Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Ennui et Pouvoir
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Ennui et Pouvoir
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Dernière réponse le 17/06/2010 à 09:49

olymp Par Anastase de Khylion  le 14/06/2010 à 13:37

HRP// Cette chronique a surtout pour but de justifier les actes d'Anastase et d'Anastase II. Donc ne vous étonnez pas si ce n'est pas ultra passionnant. C'est d'abord explicatif ^^.//


Le palais des Khylion. Les mêmes salons. Les mêmes interminables galeries. Les mêmes couloirs richement ornés. Les mêmes chambres luxueusement décorées. Les mêmes domestiques. Anastase et son autre lui-même.

-Tiens, voilà la réponse de Son Altesse Impériale, soupira le prince en tendant une lettre à son double.
-Apparemment, elle prend notre titre princier comme de la vantardise… Si même l’Impératrice se met à remettre en cause notre noblesse, nous n’avons plus qu’à nous retirer à Na’helli…

Le double poursuivit sa lecture pendant quelques minutes en silence, tandis qu’Anastase réfléchissait à son bureau. Puis, lorsque celui qui se faisait appeler Athanase eut fini, il vint au bureau où il enlaça son créateur.

-Heureusement que tu t’as toi…
-Elle me laisse perplexe. J’aurais donc fait ça pour rien ! Me coltiner toutes ces élections, me faire élire pour avoir sur le dos tous ces contempteurs, me farcir toutes ces plaintes inutiles du vulgaire.
-Maintenant tout le monde connaît le Prince…
-Qu’importe. Salminar ne reconnaît rien de tout ce que j’ai pu faire. À quoi bon faire ce qui nous révulse si c’est pour ne rien récolter. Et elle de me rabaisser ! Ah cruelle ! Elle sait que pour blesser un olympien il faut toucher l’orgueil.
-Ce n’est pas pour rien qu’elle est notre Impératrice et qu’elle a charmé les dieux…
-En attendant, être Grand Pontife et Ambassadeur, auquel s’ajoute les fonctions de stratège que j’ai assumées et pour lesquelles de toute évidence je n’ai pas été élu, les victoires que nous avons accomplies, les découvertes que nous avons faites, j’aurais fait cela pour rien ? À quoi bon toutes ces manœuvres si l’Impératrice me place au même rang qu’une personne lambda. Que dois-je donc faire pour qu’elle daigne me regarder comme son égal !? « Vous n’êtes pas le meilleur parti d’Olympia. » Qu’elle me les montre ses prétendants que je les tue un à un, et qu’il ne reste plus que moi. Elle verrait ainsi ma dévotion et mon fanatisme à son égard. Et toi,
dit-il sèchement à son double en se retournant, tu pourrais t’énerver avec moi ! N’es-tu pas censé ressentir les mêmes choses?
-Je considère qu’une seule colère suffit à nous deux. Cela ne nous va pas en plus. C'est assez laid la colère. Nous sommes plus flegmatique à l'accoutumée. De plus j’essaye de voir comment atteindre l’Impératrice puisqu’apparemment la voie choisie ne fonctionne pas…
-Pas en volant c’est sûr. Quelle idée de te faire attraper et quelle idée de voler tout court.
-Ne me critique pas. Tu rêves de voler et ton rang t’en empêche. Je ne suis que la concrétisation de ton désir. Et j’assouvis ces plaisirs que tu ne peux satisfaire. C’est simplement cette sale naine…
-Il faudrait la tuer dans l’œuf. Tu te charges de prévenir les Paladins du danger qu’elle représente. Moi je vais en place publique pour anéantir sa réputation. Elle prendrait trop de plaisir à détruire la noblesse. Cette sale transfuge qui va nous abandonner va être notre intermédiaire avec les dieux. Pouah… Misérable révolutionnaire. Puisse-t-elle mourir étouffer dans sa barbe. Et dire que j’ai dû la subir pendant tout ce temps, et que cela ne m’a servi à rien. Que demande l’Impératrice ? Faut-il que je soulève les cieux ? Qu’elle me mette à l’épreuve si elle ne me juge pas assez grand ! Qu’elle juge de mon affection et de ma dévotion !
-L’aimerais-tu plus que toi pour te mettre dans un tel état… ?
susurra le double à son maître en collant son corps contre le sien.
-Cesse donc, répliqua-t-il légèrement amusé mais avec une pointe d’énervement. Il le repoussa avec délicatesse.
-C’est la première fois que tu me repousses… Que tu te repousses… Tu devrais te méfier. Les blessures d’orgueil sont promptes à se transformer en blessure d’amour. Nous aimons toujours ceux qui nous font souffrir.
-Je te dis de te taire. Je n’ai pas envie d’entendre la vérité ce soir.


Le silence se fit dans la chambre princière et les deux Anastase se regardaient l’un l’autre, à la fois mécontents, tristes, énervés et amusés des réactions que cela produisait. Pour la première fois en effet, Anastase ne trouvait pas dans son double ce qu’il désirait. Son double avait raison. Il désirait plus, il désirait autre chose, d’encore plus inaccessible que lui-même, cette impératrice dont le palais côtoyait le sien mais qu’il savait si inabordable. De son orgueil blessé suintait la déception qu’il éprouvait à son égard. Ainsi son sang bleu ne lui permettait pas d’obtenir tout ce qu’il voulait. Et l’Impératrice qui l’avait ridiculisé… Que fallait-il donc faire…

- Toujours est-il que je ne briguerai aucune nouvelle charge. Je vois déjà Dame Hagios ambassadrice, Sire Crusnik stratège, quant au poste de Grand Pontife, je prie pour que ce ne soit pas l’autre avortone de Stakhanov, mais j’ai peur qu’il y ait des prières inexauçables. Puisque cela ne sert à rien de s’avilir à ces tâches mesquines et que l’Impératrice ne me laisse qu’avec de simples félicitations, j’arrête cette voie. Cela sera déjà tant de temps de gagner. Si les victoires militaires ne font plus les empereurs, où va la gloire ?
-Demande à la rencontrer… Vous gagnerez tout à mieux vous connaître.
-Il le faudrait. Je vais lui demander dans ma réponse. Qui ne demande rien à rien. Je n’en reviens toujours pas du moins de mettre ennuyé pendant un an à ces foutues charges impériales, grâce auxquelles j’ai redonné la gloire à l’Empire en écrasant les Forestiers et en menant les fouilles du sanctuaire avec Sa Majesté Ghormy. Tout ça pour un « Je vous félicite ».
-Mais, très cher Prince, les félicitations de l’Impératrice sont le plus grand bien que vous ayez pu recevoir…
-Ne me vouvoie pas. Cela m’exaspère… Viens plutôt me prouver qu’il y aura toujours quelqu’un pour m’aimer, et que nous ne pouvons jamais compter que sur nous-mêmes.




nain Par Katerina Stakhanov  le 17/06/2010 à 00:02

HRP : L'avortone te salue ^^ Pauvre Kat, elle s'en prend plein la gueule...
Tu finiras au bucher, mouhahahaha, sale noble



olymp Par Hagios  le 17/06/2010 à 09:49

Hrp : J'adore ses dialogues cinglants et farfelus pas forcément vrais mais... tellement Anastase ! Encooooore !!!

P.S : j'apprécie particulièrement le début du dialogue ... quelle méchante cette Salmi

... pardon. Continues ainsi cher Prince.