disant qu’il revenait sur place, et qu’il avait une stratégie : « Je viens de prendre connaissance de votre volonté de sceller cette grotte. Pour moi ce n’est pas envisageable. J’ai peut être une stratégie. Je vais la peaufiner sur le chemin, j’arrive le plus vite possible. Attendez-moi ! » Rorschach courrait à en perdre haleine. Son sac, emplit de ses quelques rares affaires, ballotait dans son dos de gauche à droite, ce qui manqua de le déséquilibrer plusieurs fois, surtout après de légers sauts au dessus des obstacles. Il ne pouvait s’arrêter, il courrait sans discontinuer. Son cœur était extrêmement sollicité. D’ailleurs il le faisait énormément souffrir, à tel point que le gardien fut obligé de s’arrêter pour souffler. Plié en 2, il ne cessait de regarder l’horizon, avec pour point de mire le grand nord, et cette grotte de malheur. Les jours passèrent, il fallait se hâter, encore et toujours. Ne pas relâcher ses efforts. La température baissait à mesure qu’il se dirigeait vers sa destination. 16° 4° 0° -3° -12° L’épaisse fourrure qu’il portait et qui lui couvrait les épaules maintenait tout juste sa température corporelle. De petits stalactites s’était formés sur ses narines et aux coins de sa bouche. Il avait de la neige jusqu’aux genoux. Mais il forçait le pas. Il grelottait. Décidément cette satanée région le répugnait. Force est de constater que les plaines enneigées n’étaient pas faites pour les géants pensa-t-il. 5 jours de marche dans ce froid, et avec ce blizzard qui lui fouettait le visage, avant qu’il n’aperçoive enfin la fumée d’un feu de camp, celui de ses amis. Il arriva, tous se levèrent pour l’accueillir. Titcry lui tendit une autre peau de bête, Elsaria un bol de soupe chaude, et Rode lui désigna un siège près du feu, dans l’un des igloos que la troupe avait bâti. Ror se reposa toute une nuit avant de se lever, revigoré, aux aurores afin de participer au pilonnage de la grotte, qui était maintenant mis en place depuis de nombreuses lunes. Ce pilonnage permettait d’empêcher les ennemis de sortir de la grotte, mais aussi, avec un peu de chance, de leur infliger des blessures non négligeables. D’après les hurlements de douleur qui s’échappèrent de la grotte, les troupes sur place estimèrent avoir abattu environ 3 créatures, certainement des zombis. Rorschach décida de réunir les forces impériales ici présentes pour leur expliquer son plan. Il dessina dans la neige a l’aide de la pointe de son épée un schéma de la grotte, désignant les galeries ou se trouvaient les zombis, selon ce que les éclaireurs qui s’étaient faufilé dans cette excavation la nuit précédente avaient rapportés. Il désigna les membres du commando : Elsaria Lahankreeb, Craque les Os, et Rôde la nuit, 3 champions olympiens, pour leur capacité a manier l’épée et leur agilité au combat. Il appela ensuite Titcry, Felsen, Xie et Ascoet pour leur précision et leur puissance. Il expliqua ensuite le plan, qui était sommairement assez simple mais qui nécessitait tout de même une très bonne organisation. Les combattant olympiens devaient transpercer les lignes zombis grâce a leur agilité et affaiblir Kharok en l’assaillant de toutes parts. Il devait ensuite lui-même entrer dans la grotte, et grâce au don que -= TERRE=-lui avait donné, écraser les zombis sur son passage pour atteindre le Shaman et lui porter des coups d’une rare violence. Enfin, les géants de l’eau, devaient rentrer à leur tour et achever le shaman renégat en l’atteignant avec leurs rochers. Cette stratégie plû à la plupart des combattants, et fut adoptée. Il ne restait plus qu’à la réussir… alea jacta est |
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ceux qui veulent participer, et qui ont vécu ces évènements peuvent venir poster ici en toute liberté.
Difficile de trouver des images de la grotte comme ce que j'imagine pour celle du scénario |
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Merci pour cette chronique... il a fallu du temps pour en voir un bout (en en venir a bout aussi ![]() Va falloir s'atteler à la suite maintenant! Encore bravo! Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Avant la bataille, Felsen, accompagné de son épouvantail Berg, était parti se ravitailler à Zagnadar. Les deux compères arrivèrent aux abords de la ville…
« -Berg… -Oui ? -Tu vas aller en ville, achètes un maximum de munitions et vois si tu peux me trouver quelques potions. Pioches dans nos économies c’est le moment. Je te rejoins près du bazar, je dois aller saluer un ami avant. -très bien j’y fonce… » L’être fait de bois et de paille partit en direction des portes de la ville, Felsen, lui, emprunta un chemin sinueux qui, après une petite heure de marche, conduisait à une petite clairière où se trouvait une bâtisse. La maison se trouvait près d’un petit lac, une géante était assise sur les marche de l’entrée et regardait deux enfants semblant être les sien qui jouaient à la guerre un peu plus loin. Le colosse à l’allure bestiale s’approcha de la femme lentement. Elle sentit alors sa présence et se mît à le dévisager. « -Vous cherchez quelque chose ? -Euh oui M’dame, je cherche un vieil ami à moi qui habite dans le coin… -Quel est son nom ? -Pharamond M’dame… c’est lui qui m’a donné cette adresse, il me semble qu’il habite ici ? -Il n’est pas là désolé… -Et vous savez quand est-ce qu’il va revenir ? Je vous assure que c’est un vieil ami à moi, regardez…. » Le géant posa son sac au sol et en sortit une petite tablette de pierre où on pouvait distinguer quelques géants gravés les uns à côté des autres. « Vous voyez, on a combattu ensemble chez les Rocs de Zagnadar, je sais qu’on ne voit pas très bien sur la tablette mais là par exemple c’est Fenrir Tirak, Rorschach Karnage, Boric et Vrugar nos 4 gardiens, là c’est moi et enfin là c’est Pharamond, On était obligé de leur mettre au fond, le sculpteur n’arrivait pas à le faire tenir dans le cadre sinon, un grand gaillard comme lui… Désolé je dois vous embêter avec mes histoires. -Il ne reviendra pas… -Comment ça ? Vous savez où il a pu partir ? -Il est mort … -Mort ? -Oui, emporté par la maladie… -C’est impossible, on s’est quitté aux ruines il y a moins d’un an, c’était un véritable guerrier en pleine forme… -Il a chopé une saloperie lors de cette bataille, ça l’a rongé de l’intérieur. Il n’avait plus que la peau sur les os, sur la fin j’aurai pu le porter moi-même. Partez maintenant...» Le géant semblait livide, il remit son sac sur son épaule et tourna les talons sans dire un mot. Il se mit en marche sans vraiment savoir où il allait avant de se décider de rejoindre Berg à Zag. Arrivé en ville, il pût apercevoir l’épouvantail qui l’attendait bien sagement assis sur le tas de provisions qu’il venait d’acheter. Il s’approcha de lui et s’assit. « -Tu peux refourguer tout ce que tu as acheté Berg, nous n’allons plus à la grotte… -Que s’est-il passé M’sieur Felsen ? -Pharamond, un vieil ami…. Il est mort. Kharok peut rester dans sa maudite grotte je n’en ai plus rien à faire. Hardaway… Pharamond… Tout cela ne rime plus à rien, j’en ai assez de voir mourir les gens autour de moi. -Justement ce n’est pas en restant ici que tu vas les sauver M’sieur Felsen… Vous êtes fort, vous devez aller à cette grotte pour tuer Kharok, vous devez protéger Zagnadar, c’est votre devoir… -Kharok est dans une grotte imprenable avec sa horde de zombie, à quoi bon aller mourir pour une cause perdue d’avance. -Un mec avec un bandeau disait « mieux vaut mourir pour une cause que de vivre pour rien »… Ressaisissez-vous M’sieur Felsen, partons venger l’oracle et l’honneur de Pharamond…leur mort ne doit pas être vaine. Je sais que vous ne pouvez pas tout laisser tomber !!! Vous êtes un Rocs et c’est encore ce que vous faites de mieux. Si vous vous dégonflez, j’irais sans vous !!! -On y va pour gagner cette fois Berg ? *soupir* -ça dépend de toi ça M’sieur Felsen, il faudra nous surpasser… mais si tu veux éviter les morts j’ai ce qu’il te faut… » L’épouvantail farfouille dans son sac et en sort d’étrange pierre. « -J’ai négocié ça avec un étrange marchand au bazar, c’est un sceau de retour apparemment. Tu peux l’utiliser en quelques secondes et te retrouver immédiatement en sécurité à Zag. -On dirait de la camelote… -Qui ne tente rien n’a rien. -C’est plus facile de tenter lorsque ce n’est pas ton argent…*il se mit à rire nerveusement avant de saisir son sac*…Bon allez prépares-toi, on a un compte à régler avec le scarifié. En route !!! » Les deux compères prirent leurs affaires et partirent rejoindre la bataille. Quelques jours plus tard ils retrouvèrent les autres guerriers sur place. Tandis que Felsen distribuait les sceaux de Berg en guise de porte bonheur, Rorschach venait de mettre au point une stratégie pour abattre le sorcier. Il ne restait plus qu’à l’appliquer. |
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Il faisait nuit dans le grand nord, le blizzard parcourait toujours les plaines enneigées.
Rorschach se dirigea vers les tentes de ses amis. Il traversa le campement de fortune d’un pas léger, pour faire le moins de bruit possible. Il réveilla ses frères d’armes les uns après les autres, leur chuchotant que l’heure était venu, qu’il fallait qu’ils se préparent silencieusement. La stratégie était prête, les guerriers presque. On pouvait voir de ci de la des bougies s’allumer, des guerriers enfiler leur armure, vérifier que leurs armes étaient en bon état, et tout ceci avec le jeu d’ombre et de lumière qu’offraient les bougies et les toiles de tente. Les combattants se dirigèrent vers le centre du campement, pour rejoindre Ror. Le gardien de la terre était déjà prêt depuis un moment. Il avait eu beaucoup de mal à dormir, ne cessant de gamberger, se rappelant de la difficulté de la transe, revoyant le visage de ses amis morts sous les coups de l’armée des ténèbres, revoyant les scène d’horreur où ces créatures non-vivantes se repaissaient des cadavres géants, nains et olympiens, revoyant sa propre mort. Il fallait que toute cette histoire se termine. Il fallait que son plan marche. Il fallait que cette horde de zombi meurt en même temps que ce maudit Shaman. Ror était à la fois admiratif, mais aussi haineux envers ce géant. Admiratif, cela pouvait paraître étrange, mais le fait qu’il ait de telles connaissances en Shamanisme, en Vaudou, et dans les arts de la magies auraient pu être un très grand atout pour Zagnadar la puissante. Haineux, pour ce que ce monstre avait décidé de faire de ses aptitudes : du mal et uniquement du mal. Il avait répandu la mort, l’heure de la sienne est venue. Rorschach rappela les différents points de la stratégie : -l’agilité et l’habileté des olympiens pour étourdir et asséner les premiers coups à Kharok -la force destructrice de la terre pour lui infliger de lourds dégâts -la puissance inarrettable de l’eau pour finir le travail. Le géant s’adressa d’abord à Elsaria, qui devait lancer l’assaut, du fait de sa très grande capacité à manier les armes blanches. « Elsaria, tu devras te mouvoir le plus silencieusement possible jusqu’au moment ou tu porteras les premiers coups. Sache que nous serons derrière toi en cas de coup dur. » « Je ferais de mon mieux. Que Zeus me protège, et qu’il nous mène vers la victoire » Rorschach lui mit une petite tape dans le dos en lui faisant un signe de la tête. Le moment était venu. Le commando se glissa dans la grotte en file indienne. Aucun bruit n’était perceptible. Ils arrivèrent dans l’excavation où le Shaman s’était installé. On pouvait voir des symboles de magie noire sur les parois de la salle et le sol. Des pentagrammes étaient dessinés, avec ce qui semblait être du sang. De ce lieu se dégageait une odeur nauséabonde. Cet endroit aurait pu être la demeure de Hadès lui même. Un attroupement de zombis empêchait d’atteindre directement le Scarifié. Elsaria hésita une seconde, se rassura dans le regard plein de confiance de ses compagnons, puis se lança dans un course effrénée vers la troupe de zombis. Elle fit un bond impressionnant par dessus ceux ci, et frappa Kharok de toutes ses force en retombant. Elle enchaina directement par un second coup. Kharok, complètement surpris, resta stoïque quelques secondes. Craque les Os, imita Elsaria et frappa 2 nouvelles fois le maitre vaudou qui se releva, de profondes entailles jonchant son corps. Rode la nuit fit de même, un saut d’une agilité sans pareil, il fit une vrille au milieu de son bond pour passer entre 2 zombis. Il cogna un grand coup Kharok avec son Hoplon, dégaina son épée puis voulut la planter dans le ventre de ce dernier, mais celui ci esquiva au dernier moment l’estocade. Rorschach se lança à son tour dans une course rapide mais qui dégageait une grande puissance. Le bruit réveilla les zombis. Un des esclaves de Kharok se mit entre son maitre et le Gardien. Il se fit piétiner sans vergogne ce qui n’arrêta pas Ror. Dans sa course, le géant projeta Kharok au sol d’un coup d’épaule et le piétina également. L’épée à la main il s’approcha lentement du traitre, qui sortit de sa besace 4 décoctions et les bues successivement avec une rapidité ahurissante. Le géant de la terre vit certaines de ses plaies se refermer. Une haine encore plus importante s’empara alors de lui. De rage, il frappa de toutes ses forces le Shaman, qui fut de nouveau profondément blessé. Le maitre vaudou se releva tant bien que mal et commença à fuir vers un coin de la grotte. Les zombis se déplacèrent en masse pour le protéger, ce qui libéra le chemin pour les géants de l’eau. Titcry, avec sa force et sa précision connues de tous, atteignit 3 fois le sorcier dans sa course : le premier rocher frappa le dos, le second la hanche et le dernier l’épaule. On avait pu entendre les os se briser sous les impacts. Kharok se trainait plus qu’il ne se déplacait. Les zombis se précipitèrent alors sous les supplications magiques du Scarifié pour qu’ils lui servent de bouclier. Bientôt, il fut impossible de l’atteindre au corps à corps. Arriva alors Felsen l’éternel, qui avait aperçu un angle de tir, et d’un jet phénoménal, propulsa son rocher finement ciselé dans la tempe du démon. Le bruit sourd de l’os temporal qui se rompt précéda un silence pesant. Le corps de Kharok mit quelques secondes avant de s’effondrer, inanimé. Les zombis sautèrent alors sur Felsen pour l’immobiliser et une des araignées géantes lui porta 4 coups d’une sauvagerie impressionnante. Le responsable des Rocs brisa alors son sceau de retour qu’il portait autour du cou et fut envoyé instantanément à Zagnadar, dans un flash qui illumina la grotte comme en plein jour. Les zombis, tels des marionnettes sans marionnettiste, tombèrent les uns après les autres dans un état végétatif quelques minutes plus tard, le temps que la magie se dissipe. Les 5 araignées géantes s’enfuirent de la grotte. Notre commando de héros se divisa alors en 2, ceux chassant la Némé’Sire, et les autres équarrissant les carcasses des zombis, avant de les jeter dans un feu salvateur pour les âmes emprisonnées dans ces corps. |
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Le plan de Rorschach était osé, rien n’indiquait que ces créatures étaient en réalité des inferis et que par conséquence, une fois le lien avec leur créature rompu, elles cesseraient de vivre. Heureusement l’attaque suicidaire se déroula plutôt bien, la mort de Kharok avait rendu inertes les zombis qu’il manipulait.
Sayan Köttor le shaman, emporté par le feu de l’action, avait déclenché une transe pour prendre contrôle de deux zombies tandis que les Araignées s’enfuyaient dans les galeries. Alors que les guerriers, restés à l’extérieur, tentaient d’abattre les araignées non sans difficulté, Rôde, qui était resté à l’intérieur, accompagné de Rorscach Karnage, Titcry, Craque-les-os et Sayan Köttor, semblait perplexe. Même si le danger paraissait écarté, laisser les corps des zombis inanimés derrière eux était risqué. Il fut décider, de les exterminer de manière radicale, certains penchait pour la décapitation, d’autre proposa une manière plus radicale a la manière d’un presse purée, Rôde quand a lui proposa de les bruler afin qu’il n’en reste rien. Finalement l’équarrissage et le brassier fût retenu. Mais que faire des deux zombies contrôlé par Sayan ? Même si personne ne mettaient en doute les capacités du shaman, ils étaient tous d’avis de réserver a ces zombis le même sort que leur camarades. Les lèvres de Sayan se plissèrent en une moue de dépit. Son plan véritable, qui consistait en un contrôle de masse, avait échoué lamentablement. Il acquiesça donc la tête, se rangeant à la proposition de ses camarades. Les conditions climatique à l’extérieur rendant impossible cette opération, il fut décidé de le faire a l’intérieur de la grotte polaire. Le travail de « nettoyage » commençait, Rôde, Rorscach, Titcry Craque-les-os et Sayan, rassemblaient les corps des zombis au centre de la grotte tandis que Gramax et Xie venu leur prêter main forte, allaient chercher le bois que les guerriers avaient rassemblé dans divers igloos pour se chauffer, après tout ils n’en avaient plus besoin. La température devait être élevée pour réduire en cendre la dépouille des zombis. Le plafond comportait quelques fissures par lesquelles pouvait couler la neige fondue mais, après inspection, cela ne serait pas suffisant pour éteindre le brasier avant que ce dernier ne consume les corps, sans compter que le bûcher était surélevé par de gros rochers accolés à l’autel. Le brasier allumé, tout le monde se mit à l’abri à l’extérieur, une chaleur insoutenable s’échappait par l’entrée de la grotte, la neige fondue commença à s’écouler dans les galeries mais une grande partie de cette eau s’évaporait avant d’atteindre le centre de la grotte. Une heure plus tard, la température le permettant, quelques combattants emprunta la galerie afin de vérifier si le brasier avait bien eu l’effet escompté. L’eau glacée des galeries continuait de ruisseler vers la grotte la salle était en grande partie inondée. Des morceaux de pierres, sous le choc thermique s’étaient détachés des parois de la grotte et de nombreuses gouttes tombaient du plafond. Rôde avait de l’eau jusqu’aux chevilles, ce qui n’était pas le cas de Rorschach, mais malgré le froid, il vérifia les restes du brasier et à part les rochers noircis rien n’avait résisté aux flammes. Il n’y avait plus aucune raison de s’attarder ici ! Kharok venait de périr, les géants avaient finalement réussi à vengés leur Oracle. Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force |
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Attaqué par une horde de zombie et d’araignée, Felsen avait réussit dans un dernier effort à mettre fin aux agissements de Kharok.
Tentant de contenir les assauts de l'ennemi pour laisser la place à ses camarades, il avait réunit toutes ses forces pour ce dernier tir mortel lorsque l'occasion se présenta. Le shaman tomba lentement tandis que les araignées se jetaient sur le géant de l'eau pour le mettre au sol. Au bord de l’épuisement et ayant perdu déjà beaucoup de sang, il se munit de son sceau de retour en ultime recours et l’utilisa juste avant de s’évanouir. Le corps du géant fût téléporté à Zagnadar, il venait d’échapper de justesse à la mort... Son corps gisait là, inerte, la ville semblait déserte à cause des combats qui sévissaient en ce moment à l’autre bout d’Olympia. Après de longues minutes, le colosse reprit connaissance, il était là, allongé au sol dans l’impossibilité de se lever. Il peinait à ouvrir les yeux, sa vue était floue, il était à bout de force. Lentement sa vision gagna en netteté, il essayait de se redresser, en vain... Il regarda autour de lui pour voir si quelqu’un pouvait lui venir en aide. C’est là qu’il le vit... C’était lui, Felsen l’avait reconnu avec son allure athlétique et ses cheveux bruns... ”Ma vision doit me jouer des tours, ce n’est pas possible!!!” Pourtant l’être devant lui semblait bien réel, et le trident sur lequel il était appuyé ne laissait aucun doute... C’était Hardaway revenu du royaume des morts... Crachant du sang, Felsen sortit son boomerang, il le planta dans le sol et prit appuis dessus pour se redresser quelque peu... Les cris de douleur du géant de l’eau résonnaient dans toute la ville. Il était désormais à genoux et contemplait l’Oracle. ”Oracle c’est vous... », Murmura-t-il. Le géant restait tout de même méfiant vis-à-vis de cette apparition. ”Oracle dites-moi que notre sacrifice n’a pas était vain, dites-moi que vous n’êtes plus sous l’emprise du sorcier ou alors... préparez-vous à combattre!!!” Le colosse recracha du sang et décolla son boomerang du sol, il voyait à peine Hardaway et semblait ramper à ses pieds comme prêt à recevoir l’estocade fatale de celui-ci... ”Peu importe que je meurs, je ne peux pas abandonner après le sacrifice de mes frères d’armes à la grotte... Elsaria, Rôde, Titcry, Craque, Ror... Je vous dois bien ça après tout...” L’ombre d’Hardaway planait au dessus du géant de l’eau, ce dernier ne ressentait que sa présence, le sort de son destin en était jeté… Depuis le début l'oracle se tenait immobile devant lui, il ne prêtait même pas attention à Felsen. C'est là que l'Oracle s'écroula. Même lui ne reviens pas indemne du royaume des morts. Il ne semblait plus sous l'emprise du shaman. Felsen, rassuré, se laissa alors emporté dans les bras de Morphée... |