Legends of Olympia : La Ballade des Mémoires - Opération tempête du désert
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Opération tempête du désert
Topic visité 1720 fois
Dernière réponse le 27/07/2011 à 22:31

el Par Faceo  le 04/06/2011 à 14:29

A peine les Sentinelles avaient-elles réussi à tuer la géante qui assassinait les jeunes elfes à la sortie de la forêt et dont Ahenyel fut la dernière victime, qu'un nouveau danger pointait le bout de son nez.

Le lutin Bleu l'annonça :

"Hé dit' les p'tits gars, on aurait pas fâché un autr' dieu qu'Poséidon dernièr'ment?
J'sais pas si y en a quelqu'uns d'entr' vous qui ont récemment arpentés l'désert d'Yaacov...Blub blub mais en tout cas, y a d'la sal' tempêt' qui r'mont' du sud et j'aim' pas trop sa gueul'! Vous m'direz qu'des tempêt' dans l'désert, c'est courant mais cell'-là, ell' est genr' noir' avec plein d'éclairs et surtout, j'ai l'impression qu'elle suit pas nécessair'ment l'sens du vent!
Bref, si vous avez prévu d'passer par les alentours d'la forteress' des sabl', v'nez plutôt boir' un verr' à ma tavern' parc'qu'il va pas fair' bon êtr' dehors!"


Malgré l’avertissement du lutin, nul ne pouvait savoir ce qu’allaient engendrer ces tempêtes.

Elles avaient commencé leur parcours vers Sigdil. On ne pouvait savoir quel était leur but, malgré le fait qu’elles semblaient se diriger vers Fernliae. Elles balayaient tout sur leur passage à l’aide d’éclairs et de foudres dévastatrices.

Est-ce en rapport avec la dernière mission des Sylphes ou est-ce un hasard ? Les forestiers pourront-ils arrêter ces tempêtes ? Pourront-ils utiliser la puissance dévastatrice de la foudre à leur avantage ?

Seul le temps ou les dieux pourront répondre à ces questions.



el Par Elen  le 04/06/2011 à 16:09

Non loin du chantier de la Tour Eranthis :

Elen supervisait les premiers travaux, donnant des instructions précises quant à sa vision de la tour une fois achevée. Il espérait que les travaux pourraient se passer de lui vu les problèmes qu'il y avait à Fernliae.

Soudain, au sud, une silouhette lui fit des signes. Un groupe de Forestier, qu'il connaissait bien, faisait route vers le chantier. Quels détours avaient-ils été obligés de faire ?


”Milka ! Tu tombes à pic ! Fernliae est attaquée et nous manquons de mains d’oeuvre à la fois pour combattre les tempêtes et pour construire nos tours de garde.”

Elen rejoignit son apprenti en quelques enjambée, pour s’assurer premièrement qu’il se portait bien. Il fut content de constater que lui, et Landeras avaient fait le voyage sans trop de problèmes.

”Milka, as-tu récupéré de la poudre, là haut ? Si tel est le cas, je vais en avoir besoin immédiatement. Je pense que les tempêtes seront attirée par cette poudre et je crois qu’elle sera en quantité plus importante dans l’échantillon que tu as éventuellement récupéré que dans les roseaux. Je vais essayer de les entrainer loin de la ville.”

----------------
(HRP : Par Milka)

Milka apercevait à peine Elen que déjà son Adrakil l'interpelait pour lui demander sont aide, a croire que Milka était indispensable...

"Oui, en effet, j’en ai récupéré plusieurs bourses."

Il tendit une bourse a Elen tient en voila une pleine bourse !

"J’aide à construire la tour et je te rejoint a Fernliae. Tu sais où me trouver si tu a besoin de moi pour combattre les tempêtes."

Il réfléchit a ces paroles alors qu’il avait prononcées, il se demandait bien comment ils pourraient vaincre des nuages ...

-----------------

Elen remercia son apprenti, et quitta les lieux en trombe, lui confiant le chantier comme ce dernier lui avait proposé.

A Fernliae, un peu plus tard :

Deux tempêtes, déjà, avaient pénétrée les défenses de la ville. Les Sylphes et les Ombres ne parvenaient pas à se défendre face à ce phénomène : comment se battre contre des nuages et de l'air ?

Elen pénétra en trombe dans la ville. Sa flute à la main, il observa la pièce de chaos qui se produisait sur la scène de Fernliae : les deux tempêtes balayaient les rues de la cité du Peuple Sauvage. Des éclairs tombaient sans cesse, ajoutant au chaos des objets entrainés par les vents puissants. Et les Sylphes et les Ombres couraient en tout sens, impuissants face à ce phénomène.


”Saleté...” murmura-t-il.

Certains réfléchissaient déjà à des solutions : armes métalliques pour attirer la foudre vers le sol, magie Noble de la foudre pour rediriger les éclairs. Autant de plan qui nécessitaient du temps pour être mis en place.

Elen sortit alors de sa poche, de sa main libre, la bourse remplie de poussière bleue, celle là même que Milka lui avait donnée quelques jours auparavant. Il emboucha sa flute et produisit le son le plus dissonant et désagréable qu’il put, et ce le plus fort possible. Il espérait capter l’attention des créatures de nuages.


”Cette ville n’est pas pour vous, créatures ! Vous n’avez rien à faire sur nos terres ! Rentrez chez vous !” hurla-t-il. ”J’ai ce que vous cherchez ! ”

Il brandissait la bourse, espérant que les tempêtes allaient sentir l’aura de la poussière et l’associer à l’aura des roseaux. Il souffla une nouvelle fois dans sa flute, pour être certain de bien capter leur attention.

”Allez ! Venez ! Venez me chercher !”

------------------

La tempête la plus proche se diriga vers l'Intendant tandis que l’autre restait focalisée sur sa trajectoire initiale.

"C'est déjà ça." murmura-t-il.

Il poursuivit plus fort, pour que les présents l'entendent :


"Je vais vous donner un peu de temps et tâcher d'éloigner celles qui ne sont pas encore arrivée ! Hâtez vous ! Et protégez les roseaux !"

Il s'en fut en courant, criant à la tempête qu'il avait ce qu'elle recherchait.



Elen, EdL
Chaman du clan du Loup au conseil des Lunes
Responsable de l'Éclat des Lunes

el Par Amhand  le 04/06/2011 à 16:09

Poser les matériaux les uns après les autres, les consignes d'Elen pour la construction de la tour Organa avaient été claires. Rien de plus facile pour un Elfe des Lunes normalement constitué, mais la tâche se révélait ardue pour l'infirme dont le lutin devait superviser chaque mouvement.

"- Plus à gauche! *Areimar prenait un malin plaisir à regarder l'aveugle porter ses planches de bois*
- Et la?
- Plus à ... *levant la main au ciel pour marquer l'arrêt de la besogne* la c'est parfait!"

L'elfe posa le dernier morceau de toiture comme indiqué et lâcha un "enfin" de soulagement.

"- Couuuuuurrier: Amhand, vite, Elen veut te voir dans la ville!
- Tout va bien? Que dit sa missive? s'inquiéta le Corbeau.
- Rien de bon, il parle de tempêtes dans l'enceinte de la ville, et elles ont pas l'air de vouloir passer en coup de vent! *ricanant*
- Vite en route!"

Ahmand tâta le sol à la recherche de son baluchon et attrapa son lutin par le col. "En route!"

Le duo improbable prit la route de Fernliae et qui les croiserait entendrait certainement le vilain refrain du petit être malicieux: "Coooomme un ouragan!"...



el Par Amhand  le 05/06/2011 à 08:10

Alors qu'au loin s'avançait une autre tourmente, les deux compagnons progressaient aussi vite que possible dans la forêt sauvage. Rejoindre la ville au plus vite était le principal objectif du corbeau. Ni les branchages jonchant le sol, ni les épais buissons ne pouvaient entraver la marche de l'elfe. De jour en jour, Amhand se faisait plus agile tant sur le plan physique que spirituel. La route le menant parmi les plus illustres corbeaux de son clan allait encore être longue, mais les progrès quotidiens remplissaient son coeur d'une intarissable patience. Rien ne lui expliquait la raison de son mal être, et pourtant, Amhand était persuadé que la cause qu'il servait avait une explication qui dépasse le simple handicap. Alors que la nuit commençait à tomber, le lutin demanda une pause pour assouvir un besoin technique peu nécessaire à aborder.

"- Dis Areimar, Fernliae est encore loin? Arrives tu à discerner l'entrée de la cité?
- Non... Tout ce que je vois n'est qu'arbres et nuages sombres, la nuit tombe, il nous faut prendre un peu de repos.
- Alors établissons notre campement ici! *s'asseyant à même le sol* Passe moi la gourde veux tu, cette marche m'a donné grand soif...
- Dis Amhand?
- Oui?
- Tu crois que tu vas retrouver la vue un jour?"

À cette question, l'elfe n'offrit de réponse et se contenta de hausser les épaules. Le lutin, comprenant le désarroi de son compagnon, s'allongea et ferma les yeux pour trouver un peu de repos.
Amhand lui, passa la nuit tourné vers cette tourmente qui les suivait. Assis, il tenta par tous les moyens de déclencher en lui cette transe qui caractérise les plus grands...



hs Par Thalie  le 06/06/2011 à 16:37

Thalie entra en trombe dans la forge de Fernliae.

”Hey, Ho !! Mr le forgeron on a besoin de vous !!!”

C’était la seconde fois qu’elle passait à la forge, depuis l’achat de son propre équipement. On ne pouvait pas dire qu’elle prêtait une grande attention pour les armes et armure, donc elle ne gardait pas un très net souvenir de l’endroit en question. Ah ! Sauf le petit vestibule sur la gauche. La seule pièce ou on entendait pas les ”Kling-klong” métalliques caractéristiques d’un endroit ou on maniait les matériaux les plus durs, mais ou on pouvait voir scintiller toute une panoplie de tissus finement brodés : la salle des robes magiques. La visite avait été un agréable moment; malgré les bruits de marteaux.

Elle se rappelait encore moins de l’allure du forgeron lui même. Elle s’attendait à un géant avec un immennnnnnnse marteau, mais la vue du forgeron lui permit de voir l’ampleur de sa bêtise (et celle du forgeron mais qui était bien moins impressionnante te il faut bien dire), en se rappelant que les gabarits de plus de 2 m sont des choses qui arrivent assez rarement quand on a des origines sauvages.

Shalassan avait déjà fait prévenir le bonhomme. Thalie reformula la demande.


”Alors, tout objet métallique, du moment qu’il n’est pas trop rouillé et qu’il possède une assez bonne longueur, peut nous servir.
Dans l’immédiat, quelque chose que l’on pourrait facilement planter et déplanter du sol serait un bon appât. Dans le même temps, l'idéale serait d’en avoir plusieurs afin de faire un petit périmètre autour des roseaux pour que leur énergie se dissipe dans le sol et les fatiguent si elle s’approchent des roseaux.”

Le forgeron n’était pas de bonne humeur. La milice était déjà passée chez lui, comme chez tous les commerçants de la bourgade pour les prévenir qu’il faudrait collaborer avec ceux qui leur avaient ramené tous ces ennuis.
D’un signe de tête contrarié, il envoya son apprenti chercher des lames tordues, des pointes de fourche émoussées et d’autres accessoires de métal dans des caisses de rebus.


- Va avec eux et surveille qu’ils ne volent rien. Au prix où c’est tout ça...

Puis à Thalie :

- Vous me les ramenerez, c’est du bon acier, et le voir rouiller dans le marais... pfff...

Non vraiment, il n’était pas d’humeur, trop d’électricité dans l’air, surement.



elfe Par Nil'nelia  le 06/06/2011 à 17:49

Nil’nelia était revenue en catastrophe. Elle n’avait pas cru au départ que les roseaux et les tourmentes étaient liés, mais la suite ne lui avait pas donné raison. Il y avait une conscience dans ces choses et elles voulaient les roseaux. Pour faire quoi avec, elle n’en savait rien, mais avant de savoir, elle devait à tout prix les protéger.
Elfe Noble, elle l’était de naissance et avait toujours utilisé cette magie. Peut-être qu’un jour elle comprendrait la magie de son époux, mais elle en doutait.


- Je maîtrise la foudre plutôt bien, depuis des années. Je ne sais pas si je peux les retenir longtemps, mais je vais essayer de disperser les coups et d’attirer la foudre vers moi, le temps que vous trouviez une meilleure solution.

Elle même avait du mal à croire à une telle chose. C’était dangereux, mais sûrement pas plus que de ne pas respecter l’engagement avec Lodgé.

- Ne vous en faites pas, je vais essayer d’attirer la foudre et de la relancer vers d’autres endroits pour ne pas trop souffrir. Mais ne vous mettez pas en face de moi, je risque d’avoir du mal à contrôler toute cette énergie !

Fermant les yeux, elle se concentra. Quelques instants plus tard, ses cheveux se dressèrent sous l’effet de l’électricité statique et, quiconque se serait approché se serait pris de petites décharges électriques. Elle était prête.


Les plus observateurs avaient pu remarquer que les éclairs tombaient toujours au plus près des nuées mouvantes. Logique en somme.
Mais Nil’nelia, grâce à sa maîtrise des énergies, parvint à en attirer une partie sur elle. Toutefois, si sa puissance mentale parvint à amoindrir la force implacable de la Tourmente, elle ne put la rediriger.



el Par Calith  le 06/06/2011 à 19:04

Le Faucon était à peine revenu en ville qu’il s’était retrouvé pris dans les bourrasques et les éclats subis à la porte Ouest. Il n’avait pas cherché à comprendre, dans un premier temps, pourquoi les éléments se déchaînaient ainsi, son instinct de survie prenant rapidement le dessus. Il s’était précipité dans le bâtiment le plus proche pour se mettre à l’abri, à l’office de Fernliae. Ce dernier n’était malheureusement pas épargné des intempéries, mais il tint bon face aux foudres des éléments, lui permettant de gagner un léger répit.
Autour de lui, tous s’agitait, organisant la défense de Fernliae tout en réfléchissant à maintes solutions différentes pour combattre ces vent mouvementés. Mais comment mettre en déroute ces nuages sombres ? Cet ennemi n’avait rien de commun, par trop éthéré, bon nombre de Sylphes ne savaient comment réagir. Quant à lui, il serait bien resté sagement à l’intérieur en attendant que l’orage passe, mais il s’agissait de la cité pour laquelle ils avaient tant donnés, et maintenant que les nuages l’avaient dépassés, leur point culminant était clair : Les roseaux.
Il comprit alternativement que ces intempéries n’étaient autres que des élémentaires de l’air qui venaient chercher leur dû, leur présent accordé à l’Eau. Mais la raison pour laquelle il ne pouvait pas les laisser commettre un tel acte était incroyablement simple, pour l’elfe, il avait enduré milles douleurs et connu les Abysses à cause de ces roseaux, il refusait que son sacrifice soit vain.

En quelques jambées, Calith fut dehors. Il se retrouva nez à nez avec Thunziel, qui accourait dans le sens inverse. Le jeune Faucon sembla s’éclairer soudainement en même temps que l’Intendant réalisait. C’est vrai, il n’avait pas prévenu grand-monde de son retour, vite embarqué par l’agitation ambiante.
- Calith ! Heureux de te revoir, dommage que ça soit dans ces conditions !
- Il faut bien soigner ses entrées, Thunziel... Et la mienne est du tonnerre.
Il se fendit d’un sourire asymétrique avant de reprendre sa course. Thunziel se retourna à peine, lâchant un ”Euuh... Tu es sur que tout va bien Calith ?” qui n’eut aucune réponse. Oh non, il était loin d’aller bien depuis certains temps. Le Faucon se retrouvait aussi changeant que le temps.

Peu après ce fut des piaillements qui retinrent son attention. Il ne s’arrêta pas, levant la tête vers le ciel pour apercevoir Nivalis revenir en un vol agité et dangereux. Il réceptionna de justesse l’oiseau qui ne cessait de piailler son mécontentement. Une agréable surprise pour lui qui était persuadé que le faucon ne reviendrait jamais vers lui. D’autant plus qu’il en aurait besoin, dans l’immédiat.
Des discours à l’extérieur, il avait saisi les idées principales et s’était automatiquement dirigé vers Thalie, Elen semblant se débrouiller bien sans son aide. Il n’avait pas cherché à discuter, préférant ne pas relever l’humeur exécrable du forgeron qui était, semble t-il, plus intéressé par la valeur de ses objets que la sauvegarde de sa cité. Aussi, sans aucune finesse, Calith s’était emparé d’une caisse de rebus qu’il portait sans grand mal.
Il faillit cependant percuter une Aileen toute essoufflée en ressortant du bâtiment, l’elfe prise d’une agitation non dissimulée.
- Thalie !! Je viens de revenir, besoin d’aide ?! Qu’est ce que je peux faire ?
Sans lui laisser l’occasion de rétorquer, il laissa retomber la caisse dans les mains de la Sylphe qui accusa le coup, se contentant d’un simple ”prends ça” comme explication. Le Faucon repartait déjà, une seconde caisse à la main, à la suite de Thalie et de l’apprenti, ne laissant pas l’embarras du choix à Aileen...



el Par Aileen  le 06/06/2011 à 23:35

Finalement, la petite excursion impromptue d’Aileen s’était écourtée, elle en avait profité pour revenir au pas de course vers Fernliae. Elle avait déjà vu les fameuses tempêtes, celles qui actuellement s’échinaient à dévaster la ville. En fait, elle en avait vu une depuis le sud et avait prit grand soin de l’éviter.
Cette fois elle n’allait peut être pas pouvoir éviter la foudre. Bien que les éclairs ne semblaient pas frapper au hasard, le chaos que les vents et la foudre semaient à travers les habitations n’avaient rien de précis ou prévisible. Plusieurs fois elle du s’arrêter, se jetant presque au sol, surprise par la violence des éclairs et de l’onde de choc qui accompagnait le fracas assourdissant du tonnerre. Elle finit par arriver tant bien que mal près de la forge où elle aperçut Thalie. L’elfe se précipita vers la femme sauvage.

« -Thalie !! Je viens de revenir, besoin d’aide ?! Qu’est ce que je peux faire ? »

Thalie n’eut même pas le temps de répondre qu’Aileen se retrouvait déjà avec une caisse pleine d’objets métalliques dans les bras, lâchée sans plus de considérations par Calith. Trop agitée pour réagir au retour de l’intendant sur Olympia, elle se contenta de le suivre lorsqu’il la dépassa, une autre caisse dans les bras. Elle détailla rapidement ce qu’ils transportaient... Vu l’état des armes et outils qu’elle avait sous les yeux il s’agissait de rebuts de la forge.
Calith et Thalie s’arrêtèrent non loin des roseaux qu’Aileen et Elen avaient ramenés quelques temps auparavant et commencèrent à les planter dans le sol. Ils semblaient vouloir entourer les plantes...
Aileen commença à faire de même et, entre deux coups de tonnerre réussit à s’adresser à Thalie.

« -Dit, j’ai pas comprit pourquoi on fait ça ça va servir à quoi ? »Finalement, la petite excursion impromptue d’Aileen s’était écourtée, elle en avait profité pour revenir au pas de course vers Fernliae. Elle avait déjà vu les fameuses tempêtes, celles qui actuellement s’échinaient à dévaster la ville. En fait, elle en avait vu une depuis le sud et avait prit grand soin de l’éviter.
Cette fois elle n’allait peut être pas pouvoir éviter la foudre. Bien que les éclairs ne semblaient pas frapper au hasard, le chaos que les vents et la foudre semaient à travers les habitations n’avaient rien de précis ou prévisible. Plusieurs fois elle du s’arrêter, se jetant presque au sol, surprise par la violence des éclairs et de l’onde de choc qui accompagnait le fracas assourdissant du tonnerre. Elle finit par arriver tant bien que mal près de la forge où elle aperçut Thalie. L’elfe se précipita vers la femme sauvage.

« -Thalie !! Je viens de revenir, besoin d’aide ?! Qu’est ce que je peux faire ? »

Thalie n’eut même pas le temps de répondre qu’Aileen se retrouvait déjà avec une caisse pleine d’objets métalliques dans les bras, lâchée sans plus de considérations par Calith. Trop agitée pour réagir au retour de l’intendant sur Olympia, elle se contenta de le suivre lorsqu’il la dépassa, une autre caisse dans les bras. Elle détailla rapidement ce qu’ils transportaient... Vu l’état des armes et outils qu’elle avait sous les yeux il s’agissait de rebuts de la forge.
Calith et Thalie s’arrêtèrent non loin des roseaux qu’Aileen et Elen avaient ramenés quelques temps auparavant et commencèrent à les planter dans le sol. Ils semblaient vouloir entourer les plantes...
Aileen commença à faire de même et, entre deux coups de tonnerre réussit à s’adresser à Thalie.

« -Dit, j’ai pas comprit pourquoi on fait ça, ça va servir à quoi ? »



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

el Par Amhand  le 07/06/2011 à 10:47

La nuit des deux compagnons fut agitée. Ni l’un ni l’autre des deux êtres n’avaient réussis à fermer l’œil tant le vacarme environnant était grandissant. Les forts vents balayaient tout sur leurs passages, et rien ne semblait leur résister. Alors que le soleil se levait lentement sur Olympia, le lutin grimpa tant bien que mal sur une branche et concentra son regard sur l’horizon.

« - Alors Areimar ? Arrives-tu à voir dans quelle direction elle se dirige ? hurla l’Elfe des Lunes depuis le sol.
- Hélas non ! Même avec ma longue vue, rien n’y fait, nous avons réussi à lui échapper pour le moment. Mais les vents sont forts ici, elle ne doit pas être bien loin… répondit le lutin.
- Et Fernliae, dans quelle direction devons nous aller ? »

Le lutin effectua un demi tour, toujours perché sur sa branche et discerna au loin la cité Sauvage.

« - Plus que trois jours de marche et nous y serons, plein est. »

D’un bond habile, le lutin redescendit au sol et attrapa le bâton de l’aveugle pour le guider à travers les arbres. D’un pas rapide et assuré, ils évoluèrent ainsi rapidement sur plusieurs lieues. Bien que la tourmente semble distancée, sa présence pesante sur la forêt était perceptible et nul n’osait prononcer un mot en ces temps graves.

Alors qu’ils filaient bon train, Amhand s’arrêta net, provoquant la chute du lutin.


« - Ahmaaaand ! C’était un bonnet tout neuf, maintenant il est tout dégu… *s’arrêta net* Euh, tu es sûr que ça va ? »

L’elfe ne répondit pas. Lentement et sans voix, il s’avança en direction d’un arbre et posa sa main sur le tronc. Un étrange compagnon, doté de magnifique plumes noires tourna un instant au dessus de sa tête et vint se poser sur son épaule. Les deux Corbeaux ne semblaient former plus qu’un. L’elfe se tourna vers Areimar avec un sourire relatif.

« - Je le sens, quelqu’un me parle ici, c’est le moment ! dit l’elfe sur un ton un peu autoritaire. »

Il n’en fallu pas plus au lutin pour comprendre. Il se hâta de retourner auprès de son compagnon. D’un geste protecteur, il aida le dernier des Corbeaux à s’allonger à même le sol et ôta le vêtement cachant lui masquant le torse. Son Finye se mit à rayonner violemment. Calmement, le lutin ôta le bandeau noir qui cachait les yeux de son ami et lui serra la main.

« - Comment est-ce possible ? Il n’est même pas Ashkas ! pensa la petite créature. »

Sous l’œil du corbeau à présent posé sur une branche, Ahmand se tordait de douleur et laissait échapper quelques hurlements. Ses yeux, grands ouverts, avaient pris une teinte rougeâtre.

Alors que la tourmente approchait, le Corbeau concentra toute sa relative énergie à essayer d’entrer en communication avec l’esprit, mais à quel prix…



el Par Faceo  le 07/06/2011 à 12:28

L’elfe avait suivit l’histoire des tempêtes. Il espérait pouvoir aider la cité de Fernliae. L’idée de l’attrape foudre proposé par Thalie plaisait à Faceo. D’après ce qu’il avait compris, le forgeron de la cité sauvage s’était proposé pour aider, ou plutôt a était forcé d’apporter son soutien.
Etait il possible avec un peu de bric et de broc de construire quelque chose pouvant arrêter la foudre ?

C’est à ce moment là que Faceo se souvenait de ses soirées festives ou l’alcool coulait à flot et l’doeur de violette était omniprésente. La dernière soirée avait malgré tout mal tourné car la foudre était tombé sur un arbre et avait pris feu directement après. Les elfes autour de l’arbre avaient paniqués mais l’incendie fut assez vite arrêté, malgré le fait que certains elfes un peu alcoolisé avaient essayé d’arrêter le feu à coup de lutin vert.
Hey oui un elfe bourré, ça réfléchi autant qu’un géant.

Mais le plus important n’était pas la soirée mais l’arbre qui fut touché, alors que ce dernier était le seul de la clairière. L’arbre semblait attirer la foudre, ainsi que le métal.
Les idées commençaient à fleurir dans la tête de l’elfe.
Mais d’abord, il fallait rejoindre la cité sauvage afin d’apporter son aide. Et aussi s’arrêter au temple d’Athéna, afin de voir si rien n’a été volé et pourquoi pas essayer de voir la déesse.

L’elfe s’arrêta au temple afin d’y prier, puis en repartant, il fut éblouie par quelque chose au sol.
A y voir de plus près, on pouvait reconnaitre des morceaux d’adamantium, mais qui semblait différent de l’adamantium qu’on trouve dans les mines.

L’elfe ne se posa pas trop de questions et pris les morceaux d’adamantiums et prit la direction de Fern. Tout en remerciant la déesse de son cadeau providentiel et jura que si l’adamantium n’est pas utilisé pour les tempêtes, il serait rendu au temple.

Maintenant il fallait se hâter en direction de la cité sauvage.

Elen était poursuivi par la tempête. Espérons qu’il tienne le coup.



Par Google  

el Par Elen  le 08/06/2011 à 12:32

Premier jour de course

Des objets de toutes tailles volaient dans les rues de Fernliae. Le Loup baissa la tête pour éviter un plat en terre cuite de grande taille, sans pour autant cesser de courir. La tempête gagnait inlassablement du terrain sur lui. Faire la course avec un nuage ! Quelle idée stupide il avait eu...

Il bondit à l’intérieur d’une maison, évitant de peu un objet peu définissable qui vint s’écraser contre le mur de bois de la cabane. Avec un regard désolé pour les occupants, l’intendant repassa par la fenêtre par où il était entré. Un éclair le frôla, la magie crépitant dans l’air.

Le Loup tenta de reprendre son calme tandis qu’il recommençait à courir dans le dédale des rues de Fernliae. Son corps souhaitait mobiliser toutes la puissance de son Finyë pour aiguiser ses sens et améliorer ses performances pour la lutte à venir. Mais son esprit refusait l’accès à cette source de magie ancestrale. Utiliser son Finyë en une pareille occasion ne servirait qu’à le perdre dans les limbes de la transe, comme cela était arrivé à d’autres membres de son clan dernièrement. Il lui faudrait s’en passer.

Les murs de la ville se rapprochaient inlassablement. Et ce n’était pas pour lui déplaire. Les rues de Fernliae étaient un terrain bien trop découvert. Il passa en trombe devant les gardes, la tempête toujours sur les talons. Il jaillit dans le sous bois, courant de plus belle. Des hommes sauvages et des elfes, accourant en sens inverse pour défendre le Refuge, s’écartèrent sur son passage, regardant la tempête avec des yeux ronds.

Une vive douleur le parcouru tandis qu’il chutait à terre. Il avait été touché par un éclair, et non des moindre. La créature avait stoppé net l’Intendant, le laissant tremblant sur le sol. Il rampa, reprenant son souffle. Il paniquait. Sans utiliser son Finyë, sans puiser dans cette formidable source ancestrale de magie, comment pourrait-il faire face à ce monstre élémentaire ?

Il roula sur le côté, évitant de peu une branche arrachée d’un arbre et se releva tant bien que mal pour reprendre sa course. Il fut croisa un Homme Sauvage membre des Ombres de Fernliae : Saté. Celui-ci, voyant la blessure du Loup le soigna, sans pour autant le suivre. Le Loup l’en remercia d’un simple geste : il n’avait pas le temps de s’arrêter, car déjà la tempête le rattrapait. Fussent des représailles pour l’assistance qu’il lui avait apporté ? Ou fusse parce qu’il se trouvait sur le chemin de la tempête ? Saté fut touché à son tour par la tempête.

Plus tard dans la journée, il fut rejoint par Lumen Illunaë, un autre Homme Sauvage vif et habile. Il semblait bon à la course et soutint l’allure du Loup pour parler avec lui :


« Souhaitez vous mon aide ? »

« Ma foi, si vous savez guérir les blessures, réduire la fatigue pour vous comme pour moi, et que vous pouvez garder l’allure des jours durant, sans repos, alors j’accepte volontiers votre aide. »

Cela ne parut par effrayer l’Homme Sauvage qui se joignit immédiatement à la course, lançant immédiatement un sort bienfaiteur qui réduisit la fatigue de l’Intendant.

Second jour de course

Le lendemain, les yeux bardés de cernes, les deux compagnons progressaient vers l’orée du bois. La tempête les suivait toujours, sans se fatiguer semblait-il. La distance les séparant n’excédait pas la trentaine de mètres et ils savaient que si elle s’approchait plus, elle les frapperait de ses éclairs.

Plusieurs messagers accoururent, apportant à Elen de bien mauvaises nouvelles : le Peuple Sauvage, du moins certains de ses représentants, doutait. Ils se demandaient s’il ne valait pas mieux se débarrasser des roseaux. L’Intendant, piqué au vif, s’emporta. Il déclara que les roseaux seraient enlevés, puisque telle était la volonté du Peuple Sauvage. Dans son emportement, il déclara même que Lumen Illunaë n’était pas forcé de le suivre. Il allait renvoyer le messager à cheval avec un message plein de colère et de désappointement. Cependant, Lumen Illunaë, qui avait écouté le messager lire la missive sur son cheval, déclara :


« Hum je ne reconnais plus les miens... N’allons pas si vite, je demande un vote pour savoir ce que pense notre peuple. Pour ma part je suis de votre avis, Elen, tentons de les contenir ou de les distraire. Je me suis engagé à vous protéger Elen je reste auprès de vous. »

Cela calma momentanément l’Intendant et augmenta l’impression favorable qu’il avait de son compagnon de course.

« Vous êtes quelqu’un à l’esprit noble et brave. Que votre peuple vote, mais rapidement. Cela fait au moins 20 ans que je me saigne aux quatre veines pour que votre cité soit suffisamment bien défendue pour que le Peuple Sauvage puisse se reconstruire une ville qui ait la stature et la majesté de Luminae. C’est pourquoi je trouve dommage de reculer aussi facilement devant la première difficulté... »

Ainsi, une demande de vote fut ajoutée au tout et renvoyée avec le coursier. Tout cela fut oral car ils n’avaient pas le temps de s’arrêter pour rédiger quoi que ce soit. D’autres missives leur parvinrent plus tard ce jour là, annonçant que Elen n’avait pas tenu au courant le Peuple Sauvage des propriétés des roseaux... Ne l’avait-il pas fait en prévenant Shalassan. L’échange entre les différents partis fut rempli de reproches à peine dissimulés et personne ne voulait céder. Elen fit donc part de ses inquiétudes en renvoyant le message suivant :

« Je n’ai pas le temps de répondre à des longues missives et les messagers en ont assez de me les lire en courant. J’ai une de ces tempêtes sur les talons. Je ne vais pas m’étendre sur tout ce qui a été ou aurait dû être dit. Je me fiche pas mal de qui a tord ou raison dans l’histoire. Je vois que mes hommes sont en danger, que votre peuple est en danger, que la ville que j’ai aidé à construire est menacée et qu’il faut agir de concert. Maintenant vous avez les tenants et les aboutissants : alors votez ! »

La nuit tomba, mais avec elle le repos ne vint pas. Malgré les sorts de Lumen Illunaë, ils commençaient à peiner. Elen leva les yeux vers les cieux. Les deux lunes brillaient d’un éclat intense. Le Clan du Loup devait être réuni à la Clairière des Ombres Cendrées et effectuer la fête du Partage ! Que n’aurait-il pas donné pour être avec eux...

Troisième jour de course

La nuit passa, et au petit matin ils émergèrent du sous bois vers les plaines brûlantes d’Olympia. L’herbe avait jauni sous l’effet du la chaleur du Souffle Infernal. Le poids de cette atmosphère surchauffée s’ajouta à celui de leur fatigue.

Elen sursauta en voyant une silhouette se mouvoir à leur suite. Sortit du sous bois, un arbre marchait à grandes enjambées, progressant à la même vitesse que les coureurs. Sans doute le compagnon de Lumen Illunaë. Il avait déjà entendu parler d’un tel prodige.

Elen afficha un sourire. La nature elle-même les accompagnait. Cela donnait un sens plus grand à leur mission : ils avaient l’aval de la forêt. Quelque soit le résultat du vote des instances de Fernliae, Elen savait que les Sylphes n’avaient pas mal agi...

Plus tard ce jour là, un messager lut une missive inquiétante de la part de Lindorie. Amhand, le jeune Corbeau, avait tenté une transe. Et visiblement tout ne se passait pas comme il fallait... Le problème que son clan avait depuis ces dernières saisons était-il commun à tous les Elfes des Lunes ? Comment allait-il pouvoir aider Amhand, sans pouvoir se rendre auprès de lui ? Mais surtout, comment pourrait-il l’aider alors même que la transe ne fonctionnait plus chez les Loups ?

La nouvelle l’accabla. Il ne pouvait rien faire. Il espérait que Calith ou Thunziel saurait intervenir pour aider leur infortuné compagnon...

La nuit rafraîchissante tomba. En plein course, Elen vit un animal bondir à côté de lui. Son premier réflexe fut de s’écarter d’un pas, puis il se rapprocha, constatant qu’il s’agissait d’un Cerf et que l’animal ne semblait que très peu sauvage. Au contraire, la créature jeta un objet qu’il tenait jusqu’alors dans sa gueule. Elen s’en saisit au vol et constata qu’il s’agissait d’une potion. Au coude à coude avec l’animal, il le gratifia une tape amicale sur le flanc, hochant la tête, à peu près certain que le cerf était habitué à la gestuelle des Elfes.

Le cerf bénit les coureurs, sa magie animale et naturel effleurant l’esprit de l’Intendant. Il leur conféra une plus grande résistance. De qui cet animal à la ramure superbe était le compagnon ? Elen n’en avait aucune idée, mais son aide avait rendu leur courage aux coureurs exténués... Ils courraient un jour de plus !



Elen, EdL
Chaman du clan du Loup au conseil des Lunes
Responsable de l'Éclat des Lunes

el Par Lindorie Eluanella  le 08/06/2011 à 13:14

L’elfe des lunes se tenait non loin du Corbeau quand elle perçu une étrange aura. Elle se hâta de la rejoindre et le vit alors allongé aidée de son lutin, tout près des portes de la ville

-Maître lutin, protéger votre maître, il ne doit surtout pas rester dans le monde des esprits, les conséquences en seraient désastreuses...
Lindorie se rappela d’une situation similaire de sa jeunesse.... Amhand avait besoin d’aide..

Elle était très inquiète, son regard reflétant de nombreux doutes, et s’adressa alors au jeune lutin,

-Je vais chercher de l’aide. Bien que nos Ashka soient occupés à détournez les tempêtes, nous ne pouvons le laisser seul. J’ai trop peur qu’il lui arrive quelque chose, je vous en pris prenez soin de lui.

Lindorie partie alors aussi vite qu’elle le put vers la citée... Elle devait trouver Calith pour qu’il vienne aider le Corbeau, Elen étant trop occupé.

Soudain elle les aperçu au loin vers l’office. Un héraut l’informa de la décision d’Elen d’emmener les roseaux suite au refus des hommes sauvages de les garder en ville... Elle ne put s’empêcher de les insulter copieusement de part l'urgence des différentes situations qui s’entremêlaient et de part l'inquiétude qui commençait à vaincre son sang-froid.


-Fichus Hommes sauvages !! A croire que c’est le peuple le plus suicidaire de tout Olympia ! Ou le plus trouillard... Pacifiste suicidaire et planqués.... Ils ont bien perdu de leur superbe depuis la chute de Luminae...

Elle espérait que Thalie aurait vent des nouvelles, vent c’était le mot tiens, et qu’elle ferait preuve d’assez de bon sens pour résonnez ses camarades. La fougue d’Elen ne devait pas les empêcher de tirer les bénéfices des roseaux, surtout que les tempêtes semblaient prêtes à être neutralisées. La transe de Amhand et maintenant ça ! Les hommes sauvages pour qui elle avait tant de respect venait de baisser dans son estime, pour peu qu’elle ait de l’importance à leurs yeux.

-Héraut, va au plus vite trouver Calith et Elen et dit leur que Amhand est mal en point, je vais avoir besoin d’aide. Dit simplement à Elen de laisser les roseaux à l’office, les hommes sauvages de sont plus notre priorité à mon sens, il a fait un excellent travail maintenant il faut sauver notre corbeaux du monde des Esprits...

Bien qu’Elen soit loin et occupé elle espérait que la crise passerait et que Calith allait venir l’aider. Lui ou un autre Ashka mais instinctivement c’est en lui qu’elle plaça sa confiance.



el Par Thunziel  le 08/06/2011 à 20:18

Le message de Lindorie était parvenu aux oreilles de Thunziel. Amhand avait besoin d’aide d’urgence, il avait besoin d’un Ashka. Le jeune faucon en était justement un, il devait répondre à cet appel pour aider son compagnon.
Mais comment pouvait-il le faire, alors que lui-même n’était encore qu’un novice en matière de transe. La peur, l’ignorance, le manque de confiance submergeaient l’Elfe des Lunes. Si ses conseils empiraient la situation ? Il existe surement des différences entre les Corbeaux et les Faucons, comment savoir ? Le risque, il est toujours présent dans toutes les situations. Mais c’est généralement grâce à lui qu’on progresse. Thunziel devait donc prendre ce risque pour lui mais aussi pour son compagnon. Il ne pensait pas réellement qu’aider Amhand empirerait son état. Dans le pire des cas, il n’y aurait aucun effet.

L’elfe prit donc la porte Ouest de Fernliae pour rejoindre le Sylphe. Il aperçut Amhand allongé et se dirigea rapidement vers lui. Quel soulagement, Calith était là également ! Thunziel se sentit soudainement plus léger, son Intendant connaissait très bien la transe.


Calith, je suis là pour aider Amhand. Comment pouvons-nous l’aider ?



el Par Aileen  le 08/06/2011 à 20:35

Il y a des jours où les gens font des choses qu'ils ne comprennent pas vraiment. Mais ils le font quand même, parce qu’ils savent, ils sentent que c’est important. Pour eux ou pour les autres. C’est exactement ce qu’Aileen faisait en ce moment même. Elle plantait de longs objets métalliques dans le sol, à intervalles à peu près réguliers, comme Thalie et Calith le faisaient non loin d’elle. Ils finirent par encercler une des tempêtes et Aileen comprit pourquoi ils faisant ça. Bien que tous soient proches de la tempête, résistant tant bien que mal aux vents violents, les éclairs furieux qui s’échappaient de la nuée ne les atteignaient pas !
Ils semblaient tous attirés par les objets de métal, frappant les lances émoussées, les tiges de fer tordues, les armes et les outils, disparaissant ensuite, comme absorbées par les objets.
Mais la tempête – peut être se sentait-elle piégée – riposta de manière inattendue, ses vents s’agitèrent, devinrent encore plus furieux jusqu’à former un énorme tourbillon qui s’échappa vers le nord de la ville. Aileen fut projetée au sol par une puissante rafale. Le choc lui coupa le souffle et elle s’écorcha les bras en tombant lourdement au sol.

Elle se releva tandis que Thalie lui redonnait quelques forces grâce à sa magie. La jeune elfe remercia la femme sauvage d’un geste de la main, tout en pestant contre la Tourmente qui s’enfuyait.



« -Wouah, mais ça va pas ?! Pas besoin d’être aussi violent ! »

Au fond, la Sylphe était quand même contente que ce plan tordu fonctionne.

non loin d’elle, un héraut venait d’apparaître, élevant la voix pour couvrir les derniers hurlements du vent qui faiblissait, il s’adressait à Calith. L’intendant du faucon se dirigea ensuite vers le sud de la ville tandis que le messager repartait au pas de course pour tenter de rejoindre Elen.
Aileen n’avait pas tout entendu du message, seulement quelques bribes que le vacarme des intempéries n’avaient pas couvert. Mais ce qu’Aileen avait entendu était suffisant pour qu’elle s’inquiète : Amhand avait des problèmes, et pas des moindres.

Elle ne prit pas le temps de réfléchir et prit la même direction que Calith. L’intendant n’était déjà plus en vue et elle ne savait pas la position exacte de son ami, mais elle voulait le voir, savoir ce qui lui arrivait et – si c’était en son pouvoir – l’aider du mieux qu’elle le pourrait.



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

el Par Amhand  le 08/06/2011 à 20:38

Le Corbeau est allongé à même le sol, son corps est tremblant et son Finye rayonne fortement. Bien que ses yeux soient grands ouverts, nul besoin d’être Ashka pour comprendre que son esprit navigue entre deux eaux, probablement en communication avec la tourmente. Son corps est frigide, presque glaciale, et les forts vents environnants ne sont pas la pour l’aider à se réchauffer. Sa bouche est ouverte, mais aucun mots ni râles n’en sortent. De temps à autre, l’état second dans lequel il est plongé lui arrache un tremblement. Son visage n’affiche rien d’autre que de la peur...

Areimar, lutin et ”fidèle” compagnon de l’elfe des lunes, se trouve à ses côtés, serrant de ses deux poings la main froide du corps à demi vivant. Lui non plus ne prononce pas un mot.
Le regard concentré sur son ami, le lutin semble désemparé face à un évènement qui le dépasse.

A l’arrivée de Calith, puis Thunziel, le petit être lève la tête et affiche un sourire crispé.

Seuls les totems savent ce qu’est en train de vivre l’elfe, qu’ils veillent sur lui...



hs Par Shalassan  le 10/06/2011 à 08:49

Ahmand mit du temps à se détacher du monde matériel. L'appréhension, l'urgence, le manque d'expérience, tout cela s'ajoutait pour rendre la tentative presque impossible.
Mais le Corbeau avait un lien privilégié avec son Totem, chose qu'il entrevoyait à peine jusqu'à maintenant.
Quand il se sentit porté par une brise calme, c'est le bruit d'un froissement d'ailes juste à ses côtés qui lui fit ouvrir les yeux. Son esprit volait haut et devant lui planait un oiseau noir. Sa trajectoire changeait par de minuscules frémissements de ses plumes et Ahmand n'avait qu'à suivre.

Le monde lui apparaissait sous la forme d'énergie. Lorsque l'on s'approchait d'un arbre, sa silhouette transparente permettait de voir les longues lignes de sève d'un vert lumineux. Les animaux ne se distinguaient que par leur instinct prédominant, sous des formes étranges nimbées de couleurs changeantes et que l'esprit pouvait interpréter.

Après un large détour qui permit à Ahmand d'apprivoiser ce nouvel environnement, le corbeau vira vers la Tourmente. La vision déstabilisa un instant l'esprit à sa suite, tellement le phénomène était encore plus impressionnant dans ce monde-ci que dans le monde réel. Une symphonie de couleurs et de formes enlacées, agglutinées, comme si toutes les galaxies de l'univers s'étaient rassemblées là. Le spectacle hypnotique tétanisa l'esprit d'Ahmand. Sans le corbeau qui croassa à plusieurs reprises pour qu'il continue à le suivre, il aurait pu rester des heures, des jours…. Jusqu'à ce que son corps, oublié, finisse par dépérir.

L'oiseau plongea dans les nuées d'énergies. Son vol traçait des stries dans les couleurs, les étalait, les recomposait, sans que la Tourmente ne s'en offusque. Mais à force de passer et repasser, le corbeau mit en évidence qu'il n'y avait non pas une seule entité complexe, mais deux intimement liées. L'une était fortement liée aux essences de la planète, l'autre possédait une conscience naissante, innocente et curieuse.

Puis le croassement de l'oiseau vrilla l'air. Quelque chose fulgura à sa suite et Ahmand comprit comme une évidence que c'était tout simplement fatal. Le corbeau esquiva son agresseur et s'enfuit à tire d'ailes, si vite que l'esprit ne pouvait le rejoindre. Quelques longues minutes s'écoulèrent, ou peut-être des jours… Où l'angoisse de l'abandon, d'être perdu en milieu étranger voire hostile mirent l'esprit au supplice. Puis le corbeau revint, toujours poursuivi. Avec une violence inouïe, il percuta l'esprit pour le rejeter dans le monde réel.

Le choc du retour fut si violent que le corps d'Ahmand accusa le coup et son cœur s'arrêta...



elfe Par Ambre  le 10/06/2011 à 12:47

Le voyage était long et pénible. Ça devient une habitude. Chaque fois qu’on part en expédition, on se retrouve dans des terres hostiles. Après la lave en fusion de l’ancienne cité naine, c’est maintenant les confins des terres connues, plus loin encore que le désert de Yaacov.


Plus haut, aussi. Les autres ont du mal à suivre. Je ne suis pas non plus complètement à mon aise, mais je crois que ça va. À tous les coups, ils n’ont jamais eu à courir pour se nourrir ou se cacher.

Je souris. Xoco, Tanysh et Voronwë sont avec moi. Je suis d’abord allée à Fernliae, mais devant les tourbillons qui s’approchaient, j’avais voulu en savoir plus. Ils m’avaient rejointe.


- Hé, derrière, vous m’entendez ?

Ils relèvent la tête et m’écoutent.

- Va falloir se déc...

Un long grondement résonne sous nos pieds. Je me jette au sol et me cramponne, par réflexe plus que par nécessité. Le grondement ne dure pas.

Je me rapproche du reste du groupe.


- La vache ! Faut pas traîner ici. On a deux choix. Soit on se sépare en deux groupes, l’un va à l’est, l’autre à l’ouest, soit on choisit une direction et on y va ... au risque de se planter.

J’attends. Encore. J’ai l’impression d’avoir passé ma vie à attendre. Et Le Chien qui n’est pas là. Où est-il d’ailleurs ? La dernière fois que je l’ai vu, il était près de Na’helli. Bah, je lui fais confiance. Et je suis sûre qu’il va très bien se débrouiller sans moi. Je reviens vite, Le Chien.

Les autres ne parviennent pas à se mettre d’accord. Je tranche, et poursuit ma route vers l’ouest. Il faut que je regagne le désert. Ici, en pleine montagne, tout est insupportable, le temps, l’aridité. Ce sera un léger mieux, en bas. Et je suis de toute façon déjà trop loin pour que le reste du groupe ne me retienne. Au pire, je les attendrai en bas.



elfe Par Voronwë  le 11/06/2011 à 08:08

La chaleur est intenable, drapé sous une fine cape Voronwë essaie de contrer les rayons qui viennent fouetter son visage.

Au loin Ambre disparait peu à peu, tout à l’air facile pour elle. Lui essaie tant bien que mal de se faufiler entre les plus hauts rochers, il ne cesse de trébucher.

Ambre étant trop loin pour l’entendre, il s’adresse à ses deux autres compagnons.


”Je n’en peux plus. Nous n’allons pas survivre longtemps dans ces condition. Ne nous séparons pas pour le moment, c’est trop risqué.”

Le sol crie lui aussi, des grondements font frémir l’elfe. Les souvenirs défilent dans sa tête alors qu’il regarde le soleil. La forêt lui manque et la poussière le dégoûte de plus en plus.

”On ne va pas la laisser seule la petite...”

Bien qu’il ne l’ait aperçu depuis longtemps, Voronwë se lance alors dans la direction que semblait prendre Ambre.



[Consul de Na'Helli]
[Archimage de Na'Helli et Membre de la Tour de Jade]

elfe Par Ambre  le 12/06/2011 à 09:12

Mauvaise idée, que celle de penser que le climat serait moins hostile une fois en bas. C’était peut-être même pire. Plus de protection contre les vents de sable. Plus aucun coin d’ombre. Juste un immense rien du tout.

Je continue ma route, inépuisable, mais usée. J’essaie de me focaliser sur un chemin imaginaire, mais je n’ai bientôt plus aucun repère auquel me raccrocher. Tout ce que je vois, ce sont quelques volutes de fumée s’élevant de ce que je sais être la Rivière de Vapeur. Je ne l’ai jamais vue. Je l’ai simplement longtemps imaginée, à lire les récits d’aventuriers plus valeureux. On raconte que quiconque tente de la traverser subit des douleurs mortelles ... Je ne tenterai pas de vérifier cette rumeur.

D’autant que j’aperçois une forme bouger plus au nord. Ça ne doit pas être un mirage. Plus le temps passe, plus elle se rapproche. C’est une Olympienne. Elle semble à l’aise pour marcher ici, seule la chaleur la fait visiblement souffrir. Je ne crois pas qu’elle m’ait vue. Je me fais toute petite, elle passera son chemin.

Rapidement pourtant, Voronwë, Tanysh et Xoco sont sur elle. Ils la laisseront tranquille. Elle n’est pas dangereuse. D’ailleurs, pour rôder si loin des terres impériales, elle est surement à la recherche de quelque chose ou quelqu’un. Et vue sa mine renfrognée, elle n’a rien trouvé.

Je fais demi-tour. Il n’y a rien d’intéressant par ici.



el Par Calith  le 12/06/2011 à 11:51

Calith suivait attentivement les ordres de Thalie, plantant le métal où on lui indiquait, en sachant pertinemment que cela fonctionnerait mais qu’il n’en comprendrait sans doute pas la logique fondamentale. Il avait confiance en les capacités de la Femme-Sauvage et cela seul lui permettait de garder son sang-froid, avec le concours de Nil’Nelia.
Elle leur avait fait gagner un temps précieux en jouant elle-même le rôle normalement dédié au métal. Que l’on puisse stopper la foudre de la paume de sa main lui paraissait bien plus impressionant que les transes de son peuple. On reconnaissait bien là l’ancienne Guide des Sylphes.

- Messire ! Calith !
Il eut à peine le temps de tourner la tête pour apercevoir un enième messager. Déjà, le Faucon grognait, les messages qui pleuvaient depuis peu étaient tous pour lui déplaire. Il avait déjà trop usé sa patience en un seul message des plus amers. Il attendait de les voir au coeur de la tourmente, à lutter pour la protection de leur cité aux côtés des Sylphes, pour leur témoigner davantage de respect.
Une lance se planta plus farouchement dans le sol, le Faucon ne semblant pas maîtriser sa force, un instant. Le messager hésita un instant mais parut plus courageux que d’autres et s’approchait lentement, comme devant une bête sauvage prête à l’égorger.

- Messire ... C’est Amhand !
Il marqua une pause, perplexe, avant de prendre subitement du recul en voyant les nuages se charger d’électricité.
- A terre !

D’une roulade, il s’écarta du piège de métal, qui sembla marcher avec brio. Un véritable soulagement... Il était loin d’être sûr de garder son calme encore longtemps, avec un nuage aussi menaçant au-dessus de sa tête. D’ailleurs, Nivalis piaillait encore à tout rompre, seule sa tête ressortant de la besace où il l’avait enfourné, se rétractant bien vite à l’intérieur dès que le tonnerre se faisait entendre.
D’un geste ferme, il redressa le messager qui paraissait davantage terrifié, maintenant que l’élémentaire avait fait des siennes. Il lui rendit un regard interrogateur, attendant qu’il se remette pour l’entendre continuer.

- Euh... Il est ... Messire Amhand vient d’entamer une transe et ...
- Quoi ?! Où est-il ?
- Dans la forêt au Sud-Ouest des po...
- Bon sang ! On a pas idée de ... Je m’y rends sur le champ !

Malheureusement, à peine trois pas de course effectués et les vents faisaient à nouveau des siennes. Il sentit Nivalis pousser un cri aigu étrange qui le bloqua sur place. Les nuages s’agitaient subitement, et il eut à peine le temps de se protéger le visage que la tourmente s’extrayait du piège dans un tourbillon infernal. Propulsé contre un mur, il sentit sa tête se cogner durement et son souffle se couper. Un instant, son regard voila...

L’agitation aux alentours avait repris de plus belle, malgré désormais le départ de la tempête. Thalie usait de son pouvoir pour minimiser sa plaie, penchée au-dessus de lui. Il avait dû perdre conscience quelques minutes, mais rien de grave. Il offrit un sourire de remerciement à la femme-sauvage avant de reprendre sa route, malgré son équilibre perturbé. Il fut freiné à plusieurs reprises par la foule terrifiée, mais une fois les portes franchies, tout devient plus aisé dans la forêt.
Il sentait parfois le bois se craquer, les arbres se tordre sous le vent violent, la forêt agitée par cette force invisible. Il n’eut pas de mal à retrouver Amhand dans ce tumulte, certaines personnes se trouvant déjà à ses côtés. S’agenouillant à côté du corps de l’elfe, il jetta un regard interrogateur au lutin avant de s’intéresser plus en avant à son cas. Le Corbeau s’en tirait bien, la transe était d’une violence inouïe mais ses chances de revenir dans le monde réel restaient entières. L’Intendant ne préféra pas le suivre, au risque qu’ils soient tout deux piégés. Ainsi donc, il attendait, guettant les moindres changements de son état.
Quand le calme sembla le regagner, l’elfe ferma les yeux, cherchant à comprendre, en grattant la surface, s’il n’était pas trop éloigné de la réalité. Il jeta un regard entendu à Thunziel et se mit à chanter d’une voix râpeuse et singulière les Icarios, pour le forcer à regagner son enveloppe charnelle. Mais il ne s’était pas attendu à une réaction aussi violente, de longues minutes plus tard. Rouvrant les yeux subitement, il vérifia une nouvelle fois l’état du Corbeau avant de s’exprimer sur un ton pressé :

- Son coeur a cédé. Il ne respire plus ! Aidez-moi à le ranimer !



Par Google  

el Par Aileen  le 12/06/2011 à 16:59

Aileen finit par sortir de la ville et arriva dans la forêt. Elle s’arrêta un instant, cherchant des yeux un indice qui lui permettrait de retrouver la trace de Calith. Mais rien dans le chaos ambiant ne pouvais lui indiquer la route à prendre. Elle prit une direction au hasard, fit quelques mètre et revint sur ses pas, prise d’un doute. Peut être qu’ils étaient ailleurs ? Et si en fait, elle était partie dans la bonne direction..? Et tout ces arbres qui se ressemblent...
Regardant tout autour d’elle à la recherche d’un indice, anxieuse, le danger que courait le corbeau se rappela soudain à elle.
En plus d’accroitre son angoisse, cette simple pensée couplée aux miracles de l’imagination lui fit envisager tout les pires scénarios possibles...


« Et si il était mort ? Et les autres aussi ? Et si les tempêtes l’avaient trouvé avant nous et... »

Bien vite, la jeune fille préféra se remettre en route en essayant de chasser toutes ces pensées. Elle aurait bien aimé être capable d’autant de calme que ses ainés, comme Calith ou Elen...
Elle continua de marcher, à deux doigts de courir, pendant une minute environ, et ne voyant toujours rien, elle rebroussa chemin. Retournée à peu près à son point de départ, elle repartit dans une autre direction, celle là qu’elle avait d’abord prit en tout premier lieu. Cette fois elle continua un peu plus loin. Elle finit par apercevoir des silhouettes, à travers la végétation. Elle se mit à courir dans leur direction et trouva Calith, Thunziel et Lindorie, aux côtés d’Amhand, allongé sur le sol. Il ne bougeait plus et les faucons venaient de commencer à chanter les Icarios pour faire revenir le corbeau parmi eux.

Aileen s’approcha à pas discrets du trio de faucons et s’agenouilla à côté d’eux et d’Amhand. Elle n’osa pas se joindre à leur chant. Elle avait une boule dans la gorge, tellement imposante qu’elle avait l’impression que rien ne pourrait en sortir d’autre qu’un cri de panique. Elle réussit à se calmer un peu en écoutant ses ainés et accompagnant leur litanie de ses pensées. Elle serrait les poings sans quitter Amhand des yeux.

Son retour fut si violent que la Cerf sursauta comme jamais. Calith, plus prompt qu’elle à réagir, s’approcha de l’elfe pour vérifier son état.


« -Son cœur a cédé. Il ne respire plus ! Aidez-moi à le ranimer ! »

L’intendant n’avait même pas finit sa phrase que le cœur d’Aileen avait déjà manqué un battement.
Elle resta une petite seconde sans bouger puis leva une main, qu’elle porta à sa bouche. Elle se mordit un doigt, si fort qu’elle en saignait presque, tout en fermant les yeux pour essayer de rassembler ses idées.
La suite des évènements, elle les vécut comme si elle était un automate, elle ne pensait à rien, la tête vide, fonctionnant uniquement à l’instinct.
Elle s’était subitement souvenu d’un truc que Nephitos lui avait expliqué, un truc qu’on pouvait tenter dans ce genre de cas... Elle ordonna à Calith - d’une voix impérieuse et ferme qui ne lui ressemblait pas du tout - de tenir la tête du corbeau fermement. Elle s’attacha les cheveux rapidement pour ne pas être gênée et pinça le nez de l’elfe, prit une grande inspiration et se pencha sur lui, posa ses lèvres sur celles du corbeau et souffla tout l’air qu’elle pouvait dans ses poumons. Sous sa main libre, elle sentit la poitrine de l’elfe agonisant se soulever. C’était bon signe, pour ce qu’elle en savait...
Ensuite elle se redressa, plaça ses mains, comme son Adrakil lui avait expliqué et commença à appuyer régulièrement et vigoureusement sur le sternum de l’elfe. Elle compta jusqu’à 15 et recommença toute l’opération...
La manœuvre était fatigante, elle le sentait déjà. Sa voix suivant le rythme saccadé des impulsions, les mâchoires serrées et tout les muscles de son corps tendus à l’extrême sous le coup du stress, elle expliqua succinctement à Calith et aux autres personnes ce qu’il fallait faire si elle s’épuisait trop vite. Et presque comme une supplique, elle demanda aussi qu’on aille chercher un médecin. Vite. Et puis elle se tut, se concentrant sur sa tâche.

Mais ses pensées revinrent à l’assaut, minant son calme petit à petit.

« Et si ça ne marchait pas ? Combien de temps je vais devoir rester comme ça ? Mais au moins, est ce que je l’fais bien ?! Est ce que je me trompe, est-ce que ça sert seulement à quelque chose ?? Nephitos, pourquoi t’es pas là ? T’aurais dû être là pour me dire si c’est ça... Aller, bouge, toi !! ALLER !!! REVIENS !! »

Les deux derniers mots, elle n’avait pas pu les retenir et elle les cria presque, entre ses dents serrées.



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

el Par Lindorie Eluanella  le 14/06/2011 à 11:02

A peine arrivée, et juste après la malheureuse sortie de Transe d’Amhand, Aileen tenta avec un nouvelle autorité qu’elle ne lui connaissait pas de ranimer le corbeau. Elle se mit même à donner des ordres à Calith.

Lindorie ne savait que faire et ne connaissait pas cette manipulation. De ce qu’elle en voyait, elle avait peur que ses côtes se brisent ! Mais elle avait confiance en la jeune elfe, elle devait savoir ce qu’elle faisait. La faucon se décida a rassembler ses vieux souvenirs sur les herbes médicinales. Elle ne connaissait rien qui puisse le ranimer. Elle connaissait des plantes qui empêchait ce genre d’accident mais aucun remède pour le sortir de là.

Cependant, ayant confiance en les personnes présentent elle partie à la recherche d’herbes notamment d’aubépine qui une fois le corbeau réveiller prendrait soin de son cœur et lui permettrait de cicatriser plus vite -car Lindorie doutait vraiment de la survie de ses côtes mais pas de son cœur, elle avait espoir.

Cependant rien ne remplacerait un véritable soigneur et ils étaient malheureusement trop occupés à courir après des tempêtes... Elle espérait que sa modeste aide le fera tenir en les attendant...



hs Par Shalassan  le 14/06/2011 à 11:03

Le croassement effrayé du corbeau résonnait aux oreilles d’Ahmand, indéfiniment. Aux limites de l’inconscience, il perçut un brouhaha à côté de lui, d’autres sons qui lui parvenaient avec difficulté, couverts par ce cri déchirant et étouffés par l’obscurité dense qui l’avait de nouveau cerné… Son corps refusait de répondre, tétanisé. Il se sentait piégé comme jamais auparavant, figé dans le noir, ses yeux grands ouverts sur le souvenir de cette masse de ténèbres qui avait foncé sur lui, à la suite du corbeau. Des ailes immenses, des serres qui l’auraient déchiqueté, un bec aussi noir et aussi tranchant que l’obsidienne.
Un aigle qui traquait un moineau ? La comparaison ne lui rendait pas suffisamment justice. Il avait volé l’horizon et l’univers coloré de la Tourmente avaient disparu, comme avalé par cette gueule de néant.

- REVIENS !!

Les murs de sa geôle se fissurèrent à l’appel puis explosèrent en même temps qu’une douleur terrible foudroyait sa poitrine. Mais il était bon de se sentir vivant, même dans la souffrance. Trop faible pour bouger ou parler, avec la sensation désagréable de n’être qu’une poupée à la merci d’un quelconque coup du sort, il put néanmoins sentir l’air frais envahir ses poumons, entendre son cœur battre, régulier et des voix familières, amies…



el Par Elen  le 14/06/2011 à 19:22

Quatrième jour de course

Elen et Lumen partageaient leurs rations, des légumes secs pour la plupart. Le Loup n’avait pas eu le temps de refaire le plein et c’était tout ce qu’il lui restait de son dernier voyage. Lumen, quant à lui, n’avait probablement pas prévu ce voyage improvisé et ne devait pas non plus avoir grand chose sur lui...

Le cerf qui les accompagnait ne semblait pas dérangé outre mesure. Il courait plus vite qu’eux, les deux compagnons retenant légèrement leur foulée pour ne pas distancer la tempête qui progressait plus lentement qu’ils ne l’avaient escompté... L’animal avait le temps de paitre et de manger l’herbe jaunie par les deux Titans.

L’arbre, quant à lui, plongeait ses racines dans le sol à chaque pas. L’Intendant supposait qu’il en profitait pour manger à la manière des plantes...

Plusieurs fois, ils avaient aperçu Saté, qui les suivait, de lui. Assurait-il leurs arrières ? Bah, tant qu’il courait et qu’il ne prenait pas de risque, tout irait bien...

Vers midi, ils aperçurent une nouvelle tempête, qui leur bloquait la route...


”Lumen, les choses vont se compliquer légèrement...”

L’intendant souffla dans sa flute, comme dans Fernliae, et comme ces derniers jours lorsqu’il jugeait qu’il fallait intéresser à nouveau la tempête à leur course poursuite. Il souffla fort pour que les deux Tourmentes captent le son.

”Eh ! Toi ! C’est ce que tu veux, nan ?” hurla-t-il brandissant la bourse de poussière bleue. ”Viens me chercher ! Vu votre célérité, vous ne serez pas trop de deux pour ça ! Allez venez !”

Elen indiqua à Lumen qu’ils allaient devoir obliquer au sud. Cela ne lui plaisait que très peu... Au sud il y avait le désert et courir dans le désert ne serait pas une mince affaire, même avec les sortilèges de son compagnon...

Cinquième jour de course

La seconde tempête semblait les suivre aussi. Et ils étaient obligés de passer par le désert. Elen en était à peu près certain : ils allaient mourir s’ils poursuivaient dans cette direction... Et il devait rejoindre Milka, lui aussi au prise avec les tempêtes...

”Lumen, nous ne pouvons pas aller là bas. Cela fait quatre jours que nous courons. Le désert aura raison de nous... Et si nous mourons, ces tempêtes se rendront à Fernliae...”

Elen tourna la tête, regardant les deux tempêtes. Elles convergeaient lentement l’une vers l’autre, mais il restait un faible espace entre les deux créatures. Un espace suffisant pour qu’il tente quelque chose...

”Contournez les... Je vais leur jouer un tour à ma façon. Nous allons reprendre la direction de l’ouest, loin du désert !”

Sans plus un mot, le loup fit volte face. Les nuages dardèrent le sol de leurs éclairs mais l’intendant n’était pas encore à porté. Il se jeta entre les deux tempêtes, qui charriaient encore de nombreux branchages de tailles diverses et quelques objets en provenance de Fernliae...

Il courut aussi vite qu’il le pouvait, priant Luwö de lui permettre de passer. Les tourmentes étaient immenses mais lentes à réagir, visiblement. Il les dépassa et courut vers l’ouest, espérant que Lumen puisse le suivre...

Au loin, il apercevait la silhouette de Saté qui s’éloignait vers l’ouest. Ainsi, à sa grande surprise, que celles de Amallya et Lulu. Milka ne devait donc plus être très loin car il avait entendu dire des messagers que celui ci était accompagné par la conseillère de Fernliae...


Sixième jour de course

L'épuisement commençait à se faire sentir. Les sorts de Lumen ne leur rendaient plus autant de vigueur depuis le début de la nuit. Heureusement, ils avaient rejoint Amallya, Lulu et Milka. Leur rencontre avait aussi réuni quatre tempêtes puisque deux poursuivaient l'apprenti de Elen.

Cela provoqua un certain désordre qui joua malheureusement en leur défaveur puisque le cerf qui les accompagnait fut blessé, de même que ses apprentis. Elen lut l'hésitation sur le visage des deux membres du Peuple Sauvage. Ils voulaient en leur fort intérieur soigner d'abord l'animal mais ils savaient que pour la mission, Milka importait. C'est pourquoi ils firent le dur choix de guérir le Loup en premier. Amallya s'adressa à eux:


"Pourrais-je vous demander votre plan ? Si votre but est d’éloigner ces tempêtes de Fernliae alors je souhaiterais vous proposer de partir vers le sud-ouest afin d’éviter le désert et ses sables."

"Amallya... Le but était juste de donner du temps aux défenseurs de Fernliae... Je ne pensais même pas que notre ruse allait tenir aussi longtemps !"

Ils prirent donc la direction proposée par Amallya, le temps n'étant pas aux grands débats mais à la course !

Ils coururent comme ils purent vers l'ouest, contournant les tempêtes de leur mieux. Quand soudain, à l'horizon ils aperçurent une Olympienne ! Lumen, sans doute un peu inquiet de se retrouver face à un contingent plus important d'Impériaux déclara :


"L’ami, pour le moment tout va bien mais on risque d’avoir des ennuis d’ici peu. Morgane est en vue à l'ouest. Quelle décision ? Si elle est seule on a aucune crainte à avoir."

"Ahah ! Lumen Illunaë, avec ce qui nous suit, on se fiche pas mal de tomber sur un seul ou deux mille Impériaux. Même s'ils nous tuent, les tempêtes feront le ménage derrière nous. Ne changeons pas de cap ! Si Impériaux il y a, ils auront une surprise !"

Réjouit par cette nouvelle et l'esprit embrumé par le manque de sommeil, le Loup courut de plus belle vers l'Olympienne, l'air désinvolte. Il alla même jusqu'à crier :

"Dame Olympienne, je vous conseil de vous joindre à notre course ! Partez devant, nous sommes suivis !"

~~~~~

En vérité, de nombreux Olympiens se trouvaient plus au sud et semblaient affairés à quelque vilaine entreprise auprès de la rivière de Vapeur. Certains parlaient même d’explosion ! Que voulaient-ils faire au juste ?

Elen jugea qu’il serait bon de leur faire comprendre que partir des terres du sud serait pour eux une bonne chose. Et quoi de mieux que d’attirer les tempêtes sur eux et de leur laisser faire le travail. Les Impériaux avaient établi leur campement aux portes du désert. Elen et Milka, suivis des membres du Peuple Sauvage qui les accompagnaient de leur périlleuse mission, se trouvèrent pris au dépourvu quand les Tourmentes ralentirent puis s’arrêtèrent.

Ils patientèrent, espérant que les tempêtes ne faisaient qu’hésiter. Au bout de quelques heures, les Tourmentes repartirent vers le nord.


”Elles repartent au nord cria Milka.”

”Merde ! Ce doit être le désert, il ne faut pas s’en approcher !”

Elen, puissant dans ses dernières forces, se rua droit vers le nord, abandonnant sa précédente idée. Il bondit au milieu des deux tourmentes qu’il avait jusque là menées au sud et les doubla, non sans recevoir des petits chocs de temps à autre. Il ressortit sa flute et souffla dedans. Il agita alors une nouvelle fois sa bourse, espérant que le stratagème fonctionnerait à nouveau.

Il jouait de son instrument à vent d’une main, créant des harmoniques hasardeuses et discordantes agitant de l’autre la bourse pleine de poudre bleue. Tout ce qu’il souhaitait était que les tempêtes mordent à nouveau à l’hameçon...

La course précédente l’ayant épuisé, et son activité actuelle n’étant pas des plus reposante, il craignait de se faire rattraper rapidement. A moins qu’ils ne trouvent une solution pour se débarrasser des tourmentes dans la journée, la fatigue aurait raison d’eux, et ils ne pourraient plus rien faire...

Pour couronner ce manque de chance, les tempêtes restèrent insensibles à l’appât qu’il lui présentait. Cette fois tout était perdu… Il s’écarta de la trajectoire de la tempête…

Il était seul… Devant… Il reprit donc la direction de Fernliae…




Elen, EdL
Chaman du clan du Loup au conseil des Lunes
Responsable de l'Éclat des Lunes

el Par Amhand  le 15/06/2011 à 08:07

Bien que familières, les voix se mélangeaient pour former une cacophonie insupportable pour le corps malade de l’Elfe. Le moindre mouvement environnant provoquait un lourd résonnement. S’il avait pu hurler pour appeler ses amis à faire silence, nul doute qu’il ne se serait pas privé.

Ce qu’il venait de se passer, Amhand n’en avait pas la moindre idée, son esprit voguait à présent dans un océan d’incompréhension et de peur, se noyant petit à petit dans les tréfonds. La gorge sèche, il tenta de déglutir. Le geste, pourtant insignifiant, provoqua une inattendue douleur à l’abdomen et lui arracha une grimace. Puis, tel un galop de chevaux en furie, sa tempe se mît à frapper violement contre son crâne, comme si l’on cherchait à y entrer à coup de bélier.
Tout autour de lui n’était qu’ombre et désespoir, et malgré l’apparente foule l’entourant, Amhand se vit plonger dans une amère solitude.

Un instant, le temps sembla se suspendre ; les voix autour de lui se turent comme si le chef d’orchestre avait, d’un coup de baguette, demandé que l’on interrompe la symphonie. Une masse vînt se poser sur son thorax, un profond bruit de respiration parvint à ses oreilles et *CRAC*…
Amhand hurla de douleur, mais aucuns sons ne sortirent de sa bouche. Ses côtes se brisèrent sous le poids de l’assaut, enfonçant de minuscules fragments dans ses organes. Ses poumons se comprimèrent comme jamais auparavant. Une fois l’attaque passée, cette masse s’enfonça une nouvelle fois dans son ventre, puis une autre et encore une autre… L’Elfe suffoquait, se tordait de douleur, mais son corps refusait de répondre, de se défendre.

Après une quinzaine de pressions, le temps s’immobilisa à nouveau. Une drôle de sensation envahit l’être affaiblit par les évènements, et ce qui vînt se déposer sur ses lèvres sonna pour lui comme une libération. Les deux morceaux de chairs douces entourèrent la bouche du Corbeau et dégagèrent un souffle chaud jusqu’au plus profond de ses bronches, lui assénant un bien étrange baiser. Pris d’une douce folie, la douleur le déchirant s’estompa, et son cœur meurtri se mît à battre de plus belle.
Une mèche de cheveux s’échappa du lien qui la tenait et tomba sous le nez d’Amhand. Plus aucun doute n’était possible… L’obscurité de la vie de l’Elfe lui avait permis de développer de manière accentuée ses autres sens, et le parfum qu’il humait ne pouvait être autre que celui d’une de ses compagnes Sylphes et non des moindres, Aileen…

Quelques instants plus tard, alors qu’Aileen se relevait pour reprendre sa respiration, ses lèvres se décrochèrent des siennes et la souffrance le brisant revint à la charge. En son for intérieur, Amhand rougît de honte, jamais il n’aurait cru qu’il voudrait tant pouvoir les retenir quelques instants de plus…

Autour de lui, soupirs de soulagement et cris de joie se mêlèrent. « Il est en vie » pouvait-on entendre depuis Fernliae.

Amhand, lui, affalé et brisé, pleurait toutes les larmes de son corps…



el Par Calith  le 15/06/2011 à 10:14

Son regard était resté rivé sur le Corbeau, alors qu’Aileen opérait avec empressement. Il s’était automatiquement exécuté, lorsqu’elle avait décidé de prendre les choses en main, car une seule personne suffisait sur cette tâche et qu’il valait mieux agir vite. Gardant son rôle de veilleur, il avait attendu, sa tête reposant sur ses genoux. Aileen se débrouillait bien, aussi resta t-il silencieux.
Quand Amhand reprit enfin son souffle, un autre se fit sentir non loin, bien plus violent et présent. Le Faucon resta sombre malgré le sauvetage du Corbeau, car une nouvelle tempête se présentait. Les arbres pliaient à nouveau, leurs branches arrachées, parfois. Il craignait que les Loups aient eu des problèmes pour que l’élémentaire revienne à l’assaut. D’autres viendraient-ils ?
Il se pencha sur le Corbeau, quelque peu immobilisé dans sa position actuelle.

- Il va falloir le transporter en ville, même s’il s’agit du point culminant des tourmentes, il ne pourra pas être correctement soigné en pleine forêt. On dirait que ses côtes ont pris cher ... Tu n’y es pas allée de main morte, Aileen. Il va falloir agir vite. Le ciel s’assombrit à nouveau.

Il se relevait déjà, prenant Amhand sous les épaules et les genoux, le positionnant de façon à lui éviter d’endurer milles douleurs durant leur marche. Son souffle était encore difficile, mais s’attarder davantage l’exposait à bien d’autres tourments. L’Intendant ne semblait avoir aucun mal à le transporter, sa forcé étant égale à celle d’un géant. Il repartit d’un pas vif vers la ville, gratifiant Aileen d’un rare sourire, encourageant.



el Par Aileen  le 15/06/2011 à 11:31

« Il est en vie ! Il est vivant !»

Les cris résonnaient alentours. Aileen ne savait pas si c’était grâce à elle, à vrai dire, elle s’en fichait... D’un coup, toute la pression qu’elle avait sur les épaules s’envola, et elle reprit conscience du monde réel. Calith, toujours agenouillé, Thunziel, Lindorie un peu plus loin, Landeras, aussi...
Contrairement à ses pairs, Aileen était loin de se sentir soulagée.
Cette brusque libération l’avait laissée comme abandonnée dans un monde étranger pour lequel elle n’était pas adaptée, elle se sentait mal...
Elle bascula en arrière et s’allongea sur le dos, contemplant un instant la cime des arbres malmenées par le vent. Elle se redressa et s’assit, un peu trop vite peut être, elle eut fugitivement envie de vomir. Elle ferma les yeux, se concentrant sur sa respiration. Quand elle les rouvrit, Amhand était toujours allongé devant elle, dans la même position qu’auparavant, mais cette fois il respirait seul.

Et il pleurait.
Aileen posa sa main sur celle du corbeau et la serra quelques secondes, en signe de soutient. Elle aurait bien ajouté quelques mots, mais rien ne venait. En fait, elle se sentait incapable de parler ni de faire quoi que ce soit d’autre. Elle ignorait ce qu’avait vécu le corbeau, ce qu’il avait vu de si terrible pour le mettre dans cet état, mais elle ressentit malgré tout un pincement au cœur, de le voir comme ça... Si faible et blessé... Mails il guérirait, cela ne faisait aucun doute, maintenant.

Elle laissa Calith emporter l’elfe blessé, les paroles de l’intendant traversant la tête vide de la jeune elfe sans qu’elle les comprenne. Elle remarqua tout de même qu’il lui avait sourit... Ou peut être qu’elle l’avait rêvé, dans sa semi-inconscience ? Instinctivement, elle se leva et suivit Calith. Il y avait toujours les tempêtes qui tourmentaient la forêt, et il fallait savoir si Amhand avait apprit quelque chose lors de son aventure insensée... Mais pour le moment, elle s’en fichait. La seule chose qu’elle voulait, c’était trouver une bouteille d’alcool, n’importe quoi ferait l’affaire, même une liqueur de violette frelatée sortie des bas fonds de la ville, et l’avaler d’un trait.
Non, elle n’avait pas l’allure des grands héros qui sauvent leurs amis sourire aux lèvres et qui repartent à l’aventure, mais qu’importe. Elle l’avait fait... Et elle souhaitais ne jamais avoir à recommencer....



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

el Par Amhand  le 15/06/2011 à 13:30

Blotti dans les bras de l’intendant Calith, Amhand filait bon train jusqu’au centre ville où, malgré les tourmentes, les médecins de la ville pourrait panser ses blessures. La cage thoracique brisée, chaque respiration devenait une épreuve insurmontable. Mais lâcher prise n’était pour lui pas une option, les séjours dans les antres d’Hadès sont tout aussi douloureux. Il lui fallait donc maintenir ses efforts et vivre. Cette première transe était elle un signe de son totem ? Mise en garde des puissants que sa place n’est pas dans le monde des esprits ou simple manque d’expérience, la question était à présent posée, et il lui faudrait trouver des réponses. Jamais l’être des lunes n’avait connu telle souffrance, physique et mentale, et il se trouvait maintenant déchiqueté au plus profond de son âme. Les anciens et les livres avaient raison, l’exercice n’est pas apprendre à la légère.

Malgré le ballotement de la marche forcée de Calith et la douleur impossible à estomper, maintes pensées traversèrent l’esprit de l’Elfe. Dans cette épreuve diabolique, son totem l’avait accompagné, le guidant et le protégeant comme pour lui faire passer le doux message : « je veille sur toi ». Sans lui, Amhand en était persuadé, jamais il ne serait revenu vivant de ce voyage entre deux mondes.

Sans Aileen non plus…

Les mots frappèrent de plein fouet l’esprit d’Amhand comme une évidence, il lui devait ni plus ni moins que la vie. Pourquoi elle ? Quelle élan l’avait poussé à sauver l’insignifiant Corbeau ? Un sentiment de culpabilité l’envahit. Tous ces gens autour était là pour lui, parce qu’inconsciemment et seul, il s’était confronté à l’impossible.

Ils ne lui pardonneront jamais…

Tiraillé par les récents évènements et la culpabilité, la douleur et les larmes, la joie d’être en vie et la peur de céder avant Fernliae, les images de sa transe réapparurent. Ces deux entités qui n’en formaient qu’une, il devait leur raconter tout ce dont il se souvenait et vite !

Alors que les premières habitations de la cité Sauvage apparaissaient aux Sylphes ; brisé et usé, Amhand s’assoupit dans les bras bienveillants qui l’entouraient tel un enfant…



el Par Calith  le 15/06/2011 à 14:46

L’Intendant du Faucon continuait sa marche inexorable, dépassant les premières habitations. Autour de lui, les Hommes Sauvages allaient et venaient sans arrêt, l’évitant de justesse à la vue de son précieux paquetage. La frénésie qui avait pris Fernliae depuis maintenant un certain temps se calmait progressivement, laissant place à la discipline et l’organisation. Il semblait maintenant que chacun savait ce qu’il devait faire... Peut-être était-ce aussi grâce à l’absence du plus gros des tempêtes, encore auprès des Loups ?

Il entendit des pas pressés à ses côtés, alors qu’il franchissait à peine le seuil de l’auberge. Aileen et Lindorie étaient sur ses talons, ainsi que Tiamath. Il avait aussi cru apercevoir Nil’Nelia, qui ne s’était guère attardée, simplement rassurée par la vue d’Amhand, sa poitrine se soulevant à un rythme régulier.

”Ca va aller, on est bientôt arrivé.” précisa le Faucon, baissant la tête vers Amhand, mais ce dernier semblait maintenant dormir à point fermé.

Il gravit les étages de l’établissement bondé, en quête d’une place libre pour le Corbeau. Il lui fallut encore tourner plusieurs fois, d’un air agacé, avant de trouver une couche sans occupants. Le plus doucement possible, il reposa le blessé à terre, ce qui suffit néanmoins à le réveiller quelque peu.

Aussitôt, Lindorie s’agenouillait à ses côtés, ses herbes préparées pour le Corbeau : ”Tiens, bois ces herbes, ça calmera la douleur.”

Il s’en retournait déjà, laissant les deux femmes, pour chercher un médecin. Mais comme il le craignait, tous était fortement occupé, et ce fut un soulagement quand Thalie entra précipitamment dans la pièce. La femme-sauvage semblait présente sur tous les plans, ce qui voulait certainement dire que les tourmentes s’étaient à nouveau éparpillés.
Devant tout ce petit monde affairé, Calith se sentit soudainement de trop. Il ne prit même pas la peine de les déranger pour lui signaler qu’il repartait. Surprenant néanmoins le regard interrogateur d’Aileen, il chuchota quelques mots à son intention avant de disparaître à l’angle :
”Je vais me rendre utile ou je le serais davantage. Prenez soin de lui.”



el Par Amhand  le 15/06/2011 à 15:16

La chambre de l’auberge était cosie, et malgré la relative jeunesse de la cité sauvage, l’ambiance était terne et décrépite. La foule bondant le bâtiment provoquait un raffut difficilement supportable mais il n’existait pas en ville de meilleur endroit pour se rétablir. Tel un vent de tempête, Calith fila après avoir déposé Amhand aussi vite qu’il y entra. Son aide était attendue ailleurs, et la santé du Corbeau laissait présager une longue mais sereine guérison. Aileen, encore sous le coup des récents évènements, restait assise dans un coin, le bras posé sur une chaise. Alors qu’elle paraissait plongée dans ses pensées, Amhand lui jonchait le sol, plié sous la douleur.

L’odeur nauséabonde du plancher réveilla l’Elfe des Lunes. Encore malmené par un corps trop faible pour le supporter, il releva légèrement la tête :

« - Ca va ? Tu... Tu devrais ne pas trop bouger, t’as des côtes cassées ! s’empressa de dire Aileen. Lindorie t’as donné quelque chose contre la douleur, mais je ne sais pas si c’est vraiment efficace. »

Amhand posa lentement sa main droite sur son thorax et constata la pommade appliquée avec soin par sa camarade Sylphe.

« - Que s’est-il passé Aileen ? demande-t-il.
- A partir de quel moment ? Tu te souviens plus de rien ? Rien du tout ?
- C’est... assez confus! D’abord, tout ce vent, ce bruit de fracas... dit-il calmement. Où sommes-nous ?
- On t’a ramené à Fernliae, à l’auberge... Enfin, Calith t’as ramené... Je l’ai juste suivi. »

Amhand ne reconnaissait pas l’endroit, les odeurs, le bruit de la taverne, rien ne lui était familier. Aileen, silencieuse, se contentait de répondre aux diverses questions de l’Elfe. Les récents évènements l’avaient bouleversée, et bien qu’Amhand en avait conscience, il ne savait comment aborder le sujet. Il lui faudrait sans doute du temps…

D’un geste aussi absurde qu’impossible, Amhand prit appui sur ses avant-bras pour tenter de se relever :

« - Où sont les tourmentes ? Il faut vite les empêcher de … »

Il retomba au sol avec fracas. Aileen, sortant de son léthargie, se précipita pour l’empêcher de bouger à nouveau.

« - NON ! Je t’ai dit de ne pas bouger ! lui dit-elle avec insistance. Les autres ont réussit à les attirer à l’extérieur de la ville. Je crois qu’ils ont réussit à les attirer pas loin du désert, ça a l’air de fonctionner, mais, c’est provisoire. On a aussi réussit à en contrer une en attirant la foudre sur des trucs en métal que Thalie et Calith ont récupéré à la forge.
- Ah… Le corbeau désigna ses côtes. Et de ce côté-là, quelle est l’étendue des dégâts ?
- Ha ! Heu...Aileen baissa les yeux. On dirait que je t’ai cassé quelques côtes... Mais ça guérira !
- Aileen ?
- … Oui ?
- Merci… Tu n’étais pas obligé… dit-il calmement.
- Hein ? Qu’est ce que tu racontes ? »

Un profond malaise emplit la pièce et pendant de longs instants, nul n’osa prononcer un mot.

« - Où sont les autres ? s’inquiéta Amhand. Aileen réfléchit un instant avant de répondre.
- Calith est reparti les aider, pas mal d’entre nous sont encore en ville.
- Quelle idée stupide c’était… soupira-t-il.
- (Elle laissa échapper un petit rire.) Ca s’est sûr...! Mais d’après ce que j’ai vu... Ca avait l’air de marcher, c’est juste... Le retour, qui a été incroyablement violent... Je n’ai jamais vu un truc pareil !
Aileen frissonna légèrement à ce souvenir tandis qu’Amhand continuait...
- Tout est si confus, j’ai pleins d’images en tête, mais je n’arrive pas à les expliquer.
- C’est souvent comme ça, avec les transes... (Elle continua avec un sourire.) C’est à nous de nous débrouiller avec ! »

Amhand aurait bien souhaité sourire, mais la brutalité de ses souvenirs laissaient en lui une étrange amertume. Aileen, remarquant le malaise du Corbeau, s’inquiéta immédiatement :

« - Tu fais une drôle de tête ! Ca ne va pas ?
- Si, si… Mais Elen et les autres intendants vont me tuer, il faut au moins être Ashka pour tenter un tel périple. Je ne suis ... rien!
- C’est sûr qu’ils ne vont pas laisser passer ça mais... T’en fais pas, ça ira ! L’important c’est que tu sois vivant.
- Je n’avance pas, où sont donc les miens pour m’aider à apprendre? Ils se contentent de se terrer je ne sais où... (Le ton de l’elfe monta quelque peu)
- Ca doit être difficile, mais... Prends-le comme un défi de plus à relever ! »

Alors que les deux êtres se plongèrent dans une réflexion philosophique, le lutin Areimar franchit la porte de la pièce. Exténué par une course du haut des ses petites jambes à la poursuite des Sylphes. Afin de reprendre son souffle, il se contenta de s’assoir un moment contre le pied d’une petite table en bois. Aileen jeta un léger coup d’œil à l’intrus. Areimar sortit de sa poche un parchemin froissé et le tendit à la demoiselle.

« - De quoi s’agit-il Aileen ? demanda le corbeau, ne prenant pas la peine de noter la présence de son compagnon.
- Ha... (elle prit un temps pour lire le message.) C’est Faceo il... (Elle sembla soudain perplexe.) Il veut recouvrir la ville de sable parce que ça éloigne les tempêtes...? »

La Cerf gratifia le lutin d’un bref coup de tête.

« - Recouvrir la ville avec du … dit le Corbeau en laissant tomber à nouveau sa tête contre le sol.
- Ouais... C’est complètement fou, comme plan ! Hum... Qui plus est, le vent... Ca souffle le sable sans trop de soucis !
- Je doute que du simple sable suffise à les faire fuir. Ces créatures sont complexes. Elles ... on aurait dit un entrelacement de deux puissances!
- Quoi ? Deux puissances ?
- Oui, je ne sais l’expliquer, mais comme si… Comme si l’une enveloppait l’autre. Le vent qui entoure ces tourmentes n’est que l’apparat d’une autre beaucoup plus consciente. (Amhand s’arrêta et toussa bruyamment.) Je ne suis pas certain qu’elles soient douées de mauvaises intentions. Je pense que nous ne sommes qu’une immense curiosité pour elles! Il faut absolument que tu préviennes les autres !
- Hé ! Ca va ? Ne t’épuises pas, je … je vais le faire, je vais leur envoyer un message. Mais promets-moi de rester calme !
- Je suis certain que nous pouvons entrer en contact avec elles.
- Oui, si il y a moyen d’entrer en contact... On le trouvera ! Enfin, pas moi, je me sens pas capable de quoi que ce soit... »

A ces mots, Aileen prit dans sa besace de quoi noter les dires du blessé. De longues minutes, ils restèrent ainsi, lui allongé sur le sol sans dire un mot et elle prenant soin de rédiger la lettre. La nuit devenait de plus en plus sombre, l’auberge de plus en plus calme. De temps à autre, une porte claquait, arrachant aux deux compagnons un sursaut. Mettant fin à ce silence, Amhand interpella la Cerf :

« - Aileen ?
- … Oui ?
- As-tu froid ?
- Non, ça va, pourquoi ?
- Je suis gelé… C’est normal tu crois ?
Amhand tremblait légèrement...
- Non je ne crois pas, ça doit être à cause de tes blessures... »

Son regard laissa transparaître une légère panique. Puis, reprenant peu à peu ses esprits, elle chercha du regard une couverture. Ce fut dans une vieille armoire massive qu’elle trouva l’objet de sa convoitise. Elle la déplia, et s’agenouilla à ses côtés pour l’en couvrir.

« - Voilà, j’espère que ça ira mieux?
- Merci… »

Alors que le tissu Sauvage commençait à réchauffer le corps de l’aveugle, dans un geste naturel et spontané, il tendit lui tendit sa main. D’abord interloquée, elle hésita quelques instants mais finit par plonger la sienne dans la paume froide de l’Elfe.

« - Ca va ? dit-elle inquiète. »

La main d’Amhand était froide et tremblante, la médecine ne couvrait pas l’effet de la fièvre. Combien de temps ils restèrent ainsi, nul n’aurait pu le dire. Sa respiration se fit de plus en plus lente. Apaisé par la présence de la Cerf, Amhand commença à s’endormir... Chacun de ses muscles se décontracta. Les derniers jours ne lui avaient laissé que peu de repos.
Aileen ne dit rien, et le regarda s’endormir. Elle n’arrivait pas à se défaire de son inquiétude mais tenta du mieux qu’elle pu de le cacher. Comme pour lui apporter un peu de réconfort, Amhand serra légèrement la main de l’elfe et s’assoupit.

Une fois endormi, Aileen se releva, se dirigea vers Areimar, et lui murmura à l’oreille, tout en lui tendant un morceau de parchemin :

« C’est un message pour les autres sylphes, ca ne te dérange pas de leur amener ? Je vais rester ici, pour veiller sur Amhand... Il a pas l’air très bien, je préfère ne pas le laisser seul. »

Le lutin prit le parchemin, hocha la tête et fila aussi vite que possible.

Aileen retourna auprès d’Amhand et souffla nonchalamment une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux. Elle soupira doucement, sentant d’un coup tout le poids de sa propre fatigue.
Puis, elle décida de s’allonger aux côtés d’Amhand, juste quelques minutes, pour souffler... Juste quelques minutes...



Par Google  

el Par Aileen  le 15/06/2011 à 18:15

C’est un lutin qui cette fois joue le rôle du héraut. Ceux qui connaissent Amhand peuvent l’identifier comme étant celui accompagnant habituellement le corbeau, sauf qu’aujourd’hui il vient seul afin de délivrer son message à l’ensemble du groupe présent pour contrer les tempêtes, où qu’ils soient sur Olympia.

« -Alors, c’est un message d’Aileen. Elle a préféré rester à l’auberge avec l’aveugle.
Elle dit... (Le lutin se racle la gorge d’un air solennel avant de commencer sa lecture) :

J’ai des nouvelles concernant les tempêtes. J’ai pu parler un peu avec Amhand au sujet de sa transe il n’a pas donné énormément de détails mais il a dit qu’il y avait deux puissances entrelacées, au seins des entités. « comme si l’une enveloppait l’autre » dit-il. Il pense également que nous ne sommes qu’une curiosité pour l’un de ces êtres, qu’elles ne nous sont pas hostiles...
Peut être qu’il y a un moyen d’entrer en contact avec elles ?

Je vais rester un peu à l’auberge avec Amhand, pour m’assurer qu’il se remette bien. Si j’en apprends plus sur le sujet, je vous ferai parvenir d’autres messages.

Et c’est signé Aileen, du clan du cerf . »

Une fois sa mission accomplie, le lutin s’en fut aussi vite qu’il était venu, à la recherche des autres destinataires du message.



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

el Par Elen  le 15/06/2011 à 23:21

8ème jour de course, seul depuis 2 jours

Elen répondit rapidement à Aileen, renvoyant vers le nord le lutin porteur du message suivant :

« -Aileen,

Préviens tout le monde : quatre Tourmentes se dirigent droit sur Fernliae, à présent. Milka et moi-même, aidés par Lumen Illunaë, Amallya et Lulu, accompagnés par un cerf familier du clan du Cerf et un arbre des forêts de Fernliae, les avons retenus autant que nous pouvions. J’espère que vous avez mis au point un dispositif qui sera suffisamment efficace pour repousser quatre tempêtes à la fois.

Visiblement, je ne suis plus capable de les attirer loin de la ville. Je me contenterai donc de vous rejoindre, toi et Amhand. Fais en sorte que Calith soit présent. Il faut que nous parlions de la transe de Amhand ensembles, des détails insignifiants pour vous deux pourraient être essentiels pour comprendre la signification. Et plus généralement, je dois discuter des transes avec Calith.

Restez où vous êtes, tous les deux, je vous rejoindrai à l’auberge. »

L’Intendant ajouta un message à l’attention de ses compagnons de route, Amallya, Lumen, Milka et Lulu, en espérant que ces derniers sauraient expliquer au cerf et à l’arbre de quoi il retournait.

« -Compagnons,

Nous nous sommes visiblement trop approchés du désert. Les tempêtes se sont rendues compte du subterfuge et je ne parviens plus à capter leur attention.

Je rentre en toute urgence à Fernliae pour des affaires graves qui se sont déroulées là bas. Cela me permettra aussi d’agir quand les tempêtes menaceront une fois de plus la ville.

Je vous recommande d’agir de la même façon : rentrez à Fernliae vous reposer. Ces jours de courses nous ont épuisés et nous devons être en forme pour défendre la cité contre ces créatures.

Faites attention à vous. Je suis juste devant les quatre tempêtes, je vais tenter de les distancer. Je vous tiendrai informés tant que je les verrais de la direction qu’elles prennent.

Amicalement.»

Et il accéléra le pas, vers le nord.

9ème jour de course, seul depuis 3 jours

Cela faisait maintenant 10 jours qu'il courait sans dormir, en mangeant des rations. Il n'avait pris que quelques minutes pour remplir son outre lors de son arrivée en forêt et avait repris sa course.

Bientôt il arrivait rapidement à Fernliae, retrouvant les Sylphes. Il prévint Thunziel de l'arrivée imminente de quatre tourmentes. Le Faucon, frais et alerte, prit immédiatement la direction de Fernliae pour prévenir la population et les défenseurs...

La première chose qu'il ferait en arrivant au Refuge du Peuple Sauvage ? Dormir !.. Et se laver !




Elen, EdL
Chaman du clan du Loup au conseil des Lunes
Responsable de l'Éclat des Lunes

el Par Amhand  le 16/06/2011 à 09:57

Alors que les tourmentes laissaient aux habitants de Fernliae une courte accalmie, le soleil se levait lentement dans le ciel et laissait présager une paisible journée. Les doux rayons du soleil vinrent se poser sur le corps d’un Elfe bien mal en point et dont l’espoir se trouvait bien érodé. Depuis de longues heures, Amhand dormait ainsi, à même le sol. Ni le plancher nauséabond, ni le bruit environnant n’avaient réussi à le sortir des bras de Morphée. Allongé en position fœtale, sa tête brune reposait sur sa besace, oreiller de fortune des malheureux. La pièce était petite et bondée de breloques, et nul dans l’auberge ne semblait se soucier de sa présence.

Alors que l’astre du jour emplissait petit à petit la pièce d’une agréable lumière, Amhand ouvrit finalement les yeux. Plongé dans l’obscurité la plus profonde, l’atmosphère chaleureuse de la taverne ne constituait pour lui qu’un épais brouhaha dont il se serait bien passé.
Basculant sur le côté pour se retrouver face contre terre, il poussa fortement sur ses avants bras pour soulever sa carcasse blessée. Ses côtes abimées lui arrachèrent une violente grimace emplie de douleur, mais l’air de la pièce chargée n’aiderait pas à sa guérison. Alors qu’il commença à se mettre debout, couvrant de sa main droite son abdomen, son compagnon Areimar vint lui porter son bâton. Le lutin attrapa la besace sans dire un mot.

« - Reste là Amhand, je vais t’aider à t’allonger dans le lit, dit finalement le lutin. Tu dois être épuisé, tu n’as pas cessé de dormir.
- Aide-moi plutôt à m’assoir, mon dos souffre de ces heures passées au sol !
- Je ne suis pas sûr que Dame Aileen soit d’accord, tu devrais plutôt …
- *l’interrompant* Est-elle partie depuis longtemps ?
- *réfléchit un instant* Depuis de longues heures maintenant, elle m’a d’abord fait porter un message, puis elle est partie à la recherche d’Elen et Calith, lui répondit le petit homme. Voila, assieds toi, et reste calme, je vais te remettre un peu de la mixture de Lindorie. »

Le lutin jeta un regard en direction du petit pot de terre cuite déposé par la demoiselle quelques jours plus tôt. Chaque matin, il prenait soin de couvrir le buste d’Amhand de cette pommade étrange. Incapable de réaliser une telle prouesse alchimique, Areimar resta un instant en contemplation devant tant de savoir. Puis, parcourant de ses petites jambes la distance qui le séparait de la table, il continua :

« - Elen voudrait te voir à propos de ta transe tu sais. *appliquant la pommade avec soin*
- *soupirant* J’imagine, je vais avoir le droit au sermon des intendants…
- Non, non. Enfin si probablement, mais ce n’est pas la raison première de sa venue, d’autres tourmentes approchent de la cité, il veut en savoir plus sur tes visions pour essayer de comprendre. D’autres tentent d’ensevelir Fernliae ou encore de les brûler par je ne sais quel stratagème pour les affaiblir.
- Les idées de mes compagnons sont bien farfelues, espérons que l’une d’elle fonctionne. Je ne crains hélas que la solution ne soit pas de leur nuire, ces tempêtes semblent vivantes et insouciantes. Je suis persuadé qu’elles ont quelque chose à nous dire.
- Que pourrions-nous faire alors ? demanda innocemment le lutin.
- Je n’en ai pas la moindre idée, Areimar, pas la moindre idée… »

Alors qu’Amhand semblait se plonger dans une profonde réflexion, Areimar, usé de rester debout avec sa pommade dans les mains, se dirigea vers la besace. De ses petites mains il en sortit une pipe qu’il s’empressa de remplir d’herbes dont la composition était unique secret de ses vendeurs. Une fois l’objet chargé, le lutin se dirigea vers le foyer incandescent de la pièce. Les bûches en fusion formaient de grandes et hautes flammes. Il attrapa dans un panier une fine branche de bois sec qu’il plongea dans les flammes. Lorsque celle-ci devint rougeâtre, il la porta à la pipe et tira doucement dessus.

« - Tiens, les médecins ne seraient pas d’accord, mais ça te fera du bien. *tendant à l’elfe la pipe*
- … Tu as sans doute raison. »

Alors qu’il la portait à sa bouche pour prendre une bouffée, son thorax lui rappela les maux dont il souffrait. Malgré la douleur, Amhand prit une profonde inspiration et souffla l’épaisse fumée blanche hors de sa bouche. La fumée monta en direction du plafond lentement, et sans qu’aucun des deux êtres n’en cerna la raison, elle se stabilisa au milieu de la pièce. Hors du temps et des lois de la physique, elle vînt à former un oiseau aux longues ailes déployées. N’importe quel habitant de la cité aurait reconnu en cette forme le corbeau. L’apparition de fumée commença à tournoyer dans la petite chambre, de plus en plus vite. Puis, dans un violent fracas, elle termina violemment sa course dans le buste de l’Elfe, s’échappant en fumée sombre. Le lutin, bouche bée, n’arrivait à prononcer un mot.

« - Que s’est-il passé Areimar, j’ai senti comme … Ahhh, mon Finye, il me brûle !
- … Tu es décidemment un être bien étrange, Amhand. Oh oui ! Bien bien étrange… »



el Par Aileen  le 18/06/2011 à 18:48

« Quatre Tourmentes... »
Encore assise par terre et pas très bien réveillée, Aileen n’en croyais pas ses yeux à la lecture du message d’Elen.
Amhand dormait toujours à côté d’elle. Elle se leva sans un bruit et sorti de l’auberge en courant pour prévenir les autres sylphes du danger qui approchait.

Un grand nombre d’entre eux étaient proches de l’auberge, Aileen en profita pour s’adresser à chacun d’entre eux :
« - Ecoutez !! Les tourmentes reviennent ! Quatre d’entre elles se dirigent vers la ville il... Il va falloir essayer de les contenir, je ne sais pas comment on va pouvoir faire ça, mais peut être qu’en reproduisant le même truc que la dernière fois, j’veux dire, avec les trucs en métal.... Peut être que ça pourrait marcher ? Ca avait l’air efficace...
En tout cas, faites passer le message aux autres ! Moi, je dois retrouver Calith ! »

Quand elle eut finit, la jeune fille repartit en courant à la recherche du faucon. L’ennui c’est qu’elle ne savait pas où il était parti, et il fallait qu’elle le ramène à l’auberge... Elle erra quelques temps à travers la ville, sans le trouver. Elle n’osait pas s’aventurer trop loin dans la ville, sachant que Elen lui avait dit de rester à l’auberge...
Et puis finalement, en croisant Lindorie, celle ci lui indiqua la direction du Nord. Calith était parti par là.
Elle suivit ses indications et continua, jusqu’à sortir de la ville. L’intendant était là, surveillant les alentours.

« -Calith ? Il faut que tu reviennes à l’auberge, Elen veut te parler. Les tourmentes sont en train de revenir vers la ville et il va nous rejoindre sous peu, il veut te voir pour essayer de décrypter ce qu’à vu Amhand ! »



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

hs Par Thalie  le 04/07/2011 à 11:39

La transe effectuée par Amhand avait apporté bien plus de questions que de solutions au problème des esprits déchaînés. Des propositions fusaient en tout sens, devant l’imminence du désastre, mais aucune n’était réellement soutenue autrement que par leur initiateur. Ce fut une missive de Thalie qui retint davantage l’attention de l’Intendant du Loup à son retour.

”Je voudrais tenter une nouvelle idée qui se rapproche des réflexions amenées par Amhand, à savoir que les entités ne sont probablement pas belliqueuses.

Simplement ces créatures et nous sommes sur deux plans d’existence diamétralement différents ce qui rend la communication presque impossible, donc il faut communiquer par des actes symboliques.
On a pas voulu leur donner les roseaux car ils sont fragiles et nous sont précieux. Hors la poussière bleue semble aussi intéresser nos chère tourmentes, et même si elle nous est précieuse aussi, on pourrait déjà essayer de voir, si elles y sont si sensible que ça, comment elles réagissent si on lance une petite quantité de cette poussière droit sur une des tempêtes. Après tout, tant qu’elle nous en veulent pas directement, et qu’on peut garder ce qu’on veut, je vois pas pourquoi on pourrait pas leur donner également quelque chose qu’elle veulent.
Le vrai problème après, c’est comment leur faire comprendre ? Donc je propose de faire un petit test avec une poignée de poussière bleue et je me porte déjà volontaire pour accomplir cette action.”

Qui ne tente rien n’a rien était sans doute le mot d’ordre.



el Par Elen  le 05/07/2011 à 07:55

10ème et dernier jour de course

Elen croisa Ambre, à quelques pas de Fernliae. La responsable des Jades lui demanda des nouvelles des Tourmentes et de ce que elle est ses hommes pouvaient faire pour les combattre. L’Intendant, l’esprit embrumé par la course, ne pu que lui répondre que quatre entités approchaient à toute vitesse de la cité du Peuple Sauvage et qu’il ne connaissait aucun moyen pour les arrêter. Ambre s’en fut donc au sud, sans plus d’information.

Peu après, il croisa Thalie. Celle ci avait exposé un plan complexe dans sa précédente missive. Cela avait peu de chances de fonctionner mais puisque les Tourmentes étaient attirées par la poudre bleue jusqu’à quelques jours aparavant, il fallait tenter la chose. Elen s’adressa donc à la Femme Sauvage :

- Thalie ! Attrape ça, tu vas en avoir besoin. Il faut que j’aille voir Amhand. Fais attention à toi !

Il lui lança la bourse qu’il avait utilisée jusque là pour attirer les tempêtes. Elle la ratrappa avec adresse et s’en fut plus au sud, rejoindre Ambre et les Tourmentes...

Elen progressait plus lentement, à présent. Certains membres du Peuple Sauvage lui lancèrent des sorts pour l’aider, comme Lumen l’avait fait lors de leur course. Mais cela n’avait plus d’effet sur lui. La Fatigue avait gagné trop de terrain.

Aux portes de la ville, il retrouva les Sylphes, qu’il mit en garde : quatre Tourmentes approchaient par le sud.

Nil était là, elle aussi, magnifique, ses cheveux en bataille à force de courir à droite à gauche pour aider les uns ou les autres. Elle semblait fatiguée, mais n’était pas blessé, Luwö soit loué. Elle l’avait vu, ses yeux turquoises braqués sur lui et son sourire enchanteur peint sur son visage.

Il rejoignit son épouse, parmis les Sylphes présents devant les portes de la cité, et il l’enlaça avant de l’embrasser.

Il ne devait pas sentir bon, après ces journées sur les routes, mais sa femme ne l’avait pas vu depuis longtemps et elle ne le repoussa pas. Il lui prit la main, échangeant un regard brumeux avec elle.

- Je vais à l’auberge. Prendre un bain dans un premier temps... Et dormir un peu. Tu me suis ?

Sa femme remarqua aisément dans quel état de fatigue il se trouvait. Elle fronça les sourcils. L’Intendant ne prenait vraiment pas soin de lui et s’exposait un peu trop à son goût, visiblement. Elle lui murmura à l’oreille :

- Mon amour, il faut te reposer. Viens, appuie toi sur moi...

Passant son bras par dessus l’épaule de son épouse, Elen franchit les portes de la ville. Il se laissa guider jusqu’à l’auberge, se plongea dans un bain glacé puis se coucha dans un lit mouelleux.

- Réveille moi dans quatre heures... Il faut à tout prix que je vois Calith...

Sa femme assise sur le bord du lit, le regardant, il se soumit à l’étreinte de Morphée, mettant fin définitivement à sa course...



Elen, EdL
Chaman du clan du Loup au conseil des Lunes
Responsable de l'Éclat des Lunes

el Par Aileen  le 05/07/2011 à 13:35

Finalement, ça n’avait pas été si difficile de ramener Calith à Fernliae. Certes, il avait eu l’air un peu bougon, mais rien d’inhabituel...
Au final, tout les deux étaient à l’auberge. Calith était assis sur le bord de la fenêtre, à l’étage de l’auberge, regardant fixement l’horizon vers le sud d’un air plus que contrarié.
Aileen, un peu en retrait, soupira, un peu inquiète.


« -J’espère que ça va aller... (Elle remarqua l’air maussade du faucon.) ...Ça va pas.. ?
-Hum... (Il soupira à son tour.) Je ne comprends pas qu’on me fasse attendre dans une auberge alors qu’une immense tempête se rapproche dangereusement de Fernliae.
-Ben, Elen a couru pendant des jours. On a gagné pas mal de temps... Il a bien le droit à un peu repos, non ?
-Finalement, ça n’aura servi qu’à nous faire gagner du temps, mais nous ne sommes pas davantage préparé. Et la question n’est pas de savoir s’il a besoin de repos, mais ... Il n’a pas besoin de moi pour parler de transes chamaniques.
-Au moins, Amhand a pu en apprendre plus, même si....

Aileen ne termina pas sa phrase, perdant ses mots alors qu’elle replongeait dans ses souvenirs... Calith lui rendit un regard interrogateur, ne comprenant pas ou voulais en venir la cerf. Cette dernière secoua la tête avant de terminer sa phrase, les mots devant difficilement à l’évocation de ce qu’il s’était passé peu auparavant.

« -Même si il a faillit... Y rester. (Elle se tut un instant avec de continuer.) Et puis si vous êtes présents tout les deux, je pense que c’est mieux... Ça limitera les erreurs d’interprétation. Enfin, j’veux dire, je vous remets pas en cause mais... Non en fait, j’ai rien dit...

Elle sentait qu’elle commençait à s’embrouiller dans ses propos et préféra ne pas finir sa phrase. Calith, les bras croisés, haussa un sourcil en l’observant.

« -Euh... Désolée...
-A quel propos ? Répondit l’intendant, tout en regardant la jeune fille s’enfoncer toute seule.
-Je.... Parce q.... ... De rien....

Aileen se sentait vraiment stupide. L’elfe l’impressionnait, et elle craignait de dire quelque chose qu’il ne fallait pas au point de n’en plus savoir quoi dire.
Calith, lui, devint perplexe, devant sa gêne évidente. Il s’en désintéressa finalement pour porter à nouveau son regard sur l’horizon,alors qu’une brise plus forte filtra par la fenêtre. Voyant qu’il détournait son attention d’elle, la jeune cerf ne retint pas un léger soupir de soulagement.

Ce fut l’intendant qui reprit la parole, brisant le silence qui tendait à s’installer dans la petite pièce.


« -Les transes nous permettent de voir l’invisible, mais elles sont si énigmatiques qu’il n’est pas aisé d’en faire un bon usage.
-Oui, c’est pour ça que deux ashkas ne seront pas de trop.... Enfin, je pense...
-J’ai pris des saisons entières à comprendre toute l’énigme de la statuette du Faucon... Et il aura fallu d’une aide extérieure pour que je comprenne, que finalement, je reproduisais les mêmes erreurs malgré tout. La solution à notre problème ne nous sera jamais servi sur un plateau.
-Je ne pense pas qu’Amhand se soit attendu à une solution... Mais quoi qu’il en soit, je vais faire tout mon possible pour la trouver !
-Je ne pense pas qu’Amhand ait pensé à quoique ce soit lorsqu’il a tenté cette transe.
-J’pense qu’il a juste voulu nous aider... répondit-elle, une légère tristesse dans la voix.
-Pas au prix de sa vie. Mais maintenant qu’il a passé l’épreuve du feu, peut-être pourra t-il prétendre devenir Ashka. »

Aileen croisa les bras et baissa le regard, fixant intensément le sol, l’air étrangement soucieuse.

« -Il aurait pas du faire ça !
-Hum ? »

Calith reporta son attention sur la Cerf, presque étonné par ce revirement. Sans y prêter une grande attention, elle continua.

« -Je sais bien qu’il est encore novice, mais... Il aurait du se douter que les conséquences seraient lourdes... Si on ne l’avait pas trouvé, il serait peut être mort à l’heure qu’il est ! D’ailleurs... Je sais pas si je peux vous demander ça, mais... Ne soyez pas trop dur avec lui... Il regrette beaucoup ce qu’il a fait, et en plus il a l’air de souffrir d’être le seul corbeau qui ne se soit pas retiré...
-Disons qu’une transe se prépare... Surtout. Il a en commun avec Elen son audace, ou sa folie, selon les points de vue. Tu t’inquiètes pour lui ? Amusant.
-Ha ? Je... Je vois pas ce qu’il y a d’amusant.... »

Le faucon lui répondit par un bref sourire, simplement, alors qu’il délaissait son perchoir. Aileen resta interdite une seconde... C’était la deuxième fois qu’elle y avait droit, en un temps très court. Néanmoins, cette fois, elle avait l’impression que le faucon en pensait plus ce qu’il voulait bien lui en dire. Puis, profitant du silence surprit d’Aileen, il reprit la parole.

« -Passer si proche de la mort suffira amplement comme leçon. Je ne l’envie à personne. Ne te fais pas de soucis pour lui. Il est peut-être aveugle, mais cela le rapproche davantage des esprits et de son totem. Les Corbeaux ont cela dans le sang. »

Calith lui posa une main sur l’épaule, dans un geste ferme, à ses paroles. La jeune elfe leva les yeux vers son aîné.

« -J’espère... Ça doit être dur de ne pas pouvoir compter sur son clan...
-Hydris s’était accommodé à sa solitude, car il savait que son peuple était encore présent, en retrait, et ne désespérait pas de revoir un Corbeau s’intéresser au devenir des nôtres. Il a eu raison, car Amhand est bien présent et sert sa volonté. »

Calith la fixa un instant, avant de retirer finalement sa main, se dirigeant d’un pas rapide mais tranquille vers l’escalier.

« -Je vais trouver un peu d’eau. Je commence à avoir soif, à courir partout. J’en ramènerai pour Elen, et les autres.
-Oui, d’accord. Je pense que je vais aller voir si Amhand est réveillé.
-Fais ! Veille bien sur lui. Vous semblez vous apprécier.

Calith disparut dans l’angle du couloir, sans lui laisser l’occasion de répondre.
Aileen sourit en haussant les épaules avant de faire volte face et partir à son tour.



Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle !

hs Par Feirsbus  le 05/07/2011 à 17:56

Depuis un bon moment, on avait plus de nouvelles de Feirsbus.
Encore un de ces moments étranges, de plus en plus fréquents, où il semblait dépassé par les évènements et ne répondait plus à personne.

Il était sorti de sa léthargie désormais, mais toujours autant dans le flou. La poudre, les roseaux, les tempêtes, c’était probablement encore pire qu’avant son absence.

Au moins était-il un peu moins embrumé, et bien décidé à agir cette fois-ci, non il ne deviendra pas un vieux crouton de politique ou quelque chose du genre.

”Des tempêtes, elles reviennent... Qu’est-ce que j’ai là ?”
Le Conseiller fouilla sa besace.

”Ah tiens c’est vrai, j’ai toujours les affaires de Guiness. Un catalyseur ? Ces êtres doivent être pétris de magie, je suis pas un fin connaisseur mais ce truc ça devrait bien intéragir non ?
Il paraît qu’il faut communiquer avec elles. Si elles me traversent via ce machin, je pourrais peut-être comprendre quelque chose ? J’en sais rien, mais faut que je fasse quelque chose.
Mes bottes ! Je pense que mettre mes bottes va me protéger de la foudre, ou alors c’est pieds nus ? Rha j’aurais du aller à l’école !

Bon on verra bien, j’en ai marre de rester là à rien faire.”
Feirsbus prit le catalyseur dans la main, chaussa ses bottes, et se dirigea vers la tourmente la plus proche.

Quand il fit front à l’entité, il saisit le catalyseur des deux mains, pointé vers les cieux. Puis il avança à petit pas dans l’objectif de se retrouver au centre de la tempête.



el Par Calith  le 06/07/2011 à 23:14

HRP : Récapitulatif...

- Thalie : Utilisation et conséquences de la poudre bleue (en cours de relecture)

- [RP Sable du désert] Faceo (2175) 2011-06-17 16:57:10 (+ résultats)

- Calith : RP Feu Solaniel et suivi/départ des tourmentes (en cours d'écriture)

- [Reconstruction de Fernliae] Aileen (1041) 2011-06-24 01:43:32

- (Faceo : Conclusion ?)



hs Par Thalie  le 07/07/2011 à 20:28

Thalie courait, la bourse de poudre bleue dans la main, en direction du sud. Elle venait de croiser Ambre qui remontait vers Fern et lui avait indiqué que les tempêtes la suivaient de près.
La végétation était plus éparse à proximité des petits marécages au Sud de Fern. La forêt sur sa droite, les premières flaques d’eaux sur sa gauche, elle parcourait une vaste étendue, montant et descendant des petites collines et slalomant entre les plantes rases. Avec la force du vent qui augmentait soudainement et l’air lourd, elle s’attendait à voir les tourmentes après la grande colline suivante, ainsi que Feirbus qui l’avait précédée de peu…

*dzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZZZ...*

"Qu'est-ce que..."

*...ZZZZZZZZZZZBLAAAAAAAM !!*

"Oups ! Feirsbus ! FEEEEEEEIRSBUS !"

Elle se mit à courir de plus en plus vite à mesure qu'elle criait de plus en plus fort , puis elle continua en maugréant pour elle-même :

"Misère de misère, on utilise un paratonnerre pour diriger la foudre ailleurs que sur soi même… Feirbus… T’as intérêt à être vivant quand j’arrive ! Sinon je te jure que je te descends ! "

Elle apercevait déjà les nuages noirs par-dessus la colline. Mais ce n’est qu’en arrivant au sommet qu’elle pu voir Feirbus, où ce qu’il en restait…

Le conseiller sauvage lui tournait le dos, assis et la tête encore sur les épaules, donc il y avait encore une chance qu'il ne soit pas mort. La seule chose dérangeante est qu’il avait toujours les bras tendus vers le ciel et les deux bouts qui servaient de poignées au feu catalyseur, paix à son âme il n’y a plus rien à faire pour lui, étaient encore serrés dans ses mains. Le catalyseur avait pris la majorité de la puissance du sort, mais cela n’avait pas empêché la foudre de trouver en Feirbus un excellent conducteur pour se disperser dans le sol.

A en juger par les marques de brulure sur l’herbe, Thalie estima l’endroit où il devait se tenir debout au moment de l’impact. Il avait effectué un vol plané d’environ une bonne douzaine de mètres à vue de nez et avait atterri sur les fesses à mi hauteur du flanc de colline.

La partie supérieure du corps de l’inconscient ne présentait que des traces de brulures mineures dues aux petits éclats du catalyseur. Un objet magique n’était généralement pas d’une grande densité et la chaleur à laquelle il avait du être soumis avait suffit à en désintégrer la majeure partie avant qu’elle n’atteigne Feirbus.

Une chance pour lui.

En revanche, si les traces de dommages extérieurs étaient minimes, le fait que ses bras soient tendus alors qu’il était à demi conscient montrait que ses muscles avaient déjà plus souffert : ils étaient complètement contractés.

Après s’être assurée que Feirbus respirait encore et que sa vie n’était pas en danger, elle posa ses mains sur les épaules encore crispées de l’homme sauvage et commença à insuffler sa propre magie dans le corps de l’infortuné.

Au bout d’une minute de concentration, les poignées du regretté catalyseur s’échappèrent de leur prison de chair et d’os et tombèrent au sol. Après cinq minutes, pendant lesquelles la soigneuse surveillait d’un œil la lente progression des élémentaires, elle dispersa son fluide du corps encore raide et inerte qui s’affala aussitôt dans ses bras puis elle finit de l’allonger proprement sur le sol.

Elle se leva et s’éloigna en direction d’une des tempêtes, le temps qu’elle soit fixée sur les effets de la poudre bleue, Feirbus aurait repris conscience et ils pourraient repartir ensemble.





Finalement elle n'avança pas très loin, elle n'eut même pas à descendre entièrement la colline. Le vent filait en direction de la tourmente. Elle défit le lacet qui scellait la bourse, versa de quoi remplir le creux de sa main puis elle tendit son bras le poing fermé. Alors lentement, elle desserra les doigts laissant le vent, le serviteur, transporter l'offrande jusqu'à son maitre élémentaire, la Tourmente.

Quand la lueur bleue s'engouffra dans les nuages noirs, le tourbillon sembla perdre en intensité. Les nuages tournaient moins vite. C'était une différence subtile mais visible si Thalie faisait la comparaison avec l'élémentaire le plus proche et jusqu'à ce que toute trace de bleu ait disparu de son regard, la tourmente semblait comme un spectateur captivé par le ballet de cette danseuse bleue qui virevoltait dans les airs. Depuis le début du "spectacle" la tourmente n'avançait plus, mais déjà le tourbillon sortait de sa léthargie, à ce rythme là il aurait retrouvé toute sa fougue dans moins d'une heure.

Même si assister à un tel spectacle était déjà inespéré, Thalie ne put s'empêcher d'afficher une légère moue de déception sur son visage. Certes l'effet était intéressant, elle pourrait toujours faire gagner un peu de temps à la ville grâce à ça mais ce n'était pas le début d'une solution, comme elle l'espérait.

Quelques toussotements dans son dos l'informèrent que Feirsbus avait enfin repris conscience, elle ferma les yeux et sourit. C'était déjà un soulagement de savoir qu'elle ne s'était pas trompée là-dessus, elle était inquiète même si elle était agacée par son inconscience, et c'est pour cela qu'elle ne voulait pas lui montrer de signe de compassion.
Ainsi quand elle se retourna pour se diriger vers le conseiller sauvage, elle passa simplement à côté de lui et alors qu'il avait les deux mains sur la tête et surement les pensées encore embrumées, elle lui asséna un léger coup de pied dans les côtes pour signaler sa présence, ce qui arracha un râle à l’homme sauvage, et continua son chemin en lui disant :

"C'est Thalie qui vous parle, mon cher camarade conseiller. C'est avec joie que constate que vos nerfs ne sont pas encore tous grillés et qu'ils transmettent encore les signaux de la douleur de façon optimale, cela aurait été regrettable qu'il en soit autrement.

Par contre il serait souhaitable de tester vos muscles locomoteurs au plus vite, vos amies qui vous ont offert ce feu d'artifice personnalisé, continuent d'avancer dans votre direction et je doute que vous surviviez à un deuxième cadeau de ce genre sans votre défunt compagnon. Ah, oui ! Vous n’êtes pas encore "au courant" mais je vous présente toutes mes condoléances pour votre catalyseur."

"De... Thalie ? Et... THEU THEU !! *tousse* He...Hein ?? Quoi ?!"

Mais Thalie avait déjà passé le haut de la colline et ne se retourna pas pour voir le pauvre Feirsbus se relever tant bien que mal, le visage grimaçant à cause de ses muscles endoloris, essayant de la rattraper en clopinant après avoir jeté un dernier coup d'œil aux tourmentes, dont la progression semblait inexorable, avant de rejoindre l'autre versant.



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